La Presse Pontissalienne 257 - Juin 2021
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La Presse Pontissalienne n°257 - Juin 2021
Kechara créations en mode ateliers couture et upcycling
L’entreprise Perrin propose une formation accélérée à 15 candidats
P ortrait de La Presse Pon- tissalienne de mars der- nier, Elsa Lamoise vété- rinaire de formation qui s’était reconvertie en 2019 dans la valorisation des textiles en créant sa marque Kechara Créations anime également des ateliers couture et upcycling . Cette envie de transmettre remonte à l’époque où elle inter- venait au sein de l’association “Y a de quoi faire”. “Quand je me suis installée, j’ai continué à animer des ateliers dont cer-
tains en partenariat avec Préval et à la Ville de Pontarlier pour les rendre accessibles au plus grand nombre” dit-elle. Si la situation sanitaire ne lui a pas facilité la tâche en 2020, elle compte bien se rattraper cette année. Pas moins de huit séances étaient déjà program- mées entre le 15 mai et le 25 septembre. “Les activités varient d’un atelier à l’autre mais l’idée générale consiste toujours à redonner une seconde vie à ce qui peut être
L a S.A.S. Perrin à Pontarlier, acteur des travaux du second œuvre depuis 1969 s’engage avec son partenaire, le Groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification (G.E.I.Q.) de Franche- Comté (Groupe Indibat) dans un projet socialement innovant dans le Haut-Doubs. Dans un contexte sanitaire et économique qui rend le marché de l’emploi “de moins en moins accessible aux plus jeunes et aux moins qualifiés, la société Perrin crée un tout nouveau service : la Fabriq’Perrin” présente l’entre- prise. La Fabriq’Perrin propose un programme de formation accélérée de six à douze mois ouvert à quinze candidats afin qu’ils acquièrent des compétences reconnues sur le mar- ché de l’emploi et des bâtiments
et travaux publics. “En plus d’ac- croître leur employabilité, ce concept prévoit un fort taux d’obtention de contrats à durée indéterminée au sein de l’entreprise formatrice à l’is- sue d’une expérience réussie” pour- suit la société, agenceur d’espaces pour les professionnels. Un projet socialement ambitieux qui apporte une solution novatrice afin de recru- ter de la main-d’œuvre qualifiée. De nombreuses entreprises font part de leur difficulté à recruter. Pôle Emploi présente en juin les inten- tions d’embauches et les besoins de main-d’œuvre à l’échelle des bassins d’emploi de Pontarlier et de Morteau. Le bâtiment n’est pas le seul à chercher des salariés. La restauration fait face à une érosion de ses effectifs. n
Le martelage de plantes figure au menu de l’atelier teintures végétales.
considéré comme un déchet” , poursuit Elsa Lamoise. Recy- clage de tee-shirt en culotte, fabrication de pochettes à sandwich, transformation de déchets de cuisine en teinture
végétale, bougie à la cire d’abeille, atelier attrape-rêves pour les enfants…Programme à consulter sur la page Face- book Kechara créations, rubrique événement. n
4 000 portions de plats préparés à la Marmite solidaire
C et atelier de transformation de pro- duits invendus a vite trouvé sa place sur l’échiquier de la distribution d’aide alimentaire sur le territoire du Haut- Doubs. “On a déjà stocké 1,3 tonne de marchandises avec seulement 10 % de pertes. Les 90 % restants ont permis de confectionner 4 000 portions de plats pré- parés” , se réjouit Nelly Jacquot, la cuisinière
former chaque jour 100 produits en sachant qu’on fonctionne du lundi au jeudi après- midi. On arrive vite à saturation de l’outil. On cherche aujourd’hui d’autres locaux pour gagner en flexibilité.” Au-delà de la fonction alimentaire, la Mar- mite solidaire est aussi un support d’in- tégration pour des publics en réinsertion ou en manque de liens sociaux à l’instar de nombreux retraités qui se sont retrouvés très isolés depuis la crise sanitaire. “On reçoit ce public deux fois par semaine. Pour certains, c’est une vraie renaissance.” Le poste de Nelly Jacquot est financé par le syndicat Préval jusqu’au 8 novembre prochain. Reste alors à trouver des solutions pour pérenniser cet atelier culinaire. “On souhaite par exemple vendre une partie des préparations au grand public, ce qui induit une vraie organisation. On envisage aussi de donner des cours de cuisine en sachant que l’échange est tout aussi impor- tant que le résultat.” n Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : Flora Berthet, Alizée Serrette, Magalie Troutet. Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Mise en page et conception pubs : Alexandra Tattu. est éditée par la société “Publipresse Médias” Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645
de l’association La Marmite solidaire. C’est aussi la seule salariée du dispositif qui fédère près d’une dizaine de partenaires : associations, syndicats, collectivités enga- gés dans des actions de solidarité. Les repas sont distribués en alternance par la Croix Rouge sur roues lors de ses tournées sur le Haut-Doubs et par l’épicerie solidaire du P’tit panier à Pontarlier. Au final, ce sont près de 600 familles ou foyers qui bénéficient de ce service. “Sur le plan humain, c’est une vraie réussite aussi bien vis-à-vis du public qui reçoit ces repas que des nombreux bénévoles qui nous aident. Tout n’est pas facile car on distille l’idée de manger sainement et c’est parfois très éloigné des habitudes de nos bénéficiaires” , analyse Nelly Jac- quot. Cet atelier expérimental utilise pour l’instant une partie des cuisines de la M.F.R. de Pontarlier. Cette solution provisoire commence a montré ses limites. “Pendant une semaine test, on a essayé de trans-
“Sur le plan humain, c’est une vraie réussite”, confie Nelly Jacquot, la
cuisinière de l’asso- ciation.
La société Perrin à Pontarlier lance la “Fabriq’Perrin”.
Édito Étiquette
cantons organisés en binômes - il est donc à craindre que soit dépassé à l’occasion de ce prochain scrutin le triste record d’abstention constaté aux municipales de 2020. Pire : on peut s’attendre, comme les partis politiques le font à l’échelle natio- nale, que cette élection soit vampirisée par les enjeux nationaux à un an de la présidentielle de 2022. L’étiquette d’un parti pourrait hélas compter plus que les programmes locaux des candidats et les enjeux de terrain, et bien des voix risquent de se porter sur des candidats parfaitement méconnus (et peut-être même pas du tout investis dans leur communauté de vie) mais que leur appartenance à tel ou tel parti suffira à faire élire. Au moment où cette drôle de campagne se jouera en grande partie sur les réseaux sociaux, on ne peut qu’encourager les électeurs à se pencher sur le contenu des programmes et ne pas s’arrêter à une simple étiquette partisane. n Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser
une majorité des habitants duHaut-Doubs seraient sans doute bien en peine de répon- dre. Ce constat est d’autant plus vrai en ville. Et à l’autre question “Pouvez-vous me citer un des conseillers régionaux de votre département ?” , on friserait sans doute le zéro pointé, tant cette entité poli- tique - la Région - semble bien éloignée des administrés et pour cause, elle ne gère pas les relations en lien direct avec eux, à la différence d’une mairie, ses grands domaines de compétence étant l’économie ou encore la formation, et ses interlocuteurs les entreprises, les établissements de for- mation ou d’enseignement. Ce constat d’éloignement est d’autant plus vrai depuis que le territoire franc-comtois s’est dissous dans la grande région Bourgogne-Franche- Comté. De Mouthe, Montbenoît ou Ville- neuve-d’Amont, Dijon paraît parfois bien éloigné… Ces constats étant dressés - crise sanitaire et réformes institutionnelles créant les grandes régions et les grands
L a dernière fois que les électeurs étaient appelés aux urnes, on s’en souvient tous, c’était la veille du premier confinement à l’occasion des élections municipales. Organisé dans des conditions discutables sur le plan sanitaire alors même que tous les autres lieux publics avaient déjà été bouclés, ce scrutin avait enregistré sans surprise un record d’abstention. C’est donc en plein déconfinement progressif que nous sommes à nouveau appelés aux urnes pour choisir cette fois-ci, nos conseillers départemen- taux et nos conseillers régionaux. Si les municipales n’avaient pas attiré les foules, que dire de ce scrutin des 20 et 27 juin prochain ? À la question “Pouvez-vous me citer un de vos deux conseillers départe- mentaux ?” (car oui, chaque canton est représenté par un binôme homme-femme),
Équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod.
Crédits photos : La Presse Pontissalienne, R. Barbotte, candidats, L. Cheviet, M. Devende- ville, L’Immobilier Pontissalien, L. Maumary. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Juin 2021 Commission paritaire : 0222 D 79291
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