La Presse Pontissalienne 256 - Avril 2021

A g e n d a

La Presse Pontissalienne n°256 - Avril 2021

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La fête de La Chaux annulée pour la seconde fois La Chaux-de-Gilley Décision difficile

La vie des Pontissaliens en 1871 À défaut de pouvoir accueillir du public pendant la crise sani- taire, les archives municipales proposent une exposition virtuelle qui illustre à sa manière la retraite des Bourbakis. Archives Une exposition virtuelle

L’ombre de la crise sanitaire avec ses risques et ses contraintes incite le comité d’organisation de La Chaux’Anim à reporter une seconde fois la fête villa- geoise. Un choix de sécurité humaine et financière.

par exemple à la nouvelle cui- sine du club des aînés, à la réfec- tion du court de tennis ou du terrain de foot.” Au-delà de l’aspect festif et convivial, cette fête participe aussi à l’agrément de la vie vil- lageoise. Le report induit aussi une prudence financière. Les préparatifs supposent de louer un grand chapiteau, de payer des groupes de musique. L’ap- port des sponsors, sous réserve qu’ils soient toujours d’attaque, ne couvre pas les charges. “On leur a envoyé un courrier ainsi qu’aux coureurs et aux bénévoles pour expliquer nos décisions et leur dire qu’on ne les oublie surtout pas. En tant que prési- dent, je privilégie la santé de tous. Je leur donne rendez-vous dès cet automne pour commen- cer à préparer la 39 ème édition en 2022.” n Pour visionner les films de Jack Varlet, dont celui qui met à l’honneur le cheval comtois et l’artiste Marie-Jo Monnet : se rendre sur le Facebook de Jack Varlet

“S ans le Covid, on aurait dû fêter la 40 ème édition cette année. La décision d’annuler a été prise en réunion de comité le 27 février dernier” , annonce la mort dans l’âme Mickaël Jeannier, le président de La Chaux’Anim, l’association en charge de cette fête villa- geoise programmée habituel- lement le 15 août. Un choix pré- maturé ou pas ? En 2020, le comité s’était pro- noncé en avril. Sauf que la ges- tion de la crise a évolué en impo- sant des contraintes drastiques. “On a étudié tous les scénarios. Ce n’était plus possible demain- tenir le bal dans un cadre aussi strict.” Les organisateurs pen- saient conserver les animations sportives, soit près de 800 cou- reurs répartis entre le Chauath- lon et les Foulées saugettes. “En prenant en compte tous les éléments, cela représentait plus de dépenses que de recettes. Ce

L es Archives municipales commémorent les 150 ans de la guerre franco-prussienne (1870-1871) en présentant leur première exposition virtuelle sur le thème : la vie des Pontissaliens en 1871. À partir de docu- ments d’époque : témoignages, articles de jour- naux locaux et archives, les internautes pour- ront mesurer l’impact sur la population de deux événements majeurs de ce conflit dans le Haut-Doubs : la retraite de l’armée de l’Est et l’occupation prussienne. Cette présentation permet de mettre en valeur des extraits de documents inédits : le cahier journal de l’abbé Ligier, vicaire à Saint-Bénigne de 1870 à 1916 et un rapport de M. Cournut, principal de collège de 1870 à 1873. Il narre par exemple l’entrée des troupes prussiennes au collège : “Puis prenant le collège pour une caserne, ils s’y précipitèrent, assommant à coups de crosse de fusil des malades et des traînards, et enfoncent toutes les portes. Les malles, les buffets sont ouverts ou brisés. Le vol accompagne la destruction. Montres en or, linge de table et

à quoi il faut ajouter les risques sanitaires inhérents à chaque rassemblement. On ne tenait pas à être à l’origine d’un cluster surtout avec le manque de visi- bilité sur la campagne de vac- cination. Là aussi, je pense qu’on a pris la bonne décision” , justifie le président de La Chaux’Anim également très attentif à pré- server la santé ds bénévoles. Soit une centaine de personnes dans une commune qui compte environ 650 habitants. C’est d’ailleurs là que réside le succès de ce rendez-vous festif. À La Chaux, rares sont les familles qui ne se sentent pas concernées par l’événement. Les enfants, petits-enfants qui ne vivent plus sur place font même le déplacement le 15 août pour revoir la famille, les amis. “La Chaux’Anim fédère 12 asso- ciations : tennis, foot, 3 ème âge, anciens combattants…Tous les bénéfices de la fête servent à financer des projets. Je pense

Un autre regard sur les événements de 1870.

de corps et tous les objets qui plaisent à ces vandales disparaissent immédiatement. Le pil- lage n’a pas duré moins de deux heures, il est dirigé par un sous-officier chargé d’occuper l’établissement. Sur ce moment, tous les maîtres qui voulurent s’opposer à ces actes sauvages furent victimes de la brutalité prussienne. Le principal et le professeur de physique furent emmenés de force et durent marcher devant les baïonnettes en tête de la colonne qui pénétrait en ville.” Le numéro 27 de la série “Documents de notre histoire” présente les panneaux de l’exposition. Accès à l’exposition sur : https://archives.ville- pontarlier.fr/ n

Patrimoine

Télévision

Stéphane Bern et “Secrets d’Histoire” au fort de Joux

Un plongeon dans le Guyans d’après-guerre Michel Simonin tenait à raconter à ses petits-enfants comment gamin, il a vécu sans télé, sans téléphone, dans ce village de Guyans-Vennes, entre 1938 et 1950. Livre Guyans-Vennes “Mon enfance à Guyans-Vennes” 15 euros Contact : 03 81 68 80 99

L e soleil était au rendez- vous, la neige encore présente sur les contre- forts du château de Joux lorsque Stéphane Bern est venu avec ses équipes pour tourner un épisode de Secrets d’Histoire qui devrait être dif- fusé le 10 mai sur France 2. C’est le présentateur lui-même qui a choisi ce lieu pour évo- quer le thème de l’abolition de l’esclavage. Il ne pouvait donc pas oublier Toussaint Louver- ture. Cette émission coïncide avec le début des travaux de réno- vation du château dont Sté- phane Bern est un des acteurs via la mission qui porte son nom. Celle-ci permet, via des financements, de contribuer à la sauvegarde du patrimoine français. Le château de Joux a été retenu comme d’autres L’animateur était en mars dernier en visite au fort de Joux où il a tourné un numéro de son émission Secrets d’Histoire. L’épisode sera diffusé en mai sur France 2.

Stéphane Bern a été accueilli par Daniella Thiébaud- Fonck, adjointe au maire de Pontarlier à la culture et conseillère communau- taire (photo C.C.G.P.).

C hez les “Guyans”, mais pas que, Michel Simonin ravive des souvenirs. Du spec- tacle du forgeron Charles Joliot qui ferrait les roues devant son atelier au pain pré- paré parMarius le boulanger de “Chez Robichon”, jusqu’à l’arrivée de la première voiture, une limousine détenue par la famille Balland fonc- tionnant au bois avec deux cuves à gazogène situées à l’arrière du véhicule, Michel Simonin

délivre de précieux souvenirs qui vont ravir les contemporains de l’époque (1938-1950) et inté- resser les amoureux des traditions perdues, voire les plus jeunes. “J’ai écrit ce livre car je l’avais promis à mes petits-enfants…Je voulais leur raconter mon enfance, sans téléphone, sans télévision, la vie au village” , raconte l’auteur. À 83 ans, ce professeur de collège à la retraite établi à Grand’Combe-Chateleu a choisi de publier des souvenirs couchés au préalable sur le papier. Il en ressort dix chapitres et 125 pages. En fermant les yeux, c’est un plongeon dans le Guyans d’après-guerre, un village où les tra- ditions sont demeurées fortes même si la plupart ont été perdues. “Ma femme m’a dit un jour en rigolant : “Vous étiez un peu attardés à Guyans” raconte-t-il avec le sourire. La Croix de Saint- Marc fait partie d’un de ses nombreux souvenirs : “Les paysans venaient faire bénir des croix de noisetiers pour les planter ensuite une par une dans chacune de leur parcelle. On voyait la gros- seur de l’exploitation au fagot de noisetier” narre l’auteur dont les parents étaient cordonniers au village. D’autres anecdotes sont à découvrir. n E.Ch.

et un pont dormant. “Cette res- tauration est un préalable indispensable pour maintenir le site ouvert à la visite et envi- sager d’autres tranches de tra- vaux” indique la Mission Bern qui a récolté 2 395 euros sur les 50 000 euros prévus. Les collectivités ont donc prévu de mettre la main au porte-mon- naie. n

fortifications en France. Les travaux ont débuté le 29 mars. L’ensemble de l’édifice sera conservé, restauré et amé- nagé. Certains de ces travaux seront réalisés par une entre- prise d’insertion pour les rem- parts. La première tranche de travaux de la “Mission Bern” vise à restaurer les ponts-levis (à flèches, à bascule et tripier)

Michel Simonin et son ouvrage.

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