La Presse Pontissalienne 255 - Mars 2021
24 Le dossier
La Presse Pontissalienne n°255 - Mars 2021
l Bande frontalière Une demande supérieure à l’offre La dynamique artisanale en pleine forme Les zones sont pleines ou en passe de l’être sur le territoire de la commu- nauté de communes des Lacs et Montagnes du Haut-Doubs qui n’arrive plus à répondre à la demande des artisans. Une question de timing.
“N ous, élus, nous sommes tou- jours mal à l’aise de ne pas pouvoir répondre aux artisans. On est confronté à une très forte pression foncière liée à l’habitat, à l’agriculture. On a aussi besoin d’avoir du temps pour aller jusqu’au permis d’aménager” , explique Jean-Marie Saillard, le président de la Com’com des Lacs et Montagnes du Haut- Doubs (C.C.L.M.H.D.). En réflexion depuis 2011, le projet de la zone d’activité du Brey s’est finalement concrétisé en 2016. Le choix du Brey n’était pas alors le premier retenu par la com’com sauf qu’il s’avérait le plus facile à mettre en place. “On avait du prébois disponible qui nous évitait d’empiéter sur l’espace agricole” , justifie Didier Minniti, le maire de Brey-et- Maison-du-Bois, également vice- président de la com’com en charge de l’économie. D’une surface de 4 hectares, la zone comprend 14 lots qui sont aujourd’hui tous occupés ou réservés. “Il s’agit souvent d’en- treprises artisanales installées dans les villages et qui n’avaient plus de possibilités d’extension” , observe Jean-Marie Saillard. Pour expliquer le décalage entre
l’offre et la demande, le président de la C.C.L.M.H.D. estime aussi que la plupart des communes ne prenaient pas assez en compte le volet activité lors des révisions des P.L.U. L’attractivité de la zone du Brey repose aussi sur la volonté poli- tique de proposer des prix très modérés. “On a fait le choix d’en- courager l’économie locale. N’ou- blions pas que ces entreprises représentent des emplois locaux et des revenus fiscaux. Sans oublier les services rendus à la population avec des solutions de proximité” , complète Didier Minniti. L’exemple de la nouvelle zone
2013 qui a ensuite été validée en 2017” , rappelle Claude Jac- quemin-Verguet, le maire des Longevilles-Mont d’Or qui a alors transmis le relais à la com’com lors du transfert de la compétence économie. La zone de L’auge du Mitemps, c’est son nom, se situe au bord de la R.D. 45 en bas de Fourca- tier. Elle s’étend sur 1,3 hectare et comprend 4 lots de 600 à 7 000 m 2 . Ils sont déjà tous réservés par quatre entreprises et artisans du village :machines agricoles, plaquiste, garage, paysagiste. “Le permis d’amé- nager a été déposé. Pour chaque parcelle, il y a une possibilité de construire un logement de gardien. Cela offre la possibilité d’héberger des salariés à prix modéré sur un secteur où les loyers sont chers. On attend le lancement du chantier courant 2021” , annonce Didier Minniti. La troisième et dernière zone à Labergement-Sainte-Marie affiche elle aussi complet. Ini- tiée par la commune puis reprise par la com’com avec la loi N.O.T.R.E., elle comprend 5 lots de 13 à 17 ares. D’autres zones en vue sur le territoire ? “Pas pour l’instant, même s’il faudrait y réfléchir” , constate Jean-Marie Saillard. n
La future zone des Longevilles-Mont d’Or s’étendra au bord de la R.D. 45 face à Fourcatier.
l Immobilier d’entreprise C.B.R.E., un des acteurs du marché “Pontarlier est 30 % plus cher, mais les enseignes y trouvent leur compte” L’entreprise C.B.R.E.-I.D.R.E., spécialisée en immobilier d’entreprise, apporte son éclairage de professionnel sur cette zone toujours aussi dynamique.
d’activité en projet aux Longevilles- Mont d’Or est assez explicite des difficultés rencon- trées. “Une zone était déjà en pour- parlers en 2001 à l’époque du projet sur l’usine d’em- bouteillage de l’O’Barth. Elle a été réactivée quand la coopérative fro- magère cherchait un local. On a engagé une révi- sion du P.L.U. en
“Toujours mal à l’aise de ne pas pouvoir répondre aux artisans.”
L a Presse Pontissalienne :Vous êtes présent sur les principales villes de Franche-Comté, éga- lement à Pontarlier. Qu’a de particulier cette zone ? Niels Sosolic : Elle reste une des plus dynamiques. Globalement, nous avons ressenti l’an dernier une chute de la demande de bureaux, avec une forte baisse de 80 % car tous les projets de développement des sociétés nationales ont été gelés et elles se posent actuellement des questions sur la façon de tra- vailler (open-spaces ou pas, plus grands espaces de travail, incidences du télé-travail…). Et à l’inverse, nous constatons une augmentation des demandes en matière d’im- plantation commerciale. Sur ce point, la crise sanitaire n’a pas refroidi les intentions. Pon- tarlier reste une zone particu- lièrement dynamique. L.P.P. : Pontarlier est une zone où le foncier se fait rare et donc où les prix sont plus hauts que la moyenne ? N.S. : Oui, à Pontarlier, le prix moyen d’un loyer est 30 % plus cher que la moyenne départe- mentale.Nous sommes souvent à près de 150 euros le mètre carré, parfois plus. À titre de comparaison, on se situe à
l Portes du Haut-Doubs 1 000 emplois répartis sur 8 zones 3,5 hectares lancés, 99 % déjà réservés à Étalans Les Portes du Haut-Doubs, par sa situation
Niels Sosolic, directeur de l’agence C.B.R.E.- I.D.R.E. Sud Franche- Comté.
mais la troisième tranche offre de nouvelles possibilités. Elle s’étend de l’autre côté du rond- point, côté R.N. 57 et village d’Étalans. “Il reste un terrain de 40 ares, sinon la totalité des parcelles sont pré-réservées, annonce Vanessa Brouillet, chargée de mission. Après une année blanche due au Covid, de nombreux projets d’inves- tissement arrivent.” Comment expliquer cet inté- rêt ? “L’emplacement géogra- phique” répond la collectivité. Dans cette zone, sont attendus des artisans mais pas que. En revanche, le projet d’hôtel-res- taurant qui devait s’implanter ici est pour le moment en stand-by . Les élus ne désespè- rent pas de trouver un inves- tisseur dans ce domaine. n
géographique, attirent les entrepreneurs. La zone de la Croix-de-Pierre entame sa dernière tranche.
120 euros sur la zone deValen- tin à Besançon, 150 euros à Châteaufarine. En contrepar- tie, les enseignes nationales nous disent qu’à Pontarlier, elles font souvent 30 % de chif- fre d’affaires en plus par rap- port à d’autres zones de la région. Elles y trouvent donc leur compte et la preuve, c’est que nous avons toujours de nombreuses demandes d’en- seignes. L.P.P. : Quelles nouvelles enseignes commerciales pouvez-vous annon- cer ? N.S. : La crise du Covid a encou- ragé les projets de street-food, des points de vente à emporter, il y a donc une forte demande
sur des petites surfaces. Parmi les changements à venir, par exemple sur la zone Cit’YAve- nue, les locaux de la Pataterie qui avait fermé ses portes seront repris par une autre enseigne, avec un nouveau concept de restauration drive, une nouvelle pizzeria est arri- vée également sur cette zone. À la place de la cave Le Millé- sime viendra s’installer un coif- feur. Et une des implantations à venir sur ce secteur, c’est le K.F.C. dont le permis de construire a été déposé.Ailleurs dans le Haut-Doubs, à Valda- hon, c’est un retail park avec déjà 700 m 2 de nouvelles sur- faces déjà commercialisées. n Propos recueillis par J.-F.H.
H uit zones économiques et près de 1 000 emplois, c’est le bilan chiffré de la communauté de communes des Portes duHaut- Doubs en matière d’économie. La collectivité a investi en 2017 près de 3,5 millions d’euros pour développer l’accueil des entreprises sur son territoire. Aujourd’hui, les retombées arri- vent : la zone économique d’Or- champs-Vennes est complète (les 4 derniers terrains vien- nent d’être réservés) comme celle d’Avoudrey, Pierrefon- taine-les-Varans, et Gonsans. Il reste des parcelles à Vercel
3,5 hectares, dont la moitié sont déjà réservées au prix de 21 et 24 euros du mètre carré (hors taxes) ainsi que dans la zone en Pougie (Valdahon) où 4,5 hectares sont disponibles
pour des prix oscil- lant entre 18,30 et 60 euros du m 2 suivant l’activité et l’emplacement. À Nods, une par- celle est encore disponible (22 euros du m 2 ). À Étalans, la zone de la Croix-de- Pierre est remplie
Le projet d’hôtel- restaurant en stand-by.
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