La Presse Pontissalienne 255 - Mars 2021

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La Presse Pontissalienne n°255 - Mars 2021

Vaccin, le coup de pression de Patrick Genre

Fibre optique : des sous-traitants “gougnafiers” menacent le réseau

Comme la neige au soleil, le nombre de vaccins alloué au Haut-Doubs forestier a fondu fin février entraînant le courroux de Patrick Genre, maire de Pontarlier et pré- sident du conseil de surveillance de l’hôpital. Alors que le territoire recevait 500 doses par semaine en janvier, il n’en a reçu plus que 600…par mois en février. Pour mars, seulement 612 doses sont arrivées. D’autres territoires ont été concernés. Cela a néces- sité un arrêt des prises de rendez-vous entre le 1 er et le 6 mars. 1 200 personnes ont reçu les doses Pfizer ou AstraZeneca pour une population cible estimée à 4 500. À ce rythme, les personnes ciblées ne seront vaccinées qu’en juillet, un problème qui ne vient évidemment pas de l’organi-

sation locale mais du nombre de vaccins alloués par l’État. “Contrairement à ce que veut nous faire croire la communication gouvernementale, les doses de vaccins ne pleuvent pas !” expose le maire. Consé- quence directe de cette baisse d’appro- visionnement : la fin des prises de ren- dez-vous pour une première injection jusqu’au 6 mars car déjà 138 personnes sont inscrites. La reprise sera effective à partir du 8 mars jusqu’au 13 pour 180 personnes, du 15 au 19 mars pour 144 individus, et du 23 au 27 mars pour 154 autres. Les numéros à joindre (pour un rendez-vous après le 6 mars) : 07 88 16 97 30 ou 03 81 38 81 00 ou Doc- tolib Covid-19/Pontarlier. n

vice avec les raccordements jusque dans la maison (F.F.T.H.) sont réalisés en dépit du bon sens. Ceci est le résultat d’un mélange détonant entre une organisation en dépit du bon sens mise en place entre les opéra- teurs d’infrastructures et opérateurs commerciaux, connue sous le nom de mode S.T.O.C. (sous-traitance opérateur commercial) dans le jargon des télécoms et une cascade de sous-traitants auto-entrepreneurs mal pilotés, mal formés, sous-équipés et mal rémunérés. “Certains arrivent pour déployer la fibre et n’ont par exemple même pas d’échelle pour monter au poteau. C’est l’ubérisation des télécoms” commente le directeur de Doubs très Haut Débit. ÀMorteau, excédé d’avoir vu sa fibre coupée à six reprises, un habitant en est venu aux mains avec des “sous-traitants” dont le syndicat ne sait même pas qu’ils intervenaient sur le réseau. Bouygues et Free ne partagent pas - tout à fait - le constat de Denis Leroux : “On comprend le coup de gueule même si on reconnaît des dif- ficultés. Personne dans la filière n’était prêt à cet afflux de demande, d’où l’arrivée de gens non formés mais on ne partage pas la méthode car nous nous sommes améliorés” explique Olivier Raugel, président de la société Free I.T. Le Doubs a choisi d’évincer les sous-traitants pour certains chan- tiers. “Mais le syndicat va travailler avec qui ?, interroge le président de Free. Avec les mêmes qu’il dénonce” poursuit-il. Pas simple. n

Des installations mal faites, des per- cements incongrus dans la façade d’une habitation, des rendez-vous prévus jamais honorés, des voisins débranchés puis des pannes à répé- tition : voilà à quoi ressemble le rac- cordement à la fibre optique jusqu’à l’abonné. La faute à qui ? “A des sous-traitants non préparés alors qu’on leur met un réseau qui fonc- tionne à 100 % grâce à de l’argent public. Eux saccagent tout !” répond un Denis Leroux excédé. Le président du syndicat Doubs mixte Doubs Très Haut Débit a lâché une bombe ven- dredi 26 février en dénonçant ce qu’il appelle “un saccage industriel.” Il a convoqué les opérateurs (Free et Bouygues étaient présents) et des représentants d’autres départements comme l’Alsace et Drôme-Ardèche qui vivent les mêmes problèmes pour faire avancer ce dossier qui dure depuis au moins deux ans. Le syn- dicat Doubs Très Haut Débit, grâce à l’argent des impôts des Doubiens fait pourtant le boulot puisqu’il a déjà investi 130 millions d’euros, permis à 68 000 foyers d’être éligibles et 25 000 abonnés de recevoir la fibre. Pourtant, il ne maîtrise plus les der- niers mètres de fibres allant jusqu’à chez vous le raccordement étant à 99%des cas pris en charge par une société sous-traitante, qui peut être différente de la société chargée de déployer le réseau. C’est là que le bât blesse. Alors que le Doubs est un des pion- niers dans le déploiement de ce ser-

La vaccination dans le Haut-Doubs forestier a ralenti en février.

L’hélico de jour comme de nuit à Métabief

le Doubs. Le dispositif “Eboo” du nom de la société qui l’a mis au point permet ainsi à tous les hélicoptères des services d’urgence d’allumer à distance le terrain pour se poser la nuit et de disposer en direct de tous les éléments météorolo- giques indispensables à l’intervention. Le coffret connecté est installé au stade. Il est piloté à distance de façon totalement autonome par les équipages des héli- coptères. Grâce à la certitude d’éclairage du terrain la nuit et aux informations tech- niques tels que vent ou luminosité le jour, disponibles grâce à la caméra présente sur place, les secours partent sans avoir besoin d’attendre des infos d’un tiers. Les minutes gagnées sont vitales. “Cet équipement améliore la prise en charge des habitants et des touristes. Si un défi- brillateur peut sauver une vie en cas d’arrêt cardiaque dans un lieu précis, on parle là de secourir des personnes atteintes de toutes sortes de pathologies qui néces- sitent une intervention urgente ou encore victime d’accidents de la route” , justifie Gaël Marandin, le maire de Métabief. n Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser A collaboré à ce numéro : Magalie Troutet Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Mise en page et conception pubs : Alexandra Tattu, Pierre Coulon est éditée par la société “Publipresse Médias” Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645

Avec ou sans neige, Métabief reste un pôle touristique majeur avec une offre d’activités de moyenne montagne : ski, V.T.T., escalade, randonnée, qui n’est pas sans risque d’accidents. Soucieuse d’op-

timiser la prise en charge des blessés et malades, la commune a décidé d’investir dans une solution connectée d’éclairage automatique au profit des moyens de secours héliportés. Une première dans

Une solution d’éclairage unique dans le Doubs.

U n an déjà que le sournois virus occupe presque tout l’espace médiatique malgré son invisi- bilité. Et un an aussi qu’on subit un autre virus tout aussi dange- reux : la désinformation, voire le com- plotisme. Nous “fêtons” donc en cette fin d’hiver le premier anniversaire du Covid. Il y a beaucoup à dire sur la façon dont cette crise a été gérée : pénurie de masques, tests perfectibles, politique vaccinale chaotique, reconfi- nement ou non… Un an que nos diri- geants naviguent à vue… Pouvait-il en être autrement ? Sans doute pas. Et c’est tant mieux. Expliquons-nous. Si la vérité avait été préétablie autour de ce virus inconnu de tous, une ligne de conduite claire et constante aurait été la bienvenue. Il n’en est rien. On peut Édito Printemps

lier par exemple. Que dire enfin de toutes ces thèses complotistes que cer- tains gobent sans aucune hauteur de vue et qui discréditent à la fois la parole politique et le discours des scientifiques, préférant prêter atten- tion à une contre-vérité mille fois répé- tée sur les réseaux sociaux qu’une vérité devenue inaudible. Dans ce contexte bouleversé, trop d’observa- teurs et de commentateurs ont oublié le caractère inédit de cette épidémie qui nous rappelle que nous sommes bel et bien mortels… et que la vie peut être dure, chose que certains n’avaient peut-être plus à l’esprit… Gageons qu’après un an de doutes, l’hiver du Covid laisse enfin la place au prin- temps, avec sa cohorte de créativité, un regain de sérénité, de recul, une prise de conscience aussi sur notre propre finitude. En somme, la fin d’une cer- taine arrogance. n Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

justement se réjouir que les décideurs politiques aient fait varier leur straté- gie en fonction de l’évolution des don- nées scientifiques glanées progressive- ment depuis un an. Que n’aurait-on dit si il y a quelques semaines, comme tout le monde s’y préparait, le gouverne- ment avait décidé de reconfiner la France alors même que les chiffres de février (sauf à considérer la hausse de ces derniers jours) avaient plutôt ten- dance à fléchir, en France et même à l’échelle du monde. Les Français (ces “66 millions de procureurs” …) qui étaient en grande majorité hostiles à la vaccination réclament désormais tous à cor et à cri leurs doses. Que n’aurait- on entendu si, conformément à leurs réticences, les pouvoirs publics n’avaient pas commandé les doses ? Bien sûr il y a des couacs, des retards, des insatisfactions locales quant à la rapidité du processus, comme à Pontar-

Équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod

Crédits photos : La Presse Pontissalienne, C.C.G.P., V. Facchini, Préval.

Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Mars 2021 Commission paritaire : 0222 D 79291

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4 L’interview du mois

La Presse Pontissalienne n°255 - Mars 2021

POLITIQUE

Philippe Alpy, chantre de la ruralité

“Je n’ai pas envie d’arrêter” Maire de Frasne, conseiller départemental, président de l’E.P.A.G.E., de la station de Métabief, de l’Établisse- ment Public Foncier Bour- gogne-Franche-Comté,

L a Presse Pontissalienne : A quand remonte votre engagement public ? Philippe Alpy : J’ai grandi dans ce milieu. Mon père a étémaire de Communailles- en-Montagne pendant plusieurs man- dats. Je me suis engagé au Foyer Rural de Censeau quand j’avais 16 ans. On menait toutes sortes d’actions pour récupérer de l’argent et financer nos projets. La vie associative reste la meil- leure école de formation. J’ai vraiment commencé dans la vie publique à 18 ans en devenant conseiller municipal de Communailles. L.P.P. : Et le choix d’être agriculteur ? P.A. : Après mon B.T.S. en bio-chimie, j’ai eu la chance de voyager et d’aller voir comment cela se passe ailleurs. Je me suis installé dans l’agriculture en connaissance de cause avec le projet de fonder une famille dans la ruralité. J’ai toujours eu envie de militer au service d’une ruralité vivante. C’est le sens même de mon engagement poli- tique. L.P.P. : Certains vous reprochent de cumuler les responsabilités ? P.A. : Quand vous êtes vice-président du Conseil départemental en charge de l’aménagement du territoire, vous êtes d’office concerné par tout un tas de problématiques : la gestion de l’eau, le tourisme, le foncier… J’ai la chance d’être dans une communauté de com- munes, celle de la C.F.D., qui avait pris très tôt la compétence environnement. Philippe Alpy sait mieux que tout autre l’importance du col- lectif pour faire avancer les dossiers structurants au profit de la ruralité en général et du Haut-Doubs en particulier.

Pas encore candidat déclaré aux élections départemen- tales, Philippe Alpy ne cache pas son envie de continuer son engagement.

pu couper l’engagement public sur cette station dès 2015. À Métabief, on est parvenu à construire un projet adapté au changement climatique qui allie à la fois le patrimoine, la biodi- versité, les activités humaines…Dans l’action publique, il faut du temps. La preuve avec l’office de tourisme de des- tination. Il faut parfois des années entre le moment où l’on a eu l’idée et son aboutissement. La polyvalence d’un élu lui permet aussi de construire un réseau de gens compétents et d’ex- perts. C’est toute la force d’un réseau. L.P.P. : Êtes-vous confiant sur l’avenir de la gare T.G.V. de Frasne ? P.A. : Oui, j’ai confiance même si le fer- roviaire a beaucoup souffert avec la crise sanitaire.On sait que la rentabilité de la ligne est toujours d’actualité. Ce mode de transport est en phase avec le développement durable. On travaille en permanence avec les dirigeants de Lyria. L.P.P. : La commune de Frasne était aussi inno- vante avec les Maisonnées de l’autisme. Com- ment se porte cette structure ? P.A. : C’est typiquement le projet qui associe des volontés politique et asso- ciative. Ce n’est pas un long fleuve tranquille. Il existe deux Maisonnées de l’autisme dans le Doubs. Elles offrent une prise en charge pour une trentaine de familles. Ces deux établissements sont situés à la campagne. C’est la preuve que la ruralité peut porter en son sein ce type de structure. L’inté- gration des autistes dans la vie du

bourg de Frasne se passe plutôt bien. Ils viennent, par exemple, régulière- ment à la médiathèque. L.P.P. : Qu’est-ce qui vous motive encore après tous ces mandats ? P.A. : Je fonctionne à l’envie. Le jour où je n’aurai plus la passion, j’arrêterai. L’action de l’élu s’inscrit dans le long terme. Il faut savoir garder la foi car on traverse parfois de grands moments de solitude. On ne peut réussir qu’en travaillant en équipe ou en binôme avec des directeurs compétents comme c’est le cas pour la station de Métabief, l’Établissement public foncier ou l’E.P.A.G.E. L.P.P. : On a beaucoup décrié la taille de la communauté de communes de Frasne-Drugeon à sa création, qu’en est-il aujourd’hui ? P.A. : Cette com’com est un vrai labo- ratoire où l’on explore toutes les facettes des politiques publiques. L.P.P. : On vous sent motivé pour une nouvelle candidature aux élections départementales ? P.A. : Je suis toujours engagé dans un processus. Rien n’a encore été fixé mais c’est clair que je n’ai pas envie d’arrêter ce mandat. Tout le monde voulait la disparition du Département et aujourd’hui il s’inscrit pleinement dans un dialogue territorial volontariste. Je pense par exemple à la politique de l’eau, à C@P 25, au R.S.A., à l’A.P.A., aux collèges, aux routes, au très haut débit…On est omniprésent sur le ter- ritoire. n Propos recueillis par F.C.

droit de s’exprimer dans ce parlement de l’eau. Il y a un vrai travail de fourmi mené sur les enjeux de l’eau. On parle des épandages, du casse- cailloux et des chan- gements qu’il faut adopter pour être res- pectueux de la biodi- versité ordinaire. L.P.P. :Vous présidez aussi l’Établissement public fon- cier (E.P.F.) Bourgogne Franche-Comté. À quoi sert cette structure ?

le dispositif “Petites villes de demain”. Une bonne nouvelle ? P.A. : Bien sûr. On s’est beaucoup impli- qué en faveur de ce dispositif au niveau de l’Association Nationale des Élus de Montagne dont je suis membre et qui réunit des élus de tous les massifs. “PetitesVilles de demain” va permettre aux 1 000 communes françaises rete- nues de bénéficier d’un peu d’ingénierie. C’est un coup de pouce très apprécié quand on sait les difficultés de réaliser des projets émergents. Je pense par exemple à tous les obstacles rencontrés pour mettre en place le schéma de pistes cyclables à Frasne. Cela montre aussi que rien n’est impossible. L.P.P. : Comme ce fut aussi le cas lors de la fusion entre les syndicats mixtes du Haut- Doubs et de la Haute-Loue regroupés pour former l’E.P.A.G.E. Haut-Doubs Haute Loue ? P.A. : Il a fallu faire 26 réunions pour aboutir à l’E.P.A.G.E. mais on a réussi à co-construire un projet sur la bonne gestion des espaces naturels. C’est un projet ambitieux et responsable. Il suffit de voir aujourd’hui les résultats de la remise en eau des tourbières. Ces travaux ont permis de préserver des zones humides. Le Drugeon est sans doute le cours d’eau qui a le mieux résisté aux sécheresses. Le Doubs est l’un des rares départements à avoir porté une politique de l’eau collective- ment. Aujourd’hui, on associe les citoyens et les professionnels sur le bon usage de l’eau. J’ai aussi la chance de présider la Commission Locale de l’Eau ou C.L.E. Tous les acteurs ont le

“Le jour où je n’aurai plus la passion, j’arrêterai.”

Cette expérience per- met d’avoir un regard très avancé sur les enjeux environnemen- taux en s’appuyant sur un vrai pôle d’ingénie- rie. Sur la vallée du Drugeon, on prépare actuellement le troi- sième programme Life. Je fonctionne toujours sur le même schéma en partant de l’associatif vers le politique. Quelle que soit la démarche, il faut toujours respec- ter l’héritage, le prendre en compte pour être plus fort pour dessiner l’avenir. L.P.P. : Frasne a été retenue avec quatre autres bourgs- centres du Haut-Doubs dans

“J’ai toujours eu envie de militer au service d’une ruralité vivante.”

P.A. : Avec cet outil qui emploie une quinzaine de salariés, on sait comment préserver l’environnement en permet- tant aux collectivités d’avoir des outils dynamiques. L’E.P.F. se mobilise aussi sur le foncier solidaire. L’E.P.F. est pro- priétaire du terrain sur lequel les per- sonnes concernées construisent leur maison. C’est le seul outil qui permette une solidarité ville-campagne. L.P.P. : La station de Métabief est aux premières lignes de la mutation vers le quatre-saisons. Quelle est votre vision ? P.A. : Ce qui se passe actuellement à Métabief prouve que l’innovation, ce n’est pas forcément ailleurs mais chez nous. L’exemple de Métabief avec cette volonté de prolonger la durée de vie des installations montre comment on peut faire mieux avec moins d’argent. Rappelons que le Département aurait

Pontarlier 5

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TOURISME

75% de réservation Un bilan d’hiver pas euphorique, mais rassurant

À l’instar de l’été 2020, la saison touristique hivernale dans le Haut-Doubs s’achève plutôt sur une note positive vu les circonstances. Les touristes étaient présents pour profiter de l’offre d’activités nordiques qui n’existe pas forcément ailleurs. Une chance.

Trois questions à… Julien Vrignon

d’avoir une offre nordique attractive. Autre constance avec l’été 2020, la des- tination Haut-Doubs attire une clien- tèle assez locale. “Le bilan est plutôt rassurant même si le manque de visi- bilité sur l’avenir est latent. Quand les risme du Pays du Haut-Doubs arrive avec une expérience professionnelle diversifiée dans le tourisme. Il a travaillé dans le secteur privé et public à la tête de différents sites ou résidences de tou- risme ainsi qu’au sein de plusieurs offices de tourisme en Auvergne, Charente- Maritime, Vendée… “On cherchait un professionnel avec une expérience signi- ficative et variée dans le tourisme avec qui on va travailler sur le projet du nouvel office défini autour de trois axes priori- taires : l’accueil, la coordination des socio-professionnels et le volet promo- tion-communication avec tous les par- tenaires” , rappelle Sébastien Populaire. La Presse Pontissalienne : Votre res- senti du territoire ? Julien Vrignon : C’est un super terrain O riginaire des Sables-d’Olonne, le nouveau directeur de l’office de tou-

restaurants pourront-ils rouvrir ? L’adaptabilité de ceux qui ont pu tra- vailler aura ses limites. On peut aussi s’interroger sur la venue des autocaristes à l’intersaison” , note JulienVrignon. n F.C. L.P.P. : Des changements à attendre dans le fonctionnement de l’office ? J.V. : On doit s’appuyer sur une gouver- nance où chacun soit autonome, res- ponsable, avec une organisation trans- versale et un mode de management qui corresponde aux besoins actuels. n Recueilli par F.C. de jeu avec un concentré d’activités sportives, ludiques, gastronomiques à valoriser auprès des touristes bien entendu mais aussi des habitants. L.P.P. : Des faiblesses à signaler ? J.V. : Oui, le Haut-Doubs souffre d’un manque d’hébergements touristiques. En tant qu’office de tourisme, on va devoir accompagner ceux qui ont des difficultés à remplir leurs structures en les aidant à être meilleur dans leur pro- duit.

C’ est l’heure du premier bilan de saison pour Julien Vri- gnon, le nouveau directeur de l’office de tourisme du Pays du Haut-Doubs en poste depuis le 18 janvier. “Le Haut-Doubs tire son épingle du jeu. Si je devais retenir une

si particulier de cette saison” , analyse le nouveau directeur en rappelant que tous les sites de visites étaient fermés tout comme les marges d’activité étaient fortement limitées chez les res- taurateurs, voire à l’arrêt dans les hébergements de groupe et les centres de vacances. D’où l’importance de rela- tiviser un cru hivernal qui aurait pu être exceptionnel vu les conditions d’enneigement. Sébastien Populaire le président de l’office reste lui aussi sur une impres- sion positive. “Sur ces vacances, on enregistre 75 % de réservations sur l’ensemble du Haut-Doubs à l’avantage des meublés. Les restaurateurs qui ont fait de l’emporter limitent la casse. Les professionnels habitués à constituer une partie de leur trésorerie sur la sai- son hivernale s’interrogent sur la suite.” Le téléphone a beaucoup sonné dans les différents bureaux de l’office de destination. Deux explications à ce phénomène inhabituel. Le directeur y voit d’abord le besoin de rassurer les clients sur leur séjour et l’envie d’avoir des informations sur l’hébergement et les activités possibles. Et c’est là qu’on mesure la chance du Haut-Doubs

leçon de l’hiver, c’est la forte capacité d’adaptation des prestataires locaux : loueurs, hébergeurs, moniteurs de ski qui ont su trouver des alternatives pour répondre aux attentes des touristes. Lesquels ont également fait preuve de compréhension eu égard au contexte

Julien Vrignon le nouveau directeur en poste depuis le 18 janvier, avec Sébastien Populaire le président de l’office de tourisme Pays du Haut-Doubs.

6 L’ÉVÉNEMENT

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URGENCE CLIMATIQUE

LES SOLUTIONS VERTES DES COMMUNES DU HAUT-DOUBS

Pour répondre aux exigences de plus en plus pressantes en matière de développement durable et d’économie d’énergie, des communes du Haut-Doubs s’engagent. Deux illustrations récentes montrent la prise de conscience des élus locaux : le réseau de chaleur de Pontarlier et les initiatives engagées par le Syndicat Intercommunal d’Électricité de Labergement Sainte-Marie.

l Environnement Le réseau s’étend L’équivalent de 2 570 logements reliés au réseau de chaleur pontissalien

Liste des abonnés au 1 ER janvier 2021 l Résidences : Clos Magnin, Bellerive, Écoussons, Les Longennes, Résidence Espace Batiplex, A.P.A.T., C.R.L., Les Mélèzes, Habitat 25, Le Saint-Pierre, Le grand tétras, résidence seniors l Administrations : Maison de l’intercom- munalité, Police, Tribunal, Préval Haut-Doubs l Commerces : Crazy cars, Gedimat, Savy B.M.W., Auto Expert, Lorin, Jura Filtration, Dechesne, Hyundai, Cafés Querry, Pontarlier Motoculture, Mobalpa l Industries : Gurtner, Schrader-Pacific, Abattoir du Haut-Doubs, Prestanet, Hilaire Chauvin, Comtoise de développement, Unité de tri et de broyage de Préval l Établissements scolaires : École Cyril- Clerc, École Saint-Joseph, École maternelle et primaire Vauthier, École maternelle et pri- maire Pergaud, École maternelle et primaire Joliot-Curie, Lycée Toussaint-Louverture, Lycée Xavier-Marmier, Lycée Saint-Bénigne, Collège Grenier l Services : A.D.A.P.E.I., Hôpital de Haute Comté, Clinique Saint-Pierre, Auberge de jeunesse, Maison des associations, Salle Morand, Maison du Département, Parc rou- tier, La Poste, S.P.A., Maison médicale l quipements sportifs : Gymnase de Gaulle, Gymnase Bas du lycée, Gymnase Léo Lagrange, Gymnase Laferrière, Com- plexe sportif Paul Robbe l Autres : Église Saint-Bénigne, place Bec- querel (parking)

Avec 69 abonnés, le réseau de chaleur Préval Haut-Doubs chauffe l’équivalent de plus de 2 500 logements. Le syndicat espère doubler le nombre d’abonnés d’ici 2030.

C’ est une sorte de chauffage cen- tral géant, à l’échelle d’une commune. Le réseau de cha- leur pontissalien alimente en chauffage et en eau chaude sanitaire différents bâtiments avec une énergie locale dite de récupération, provenant principa- lement de la combustion des déchets. “C’est une énergie locale en plein essor” se réjouit Claude Gindre, le président du syndicat Préval propriétaire de ce réseau. “Ces travaux d’extension ont sillonné la ville, traversé le boulevard Pasteur, longé la rue de la Paix, passé sous la rocade, permis de déneiger auto- matiquement le parking du lycée Xavier Marmier…Aujourd’hui, le réseau ali- mente 69 points de livraison, grâce à 17,7 km de canalisations souterraines. Près de 31 000 MWh ont été distribués en 2020” poursuit le syndicat. Depuis 5 ans, un ambitieux programme de développement du réseau a été engagé, si bien que le nombre d’abonnés a triplé depuis la création du réseau. Une récente extension a permis d’ame- ner le réseau sur des lieux encore non desservis par le tracé d’origine. Le réseau de chaleur alimente désor- mais des zones capitales comme les portes du centre-ville (salle Morand,

auberge de jeunesse, église Saint- Bénigne…), les zones industrielles des Gravilliers et du Crêt de Dale, de nom- breux établissements scolaires, des équipements sportifs (dont le stade Paul-Robbe), des entreprises,mais aussi des copropriétés, des parcs de logements sociaux et dernièrement la nouvelle maison médicale et l’îlot Saint-Pierre. “La stratégie de raccordement se pour- suivra dans les prochaines années avec l’alimentation de bâtiments phares comme la Mairie, le théâtre Bernard Blier, le musée, la bibliothèque, l’espace Pourny, la Maison Chevalier, le futur centre nautique…” ajoute Préval. Le développement des réseaux de cha- leur est également une réponse à la problématique des gaz à effet de serre en France, sachant que le chauffage en général est à l’origine d’un tiers des émissions de gaz carbonique dans notre pays. “Les réseaux de chaleur comme celui-ci n’augmentent pas ces émissions car ce réseau est basé sur la valorisation énergétique par incinération des déchets. Par ailleurs, la taille et la gestion indus- trielle des installations permettent à ces réseaux d’obtenir de meilleurs ren- dements de combustion et de plus faibles rejets que la plupart des installations

Les élus et partenaires récemment réunis autour du plan du réseau.

évoluer notre mix énergétique, que ce soit celui du patrimoine mais également celui des Pontissaliens : le réseau de chaleur urbain est un axe majeur de cette politique permettant de décarboner nos approvisionnements en énergie, notamment en supprimant les dernières chaudières au fuel et de réduire notre dépendance au gaz d’origine non renou- velable” commentent les élus pontis- saliens. Ces cinq dernières années, Préval a engagé des travaux à hauteur de 3,5mil- lions d’euros pour étendre son réseau de chaleur. Environ 5 autres millions d’euros seront investis dans l’extension du réseau entre 2020 et 2030. n J.-F.H.

classiques de chauffage.” Le système pontissalien convainc éga- lement les bailleurs sociaux, à l’image d’Habitat 25 qui a fait récemment le choix de raccorder trois de ses bâtiments existants au réseau de chaleur : rue du Lycée, 67 logements, et rue La Fontaine 45 et 62 logements, soit un total de 174 logements. Pour les loca- taires, le coût du chauffage est légère- ment plus faible. “Les premiers retours des locataires démontrent une satisfac- tion sur le chauffage” commente Lucie Louvet de chez Habitat 25. Pour la Ville de Pontarlier qui prévoit d’augmenter le nombre de ses bâtiments communaux reliés au réseau de chaleur de Préval, c’est une manière de “faire

L’événement 7

l Exemple Habitat 25 Deux ensembles immobiliers raccordés au réseau Le bailleur Habitat 25 a réhabilité plusieurs immeubles de son parc de logements sociaux à Pontarlier et en a profité pour les relier au réseau de chaleur.

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR (en apprentissage et sous statut scolaire)

BTS ATI (assistant technique d’ingénieur) BTS CPI (conception de produits industriels) NOUVEAU BTS MEC (Management économique de la construction) BTS ERA > uniquement en apprentissage (étude et réalisation d’agencement) DUCAPAUBACPRO : Filières menuiserie, ébénisterie, électricité, électronique et brevet métier d’art

R ue du Lycée, les travaux se sont déroulés entre mars 2020, au début du confinement, et ils s’étale- ront jusqu’à juin prochain. L’opération pour Habitat 25 consistait à une réno- vation complète de ces logements vétustes : réfection des salles de bains, W.-C. et cuisines (peinture, sol, faïence, remplacement des baignoires, des lavabos…), rénovation des installations électriques, des portes palières, des menuiseries…Ainsi que l’amélioration des parties communes : peinture des entrées d’immeuble et des montées d’escaliers, remplacement des inter- phones, éclairage extérieur…Le rac- cordement au réseau de chauffage urbain et le remplacement des radia- teurs font également partie de cette lourde opération de réhabilitation dont la facture globale dépasse les 4,5 millions d’euros. Un deuxième programme immobilier a fait l’objet de travaux, rue La Fon- taine : la rénovation des chaufferies desservant deux immeubles de 45 et 62 appartements. Les travaux ont eu lieu en fion d’année dernière. Là aussi, le bailleur social a profité de ces tra- vaux pour relier ces deux immeubles au réseau de chaleur pontissalien. n

Le tracé actuel (en jaune) et le tracé à l’horizon 2030 (en vert).

La sous-station d’un autre chantier récent à la nouvelle mai- son médicale : ce local technique permet de transférer l’énergie vers le réseau interne du bâtiment, au travers d’un échangeur de chaleur.

Pose de canalisations pour l’extension du réseau de chaleur (photos Préval).

l Labergement-Sainte-Marie Le S.I.E.L. a toujours un photon d’avance Déjà précurseur à sa création en 1897, le Syndicat Intercommunal d’Électricité de Labergement Sainte-Marie (S.I.E.L.) dispose de par sa taille et son organisation d’une capacité d’innovation sans doute unique en son genre. Toujours porté vers le progrès, il s’est tourné vers l’énergie solaire en 2016. Cette dynamique est plus que jamais d’actualité et se traduira en 2021 par quatre nouvelles installations photovoltaïques.

l Zoom

Quatre projets en 2021

Et pourquoi pas une centrale hydraulique

geable” , affirme-t-il. Du discours aux actes, il n’y a qu’à passer aux réali- sations avec l’installation de deux microcentrales hydroélectriques sur le Doubs à Rochejean. “La seconde a été mise en production en 2020. Elle a parfaitement rempli sa mission cet hiver en fonctionnant à plein régime quand le coût de l’électricité était le plus élevé sur le marché. Les circons- tances étaient favorables. On sait que la production hydroélectrique est de plus en plus aléatoire avec le dérègle- ment climatique qui bouleverse le régime des rivières. Cette production se complète néanmoins très bien avec le photovoltaïque.” Le S.I.E.L. s’est tourné vers cette éner- gie renouvelable à partir de 2016 en installant des panneaux sur le site du Fourpéret puis un tracker solaire à Fourcatier, le premier en zone mon- tagnarde, qui avait explosé les ren- dements grâce à la neige. Lors de la dernière assemblée générale du S.I.E.L. présidée par Camille Rous- selet, le comité a validé quatre nou- veaux projets photovoltaïques. “Quand ils seront tous en fonctionnement, on couvrira les besoins de 60 % de la population en sachant bien qu’on parle d’usages domestiques hors chauffage et eau chaude.” Qui dit mieux ? n F.C.

au barrage d’Oye-et-Pallet ? Si le S.I.E.L. confirme de plus avoir dans l’immédiat de projets hydrau- liques, il espère toutefois que le fort potentiel hydraulique du barrage d’Oye-et-Pallet situé à l’extrémité nord du lac Saint-Point pourra un jour être exploité mais on peut imaginer que tant que l’imbroglio administratif qui entoure ce site ne sera pas réglé, rien ne bougera. Deux nouveaux trackers à Fourcatier-Maison-Neuve

C’ est ici que le Syn- dicat avait testé son premier tracker biface en 2018. Lequel affiche une produc- tivité record de 70 %. il aura bientôt deux petits frères. L’ensemble permettra de couvrir les besoins en élec- tricité de 95 habitants sur les 112 que compte le vil- lage. “Le dossier est en cours d’instruction. En suivant la courbe du soleil, le tracker est plus efficace qu’un pan-

Q uand il parle du S.I.E.L., Pierre-Albert Vionnet son directeur déploie une éner- gie, sinon renouvelable, du moins très communicative. Il sait aussi que la dynamique du Syndicat repose d’abord sur le collectif, la confiance et la motivation des uns et des autres. “Si le directeur est appor- teur d’idées et force de propositions ou d'innovations au sein de l’entreprise, il n’en est pas moins essentiel qu’un climat de confiance total avec le pré- sident Camille Rousselet, les membres

Les trackers solaires offrent aussi de l’ombre au bétail.

du personnel et les collectivités est indispensable à la concrétisation des projets.” Dès 1897, ce syndicat faisait déjà œuvre d’innovation en apportant la fée électricité au domicile même de ses bénéficiaires. Cet état d’esprit a perduré. “Nous avons le privilège de disposer d’une structure intercom- munale plus que centenaire héritée de nos prédécesseurs : un formidable outil qui nous permet de contribuer localement et activement à cette plus qu’urgente transition écologique et énergétique. Y renoncer est inenvisa-

tants” , explique Pierre- Albert Vionnet. Ces nou- veaux trackers bénéficie- ront aussi d’un pilotage par fibre optique permettant d’être totalement libéré des surcharges du réseau. n

neau fixe. Cet équipement permet aussi une cohabita- tion avec les usages de pâtu- rages dans les communaux du Haut-Doubs. On fonc- tionne toujours en accord avec la commune et les habi-

8 L’événement

La Presse Pontissalienne n°255 - Mars 2021

Un parc solaire sur la Côte des jardins à Rochejean

Vaux-et-Chantegrue choisit la variante tracker

“A u départ, on pensait réaliser une installation photovol- taïque au lieu-dit la Rièpe sur les hauteurs de Vaux-et-Chantegrue. On avait aussi présenté à lamunicipalité une variante tracker qui a finalement été retenue par les élus” , rappelle Pierre- Albert Vionnet. Le projet comprend 13 trackers iden- tiques à ceux de Fourcatier. Leur posi- tionnement sera étudié à l’automne en concertation avec les élus pour une ins- tallation en deux tranches. Le potentiel de production sera susceptible d’ali- menter 186 foyers valchantois. n Après réflexion, la municipalité a préféré un parc de 13 trackers qui seront installés sur les hau- teurs du village en direction de La Planée.

P our efficace qu’elle soit, la solution des trackers ne s’adapte pas tou- jours à l’intégration paysagère. C’est pourquoi le S.I.E.L. a opté pour l’installation d’un parc solaire au lieu- dit la Côte des Jardins qui domine le vil- lage de Rochejean. Ce parc est composé de trois tables d’environ 120 mètres de longueur. Il comprend 694 panneaux bifaces qui produiront annuellement près de 330 000 kWh, soit la consomma- tion de 122 foyers. Les travaux démarrent à la mi-mars. Ici, l’innovation porte sur l’utilisation de panneaux double face de dernière

génération. “On tire les enseignements de l’expérience tracker. Le surcoût d’un panneau biface est très bien compensé par les gains de productivité” , justifie le directeur du S.I.E.L. Ces panneaux sont trop bas pour qu’une vache ou un cheval vienne s’y abriter mais ils sont à la hauteur des moutons habitués à paître dans ce communal. Quand l’installation sera en service, la production photovoltaïque locale s'élèvera à 892 000 kWh, de quoi couvrir la totalité des besoins domestiques des 700 Bri- gands, surnoms des habitants de Roche- jean. n

À défaut d’avoir le terrain pour y implanter une installation photovoltaïque, la commune de Métabief souhaite néanmoins s’engager dans la démarche du S.I.E.L. “La municipalité de Gaël Marandin nous a proposé de mettre à dis- position la toiture-terrasse de l’espace Bruno- Mutin afin de l’équiper de panneaux photovol- taïques. Nous allons naturellement l’accompagner dans ce projet qui s’inscrit dans sa volonté d’obtenir par une démarche environnementale et un enga- gement durable le label Flocon Vert. Ce label concerne les stations de montagne d’avenir. C’est le gage d’un tourisme responsable.” n Flocon vert en vue à Métabief

L’espace Bruno-Mutin disposera d’une toiture-terrasse de panneaux photovoltaïque au second semestre 2021.

Les 1 200 m 2 de panneaux photovoltaïques bifaces permettront de couvrir la totalité des besoins domestiques des Brigands de Rochejean.

État civil de février 2021

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