La Presse Pontissalienne 254 - Février 2021

Le portrait 39

La Presse Pontissalienne n°254 - Février 2021

BIANS-LES-USIERS

Un photographe autodidacte

Marc-Antoine Coulon ou l’envie de sortir du cadre Menuisier de formation, il s’est peu à peu converti à l’art photographique au point de tout plaquer pour en faire son métier et enrichir la boîte à souvenirs de ses clients d’images fortes en émotion.

“M enuisier, tu seras” , telle était sa des- tinée au sortir du collège quand il a choisi d’aller au lycée du bois à Mouchard apprendre ce noble métier. Avec déjà ce souhait, cette attirance de créer des objets design qui sortent des sentiers battus. Originaire de Doubs,Marc-Antoine Coulon est un amoureux de lamon- tagne, de la liberté, des sports de plein air. Il est aussi très branché musique, plutôt blues, vieux rock. “La musique fait partie de ma vie” , explique celui qui pratique aussi le ski, le V.T.T., le trail, histoire de croquer, de respirer la nature juras- sienne dans toute sa splendeur, ses secrets, sa rudesse. Diplôme de menuisier en poche, il exerce dans plusieurs entreprises

passion s’est révélée en douceur. Comme tout un chacun, il investit dans un appareil pour immorta- liser des souvenirs de vacances, de famille. Pur autodidacte, il trouve dans la photographie matière à s’épanouir, se faire plai- sir. Après la période paysage, il saisit l’opportunité de s’initier au por- trait. Déclic. “J’ai beaucoup appris en adhérant au club photo de la M.J.C. des Capucins. On se retrouve entre passionnés et cela donne de beaux échanges” , pour- suit celui qui en est même devenu l’un des principaux animateurs. La passion le gagne au point de laisser tomber en janvier dernier le confort d’une activité salariée pour se réaliser dans la photo- graphie. “L’essentiel de mon acti- vité concerne les événements autour de la personne : mariage, grossesse, naissance. J’essaie aussi de me tourner vers une clientèle professionnelle dans les secteurs de la restauration, de l’immobi- lier.” Les débuts furent vite perturbés par la crise sanitaire. Marc- Antoine Coulon profite du premier confinement pour finaliser les travaux dans son studio situé à Pontarlier dans les anciens locaux Delacroix. Coupé dans son élan au printemps, il retrouve le sourire avec la saison des mariages. “Il y a eu peu d’annulations mais ils se sont déroulés en comité restreint. Le seul bémol, c’est qu’aucun salon du mariage n’a pu être organisé.” Ouvert à toutes les propositions, celui qui exploite le studio C-Ma Photo, raffole néanmoins des envi- ronnements naturels utilisés pour

des deux côtés de la frontière. En 2009, à tout juste 21 ans, il se met à son compte. Sa petite entreprise dure six ans. Suf- fisamment pour acquérir le local qui lui servait hier de dépôt et aujourd’hui de stu- dio. “Cela restera une très belle expé- rience, très forma- trice.” Ce savoir-faire menuisier lui per- met aujourd’hui de fabriquer les décors ou les cadres qu’il pro- pose à ses clients. Et la photo ? La

“J’aime ces situations improbables, décalées.”

Tout change

e

Parti de la menuiserie pour s’illustrer dans la photographie, Marc-Antoine Coulon aime sortir des sentiers buissonniers.

Bio express l Marc-Antoine Coulon a 33 ans l Il est marié, a un enfant l Photographe professionnel l Ses passions : sport (trail, ski, V.T.T.) et musique : blues, vieux rock

les cérémonies civiques par exem- ple. Il s’éclate aussi pour couvrir les after-mariages où les heureux élus peuvent se lâcher pour enter- rer ce joyeux événement en ayant carte blanche. “C’est une mode très en vogue en Amérique. J’aime ces situations improbables, décalées. Je suis toujours partant pour ces

rentrée, Marc-Antoine Coulon pro- pose des séances de formation photo. Il s’agit de cours individuels sur deux, quatre heures ou à la journée. Si le début de l’année a été chaotique, la fin fut plus réjouis- sante. “Le mois de décembre a été exceptionnel” dit-il. n F.C.

projets de mariage organisés en des lieux insolites : sur des pistes de ski, sur un voilier, dans un avion, à l’étranger. On parle de mariage façon “élopement” (N.D.L.R. : fugue amoureuse). N’oublions pas que la photo reste le seul témoin visuel de tous les événements de la vie.” Place à l’extravagance. Depuis la

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