La Presse Pontissalienne 253 - Janvier 2021

MOUTHE - RÉGION DES LACS 26

La Presse Pontissalienne n°253 - Janvier 2021

TOUILLON-ET-LOUTELET La ruralité de demain La commune retenue dans le dispositif “village du futur”

Touillon-et-Loutelet et Les Premiers Sapins sont les deux communes du Doubs sélectionnées pour cette expérimentation pilotée par la Région Bourgogne-Franche-Comté qui propose un accompagnement pour faire émerger et mettre en œuvre des projets de villages.

Le verdict est tombé début décembre. Du côté du Touillon- et-Loutelet, on se montre ravi. “C’est une bonne nouvelle qui va nous permettre d’accélérer les projets. Au cours du mandat précédent, on avait construit une nouvelle mairie, installé des élé- ments de sécurisation, réamé- nagé le centre du village. Il nous reste à travailler sur le station- nement, le mobilier urbain, les déplacements piétons, l’accès aux nouvelles technologies…On apprécie donc d’être accompagné dans la mise en œuvre de ces projets et la recherche de solu- tions qui se feront en impliquant la population.” Si le confinement a ralenti le processus, l’heure est mainte- nant à la réactivation. “On va

“T ouillon-et-Loutelet, c’est le coup de cœur du jury”, explique Éric Houlley, vice- président de la Région et pré- sident dudit jury chargé de sélec- tionner les communes retenues dans le cadre de l’appel à projets “village du futur” lancé en juillet dernier. Ce concept a vu le jour dans la Nièvre. Il a ensuite été

repris et formalisé par la Région soucieuse de faire émerger et mettre en œuvre des projets de petites communes en partant des aspirations locales, dans une logique participative. L’ambition régionale est d’ac- compagner les démarches inno- vantes et créatives, et d’expéri- menter ainsi une nouvelle façon de construire les politiques

publiques. De quoi titiller la curiosité de Sébastien Populaire le maire de Touillon-et-Loutelet. “Je me suis d’abord intéressé à l’expérience menée dans la Niè- vre. Je les ai contactés il y a 12 mois et ils m’ont orienté vers la Région qui m’a informé de l’appel à projets.Auparavant, j’en avais parlé à mon équipe quand on a mis en forme le programme de campagne où l’on imaginait com- ment la commune allait évoluer dans les 10 ans à venir.” Après les élections, le nouveau conseil de Touillon-et-Loutelet répond à l’appel à projets. L’oc- casion de remettre à plat le pro- gramme de campagne dans les cinq pages du dossier de candi- dature. 45 autres petites com- munes postulent. Le jury en garde d’abord une vingtaine qui se plient alors à un entretien oral. “Nous voulions sélectionner une commune par département. Au final, il en reste 9 dont 2 dans le Doubs avec Touillon-et-Lou- telet et Les Premiers Sapins. La Région leur apporte des moyens d’ingénierie en faisant aussi appel à des prestataires.Au total, on va mettre 660 000 euros sur la table” , complète Éric Houl- ley.

réunir en réseau les 9 communes le 14 janvier. Dans un premier temps, on leur demandera de préciser à nouveau leurs besoins pour déployer l’ingénierie adéquate. Ce dispo- sitif doit servir d’exemple pour être dupliqué dans d'au- tres communes. On s’inscrit dans une démarche exigeante car on sait que la ruralité a un ave- nir” , estime Éric Houlley. n F.C.

660 000 euros sur la table.

Grâce aux moyens d’ingénierie apportés par la Région, la commune de Touillon-et-Loutelet va poursuivre le travail engagé au cœur du village comme elle l’avait fait avec la mairie et la salle de convivialité.

“C’est une bonne nouvelle qui va nous permettre d’accélérer les projets”, apprécie Sébastien Populaire le maire de Touillon-et-Loutelet.

CHAPELLE-DES-BOIS

Deux repreneuses

Pari gagné pour l’épicerie Haut-Doubs Panier La solidarité n’est pas un vain mot à Chapelle-des-Bois. Comme elle s’était mobilisée il y a cinq ans pour sauver son école, la municipalité a retroussé les manches pour pérenniser l’épicerie du village Croc’Jura.

L’ avenir de l’épicerie était incer- tain depuis l’annonce du départ en retraite de Liliane Cordier après 25 ans de bons et loyaux services. Ce commerce indépendant avait été créé par sa mère Andrée Cor- dier en 1974. “C’est un lieu indispen- sable qui répond aux besoins d’un vil- lage de 270 habitants relativement éloigné des bourgs-centres et qui abrite aussi 700 lits touristiques. Ce commerce est aussi synonyme d’emplois sur place” , note la maire Élisabeth Greusard en précisant que ce projet était déjà d’ac- tualité au précédent mandat. Pour la question du lieu, la commune disposait d’un bel emplacement à l’en- trée du village, dans l’ancienne ferme

léguée à la collectivité par l’ancien maire Georges Cordier. Nonobstant d’importants travaux. Des candidates s’étaient également manifestées pour reprendre ce fonds de commerce, à savoir Aurélie qui travaillait déjà dans

L’épicerie a été “inaugurée” mi-décembre en présence d’Annie Genevard la députée, de Serge Delrieu le sous-préfet et de Jean-François Longeot le sénateur qui entourent ici Élisabeth Greusard la maire et les deux repreneuses Agathe et Aurélie.

l’épicerie avec Liliane Cordier et Agathe précédemment ven- deuse à la fromagerie et prête à s’engager dans de nouvelles res- ponsabilités. Il ne res- tait plus qu’à trouver unmontage financier adapté au budget de la commune. “On a pu obtenir une aide

sur 110 m 2 dont 65 m 2 de magasin. Ce commerce de proximité multi-produits répond aussi aux attentes d’une clien- tèle touristique à la recherche de spé- cialités régionales, cartes, guides… “En hiver, on ouvre lundi, mardi, jeudi, vendredi de 8 h 15 à 12 h 30 et de 15 heures à 19 heures Et le mercredi et dimanche matin de 8 h 15 à 12 heures” , précise Aurélie. n F.C.

une Société Coopérative d’Intérêt Col- lectif permettant à tout un chacun de devenir actionnaire. Une option fina- lement abandonnée car les deux can- didates à la reprise, aujourd’hui asso- ciées, ont trouvé le financement nécessaire. Changement de gérance et changement de nom. Croc’Jura devient Haut-Doubs Panier. Ouverte depuis le 12 décembre dernier, l’épicerie chapellane s’étend

importante de l’État au titre de la D.E.T.R. Cela représente une somme de 100 000 euros” , apprécie l’élue. Un coup de pouce fort bienvenu et tout à fait justifié aux yeux du sous-préfet Serge Delrieu : “C’est un beau projet humain et économique qui permet aussi de valoriser le patrimoine bâti.” Dans l’hypothèse où il manquerait encore de l’argent, lamunicipalité avait même étudié la possibilité de monter

Un lieu indispensable à la vie locale.

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online