La Presse Pontissalienne 253 - Janvier 2021
E Leçon cantonale L ’ h u m e u r ‘ La Presse Pontissalienne n°253 - Janvier 2021 19 n politique, mieux vaut disserter sur les sujets que l’on maî- trise. Le conseiller général ducantondePontarlierPierre Simonn’apas appréciéqu’un de ses homologues, certes de l’opposition, prenne l’exempleducollègeMalraux de Pontarlier pour illustrer la vétusté des établis-
PONTARLIER ET ENVIRONS
GRAND PONTARLIER Ordures ménagères La T.E.O.M.I. reportée d’une année La mise en place de la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères Incitative (T.E.O.M.I.) s’avère plus compliquée que prévu sur le territoire de la C.C.G.P. Le conseil communautaire a décidé de reporter à 2022 l’année blanche qui servira de référence tarifaire.
Si la T.E.O.M.I. prend un peu de retard, l’arrivée des nouveaux bacs associée à l’élargissement des consignes de tri modifie déjà les comportements. “Comme ils ont des bacs plus petits qu’au- paravant et qu’ils savent qu’ils peuvent mettre au recyclage les emballages, ils font plus d’efforts de tri qu’auparavant. On a été obligé de doubler les tournées de collecte aux points d’apport volontaire. C’est un signe encou- rageant” ajoute Raphaël Char- mier. n dernier lorsduvotedubudget primitif, assemblée durant laquelle Philippe Claudel (canton de Bethoncourt) a ouvertement critiqué le manque d’ambition dans la rénovation de certains bâti- ments. Lecollègepontissalien n’était sans doutepas lemeil- leur exemple. Parce qu’il fut un ancien collégien deMal- raux entre 1995 et 1998, PierreSimonadéfendu“son” établissement. Une leçon cantonale. l
P as de changement donc à attendre avant 2023 dans la facturation de ce service dont le montant
des commissions. Pendant ce temps, aucune décision ne pou- vait être prise et c’est là qu’on a perdu du temps”, estime Raphaël Charmier qui est aussi maire des Granges-Narboz. Le Covid n’explique pas tout donc. L’année 2020 a mis en évi- dence d’autres problèmes tech- niques et logistiques. “On n’est pas encore en capacité d’identi- fier tous les bacs car certains utilisent des conteneurs qui ne sont pas pucés. On doit encore travailler sur les circuits de col-
les différences de valeur locative entre la ville et la campagne pour des biens sensiblement identiques. D’où la difficulté de trouver des solutions qui offrent la même qualité de service au même coût sur un territoire comme celui de la C.C.G.P. com- binant à la fois de l’urbain et du rural. “On avait prévu d’en- gager une année blanche en 2021. La C.C.G.P. a fait le choix d’un mode de collecte incitatif en comptant le nombre de levées. Au bout d’un an, on aurait été en mesure d’annoncer le coût de laT.E.O.M.I. aux habitants pour la mettre vraiment en applica- tion à partir de 2022. Mais la mise en place ne s’est pas faite aussi vite” , note Raphaël Char- mier, l’un des vice-présidents à la C.C.G.P. en charge des ordures ménagères. Comment expliquer ce retard ? La faute au Covid, oui et non estime l’élu. “Le Covid a perturbé l’organisation des élections et retardé de plusieurs mois l’ins- tallation des conseils commu- nautaires et la mise en place
sera toujours calculé sur la valeur locative des habitations. C’est d’ailleurs l’un des points qui restera à régulariser sachant
sements du second degré dans le Doubs. C’était le 15 décembre
lecte et leurs fré- quences, sur les modalités de collecte au cen- tre-ville de Pon- tarlier et dans les écarts… ” Pour toutes ces raisons, difficile d’être au point sur la factura- tion. Il faudrait que les données relevées lors des tournées soient d’une grande
fiabilité. La personne recrutée l’an dernier pour la mise en place des bacs pucés a aujourd’hui pour mission de gérer toutes les incohérences apparues au cours de l’année. Une année supplémentaire ne sera donc pas de trop pour écrire un nouveau règlement de col- lecte, mettre au point une tari- fication qui récompense vrai- ment ceux qui font des efforts et déployer un plan de commu- nication le plus efficace possi- ble.
Plus d’efforts de tri qu’ auparavant.
‘
Il reste encore
beaucoup de choses à régler avant de basculer à la T.E.O.M.I.
MALBUISSON
Le premier adjoint Alain Guichon, 9 mois dans l’enfer du Covid
Le premier adjoint au maire de Malbuisson, ancien proviseur du lycée Xavier-Marmier de Pontarlier a passé quasiment 9 mois à l’hôpital et en centre de rééducation. Nous l’avons rencontré alors qu’il venait tout juste de rentrer à son domicile. Il témoigne pour ceux qui s’amusent encore de cette maladie…
L a Presse Pontissalienne : Comment avez- vous attrapé la maladie ? Alain Guichon : Le 15 mars dernier, le jour des électionsmunicipales.En tant qu’élu, j’étais de permanence au bureau de vote et j’ai fait le dépouillement. J’ai attrapé le Covid ce jour-là. L.P.P. : Les premiers symptômes sont arrivés dans la foulée ? A.G. : Pendant la dernière semaine du mois de mars, je ne me sentais pas bien à la maison, je ne dormais plus, j’étais désorienté, je me levais en pleine nuit. Le médecin a considéré que c’était juste une petite “grippette”. J’ai rappelé plu- sieurs jours après et c’est un autreméde- cin qui est venu, il m’a fait faire une prise de sang et il a compris tout de suite. Immédiatement après, il nous a dit d’appeler le 15. Les pompiers sont arrivés, j’étais “dans le cirage” et à partir de ce moment-là, je ne me souviens de rien… L.P.P. : Votre état s’est subitement dégradé ? A.G. : Les pompiers m’ont transféré à l’hôpital de Pontarlier qui m’a immé- diatement redirigé vers l’hôpital Minjoz
à Besançon. On m’a alors plongé dans le coma artificiel, j’y suis resté du 1 er avril au 26 mai. Réanimation, trachéotomie, intubation, sonde naso-gastrique, sonde urinaire…La totale. Et en plus, j’ai fait trois A.V.C. pendant mon coma. L.P.P. : Vous revenez de loin ?… A.G. : Oui, j’ai failli y passer plusieurs fois… Mi-avril, on a dit à ma femme que j’avais très peu de chances de m’en sortir. Un jour ça allait mieux, le len- demain c’était catastrophique. Cette situation a duré unmois et demi avant que je puisse enfin sortir de réa et être transféré en pneumologie. Ma femme a enfin pu venir me voir, j’étais à moitié allongé dansmon fauteuil, sans réaction. Alors que deux mois plus tôt, j’étais en pleine forme, sans souci de santé, et je ne fume pas, je ne bois pas. L.P.P. : Commence ensuite la lente rééduca- tion ? A.G. : J’ai été transféré début juin au centre de rééducation fonctionnelle de Salins-les-Bains. J’en suis rentré seu- lement le 16 décembre. Et j’y retourne quatre fois par semaine en hospitali-
Revenu à la maison mi-décembre après 9 mois d’absence, Alain Guichon poursuit sa rééducation.
manuel, puis aujourd’hui au déambu- lateur. J’espère rapidement retrouver l’usage normal de mes jambes. Je tiens à souligner l’engagement formidable du personnel, que ça soit à Minjoz ou à Salins. L.P.P. : Vous estimez être un miraculé ? A.G. : Les séquelles n’ont pas disparu, loin de là, mais la tête va bien, la res- piration aussi, je n’ai perdu ni le goût ni l’odorat et si je reprends la rééducation le 11 janvier, c’est que je suis censé encore faire des progrès sur le plan de
la mobilité. J’ai donc bon espoir.
sation de jour pour continuer les soins à partir du 11 janvier, avec notamment des séances de kinésithérapie. L.P.P. : Vous n’avez toujours pas retrouvé votre mobilité ? A.G. : Les A.V.C. que j’ai faits pendant mon coma ont provoqué une sorte d’hé- miplégie. Je n’avais plus du tout de mobilité de mes membres côté gauche. Les choses vont mieux, ça progresse gentiment, mais je marche toujours avec un déambulateur. Je suis passé du fauteuil électrique au fauteuil
L.P.P. : C’est donc unmessage d’espoir que vous apportez ? A.G. : C’est surtout unmessage de vigilance. Les gens ne se rendent pas compte des dégâts que peut provoquer ce virus tant qu’ils n’y sont pas confrontés. L.P.P. : Le vaccin arrive. Y aurez-vous recours ? A.G. : Oui, je le ferai.On n’a plus lamême vision des choses et de la vie avant et après cette maladie. n Propos recueillis par J.-F.H.
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