La Presse Pontissalienne 252 - Décembre 2020
La Presse Pontissalienne n°252 - Décembre 2020 L’ÉVÉNEMENT
LES STATIONS DE SKI… SANS SKI ALPIN
C’est toute l’ambiguïté d’une situation inédite qui permet aux stations d’accueillir des visiteurs à Noël, sans pour autant leur laisser la possibilité de pratiquer le ski alpin. Comme Métabief et les autres stations du Haut-Doubs appréhendent cette fin d’année pas comme les autres ? (photo d’introduction E.S.F.).
l Métabief Au S.M.M.O., on reste optimiste Même si l’ouverture est repoussée, la station se prépare Malgré un espoir d’ouverture repoussé à janvier, le syndicat mixte de Métabief-Mont d’Or a organisé les préparatifs de la saison hivernale comme d’habitude et se tient prêt à l’ouverture.
L es années précédentes, la principale inconnue à l’approche de la fin d’année, c’était le manque de neige. Si les équipe- ments de production de neige de culture lèvent désormais une partie de ces incertitudes, une seconde inconnue est venue com- pliquer l’équation cette année avec la crise sanitaire. ÀMétabief, on a pris l’option de s’affranchir de ces incertitudes pour se tenir prêt à appuyer sur le bouton de démarrage des télé- sièges dès que le feu vert gou- vernemental serait donné. “On ne va pas minimiser les contraintes et on sait qu’on devra être vigilant sur toutes les mesures sanitaires à respecter, mais on a décidé de se mettre en mode action et on est prêt” résume Philippe Alpy, le prési-
née d’accueil devait avoir lieu le 1 er décembre, en plus petits groupes que d’habitude et avec des ateliers de travail plus dis- persés. La station était déjà en mode Covid cet été et cela ne l’a pas empêchée de réaliser une excel- lente saison avec un chiffre d’af- faires en hausse de 15 % par rapport à l’été pré- cédent : 550 000 euros de recettes, soit
dent du S.M.M.O. “Le port du masque sera obligatoire dans les files d’attente et les remontées, cela ne nous empêchera pas d’en- visager une saison quasi nor- male” ajoute Olivier Érard, le directeur de la station. “Les clients viendront cette année avec leurs sandwiches et leur thermos ou les restaurateurs seront en mesure de d’adapter et de faire de la vente à distance. Tout cela n’empêchera pas l’activité remon- tées mécaniques de fonctionner normalement si on nous y auto- rise” ajoute M. Alpy. Le recrutement des saisonniers, lui, est terminé. Les responsables ont tablé sur lamême jauge, soit une centaine de salariés saison- niers, dont le recrutement “était tout aussi compliqué que les années précédentes, mais pas plus” note la direction. La jour-
Pourtant, la station est prête, le personnel sur le pont.
skieurs. Si la neige est présente à partir de janvier, renforcée par l’enneigement de culture, la saison 2020-2021 pourrait donc être sauvée pour Métabief, malgré les retards à l’allumage liés au Covid. En ce mois de décembre, Méta- bief avait donc autant de raison d’espérer que de s’inquiéter. Et même si le début de saison est compromis, Métabief pourrait tout de même sauver sa saison entre janvier et mars si les condi- tions climatiques ne lui jouent pas des tours. n J.-F.H.
ainsi que de l’excellent accom- pagnement des collectivités ter- ritoriales sur le tourisme de proximité” estime PhilippeAlpy. Les chiffres de l’hiver sont incomparables. “Une bonne sai- son d’hiver, c’est 4 millions d’eu- ros de chiffre d’affaires pour les remontées mécaniques” confirme Olivier Érard. Et si l’autorisation d’ouvrir avait été donnée dès le début décembre comme les exploitants l’espéraient, la saison n’était pas pour autant assurée. “Il faut aussi la neige…” sourit Olivier Érard. Pour adapter la politique de la station au
contexte, le S.M.M.O. a par exemple décidé de prolonger la promotion sur les forfaits saison jusqu’au 15 décembre et proposé 50 euros de réduction pour un séjour à ceux qui étaient venus skier l’hiver dernier. Sans Covid l’an dernier, la sta- tion duHaut-Doubs avait réalisé une saison en demi-teinte avec seulement 150 000 journées skieurs et des forfaits moins chers pour cause de neige insuf- fisante, soit un petit chiffre d’af- faires de 2 millions d’euros. Les meilleures saisons, le S.M.M.O. enregistre 240 000 journées
Seulement 150 000 journées skieur en 2019, sans Covid.
70 000 euros de plus qu’en 2019. “Nous avons béné- ficié de l’engoue- ment pour le V.T.T. et la randonnée et de la réappropria- tion locale du péri- mètre de détente par les gens d’ici,
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