La Presse Pontissalienne 252 - Décembre 2020
36 ÉCONOMIE
La Presse Pontissalienne n°252 - Décembre 2020
FROMAGE Une situation hétérogène Comment le mont d’or réagit face à la crise sanitaire ? Très peu concernée par le premier confinement arrivé en fin de campagne, la spécialité fromagère du Haut-Doubs arrive à son pic de production en pleine seconde vague pandémique. Sans trop en souffrir pour autant comme l’indique Éric Fevrier, le président du syndicat de l’A.O.P. mont d’or.
“On a surtout été touché par la multiplication des cas contacts dans les ateliers”, indique Éric Fevrier, le président du syndicat du mont d’or.
L a Presse Pontissalienne : Que dire du début de campagne avant le second confinement ? Éric Fevrier : La production a débuté le 15 août pour une com- mercialisation des fromages autorisée depuis le 10 septembre. Le démarrage s’annonçait pro- metteur. On était au-dessus des volumes habituels. Les ateliers avaient bien anticipé les proto- coles avec des mesures barrières qui s’appliquent d’ailleurs en permanence sur une filière au lait très sensible aux contami- nations. Pas de problème à signa- ler pour le recrutement de la main-d’œuvre. On était donc parti sur une bonne dynamique. La filière a été peu impactée par le problème récurrent de la res- source en lait. Laquelle est affec- tée par les sécheresses estivales qui deviennent presque une constante. L.P.P. : Et à partir du 28 octobre ? E.V. : On a surtout été touché par lamultiplication des cas contacts dans les ateliers. Certains ont
été touchés au point de devoir réviser leur production à la baisse. Un atelier a même dû arrêter quelques jours pour rebasculer sur dumorbier ou du comté le temps de retrouver suf- fisamment de personnel pour le mont d’or. Ces arrêts même très ponctuels perturbent toujours la commercialisation. L.P.P. : Et sur les ventes donc ? E.V. : Elles se sont plutôt bien tenues dans la grande distribu- tion. C’est plus compliqué pour
L.P.P. : La filière a-t-elle toujours le vent en poupe ? E.V. : Oui, on est encore sur une tendance où l’on ne parvient pas à satisfaire la demande. La res- source en lait est connue, limitée avec un marché qui continue à s’accroître. On livre un peu moins. Il faudra s’habituer à cette situation. L.P.P. : Impossible de trouver des alter- natives ? E.V. : On pourrait faire plus de monts d’or mais au détriment des autresA.O.C. Les petits ate- liers dégageaient autrefois du lait sur le mont d’or quand ils avaient utilisé toutes leurs plaques à comté. Mais aujourd’hui la filière comté souf- fre elle aussi d’un manque de lait. À la différence du comté, le mont d’or comme le morbier est un marché immédiat en gestion directe des coops. Certains ate- liers préfèrent honorer les com- mandes sur le marché du mont d’or en baissant la production à
charges. On espère que cela aboutisse en 2022 ou 2023. L.P.P. : Quels sont les autres grands changements prévus dans la révision du cahier des charges ? E.V. : Le projet comprend des mesures très novatrices comme la limitation de la taille des exploitations ou du nombre de vaches par associé. Le principe général est d’être en phase sur les 4 A.O.C. avec des critères communs à définir. L.P.P. : On voit toujours circuler des copies de mont d’or. C’est grave ? E.V. : Cela ne m’affole pas. Copie égale envie. Il faut dialoguer avec ces gens-là. Ces copies pal- lient aussi le déficit de produit. Je pense qu’il faut rester vigilant. Pour l’instant, aucune de ces copies n’est fabriquée au lait cru. Le copieur n’osera jamais s’aven- turer sur ce terrain-là.
comté. Chaque atelier est libre d’agir à sa guise. L.P.P. : Le projet d’élargissement de la zone de production est toujours d’ac- tualité ? E.V. : Oui, on souhaiterait intégrer le secteur Épenoy-Avoudrey- Longemaison et celui deMaîche- Damprichard. Ces deux zones sont proches du berceau de fabri- cation historique. Elles présen- tent des caractéristiques simi- laires en étant situées au-dessus de 700 m d’altitude avec une forte densité de peuplements résineux, en épicéa notamment. C’est une volonté des adminis- trateurs d’autoriser les com- munes répondant au cahier des charges à intégrer le périmètre de l’A.O.P. Pour autant, il n’y a pas de projet de création de nou- vel atelier à mont d’or. La pro- cédure d’extension suit le même cheminement que le cahier des
L.P.P. : Craignez-vous une pénurie de sangles avec les invasions de sco- lytes ? E.V. : C’est un sujet d’inquiétude sur lequel on travaille avec les sangliers et les filières fores- tières. L.P.P. : Quid du concours professionnel pour cette campagne ? E.V. : Pour l’instant, ce n’est plus d’actualité au même titre que le concours général agricole. Pas impossible non plus qu’on fasse quelque chose. On avisera selon l’évolution de la situation sani- taire. L.P.P. : Vous êtes prêt pour un nouveau mandat ? E.V. : Réponse le 8 décembre avec l’élection d’un nouveau bureau qui choisira son président. Je serai candidat. n Propos recueillis par F.C.
les crémeries qui souffraient d’un problème de fré- quentation. La situation est hétérogène dans les magasins de coop. Ils s’en sor- tent quand ils sont proches d’une ville, sinon ils se retrouvent confrontés au même souci que les crémiers.
“On ne parvient pas à satisfaire la demande.”
PONTARLIER
145 000 euros Le C.A.P. tennis couvert pour l’hiver
fectif. Construit dans les années quatre-vingt sous la mandature de Roland Vuil- laume, le bâtiment abritant le club- house et les deux courts couverts mon- trait des signes de fatigue depuis quelques années. Notamment au niveau de la toiture sujette aux fuites, ce qui rendait la pratique dangereuse et finissait par marquer le revêtement des courts rénovés il y a peu. De rafis- tolage en rafistolage, décision a fina- lement été prise d’entreprendre une rénovation complète de la toiture. L’entreprise Cattet qui a été retenue pour le projet a engagé les travaux le 26 août pour une livraison également prévue à la fin de l’année. Coût du nou- veau toit : 140 000 euros auxquels il convient d’ajouter 60 000 euros dans le changement de l’éclairage avec des projecteurs leds. Du confort supplé-
L’ année 2020, crise sanitaire oblige, ne sera sans doute pas la plus mémorable dans l’his- toire sportive du C.A.P. tennis. En revanche, côté infrastructures, le bilan s’annonce très encourageant pour l’avenir. Après la rénovation des courts couverts en 2016, la Ville poursuit ses efforts dans la remise à niveau des installa- tions. “Le programme s’est prolongé cet été avec le remplacement des deux anciens courts en terre battue par des nouveaux courts équipés d’un revête- ment en résine. Si tout va bien, ce chan- tier à 145 000 euros sera terminé d’ici la fin de l’année ou au printemps 2021” , note Philippe Besson, l’adjoint aux sports. Le C.A.P. tennis dispose maintenant de sept courts à l’extérieur et deux courts couverts. “On est bien doté” , note la présidente Sylviane Badoz à la tête d’un club relativement peu impacté par le premier confinement. De 330 licenciés sur la saison 2019-2020, l’ef- fectif a légèrement fléchi à 270 à l’amorce du second confinement. “On n’enregistre pas une chute brutale des adhésions. On a aussi la chance de pra- tiquer un sport qui respecte naturelle- ment les règles de distanciation” , pour- suit Sylviane Badoz qui se réjouit de constater un rajeunissement de l’ef-
La toiture du bâtiment abritant les deux courts couverts du C.A.P. tennis est en cours de rénovation. Le chantier qui a débuté cet été sera terminé d’ici la fin de l’année.
mentaire donc pour le C.A.P. tennis et l’occasion de rappeler pour l’adjoint aux sports que laVille n’in- vestit pas seulement au profit du rugby et du foot. “On a aussi rénové en 2020 tout le praticable de la salle Laferrière dédiée à la gym. L’an prochain, on lance la construction de la nouvelle base de kayak aux Forges ainsi que le changement de revêtement sur la piste d’athlétisme au stade Robert-Tempesta.” C’est dit. n
Bientôt une
nouvelle base de kayak aux Forges.
Le chantier à plus de 140 000 euros est en cours de finition.
Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online