La Presse Pontissalienne 252 - Décembre 2020
VALDAHON -VERCEL 34
La Presse Pontissalienne n°252 - Décembre 2020
Denis Leroux, président du
INTERNET Valdahon et environs les derniers servis La fibre arrive bientôt… Habitants des Portes du Haut-Doubs, pourquoi êtes-vous les derniers fibrés du département ? Les explications.
Syndicat mixte Doubs Très Haut Débit, en présence de Christine Bouquin, présidente du Département du Doubs, a signé avec David Elfassy (Altitude Infra) une convention pour exploiter le réseau très haut débit du Doubs pendant 15 ans.
L e département du Doubs fait figure de bon élève en matière de déploiement de la fibre optique grâce à son syndicat Comment le déploiement de la fibre est-il financé ? Le financement du projet d’environ 200 millions d’euros d’investissements s’appuie sur les contributions de ses membres : le Département (32,75 mil- lions d’euros) et les intercommunalités (10 euros par an et par habitant pen- dant 15 ans), mais également les sub- ventions de l'État (31 millions d’euros) et la Région (20,5 millions d’euros), l’emprunt et surtout les recettes com- merciales via l’exploitant Altitude Infra complétant les besoins. n
“Doubs très haut débit” chargé de la déployer. Ce service est devenu néces- saire à l’heure où le télétravail est devenu la norme. Selon le baromètre fibre de “ZoneA.D.S.L.” qui est un com- parateur d’offres Internet et mobile, le Doubs affiche un taux de couverture de la fibre à 55 % de son territoire lorsque le département du Jura est à 12 %, la Haute-Saône à 9 %. “C’est pour le Doubs une très bonne couverture que l’on explique par la décision politique dans le domaine. Les zones denses (exemple de la Côte d’Or avec 40 % de couverture) peuvent expliquer les bons taux de couverture” indique Benjamin Gervais, directeur de Zone A.D.S.L. (www.zoneadsl.com). À l’inverse, la communauté de com- mune des Portes du Haut-Doubs est à la traîne pour le déploiement dans les habitations, ce qui n’est pas le cas pour ces zones économiques qui elles
dicat mixte a ainsi pour mission d'équi- per en fibre optique 87 % du territoire départemental du Doubs où réside 40 % de sa population et qui accueille 40 % de son économie. Les travaux représentent 120 000 locaux à rendre raccordables en moins d’une décennie et plus de 5 000 kilomètres de câbles à déployer. À ce jour, 63 000 foyers et plusieurs centaines d’entreprises du Doubs sont déjà éligibles pour près de 23 000 sites utilisateurs (+ 13 000 sites raccordés depuis janvier 2020). Sur les 275 com- munes déjà équipées, la plupart, et bien souvent la totalité, des opérateurs de services connus ou moins connus, proposent leurs offres sur le réseau Doubs Très Haut Débit. n
le sont. La raison ? Un choix politique. Il y a quatre ans, l’équipe en place affirmait que le coût - environ 10 euros par an et par habitant, soit près de 300 000 euros par an - était trop impor- tant. La collectivité a finalement confirmé l’investissement mais sera
à Internet. 72,6 % des logements ont accès au Très Haut Débit dont 62,5 % qui ont accès à un débit potentiel de plus de 100 Mbit/s” précise Zone A.D.S.L. Le haut débit (entre 8 et 30 Mbit/s) concerne 15 % des 535 767 habitants de notre département. En la matière, Le projet “Très Haut Débit” du Doubs a l’ambition d’équiper 100 % de son territoire en fibre optique d’ici fin 2022. Cet objectif, initialement établi à 2027 dans le cadre du Schéma Directeur Départemental d’Aménage- ment Numérique (S.D.D.A.N.) de 2012, a été raccourci de 5 ans pour assurer, sans décalage, la même connectivité numérique de pointe à tous les habi- tants du Doubs, qu’ils résident en zone rurale, urbaine ou périurbaine. Le Syn-
desservie parmi les der- nières avec Saint-Vit et Ornans (lire l’encadré). Lorsqu’un habitant choi- sit une commune où s’installer, il ne demande pas s’il reste un bureau de Poste mais si le débit est à la hauteur de ses attentes. “Il y a encore 7,8 % des habitants qui ont des difficultés d’accès
Le Doubs accélère le déploiement.
EN BREF
SOCIÉTÉ
Violences intrafamiliales Le “téléphone grand danger” sauve une Valdahonnaise de son mari violent
Généalogie Le portail de recherche des Archives départementales devait être revu techniquement et graphiquement. Il a été entièrement repensé avec la participation d’une dizaine d’internautes testeurs volontaires et facilite aujourd’hui la consultation de plus d’un million de pages numérisées : actes d’état civil, états de service militaires, recensements de population, plans, cartes postales. Le lien : https://portail- archives.doubs.fr/ Film Un court-métrage devait se tourner sur la commune des Premiers Sapins. Le tournage de “Frontière(s)” dans le Haut- Doubs a été reporté à 2021 en raison de la crise sanitaire. L’équipe de tournage s’est mobilisée pour faire un projet bis : une mini-série de 4 épisodes qui sera diffusée en ligne. Le réalisateur Cyril Jourdan a décidé de tourner la déconvenue en matière créative. Il a réécrit un nouveau scénario. Toutes les informations ici : https:// servicemerci.blogspot.com/ Festival Prévu les 28 et 29 novembre, le Festival des Différences, un festival pensé pour et autour de l’intégration du public handicapé, avec des artistes en situation de handicap et des artistes reconnus de la scène française, est décalé à l’année
Les violences intrafamiliales explosent dans le Doubs (+ 20 % par rapport à 2019). 75 % des victimes sont des femmes. Des nouveaux dispositifs arrivent comme le téléphone grand danger et le bracelet anti-rapprochement.
S ans l’intervention rapide de la gendarmerie de Valdahon, cette femme serait peut-être morte sous les coups de son compa- gnon. Pour la première fois dans le Doubs, le téléphone “grand danger” a été activé il y a quelques semaines. Quel est cet outil ? En cas de grave danger menaçant une victime de violences dans le cadre conjugal ou de viol, le procureur de la République peut ainsi lui attribuer, pour une durée de six mois renouvelable, et si elle y consent expressément, un dispositif de téléprotection lui permettant d’alerter les forces de l’ordre en cas de danger. “Il a permis à la gendarmerie de Valdahon d’intervenir rapide- ment et d’interpeller le mari qui menaçait son ex-compagne en octobre. Il a été placé en garde à vue” relate Étienne Manteaux, procureur de la République de Besançon. Le Doubs dispose de 13 téléphones de ce type qui disposent d’une touche dédiée, permettant à la
en France. Le Doubs est par- ticulièrement touché par les violences intrafamiliales : depuis le 1 er janvier 2020, on dénombre davantage de vic- times de violences intrafami- liales qu’en 2019. Est-ce l’effet confinement ? 20,3 % de faits ont été dénoncés en plus par rapport à l’année dernière. Les femmes repré- sentent 75 % des victimes, les hommes 25 %. Les femmes vic- times sont majoritairement âgées de moins de 40 ans. Face à l’augmentation des cas de violences au sein des foyers, le groupement de gendarmerie du Doubs garde le contact avec les victimes identifiées, pour évaluer la situation, les fragi- lités et les besoins, détecter les situations préoccupantes afin d’y dédier une surveillance par- ticulière. Les gendarmes peu- vent se voir appuyés dans leurs actions par l’intervention des intervenants “sociaux gendar- merie”. Les dispositifs d’alerte ont été renforcés, offrant aux victimes plusieurs moyens de
victime de joindre, en cas de grave danger, le service de télé- assistance accessible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Un nouvel accessoire est arrivé depuis peu : le bracelet anti- rapprochement. Il consiste à tenir éloigné un individu condamné, et qui sort de prison, de son ex-compagnon. Pour cela, il faut que la victime accepte d’être géolocalisée 7 jours sur 7. Si l’ex se rapproche dans un périmètre de moins d’1 km, un appel sur ce boîtier
lui est adressé. S’il ne répond pas aux injonctions, la personne est interpellée, la vic- time protégée. Trois bracelets sont mis à dispo- sition sur le res- sort de la juridic- tion. Pas de quoi promettre le risque zéro mais cette technologie a déjà fait ses preuves ailleurs
Le dispositif rassure les victimes.
Le procureur de la République de Besançon présente le bracelet anti-rapprochement.
gales), le 119 pour l’enfance en danger ou encore, depuis le 31 mars dernier, le S.M.S. au 114. n E.Ch.
signaler leur situation : le 17 bien sûr, le 39 19 (numéro de référence qui assure une écoute et une aide actives au profit des victimes de violences conju-
prochaine, les 11 et 12 décembre 2021.
Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online