La Presse Pontissalienne 252 - Décembre 2020
Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs
2,
80 €
DÉCEMBRE 2020
Mensuel d’information du Haut-Doubs
www.presse-pontissalienne.fr
Décembre, le mois crucial
COMMENT LES COMMERÇANTS SE SONT RÉINVENTÉS
L’impact du second confinement sur les affaires
Une situation invraisemblable Des stations de ski sans skieurs alpins… p. 6 à 8
50 ans d’investissements Métabief : l’histoire chaotique d’un réveil tardif p. 30
Rédaction : “Publipresse Médias” - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - redaction@publipresse.fr
RETOUR SUR INFO
La Presse Pontissalienne n°252 - Décembre 2020
2
Spar centre-ville : pas d’ouverture avant 2021
Ubuesque Cet hiver, on vous propose un petit voyage en “absurdie” à la découverte de la désunion européenne. Du haut d’un balcon situé dans un chalet de Châtel, en Haute-Savoie, un touriste français contemple avec envie un skieur, suisse, dévalant les pistes deMorgins ou des Crosets. Ces stations, comme une quinzained’autres, appartiennent audomaine franco-suisse des Portes du Soleil, àmoins de deux heures de route du Haut-Doubs. Lamême scène pourrait se produire depuis le sommet duMont d’Or où avec une bonne paire de jumelles on pourra apercevoir les skieurs suisses dévaler les pentes duChas- seron à Sainte-Croix. Pendant ce temps-là, les skieurs français rongent leur frein, les remontées mécaniques pourtant révisées, ne tournent pas, et le personnel embauché en novembre est au chômage. Que dire des restaurateurs et des bars situés sur les fronts de neige français, pour eux, c’est carrément ladéprime. Lasituationubuesquedes stations de ski à l’approche des congés de fin d’année montre, s’il fallait une preuve de plus, toute la difficulté à faire union entre les pays euro- péens. On nous rétorquera que la Suisse ne fait pas partie de la belle Union Euro- péenne, mais les rapports entre la Confé- dération et les pays de l’U.E. ne sont-ils pas régis par des conventions bilatérales censées mettre de l’huile dans les rouages entre voi- sins ? Que dire de la position de l’Autriche, elle dans l’Union Européenne mais qui fait la sourde oreille aux appels désespérés de notre président de la République pour une harmonisation des pays de l’arc alpin. Seu- lement enAutriche où le ski est roi, pas ques- tion de renoncer aux millions d’euros de cettemanne hivernale.Alors on brandit dés- ormais lamenace demettre en quarantaine celui qui choisirait d’aller dévaler les pentes valaisannes ou tyroliennes. Cette crise sani- taire doublée d’une crise économique met hélas en lumière avec cet hallucinant épisode des stations de ski, une troisième crise, poli- tique cette fois, qui prouve, s’il le fallait encore, que les beaux discours européens se fra- cassent une nouvelle fois contre lemur des réalités. On peut multiplier les exemples : plus dramatiques comme la crise des migrants, plus stratégiques comme lapolitique de défense et de lutte contre le terrorisme et cette fois avec les stations de ski. Un nou- veau couac qui aurait pu passer pour bur- lesque s’il n’avait pas de telles répercussions économiques. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Jean-François Hauser. Acollaboré à ce numéro : Magalie Troutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Décembre 2020 Commission paritaire : 0222 D 79291 Crédits photos : L.P.P., E.S.F., C. Girard, K. Lancia, S. Reverchon.
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Levier : la chasse en 4 x 4 traquée avec un hélico !
C’ est ce qui s’appelle une belle opération de communication. Pourquoi un hélicoptère muni d’une caméra thermique et 15 gendarmes ont-ils été mobilisés dimanche 22 novembre plusieurs heures sur le secteur de Levier dans le cadre d’une opération de contrôle de la chasse ? Ici, une minorité de nemrod pra- tique ce que la fédération départementale des chas- seurs du Doubs appelle “le Safari 4 x 4” , acte interdit par la loi, que cette dernière tente d’enrayer. Qu’est-ce donc ? Une fois le sanglier levé, il s’agit de suivre les chiens (tous munis d’un collier G.P.S.) grâce à l’utilisation d’un 4 x 4 pour espérer l’abattre un peu plus loin ou relâcher d’au- tres chiens derrière le suidé,
de la chasse est salie par des minorités pourtant bien iden- tifiées qui se croyaient jusqu’à présent intouchables !” À titre d’exemple donc, et parce que la pratique dans ce secteur était connue, voilà pourquoi l’opération a été menée à Levier. Résultat : six infractions ont été relevées dont trois pour chasse à l’aide d’un engin prohibé (voiture), deux pour chasse sur le terrain d’autrui sans le consentement du propriétaire et une pour transport à bord d’un véhicule d’une arme de chasse non démontée. La fédération s’est portée partie civile et demande le retrait du permis de chasse à vie, saisie des véhicules et colliers G.P.S. C’est à la justice de trancher. D’autres opérations seront conduites. n
qui, une fois épuisé, est piqué à l’aide d’une dague souvent sur le territoire d’autrui. C’est heureusement interdit. “Ce genre de pratique n’est pas celle de chasseurs mais de braconniers. Nous condam- nons cet acte qui jette l’op- probre sur notre chasse ancestrale, celle du chien cou- rant, défend Alain Champe- nois, président de l’Associa- tion des chasseurs de chiens courants du Doubs. Si nous utilisons des G.P.S., c’est pour récupérer nos chiens avant qu’ils ne traversent une route par exemple comme le permet la Fédération via son schéma cynégétique.” Malheureusement, des chas- seurs ne l’ont pas compris. Le président des chasseurs du Doubs Jean-Maurice Boillon précise que “l’image
Les enseignes sont déjà installées.
I l faudra encore patienter quelques semaines avant de pouvoir à nouveau faire ses courses au Spar de la rue de la République à Pontarlier. “La réouverture est proche, proba- blement après les fêtes”, confirme le service communi- cation des enseignes Casino et Proximité. Ce supermarché a fermé plusieurs années au grand dam des clients du centre-ville qui finissaient par ne plus y croire. Au point que le dossier alimentait aussi les débats au sein du conseil municipal. Cer- tains élus, Gérard Voinnet en l’occurrence, encourageant même la Ville à intervenir pour
qu’un supermarché rouvre au centre-ville. Si les affiches de déclaration de travaux se succédaient sans résultat, les choses ont fini par se clarifier en cours de cette année 2020. Les entreprises du bâtiment ont engagé des tra- vaux de réhabilitation. Le nou- veau Spar aura la même surface que le précédent avec les deux entrées possibles rue de la République et rue des Rem- parts. Les enseignes sont dés- ormais installées. À l’intérieur, les linaires n’attendent plus qu’on les remplisse. Une bonne nouvelle pour l’attractivité du commerce au centre-ville. n
15 gendarmes, un hélicoptère, pour interpeller 2 pick-up derrière un sanglier à Levier. Bilan de l’opération contre “les safaris 4 x 4 à la chasse” (photo D.R.).
Moto volée, moto retrouvée 30 ans plus tard
D ominique Rousselet le directeur de la distillerie Les fils d’Émile Pernot n’y croyait plus. En 1980, ce passionné de véhicules anciens achète à son voisin Roger Guil- laume qui tenait alors un café aux Rosiers connu pour abriter un crocodile une B.M.A. Moto- bécane de 100 cm 3 fabriquée en 1929. Cette nouvelle pièce de sa collection, il la stocke avec d’autres dans une petite loge en bois située près du châ- teau de Sandon. La cabane qui fermait à l’époque avec un sim- ple cadenas est cambriolée le 3 mars 1989. Envolée la B.M.A. Motobécane. “Je ne sais même
plus si j’avais déposé plainte. Il me restait juste une photo, quelques pièces et la carte grise” , se souvient Dominique Rousselet qui avait presque fini par oublier cette malencon- treuse affaire. Mais dame chance ou justice en a décidé autrement. En pas- sant récemment devant un hall d’exposition qui présentait plu- sieurs motos anciennes, sa mémoire soudain se réveille en découvrant ce qui ressemble fort à son acquisition de 1980. “Elle n’a pas changé J’avais démonté les roues d’origine pour les remplacer provisoire- ment par des roues d’un vieux
vélo qui sont toujours là. Quelques années après l’avoir achetée, j’ai commencé la res- tauration en repeignant à la main le sigle Motobécane sur le réservoir. Tout est resté en l’état.” Passée l’émotion de ses retrou- vailles, Dominique Rousselet a pris contact avec le propriétaire actuel qui lui a indiqué que cette moto figurait dans un lot acheté il y a une vingtaine d’années. Preuve à l’appui, il a néanmoins accepté de redonner la belle à celui qui en avait fait l’acquisition en 1980. “Je vais pouvoir reprendre la remise en route” dit-il. n
Dominique Rousselet ravi d’avoir retrouvé
fortuitement cette B.M.A. Motobécane
qu’on lui avait volée en 1989 !
L’ INTERVIEW DU MOIS
La Presse Pontissalienne n°252 - Décembre 2020
4
POLITIQUE
Annie Genevard
“Il y a des libertés auxquelles on ne peut pas toucher” Au moment où la France se déconfine pour la seconde fois, la députée
L a Presse Pontissalienne : En tant que première vice-présidente de l’Assemblée nationale, vous suivez aux premières loges les débats autour de la crise sani- taire et économique. Comment jugez-vous l’action du gouvernement depuis plusieurs mois ? Annie Genevard : Sur le plan sanitaire, c’est une crise dont l’ampleur a frappé tous les pays du monde et dont on ne peut évidemment pas sous-estimer la gravité.Mais cette crise a d’abord révélé notre dénuement total sur le plan sani- taire. Les difficultés de l’hôpital ne datent pas d’hier, elles ont débuté au moment de la mise en place des 35 heures où on a alors privé l’hôpital de 10 % de ses capacités de travail. La deuxième vague n’a fait que renforcer ce sentiment de fragilité. En visite à l’hôpital de Pontarlier il y a une dizaine de jours, j’ai vu un personnel engagé et solidaire, mais véritablement affecté par les efforts considérables qu’il faut faire pour compenser cette faiblesse de moyens. L.P.P. : Que l’opposition aurait-elle mieux fait que le gouvernement face à l’ampleur de cette crise ? A.G. : En tant qu’opposition, nous avons essayé de nous positionner à la hauteur de l’enjeu en n’étant pas dans la critique systématique, mais dans l’exigence de vérité et dans les propositions. Nous en avons fait plusieurs. Nous avons d’abord réclamé une stratégie parce que le discours du gouvernement a souvent été à géométrie variable avec une impression régulière de naviguer à vue. La confusion était renforcée par le discours du corps médical qui a dit du Haut-Doubs juge l’action du gouvernement dans sa politique sanitaire et économique. Interview.
L.P.P. : Le Haut-Doubs était pourtant un des territoires les plus touchés par l’épidémie ! A.G. : Le Haut-Doubs est un territoire où les températures sont plus basses que la moyenne. C’est un élément d’ex- plication. L’autre élément est qu’ici on a proportionnellement plus testé les gens que dans d’autres territoires. On a évoqué également la mobilité de la main-d’œuvre et enfin, on a subi la remontée rapide des contagions venant d’Auvergne-Rhône-Alpes via le Jura. Le maintien des petits commerces était une question de cohérence : on a permis de fonctionner aux services publics, aux écoles, aux artisans, à la grande distribution et on ne l’a pas fait pour le petit commerce. Cette décision reste incompréhensible. L.P.P. : L’opposition parlementaire que vous représentez ne sentirait donc pas écoutée ? A.G. : Non. Pourtant, nous avons apporté nos contributions sur le fond de soli- darité, sur la transformation partielle du P.G.E. en fonds propres, sur les exo- nérations de charges, sur la prise en compte des loyers, mais jamais on ne nous a suivis à l’occasion des projets de loi de finances rectificative. Pourtant, la majorité a fini par se rendre compte que certaines de nos propositions étaient bonnes puisqu’elle s’en est ins- pirée, comme la question des loyers. L.P.P. : On sent une vraie défiance des Français après ces mois de crise. Vous la comprenez ? A.G. : C’est logique, il y a eu tellement de discours contradictoires depuis des mois entre ce que disait Agnès Buzyn au départ jusqu’aux contradictions d’Olivier Véran qui a tenu des propos inacceptables en nous accusant par exemple de négliger la santé des Fran- çais parce qu’on défendait l’ouverture des commerces de proximité. En poli- tique, la confiance se construit sur la vérité du discours. Tout cela contribue sans doute aussi à nourrir ce complo- tisme ambiant qui est également très inquiétant et encore plus dangereux car en plus, ces complotistes remettent en cause les mesures sanitaires. L.P.P. : La perspective proche d’un vaccin rassure. Quelle est votre position sur ce point ? A.G. : Bien sûr que cette perspective rassure mais on voit déjà arriver une controverse autour de cette question. L’arrivée d’un vaccin est un grand espoir et les perspectives semblent très encourageantes. La réussite de l’opération résidera dans deux éléments principaux : la logistique quasi-militaire qu’il faudra mettre en place pour ache- miner, conserver, et distribuer ce vaccin, et la manière de donner confiance aux Français sur la nécessité de se faire vacciner. Je ne suis pas favorable à ce que ce vaccin soit rendu obligatoire parce que la coercition suscitera for- cément de la rébellion. En revanche, il est indispensable de commencer sans tarder à cibler les populations priori- taires (personnel de santé, personnes
Parce qu’elle est première vice-présidente de l’Assemblée nationale, Annie Genevard a pu embaucher un sixième collaborateur récemment pour renforcer sa permanence de Pontarlier.
d’images et en même temps garantir la liberté de la presse. Gérald Darmanin a commis une erreur en laissant penser que c’est la presse qui pouvait se rendre coupable de diffusion malveillante d’images de policiers ou de gendarmes. Et son souhait de d’exiger des journa- listes qu’ils se fassent accréditer par les préfectures pour couvrir une mani- festation est tout simplement hallu- cinant ! Je pense que ce texte évoluera et ne passera pas en l’état. Dans cette affaire, Gérald Darmanin a été incon- séquent, i l est trop sûr de lui. Le moment est d’autant plus sensible car les Français ont perdu beaucoup de leurs libertés et il y a des libertés, notamment celle de la presse, aux- quelles on ne peut pas toucher. L.P.P. : Et le projet de loi sur les séparatismes, sobrement rebaptisé “projet de loi confortant les principes républicains”, va-t-il assez loin ? A.G. : On se dirige vers un texte de loi se contentant de protéger la laïcité et les principes républicains. Encore une fois, il y aura de bonnes choses dans ce texte, mais il est indispensable de mieux armer notre droit et de frapper plus fort en modifiant la Constitution. Il faut changer l’article 1 pour inscrire dans le marbre que nul individu ou groupe peut se prévaloir de son origine ou de sa religion pour s’exonérer des règles communes et l’article 4 pour dire que tout parti ou groupement poli- tique doivent respecter la laïcité, afin d’empêcher certains groupes politiques à vocation communautaire de faire de l’entrisme et de se présenter à certaines élections. n Propos recueillis par J.-F.H.
fragiles, etc.). Ce qui me désole, c’est cette montée en puissance d’une méfiance vis-à- vis de la vaccination dans le pays de Pas- teur. Elle rejoint une méfiance généralisée que l’on constate aujourd’hui vis-à-vis du progrès qui en dit long sur notre époque. L.P.P. : Personnellement, vous vous ferez vacciner ? A.G. : Dès que ce sera possible, je n’hésiterai pas à le faire, bien sûr. L.P.P. : La situation des acteurs économiques, notamment dans le Haut- Doubs, vous inquiète-t-elle ?
blicains peinent vraiment à être audibles. Comment la droite se fera-t-elle une place dans le débat d’ici 2022 ? A.G. : Pour l’instant, la préoccupation des Français, c’est la santé, le travail, la sécurité, l’éducation. Ce qui ne nous empêche pas au sein des Républicains, d’avoir engagé un travail de fond sur une stratégie qui nous permettra en temps voulu de proposer un vrai projet aux Français, puis une personne qui incarnera ce projet. L.P.P. : Pour l’instant, qui pourrait le mieux représenter la droite ? A.G. : Nous n’en sommes pas encore là. Nous avons déjà réussi à remettre autour de la table des personnes qui ne se parlaient plus, avec Valérie Pécresse et Xavier Bertrand notam- ment. Nous nous mettrons d’accord sur un candidat à l’issue des élections régionales (repoussées en juin 2021). À ce moment-là, soit un candidat natu- rel émergera, soit on procédera à un “départage”, pour ne pas dire une pri- maire. Un candidat aura forcément une assise plus large que les autres, je ne fais pas de souci sur cette ques- tion. L.P.P. : Un mot sur les autres lois actuellement en débat à l’Assemblée : la sécurité globale, et les séparatismes ? A.G. : La loi sur la sécurité globale com- prend de bonnes mesures, mais Gérald Darmanin a fait l’erreur de centrer le débat sur ce fameux article 24. Il est clair qu’il est nécessaire de protéger les policiers et les gendarmes. On ne doit pas interdire de les filmer, mais on doit punir la diffusion malveillante
“Gérald Darmanin a été inconséquent, il est trop sûr de lui.”
tout et son contraire sur cette épidémie. Nous avons également plaidé pour le maintien de l’ouverture des com- merces de proximité sachant que le gouver- nement avait choisi de concilier la protection de la santé et la relance de l’économie. Sauf que ce principe a été battu en brèche quand le gou- vernement a décidé de fermer les commerces de proximité en novem- bre. Je fais souvent mes courses à Morteau et à Pontarlier et je vois bien que les clients sont disciplinés. Était-il jus- tifié de pénaliser le commerce de proxi- mité ? Àmon sens, non.
“Dès que ce sera possible, je me ferai vacciner.”
A.G. : Les secteurs qui n’ont toujours pas pu retravailler comme la restau- ration, l’hôtellerie, le tourisme, la cul- ture, l’événementiel m’inquiètent beau- coup. Avec les répercussions économiques sur ses acteurs évidem- ment, et aussi les répercussions sur le moral de la population en général. L’être humain ne vit pas que de biologie et de santé, il vit de relations sociales, de culture, de sport et une de mes plus grandes craintes et de constater qu’une partie de la population est affaiblie psychologiquement à cause de l’absence de ces activités. Cette crise aura révélé beaucoup d’inégalités. L.P.P. : Sur le plan politique, on a tout de même l’impression que dans ce contexte, Les Répu-
SANTÉ
La Presse Pontissalienne n°252 - Décembre 2020
5
CRISE SANITAIRE
Des risques de décompensation
Les confinements et leurs conséquences psychologiques Le confinement de mars et peut-être plus encore celui de novembre ont contribué à augmen- ter les pathologies d’ordre psychologique ou psychiatrique. Le point avec le P r Sylvie Nezelof, chef du pôle des liaisons médico socio-psychologiques au C.H.U.
S i les deux périodes de confine- ment successives imposées cette année ont eu des conséquences positives sur certaines per- sonnes - se recentrer sur l’essentiel, prendre son temps, retrouver les joies de la famille… -, les conséquences négatives d’ordre psychologique seront sans doute nombreuses. “Il est évident que ces confinements ont provoqué un certain nombre d’ébranlements confirme Sylvie Nezelof, professeure de psychiatrie de l’enfant et de l’ado- lescent et chef du pôle des liaisons médico socio-psychologiques au C.H.U. Minjoz de Besançon. Des familles se sont retrouvées “collées” plus que d’ha- bitude, ce qui a pu provoquer des moments de tension importants, voire de violences conjugales, qui sont en augmentation cette année.” Sans comp- ter la peur du virus, pour soi et pour les autres, “qui a aussi ébranlé tout un chacun, et pas seulement les per- sonnes qui avaient déjà une pathologie. Ces confinements ont pu exacerber aussi ceux qui avaient déjà des vulné- rabilités” ajoute la spécialiste.
Sylvie Nezelof, professeure de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, souligne une augmentation des cas d’anorexie chez les ados.
Les services psychiatriques du C.H.U., adulte autant qu’enfant, ont d’ailleurs reçu plus de patients venant pour la première fois que les années précé- dentes. Cette question sensible concerne notamment les plus jeunes, coupés de leurs relations sociales, de leurs clubs sportifs ou de leurs cama- rades de classe. Si bien qu’on a eu l’im- pression, “à confirmer avec le recul, que les tentatives de suicide des jeunes ont été en augmentation” note Sylvie
lial, à la proximité avec les autres mem- bres de la famille, tout cela a pesé chez certains adolescents.” Pour tenter de contrer ce phénomène, les services de santé de la région ont essayé de faire passer certains messages à travers notamment de petits tutoriels destinés à faire comprendre toute la nécessité de maintenir le rituel des repas en famille par exemple, “de scander le temps, se fixer des repères temporels dans les journées pour réintroduire du rythme au quotidien, de préserver des temps communs mais aussi des temps individuels…” ajoute la pédo-psychia- tre. Les urgences psychiatriques ont vu arriver également des patients direc- tement. Des personnes touchées par un phénomène de “décompensation” qui, du fait de ce changement de rythme inédit, “perdent leur équilibre, ne sont plus en état psychique pour faire face au quotidien, se désorganisent sur le plan professionnel.” Ce deuxième confi- nement, contrairement au premier s’est accompagné d’un sentiment de lassitude. “On a senti une plus grande
Nezelof. Les spécialistes de la psychiatrie adoles- cente ont vu également augmenter les troubles du comportement alimen- taire pendant ces deux périodes de confinement. “Nous le constatons ici, et ce phénomène d’anorexie chez les jeunes se confirme à l’échelle nationale” pré- cise la cheffe de pôle qui poursuit : “Certaines frus- trations liées à la pratique empêchée du sport, ajou- tées au confinement fami-
“Une plus grande morosité pour cette deuxième vague.”
ou trois ans” estime Sylvie Nezelof. Malgré ces constats, ces confinements auront sans doute aussi permis de tirer du positif. “Il y a du positif, comme dans toute expérience qui ébranle. Dans ce contexte, chacun a pu découvrir l’in- térêt de prendre son temps, d’exploiter également ses forces d’une autre manière” conclut la spécialiste. Cette année hors du commun fait déjà l’objet de plusieurs sujets d’études chez les spécialistes de la psychiatrie au plan national. n J.-F.H.
morosité, contrairement à la première vague où prédominaient la surprise, la sidération, et également la solidarité.” Les plus jeunes comme les étudiants, ainsi que les plus âgés, ont particuliè- rement été sensibles cette fois-ci car “ils sont dans deux tranches de vie où les années sont précieuses, et on a l’im- pression qu’elles sont un peu gâchées.” Il y a enfin “tous ceux qu’on n’a pas encore vus et qu’on verra sans doute plus tard. En cette matière, la tempo- ralité est longue et on saura les effets précis de ces confinements d’ici deux
La Presse Pontissalienne n°252 - Décembre 2020 L’ÉVÉNEMENT
LES STATIONS DE SKI… SANS SKI ALPIN
C’est toute l’ambiguïté d’une situation inédite qui permet aux stations d’accueillir des visiteurs à Noël, sans pour autant leur laisser la possibilité de pratiquer le ski alpin. Comme Métabief et les autres stations du Haut-Doubs appréhendent cette fin d’année pas comme les autres ? (photo d’introduction E.S.F.).
l Métabief Au S.M.M.O., on reste optimiste Même si l’ouverture est repoussée, la station se prépare Malgré un espoir d’ouverture repoussé à janvier, le syndicat mixte de Métabief-Mont d’Or a organisé les préparatifs de la saison hivernale comme d’habitude et se tient prêt à l’ouverture.
L es années précédentes, la principale inconnue à l’approche de la fin d’année, c’était le manque de neige. Si les équipe- ments de production de neige de culture lèvent désormais une partie de ces incertitudes, une seconde inconnue est venue com- pliquer l’équation cette année avec la crise sanitaire. ÀMétabief, on a pris l’option de s’affranchir de ces incertitudes pour se tenir prêt à appuyer sur le bouton de démarrage des télé- sièges dès que le feu vert gou- vernemental serait donné. “On ne va pas minimiser les contraintes et on sait qu’on devra être vigilant sur toutes les mesures sanitaires à respecter, mais on a décidé de se mettre en mode action et on est prêt” résume Philippe Alpy, le prési-
née d’accueil devait avoir lieu le 1 er décembre, en plus petits groupes que d’habitude et avec des ateliers de travail plus dis- persés. La station était déjà en mode Covid cet été et cela ne l’a pas empêchée de réaliser une excel- lente saison avec un chiffre d’af- faires en hausse de 15 % par rapport à l’été pré- cédent : 550 000 euros de recettes, soit
dent du S.M.M.O. “Le port du masque sera obligatoire dans les files d’attente et les remontées, cela ne nous empêchera pas d’en- visager une saison quasi nor- male” ajoute Olivier Érard, le directeur de la station. “Les clients viendront cette année avec leurs sandwiches et leur thermos ou les restaurateurs seront en mesure de d’adapter et de faire de la vente à distance. Tout cela n’empêchera pas l’activité remon- tées mécaniques de fonctionner normalement si on nous y auto- rise” ajoute M. Alpy. Le recrutement des saisonniers, lui, est terminé. Les responsables ont tablé sur lamême jauge, soit une centaine de salariés saison- niers, dont le recrutement “était tout aussi compliqué que les années précédentes, mais pas plus” note la direction. La jour-
Pourtant, la station est prête, le personnel sur le pont.
skieurs. Si la neige est présente à partir de janvier, renforcée par l’enneigement de culture, la saison 2020-2021 pourrait donc être sauvée pour Métabief, malgré les retards à l’allumage liés au Covid. En ce mois de décembre, Méta- bief avait donc autant de raison d’espérer que de s’inquiéter. Et même si le début de saison est compromis, Métabief pourrait tout de même sauver sa saison entre janvier et mars si les condi- tions climatiques ne lui jouent pas des tours. n J.-F.H.
ainsi que de l’excellent accom- pagnement des collectivités ter- ritoriales sur le tourisme de proximité” estime PhilippeAlpy. Les chiffres de l’hiver sont incomparables. “Une bonne sai- son d’hiver, c’est 4 millions d’eu- ros de chiffre d’affaires pour les remontées mécaniques” confirme Olivier Érard. Et si l’autorisation d’ouvrir avait été donnée dès le début décembre comme les exploitants l’espéraient, la saison n’était pas pour autant assurée. “Il faut aussi la neige…” sourit Olivier Érard. Pour adapter la politique de la station au
contexte, le S.M.M.O. a par exemple décidé de prolonger la promotion sur les forfaits saison jusqu’au 15 décembre et proposé 50 euros de réduction pour un séjour à ceux qui étaient venus skier l’hiver dernier. Sans Covid l’an dernier, la sta- tion duHaut-Doubs avait réalisé une saison en demi-teinte avec seulement 150 000 journées skieurs et des forfaits moins chers pour cause de neige insuf- fisante, soit un petit chiffre d’af- faires de 2 millions d’euros. Les meilleures saisons, le S.M.M.O. enregistre 240 000 journées
Seulement 150 000 journées skieur en 2019, sans Covid.
70 000 euros de plus qu’en 2019. “Nous avons béné- ficié de l’engoue- ment pour le V.T.T. et la randonnée et de la réappropria- tion locale du péri- mètre de détente par les gens d’ici,
La Presse Pontissalienne n°252 - Décembre 2020
7
l Commerces Après la déception, un “léger” espoir “On va miser sur le ski de fond et de rando…en attendant”
Pour les commerçants de Métabief, rien n’est perdu… même s’ils sont déçus de la fermeture des remontées mécaniques. Le ski fait vivre environ 150 personnes dans les domaines de la restauration, la location et la vente de matériel.
Paul-Henri Robbe a repris en juin le magasin de sport “Gliss Café”, place
J amais les commerçants de Métabief n’ont paru aussi prêts. Le magasin Gaby Sport (ave- nue du Bois du Roi) inaugure une devanture flambant neuve, l’en- seigne “Chaglisse” sur le front de neige Le maire de Métabief Gaël Marandin, avec son équipe, avait prévu des protocoles sanitaires renforcés.
agrandit et rénove sa terrasse en bois, le restaurant Le Tremplin engage des travaux, le “Gliss Café” rénove l’inté- rieur de sa boutique…Paradoxalement, jamais les 11 restaurateurs et les loueurs n’ont paru si désabusés à l’aube d’une saison dont personne ne sait comment elle va se dérouler. Il n’est pas question ici du manque de neige - régulier à Noël - mais bien de l’an- nonce présidentielle qui a laissé dans les esprits des commerçants un brin d’espoir mais surtout un grand flou. La précision de la ministre des Sports autorisant le ski de fond (dans un rayon de 20 km et 3 heures) apporte un léger réconfort. “Nous ne sommes pas ravis de l’annonce présidentielle mais s’il faut passer par là pour espérer de jours meilleurs, on l’accepte” explique un brin désabusé Jérôme Gresset, respon- sable du Gaby Sport (Sport 2000), qui emploie trois personnes à l’année. À l’instar de ses collègues loueurs de matériel et de vente, décembre repré- sente un mois important pour la vente de skis, blousons, pantalons… Une situation quasi similaire pour le magasin de sport “Gliss café” tenu par Paul-Henri Robbe. Il a repris le 5 juin cet espace de vente et de location de matériel avec le bar attenant. Des débuts en fanfare : “Nous avons très bien fonctionné cet été avec la location de V.T.T. mais aussi au niveau du bar” indique le repreneur de l’enseigne créée par le fondeur Alexandre Rousselet. “Nous allons mettre en avant le ski de
Authier à Métabief.
Jérôme Gresset, du magasin Gaby Sport.
Zoom l “Un coup dur car tout était prêt” Pour le maire de Métabief Gaël Marandin, l’annonce présidentielle “est un coup dur” pour l’activité commerciale de la commune. 150 personnes vivent du commerce ici, 130 travaillent pour le syndicat mixte. Elle est d’autant plus difficile à admettre que la commune “a travaillé à un protocole renforcé lié aux stations de ski. Il était prêt !” explique le maire. Il avait notamment prévu un espace pour des dépistages Covid dans la salle Charlin. L’annonce présidentielle a tout remis en cause. L’élu rappelle que “l’hiver est une saison charnière pour les restaurateurs, les hébergeurs, centres de vacances, loueurs, qui auront un important manque à gagner.” La station a toutefois pris un véritable virage sur le 4-saisons. L’été dernier confirme que cette trajectoire est la bonne. En 2022, la station sera dotée d’une nouvelle piste de luge 4-saisons. n l Les eaux pluviales reversées dans la nappe La C.C.G.P. poursuit sa politique d’investissement visant à supprimer les réseaux unitaires au profit lvain Charrière, directeur du service eau-assainissement qui emploie 26 équivalents temps plein. n
Une parole reprise par la majorité des loueurs. C’est plus nuancé pour les res- taurateurs qui eux restent fermés. n E.Ch.
fond, la randonnée, la raquette, indique le responsable. Tant que le mois de février n’est pas passé, je ne dirai pas que c’est catastrophique” conclut-il.
l Les Fourgs Quels dispositifs sanitaires pour les stations ? La station mise sur sa réactivité pour assurer sa survie Aux Fourgs, les responsables des remontées mécaniques ont pris l’habitude
d’ouvrir dès que la météo le permet. Avec la Covid, ce sera pareil. Une fois les autorisations accordées, le personnel sera prêt.
L’ hiver dernier a laissé des traces. Dans les mémoires déjà, avec seulement 8 jours de ski, et dans la trésorerie avec des pertes financières importantes dues à l’absence de vente de for- faits. Le comble serait un mois de décembre croulant sous la neige et des remontées méca- niques fermées en raison de la crise sanitaire. Aux Fourgs, les responsables de la stationne veu- lent pas imaginer ce scénario : “Nous fonctionnons comme les années précédentes, c’est-à-dire que nous ouvrons dès que la neige est présente et cette année si nous avons les autorisations liées à la crise sanitaire.Nous serons prêts” témoigne Mathieu Lancia, l’un des co-gérants de la “petite” sta- tiondes Fourgs avecMartinDotal et Anouck Béliard. Il ne cache pas son inquiétude : “On comptait
permet d’ouvrir assez rapide- ment. Les skieurs locaux pour- raient être tentés par la proxi- mité. Les gérants ont déjà recruté le personnel et si la crise sanitaire empêche l’ouverture, la station peut prétendre au chômage par- tiel sachant qu’en pleine saison, elle fait travailler jusqu’à 16 sala- riés. Le ski 2020-2021 pourrait ne res- sembler toutefois à aucun autre : “Ce ne sera pas du ski plaisir comme on a pu le connaître si on ne nous donne pas la possibilité d’ouvrir les espaces pour se res- taurer, boire un chocolat chaud” témoigne le spécialiste.La station espère attirer les skieurs avec des prix plus bas qu’ailleurs (16 euros la journée pour un adulte, 12,50 euros pour un enfant, 5 euros jusqu’à 5 ans). n E.Ch.
sur cette saison pour se relever après un hiver dernier compliqué où nous sommes allés jusqu’à uti- liser les bourrelets de neige pour les mettre sur la piste baby.Nous avons toujours le stress du manque de neige avec cette année en plus le stress des décisions gou- vernementales” dit-il. Le protocole sanitaire est connu, avec masque obligatoire dans la file d’attente au téléski et possi- bilité de l’enlever une fois accroché à une canne pour remonter la pente, et pour redescendre.Mais encore une fois, l’annonce du pré- sident de la République dans son allocution a jeté le trouble : aucune ouverture. Une réunion est prévue le 11 décembre àMati- gnon pour préparer la réouver- ture. Contrairement aux grandes sta- tions alpines, la réactivité d’une structure comme celle des Fourgs
Aux Fourgs comme ailleurs, lors de l’attente aux remontées mécaniques, le port du masque sera obligatoire quand la station pourra rouvrir... (photo archive L.P.P.).
8 ÉVÉNEMENT L’ÉVÉNEMENT
La Presse Pontissalienne n°252 - Décembre 2020
l Larmont
l Oye-et-Pallet Un concept inédit Un team pour ne plus ranger les skis L’association sportive d’Oye-et-Pallet (A.S.O.P.) a choisi de monter un team permettant aux jeunes adultes de bénéficier d’avantages matériels sous réserve de s’engager activement dans la vie du club. Une émulation.
4 sites nordiques
T#PTTPLJ^B^>\O<]R^*FNFIIN=7N?F?S^( ^[ZUS^Y]XY[\XMS VWG\O\R\M^,^7WZX[YR\]Y^-;WQ:U.S^MAWQ)^V]^7[QR]XX] ;@ FDC T PTTPLJ^B^'Y[ZO]^;K*F;S^&$^[ZUS^Y]XY[\XM]S^VWG\= O\R\M]^,^7WZX[YR\]Y^-;WQ:U.S^4]Q4]^V]^IWQ\U^HK>= 9N+NHC T PTTPLJ^B^']YZ[ZV^1NKDDFDS^(L^[ZUS^Y]XY[\XMS^VWG\O\R\M ,^9WG:[OWQY^-;WQ:U.S^MAWQ)^V]^NR\U[:]X<^HE33NC T(PTTPLJ^B^8WR]XX]^5HKD;1K8 @N?S^("^[ZUS Y]XY[\XM]S^VWG\O\R\M]^,^7WZX[YR\]Y^-;WQ:U.C T&PTTPLJ^B^H]ZM^>E@HN+S^ L^[ZUS^Y]XY[\XMS^VWG\= O\R\M^,^>\6ZW4\RR[YV^-1QY[.S^MAWQ)^V]^NR\[Z]^3K@;C LJPTTPLJ^B 8R[QV]^;@3E S^&T^[ZUS^Y]XY[\XM]S VWG\O\R\M]^,^7WZX[YR\]Y^-;WQ:U.^MAWQU]^V]^1][Z 3IE80C LTPTTPLJ^B^7[QR]XX]^7HFD8NS^&$^[ZUS^Y]XY[\XM]S VWG\O\R\M]^,^7WZX[YR\]Y^-;WQ:U.^4]Q4]^V]^9]Y6] 7FNHI@F5FC LLPTTPLJ^B^>[YO]R^7E@HD+S^( ^[ZUS^Y]XY[\XMS VWG\O\R\M^,^7WZX[YR\]Y^-;WQ:U.^MAWQ)^V]^>[Y\]= IWQ\U]^1K8 @FDC LTPTTPLJ^B^1][Z^5K3H+S^&T^[ZUS^Y]XY[\XMS^VWG\O\R\M ,^9[\ZX=5WY6WZ=>[\Z^-;WQ:U.^OMR\:[X[\Y]C LJPTTPLJ^B^HW6]Y^7E@H8NIE?S^( ^[ZUS^Y]XY[\XMS VWG\O\R\M^,^7[UUWZ2WZX[\Z]^-;WQ:U.^MAWQ)^V] 8R[QV]XX]^3KH?0E;=>F80NIC LJPTTPLJ^B^IWQ\U^> IINHS^(&^[ZUS^Y]XY[\XMS^VWG\= O\R\M^,^I]U^7Y]G\]YU^9[A\ZU^-;WQ:U.^MAWQ)^V] 'Y[ZO\Z]^>E@5FDC L"PTTPLJ^B^1QR\]XX]^IK''NI+S^(&^[ZUS^Y]XY[\XM]S VWG\O\R\M]^,^I[^8RQU]=]X=>\ WQ)^-;WQ:U.^4]Q4] V]^0]ZY\^7FHKIIKC L"PTTPLJ^B^1][Z=>\O<]R^8E>3N9S^$(^[ZUS^U[ZU AYW2]UU\WZS^VWG\O\R\M^,^7WZX[YR\]Y^-;WQ:U.^OMR\:[= X[\Y]C L$PTTPLJ^B^0Q:]YX^*@FIIK@>NS^("^[ZUS^Y]XY[\XMS VWG\O\R\M^,^7WZX[YR\]Y^-;WQ:U.^MAWQ)^V]^D\OWR] 8E@H?EF9C L$PTTPLJ^B^5\Z]XX]^IK''I+S^&$^[ZUS^Y]XY[\XM]S VWG\O\R\M]^,^7WZX[YR\]Y^-;WQ:U.^4]Q4]^V]^7[QR 0KHFC L#PTTPLJ^B^3]YX\R]^'NHHFNHS^&J^[ZUS^Y]XY[\XM]S VWG\O\R\M]^^,^I]U^*]YY\%Y]U^V]^1WQ)^-;WQ:U.^4]Q4] V]^1][Z^5H@F3INC L#PTTPLJ^B^9Q [ZZ]^1EI+S^( ^[ZUS^Y]XY[\XM]S^VWG\= O\R\M]^,^I]^HQUU]/^-;WQ:U.^4]Q4]^V]^H]G/^1EIFE?C À la différence des autres teams nordiques, celui de l’A.S.O.P. fait partie intégrante du club. La four- chette d’âge s’étale entre 18 et 30 ans.Avec un an de recul, l’expérience s’avère plutôt pertinente. Une cohé- sion qui s’explique sans doute car la plupart des membres du team vivent dans le secteur. Pour Jean- Marc Monney, ce concept assez nova- teur est aussi une façon de se pro- jeter. “L’A.S.O.P. de demain, ce sont eux” , rappelle le président en ayant une pensée pour Anthony, jeune membre du club contraint de quitter le teampour des problèmes de santé. L’A.S.O.P. compte aujourd’hui 145 licenciés dont 100 jeunes ayant entre 8 et 20 ans. n nant. “Les membres du team doivent consacrer du temps à encadrer l’école de ski. Ils défendent également les couleurs de l’A.S.O.P. sur différentes courses populaires et participent aux relais dans les Coupes du Doubs” , détaille Sacha Duvillaz, l’un des membres d’un team qui compte aujourd’hui 12 athlètes dont deux filles. En contrepartie, le club s’en- gage à les aider sur le plan matériel en leur faisant bénéficier de tarifs préférentiels chez les partenaires Salomon et Sport et neige. “Ils peu- vent organiser à leur guise des entraî- nements collectifs. Nicolas Bouvier, l’un des entraîneurs de l’A.S.O.P. est à leur disposition pour faire des plans d’entraînement personnalisés. Si l’envie leur prend de participer collectivement à une grande course, le club est prêt à prendre en charge le coût des dossards” , poursuit Jean- Marc Monney.
Tout est prêt pour skier au Gounefay Les gestionnaires des sites nordiques du Grand Pontarlier ont appris avec soulagement que la fermeture des stations alpines ne s’applique pas aux disciplines nordiques : skis de fond, raquettes. Pourvu que la neige tienne jusqu’à Noël.
L a définition d’un team ne se réduit pas à la formation d’un groupe élite axé sur la compétition.ÀOye-et-Pallet, le team A.S.O.P. Salomon-Sport et Neige s’inscrit davantage dans une logique de continuité plutôt que de répondre à des objectifs purement sportifs. “La devise du club est “Faire aimer le ski”, on veut essayer de pérenniser la pratique.Après 18 ans, les jeunes ne bénéficient plus d’en- cadrement sauf pour ceux qui sont
retenus au comité de ski du Massif jurassien ou en équipe nationale. D’où l’idée de créer un groupe dédié aux jeunes adultes du club” , justifie Jean-Marc Monney, le président de l’A.S.O.P. Une façon comme une autre de pallier la défection des jeunes concentrés sur la poursuite de leurs études ou occupés à s’ins- taller dans la vie active. Le concept original mis en place à l’A.S.O.P. relève d’un échange équi- table de services. Du donnant-don-
Si la neige est là, les pistes nordiques du Larmont seront accessibles.
“C’ est un peu rageant d’être contraint de fermer le téléski de la Glacière au Gounefay quand on sait qu’à 5 km à vol d’oiseau le petit téléski des Verrières Suisse pourra fonctionner” , déplore Jean-Luc Faivre, le maire des Verrières-de-Joux et vice-pré- sident à la C.C.G.P. en charge du tourisme et du Château de Joux. Bonne nouvelle, les pistes de fond et de raquettes seront ouvertes sur les sites des Granges-Dessus, de la Malmaison, du Gounefay, sans oublier celles desVer- rières dont s’occupe le ski-club local. Le
traçage et l’entretien mobilisent cinq agents de la C.C.G.P. qui bénéficient du renfort d’une dizaine de saisonniers. “Les salles hors sac resteront fermées jusqu’à nouvel ordre. La location de skis au Gou- nefay sera opérationnelle.” L’ambiance d’après-ski sera sans doute bien tristounette faute de pouvoir aller déguster une boisson chaude ou prendre un bon repas au restaurant du Gounefay. À signaler aussi pour les fondeurs, la pro- longation de la vente à tarif préférentiel des Pass Saison sur les domaines du Grand Pontarlier jusqu’au 18 décembre. n
Le team A.S.O.P. compte aujourd’hui 12 fondeurs ayant entre 20 et 35 ans.
État civil de novembre 2020
L#PTTPLJ^B^+WQZ]U^V]^9M:[UX\]Z^8EFD?HNK@S X]O
T&PTTPLJ^B^1[/V]Z^]X^1[ U^V]^!M4\Z^8HE@KH;S RW6\UX\O\]Z^]X^V]^IWR\X[^>EHNFHKS^WAMY[XY\O]^]Z VMOWY[X\WZ^
JPTJPLJ^B^?/R]Y^V]^*\OXWY^>E@99NHEDS^GMO[= Z\O\]Z^V]^3]R\ZV[^5KFIINHS^G[YW Q\Z\%Y]C L&PTJPLJ^B^N/V]Z^V]^>[)\G]^80KE@H9S^Y]U= X[QY[X]QY^]X^V]^9[:Y\Z[^HK0F9S^WAMY[XY\O]C JLPTTPLJ^B^K/R[Z^V]^9@H9NIFS^G\OYW= GMO[Z\O\]Z^]X^V]^>\Y[V\ ]^>N>N?FS^U[ZU^AYW2]U= U\WZC JTPTTPLJ^B^>[YO][Q^V]^'RWY]ZX^IKD5NIS^VM:[YV]QY ]X^V]^NG\R\]^IN?E@3IEDS^[\V]=GMV\OW^AU/O
T"PTTPLJ^B^?\R\W^V]^5 ]6[Z^5@FIIK@>NS^ARWG:\]Y ]X^V]^>[Y WY\]^*F9ND?FDFS^WQ4Y\%Y]^]Z^
J&PTTPLJ^B^NGG[^V]^9X]4]Z^7NHHFDS^OWWYV\Z[X]QY RW6\UX\ Q]^]X^V]^KQYWY]^0KH?>KDDS^6]UX\WZZ[\Y] ]Z^[UUQY[ZO]C TTPTTPLJ^B^FZ%U^V]^1QR\]Z^7NHH@99N?S^WQ4Y\]Y ]X^V]^>[Y\WZ^80K@*FDS^WAX\O\]ZZ]C TJPTTPLJ^B^NR\W^V]^9X]4]Z^'HKD EF9S^OWZVQOX]QY V]^R\6Z]U^]X^V]^8[G\RR]^'KF*HNS^[\V]=UW\6Z[ZX]C TJPTTPLJ^B^>[X<\U^V]^3]Z [G\Z^EHNDS^O<[Q22[6\UX] ]X^V]^7[QR\Z]^1K8 @FDS^GWZ\XY\O]^MVQO[XY\O]C TLPTTPLJ^B^D\ZW^V]^8/Y\R^3FIIE;=IKFIIN?S^V]U= U\Z[X]QY^]X^V]^NR\U]^0NDHFN?S^Y]UAWZU[:R]^WY6[= Z\U[X\WZZ]RR]C TLPTTPLJ^B^>[X<\U^V]^1][Z=3[AX\UX]^5KIIFE?S X]O Journée dégustation des bûches de Noël l fabrication artisana e e jour unique C ment : sur les c 10 % de r 15 % de r éduc omma éduc ndes de tion tion bûches JEU TOMBOLA 12 au 25 décembre 3 lots à gagner * d’une valeur de 110 € / 60 € et 30 € sur tous les ch olats de Noël oc S amedi 12 dé cemb re De 09h à 12h30 et de 14h30 à 17h AMANCEY ey ournil d’Amanc Le F MORTEAU ournil de Morteau Le F ournil du Lac Le F PONTARLIER ournil du Larmont Le F SAÔNE ournil Saônois Le F ALLET OYE ET P *3 lots par Fournil, réglement disponible dans nos boutiques 10 DOSSIER PONTARLIER La Presse Pontissalienne n°252 - Décembre 2020 SOCIAL 36 ème campagne Le collège Malraux solidaire des Restos du cœur La classe de 5ème 2 a collecté pendant dix jours des produits alimentaires livrés aux Restos du cœur à Pontarlier la veille du lancement de la campagne d’hiver. Sympa et utile. “N’ oubliez pas d’apporter des produits pour les Restos du cœur” , sug- gère Cédric Siron à tous les enfants qui passent devant le local où est stocké le magot alimentaire depuis le début de la collecte. Ce pro- fesseur de sport encadre cette action de solidarité avec sa collègue Anne Giacoma qui enseigne l’histoire-géo au collège Malraux. “On avait déjà lancé une opération similaire il y a une dizaine d'années. J’ai envie de retra- vailler sur la solidarité. On a pris contact avec Marie Delgrandi, la res- ponsable des Restos du cœur. Cette ini- tiative a pris tout son sens quand elle nous a indiqué que les besoins ont aug- menté de près de 30 %” , justifie l’en- seignante. L’opération a été menée avec les 24 élèves de la classe de 5 ème 2. “On a com- mencé par en parler en cours d’his- toire-géo puis on a décidé de faire des flyers pour communiquer” , explique Nolan en prenant très à cœur ce projet pédagogique qui s’inscrit dans le cadre de l’enseignement moral et civique. Pas besoin d’engager la collecte trop tôt au risque de s’en lasser. En accord avec les profs, la classe décide Les élèves de la classe de 5ème 2 géraient la collecte organisée chaque matin à l’arrivée des enfants. de démarrer l’action une dizaine de jours avant le lancement de la campagne d’hiver. L’occasion toute trouvée pour aller livrer le butin à destination. “Avant de commencer à ramasser les produits, on est allé dans les autres classes présenter ce que l’on allait faire, de quel type de “Là, je suis épatée !” Plus d’inscrits avec un accueil sous contrôle “On a déjà 72 familles inscrites et ce n’est que le début” , constate Marie Del- grandi frustrée de ne pas pouvoir accueil- lir les bénéficiaires dans les conditions habituelles. Crise sanitaire oblige, l’ac- tivité se limite à la seule distribution de la nourriture avec le souci de respecter une jauge qui se limite à trois bénéfi- ciaires en même temps au local. Plus de repas chauds, plus de cafétéria ni d’après-midi jeux, de cours de cuisine, de coiffure, d’aide à la personne. “Tout est en stand-by. Ce n’est pas l’ambiance qu’on aime aux Restos” , poursuit la res- ponsable qui compte bien organiser le loto des enfants en février. Pas de souci d’approvisionnement à signaler en ce début de campagne. Les bénévoles sont toujours aussi précieux et le renouvellement se fait sans difficulté. La distribution a lieu le lundi et le mer- credi de 14 heures à 18 heures. n oublier les coupons Restos du cœur disponibles avec la carte Avantages Jeunes et qui donnent droit à un repas. Début de l’opération le 10 novembre dernier à 7 h 30. Les collégiens viennent déposer les victuailles au local de stockage. Pendant ce temps, deux élèves de la classe de 5 ème 2 circulent dans l’établissement avec un caddie où l’on peut aussi déposer les produits. Lente à se mettre en place, la solidarité s’affirme de jour en jour. “On a terminé le vendredi 20 novembre” , complète Clarisse. Histoire d’aller au bout du projet, les enfants vont livrer eux- mêmes une partie de la collecte. Ils ont été si efficaces qu’il a fallu en ache- miner une partie en voiture. “Là, je suis épatée !”, annonce plus que ravie Marie Delgrandi en découvrant le résul- tat. La visite des locaux prévue avant le reconfinement et les échanges avec les bénévoles ont dû être reportés. Ce n’est que partie remise et Marie Del- grandi est prête à accueillir ces géné- reux collégiens au printemps. Parce qu’ils le valent bien. n F.C. produit on avait besoin” , souligneVictor. En l’occurrence des gâteaux, du cho- colat, des boîtes de conserve. Sans Jour de livraison le 23 novembre avec au centre Marie Delgrandi la responsable des Restos du cœur à Pontarlier qui ne s’attendait pas à pareille générosité. ÉCONOMIE Depuis le 19 novembre Uber Eats opérationnel sur Pontarlier L’application de livraison de repas à domicile A près avoir conquis les grandes métropoles, Uber élargit son rayon d’action aux villes moyennes. “L’application Uber a été créée il y a 10 ans. Elle est fondée sur le principe de mettre à disposition du client une voi- arrive dans la capitale du Haut-Doubs. Avec l’objectif de développer de nombreux partenariats avec les commerces locaux. Mode d’emploi. L’application Uber Eats est opéra- tionnelle depuis le 19 novembre dans la capitale du Haut-Doubs. Burger King à Houtaud, McDo- nald’s, Subway, Courtepaille, Istanbul Kebab Bis et la rôtis- serie Fran’Chicken. “Le lance- ment de notre activité va ainsi ture en moins de 5 minutes. Aujourd’hui, nous diversifions nos activités avec Uber Eats qui se positionne sur la livraison de repas à domicile. On transpose notre savoir-faire historique au service des restaurants mais aussi des épiceries, des boulan- geries” , explique Laurie Cas- sagne, responsable de l’expan- sion chez Uber Eats France. Le confinement a donné un nou- vel élan aux services de livrai- sons à domicile.Après Besançon, Uber Eats débarque à Pontarlier avec une dizaine de coursiers et huit restaurants partenaires. À savoir : O’tacos, Signorizza, permettre aux Pon- tissaliens d’avoir accès à une diver- sité de cuisines et aux restaurateurs d’accroître leur rayonnement. Ces prochaines semaines seront consacrées à l’éla- boration de nou- veaux partenariats avec d’autres res- Avec huit restaurants partenaires. plusieurs chez un restaurant partenaire puis passe com- mande. Le restaurateur valide l’opération et le client n’a plus qu’à suivre la commande via l’application. n commande limitée dans un pre- mier temps de 11 heures et 14 h 30 et 18 heures à 23 heures Lemode d’emploi est très simple. Le client ouvre l’application Uber Eats, choisit un plat ou taurants et à l’extension de notre zone de livraison au cœur du Doubs” , complète Guillain Borde d’Uber Eats. Le délai de livraison est inférieur à 30 minutes avec une plage de
Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online