La Presse Pontissalienne 252 - Décembre 2020

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n°252 - Décembre 2020

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Spar centre-ville : pas d’ouverture avant 2021

Ubuesque Cet hiver, on vous propose un petit voyage en “absurdie” à la découverte de la désunion européenne. Du haut d’un balcon situé dans un chalet de Châtel, en Haute-Savoie, un touriste français contemple avec envie un skieur, suisse, dévalant les pistes deMorgins ou des Crosets. Ces stations, comme une quinzained’autres, appartiennent audomaine franco-suisse des Portes du Soleil, àmoins de deux heures de route du Haut-Doubs. Lamême scène pourrait se produire depuis le sommet duMont d’Or où avec une bonne paire de jumelles on pourra apercevoir les skieurs suisses dévaler les pentes duChas- seron à Sainte-Croix. Pendant ce temps-là, les skieurs français rongent leur frein, les remontées mécaniques pourtant révisées, ne tournent pas, et le personnel embauché en novembre est au chômage. Que dire des restaurateurs et des bars situés sur les fronts de neige français, pour eux, c’est carrément ladéprime. Lasituationubuesquedes stations de ski à l’approche des congés de fin d’année montre, s’il fallait une preuve de plus, toute la difficulté à faire union entre les pays euro- péens. On nous rétorquera que la Suisse ne fait pas partie de la belle Union Euro- péenne, mais les rapports entre la Confé- dération et les pays de l’U.E. ne sont-ils pas régis par des conventions bilatérales censées mettre de l’huile dans les rouages entre voi- sins ? Que dire de la position de l’Autriche, elle dans l’Union Européenne mais qui fait la sourde oreille aux appels désespérés de notre président de la République pour une harmonisation des pays de l’arc alpin. Seu- lement enAutriche où le ski est roi, pas ques- tion de renoncer aux millions d’euros de cettemanne hivernale.Alors on brandit dés- ormais lamenace demettre en quarantaine celui qui choisirait d’aller dévaler les pentes valaisannes ou tyroliennes. Cette crise sani- taire doublée d’une crise économique met hélas en lumière avec cet hallucinant épisode des stations de ski, une troisième crise, poli- tique cette fois, qui prouve, s’il le fallait encore, que les beaux discours européens se fra- cassent une nouvelle fois contre lemur des réalités. On peut multiplier les exemples : plus dramatiques comme la crise des migrants, plus stratégiques comme lapolitique de défense et de lutte contre le terrorisme et cette fois avec les stations de ski. Un nou- veau couac qui aurait pu passer pour bur- lesque s’il n’avait pas de telles répercussions économiques. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Jean-François Hauser. Acollaboré à ce numéro : Magalie Troutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Décembre 2020 Commission paritaire : 0222 D 79291 Crédits photos : L.P.P., E.S.F., C. Girard, K. Lancia, S. Reverchon.

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Levier : la chasse en 4 x 4 traquée avec un hélico !

C’ est ce qui s’appelle une belle opération de communication. Pourquoi un hélicoptère muni d’une caméra thermique et 15 gendarmes ont-ils été mobilisés dimanche 22 novembre plusieurs heures sur le secteur de Levier dans le cadre d’une opération de contrôle de la chasse ? Ici, une minorité de nemrod pra- tique ce que la fédération départementale des chas- seurs du Doubs appelle “le Safari 4 x 4” , acte interdit par la loi, que cette dernière tente d’enrayer. Qu’est-ce donc ? Une fois le sanglier levé, il s’agit de suivre les chiens (tous munis d’un collier G.P.S.) grâce à l’utilisation d’un 4 x 4 pour espérer l’abattre un peu plus loin ou relâcher d’au- tres chiens derrière le suidé,

de la chasse est salie par des minorités pourtant bien iden- tifiées qui se croyaient jusqu’à présent intouchables !” À titre d’exemple donc, et parce que la pratique dans ce secteur était connue, voilà pourquoi l’opération a été menée à Levier. Résultat : six infractions ont été relevées dont trois pour chasse à l’aide d’un engin prohibé (voiture), deux pour chasse sur le terrain d’autrui sans le consentement du propriétaire et une pour transport à bord d’un véhicule d’une arme de chasse non démontée. La fédération s’est portée partie civile et demande le retrait du permis de chasse à vie, saisie des véhicules et colliers G.P.S. C’est à la justice de trancher. D’autres opérations seront conduites. n

qui, une fois épuisé, est piqué à l’aide d’une dague souvent sur le territoire d’autrui. C’est heureusement interdit. “Ce genre de pratique n’est pas celle de chasseurs mais de braconniers. Nous condam- nons cet acte qui jette l’op- probre sur notre chasse ancestrale, celle du chien cou- rant, défend Alain Champe- nois, président de l’Associa- tion des chasseurs de chiens courants du Doubs. Si nous utilisons des G.P.S., c’est pour récupérer nos chiens avant qu’ils ne traversent une route par exemple comme le permet la Fédération via son schéma cynégétique.” Malheureusement, des chas- seurs ne l’ont pas compris. Le président des chasseurs du Doubs Jean-Maurice Boillon précise que “l’image

Les enseignes sont déjà installées.

I l faudra encore patienter quelques semaines avant de pouvoir à nouveau faire ses courses au Spar de la rue de la République à Pontarlier. “La réouverture est proche, proba- blement après les fêtes”, confirme le service communi- cation des enseignes Casino et Proximité. Ce supermarché a fermé plusieurs années au grand dam des clients du centre-ville qui finissaient par ne plus y croire. Au point que le dossier alimentait aussi les débats au sein du conseil municipal. Cer- tains élus, Gérard Voinnet en l’occurrence, encourageant même la Ville à intervenir pour

qu’un supermarché rouvre au centre-ville. Si les affiches de déclaration de travaux se succédaient sans résultat, les choses ont fini par se clarifier en cours de cette année 2020. Les entreprises du bâtiment ont engagé des tra- vaux de réhabilitation. Le nou- veau Spar aura la même surface que le précédent avec les deux entrées possibles rue de la République et rue des Rem- parts. Les enseignes sont dés- ormais installées. À l’intérieur, les linaires n’attendent plus qu’on les remplisse. Une bonne nouvelle pour l’attractivité du commerce au centre-ville. n

15 gendarmes, un hélicoptère, pour interpeller 2 pick-up derrière un sanglier à Levier. Bilan de l’opération contre “les safaris 4 x 4 à la chasse” (photo D.R.).

Moto volée, moto retrouvée 30 ans plus tard

D ominique Rousselet le directeur de la distillerie Les fils d’Émile Pernot n’y croyait plus. En 1980, ce passionné de véhicules anciens achète à son voisin Roger Guil- laume qui tenait alors un café aux Rosiers connu pour abriter un crocodile une B.M.A. Moto- bécane de 100 cm 3 fabriquée en 1929. Cette nouvelle pièce de sa collection, il la stocke avec d’autres dans une petite loge en bois située près du châ- teau de Sandon. La cabane qui fermait à l’époque avec un sim- ple cadenas est cambriolée le 3 mars 1989. Envolée la B.M.A. Motobécane. “Je ne sais même

plus si j’avais déposé plainte. Il me restait juste une photo, quelques pièces et la carte grise” , se souvient Dominique Rousselet qui avait presque fini par oublier cette malencon- treuse affaire. Mais dame chance ou justice en a décidé autrement. En pas- sant récemment devant un hall d’exposition qui présentait plu- sieurs motos anciennes, sa mémoire soudain se réveille en découvrant ce qui ressemble fort à son acquisition de 1980. “Elle n’a pas changé J’avais démonté les roues d’origine pour les remplacer provisoire- ment par des roues d’un vieux

vélo qui sont toujours là. Quelques années après l’avoir achetée, j’ai commencé la res- tauration en repeignant à la main le sigle Motobécane sur le réservoir. Tout est resté en l’état.” Passée l’émotion de ses retrou- vailles, Dominique Rousselet a pris contact avec le propriétaire actuel qui lui a indiqué que cette moto figurait dans un lot acheté il y a une vingtaine d’années. Preuve à l’appui, il a néanmoins accepté de redonner la belle à celui qui en avait fait l’acquisition en 1980. “Je vais pouvoir reprendre la remise en route” dit-il. n

Dominique Rousselet ravi d’avoir retrouvé

fortuitement cette B.M.A. Motobécane

qu’on lui avait volée en 1989 !

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