La Presse Pontissalienne 251 - Novembre 2020
RETOUR SUR INFO
La Presse Pontissalienne n°251 - Novembre 2020
2
Actes de braconnage : de la pure invention
Liberté Le sauvage assassinat de l’enseignant Samuel Paty il y a quinze jours a ébranlé la France. Avec les larmes versées et le traumatisme ressenti par les membres du corps enseignant français, c’est la Nation tout entière qui exprime son dégoût. Les centaines de milliers de personnes qui se sont rassemblées sur les places il y a quelques jours, à Pontarlier comme partout en France, rappellent évidemment à nos plus mauvais souvenirs les grandes mani- festations de janvier 2015 suite à l’attentat de Charlie Hebdo. Un sinistre bégaiement de l’histoire ? Sauf que…, cinq ans se sont écoulés depuis lemassacre de la rédaction de Charlie et que rien n’avait bougé, ou presque dans l’appréhension de nos diri- geants sur la gangrène intérieure que repré- sente lamenace islamiste. La cohésion de façade qui était née suite au drame de Charlie Hebdo s’est vite fracassée contre le mur des divisions idéologiques de notre pays tiraillé entre ses deux extrêmes : la droite de Marine Le Pen qui joue avec les peurs et jongle avec les amalgames, et l’ex- trême gauche pour qui dénoncer les dérives de l’islamreprésentait jusqu’ici unblasphème et un crime de lèse-démocratie. Samuel Paty est le nouveau martyr de cette guerre larvée, comme le sont les trois personnes tuées quelques jours plus tard dans la cathé- drale de Nice, et encore cet archiprêtre à Lyon fin octobre. Ce ne sont sans doute pas les derniers martyrs. Mais au regard de l’Histoire contemporaine, le nomde ces victimes sera peut-être associé, il faut dés- ormais l’espérer, au virage enfin pris par la France, enmême temps que cette doulou- reuse prise de conscience, en matière de lutte contre les tentatives des religions, aujourd’hui l’islam, hier c’était le catholicisme, de vouloir substituer leurs règles morales à celles de laRépublique. L’État a commencé à agir. Il était temps. Mais il ne faudrait pas cette fois, au risque de souiller la mémoire de cet enseignant et de toutes les victimes qui l’ont précédé et suivi, que l’État flanche dans sa fermeté. Ces assassinats ont sans doute eu le mérite de déclencher, enfin, un début d’unanimité sur la désignation de l’en- nemi : non pas l’islam évidemment, mais son parasite l’islamisme. Parallèlement, on ne peut qu’encourager les professeurs, les journalistes et les citoyens à continuer à exprimer ouvertement et hauts les cœurs leur liberté d’expression. Il y va de la survie de notre démocratie. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Acollaboré à ce numéro : Magalie Troutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Novembre 2020 Commission paritaire : 0222 D 79291 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, C.H.I.H.C., Douane suisse, F. Gauchet, M. Gazenbeek, J.-B. Lajoux - I.N.R.A.P., J.-M. Quinet - Reporters.
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Préval recycle les palettes
L es palettes en bois sont désormais réparées loca- lement et réemployées par Préval, le syndicat de trai- tement et de valorisation des déchets. Préval est parti du constat que “beaucoup de matériaux et objets sont jetés en déchetterie alors qu’ils sont encore en bon état.” Parmi les 20 filières en place en déchet- terie (déchets verts, cartons, métaux, mobilier, déchets élec- troniques, etc.), le bois a été ciblé comme prioritaire. Jusqu’alors, ce flux était envoyé dans une papeterie des Vosges pour servir de com- bustible. “Or, il a été estimé que ce gisement pouvait conte- nir plus de 40 000 palettes par an, souvent en très bon état… Une nouvelle filière est née”
indique Préval. Ainsi, depuis plusieurs mois, la filière Palettes en bois est déployée dans les déchetteries du Haut-Doubs : désormais, les palettes sont réparées par l’entreprise Lefèvre de Bulle pour qu’elles puissent être à nouveau utilisées. “En trois mois, 14 tonnes de palettes ont été collectées sur seulement 6 déchetteries. L’ob- jectif est de favoriser le réemploi d’une ressource, tout en créant de l’activité locale” indique le service communication de Pré- val. Afin d’optimiser le transport et mieux répondre aux besoins des déchetteries, un chauffeur poids lourd agent d’exploitation a intégré l’équipe Préval en début d’année. Cette reprise en régie du transport concerne
certains déchets de déchetterie et permet souplesse et réac- tivité du service. Pour assurer cette nouvelle activité, un camion de 19 tonnes sillonne les déchetteries, avec en charge : les palettes bois, dépo- sées à Bulle pour réparation et réemploi, les films plastiques, livrés à l’unité de tri de Pontarlier pour mise en balle avant valo- risation, les huisseries, roues, cartouches d’encre et livres, déposés à l’atelier de déman- tèlement d’Houtaud (partena- riat avec l’économie sociale et solidaire) ainsi que les capsules café Dolce Gusto, pour l’as- sociation pontissalienne “Vain- cre la mucoviscidose”. En 2019, Préval a traité 80 330 tonnes de déchets, soit 604 kg par habitant. n
Toutes les bécassines ne sont pas protégées au même titre rétorquent les chasseurs.
L a Fédération des Chas- seurs condamne les pro- pos tenus par Virginie Vernay, présidente d’Hu- manimo, lors de son interview publiée dans notre dernière édi- tion (La Presse Pontissalienne 250) qui déclarait que “le permis de chasse, il suffit de payer. On vous le donne même si vous êtes aveugle ou handicapé.” L’examen du permis de chasser est sélectif et exigeant. Le taux de réussite est de 71 % à l’échelle nationale. Afin que “Madame Vernay puisse mieux appréhender le niveau d’exi- gence lié à l’examen du permis de chasser, la Fédération des Chasseurs l’a invitée personnel- lement à participer à l’une des nombreuses formations à des- tination des futurs chasseurs. Aucune réponse à ce jour…” Les affirmations de l’Association pour la Protection du Val du Dru- geon “sont également fausses” indiquent les chasseurs, qui argumentent. Cette dernière déclarait que “la vallée du Dru- geon n’est pas exempte d’actes de braconnage comme le per-
çage des œufs de cygne.” Aucune procédure de perçage d’œufs de cygne n’est connue sur la vallée du Drugeon indique la fédération. “C’est une pure invention, cette affirmation est diffamatoire et n’aurait de toute manière aucun rapport avec la chasse. Quant au plomb qui pol- luerait, l’utilisation des car- touches de plomb en zones humides est interdite depuis 2006, elles ont été remplacées par des cartouches de substi- tution à grenaille d’acier.” Sur le fait que la bécassine soit toujours chassable bien que cet oiseau soit “inscrit en liste rouge des espèces menacées en France” , les chasseurs répon- dent. “Ce sont les bécassines nicheuses qui sont inscrites en liste rouge et elles ne sont pas chassées. Seules les bécassines migratrices sont chassées et leur population se porte bien. Sur la Vallée du Drugeon, les chasseurs participent d’ailleurs aux études sur le suivi de l’oiseau et à la restauration de son habitat naturel. Les prélèvements sont limités par arrêté préfectoral. n
Préval a également créé son activité de transport en régie.
Bulle : le magasin de la Fruitière est ouvert
E n mars, un article a été consacré à l’implantation de la fruitière de La Rivière-Drugeon sur la Z.A.E. de Bulle. Un imposant bâtiment sur deux parcelles, qui allie modernité et tradition. Si la partie technique a pu être fonctionnelle cet été, l’ouverture dumagasin, elle, avait été décalée pour cause de Covid. Ce magasin vient d’ouvrir ses portes début octobre ! Cha- leureux, il met en valeur les produits locaux. Habillé de bois et de vitres, le magasin se veut nature et accueillant, dans l’esprit “cha- let” d’antan. De grandes fenêtres permettent de scruter les meules de comté vieillissant en cave. Le comté est le seul fromage fabri- qué par les agriculteurs de La Rivière-Dru- geon. Mais le magasin en propose bien d’autres parmi lesquelles morbier, mont
d’or, raclette, cancoillotte… fabriqués dans le Doubs ou le Jura. L’accent est mis sur le terroir, avec la vente également d’alcools et sirops locaux, mais aussi de confitures, glaces, miel, salaison, beurre, yaourts, ail des ours…des produits artisanaux conçus dans les alentours. De quoi concocter un bon repas sur le pouce. Le magasin fait également dépôt de pain. Soucieuse de personnaliser le service rendu, Marie-Ange, à l’accueil dumagasin, précise : “Nous réalisons des paniers garnis et râpons le fromage sur commande.” S’il offre des conditions de travail très agréa- bles au couple de fromagers, l’endroit devrait régaler aussi, non seulement les habitants, mais aussi les milliers d’automobilistes de la D 471.
Le magasin est ouvert du lundi au dimanche. De 8 heures à 12 heures puis de 16 h 30 à 19 heures du lundi au samedi et de 8 heures à 11 h 30 le dimanche.
Made with FlippingBook Online newsletter