La Presse Pontissalienne 250 - Octobre 2020
ÉCONOMIE 36
La Presse Pontissalienne n°250 - Octobre 2020
AGRICULTURE
3 500 adhérents Cap sur la communication pour la F.D.S.E.A. du Doubs
se traduit à travers la dernière campagne de publicité “Les Pro- ducteurs comtois” qui met en scène des vrais paysans. “Pen- dant le confinement, le consom- mer local a repris ses droits. On revient à l’essentiel de l’agricul- ture qui est de nourrir les hommes. On mise sur l’authen- ticité sans la galvauder. Cette campagne générique permet de renouer des liens mis sous silence suite à l’annulation de nombreux événements comme le Dimanche à la ferme, la finale des labours et bientôt les comices… ” Au même titre que la commu- nication, le changement clima- tique est au cœur des préoccu- pations de la F.D.S.E.A. du Doubs.Un virage incontournable et un sujet de débat récurrent avec cet objectif de réduire l’em- preinte carbone, de faire atten- tion à l’eau, d’adapter les pra- tiques, de se diversifier pour gagner en résilience. “Avec des pratiques plus vertueuses, on s’engage vers la durabilité et la transmission des fermes aux pro- chaines générations. Tout ceci figure dans le rapport d’orien- tation 2020 de la F.D.S.E.A. du Doubs. A nous de les mettre en application, je pense notamment au volet agronomique sur lequel on reste très perfectible” termine Philippe Monnet. n F.C.
Florent Dornier qui remplace Christophe Chambon au poste de secré- taire général. Objectif priori- taire : la commu- nication. La F.D.S.E.A. du Doubs veut agir pour montrer un autre visage de l’agriculture avec des actions au service du terri- toire, de la biodi-
nouveau bureau est représenta- tive des productions et des sec- teurs géographiques. C’est impor- tant car il n’y a pas que des producteurs de lait à comté dans le Doubs. On voit de plus en plus des jeunes qui s’installent dans les productions innovantes. On a d’ailleurs créé une commission spécifique avec à sa tête François Tochot. Dans le cadre du plan de relance, la F.D.S.E.A. affiche sa volonté d’accompagner les nouveaux porteurs de projets agricoles. Plutôt que de privilégier l’agrandissement systématique, il nous semble plus opportun de développer des activités supplé- mentaires qui permettront de maintenir de l’emploi sur nos territoires” , annonce le prési- dent. Quelques mois après sa prise de fonction, le bureau du Doubs se retrouvait en séminaire à Espace Morteau les 7 et 8 septembre derniers. L’occasion de mieux se connaître, de découvrir pour les nouveaux la structure et le fonc- tionnement du syndicat majo- ritaire agricole. “Le bureau se retrouve habituellement une fois par mois. La seconde journée du séminaire était plus axée sur les objectifs et la feuille de route à définir sur les trois ans duman- dat. Il s’agissait aussi de consti- tuer les groupes de travail en fonction des objectifs” , précise
Fatigué des caricatures de l’agriculteur pollueur et insensible au bien-être animal, le bureau de la F.D.S.E.A. du Doubs en séminaire de rentrée à Morteau met la communication au cœur des orientations du nouveau mandat.
P assés les quelques soucis logistiques de distribution des produits agricoles pendant le confinement qui fut aussi marqué par un ralentissement des ventes du
au printemps dernier, le bureau de la F.D.S.E.A. a été renouvelé d’un tiers en juillet dernier. Cinq nouveaux rejoignent l’assemblée toujours présidée par Philippe Monnet. “La composition de ce
comté vite rattrapé ensuite, les agriculteurs du Doubs ont retrouvé lemoral, rassurés aussi d’un été plutôt favorable à l’herbe, aux foins, au lait… Après les élections organisées
La F.D.S.E.A. du Doubs veut montrer un autre visage de l’agriculture.
versité… Une façon de réagir face à l’agri-bashing. “On est tel- lement passionné par nos métiers qu’on peut s’emporter. On se sent vite blessé quand on est critiqué, d’où l’importance de reprendre la main sur la communication, d’expliquer nos pratiques.” Plus question non plus de se laisser usurper leur identité par la grande distribution à des fins marketings. Cette stratégie de reconquête médiatique est aussi une façon de contrer le discours des mino- rités souvent très virulentes et qui jettent l’opprobre sur toute la profession. “À nous de dire ce que l’on fait, à nous de l’expliquer sans non plus être dans le déni” , estime Philippe Monnet. Cette envie de reconnaissance
“À nous de reprendre la main sur la communication, d’expliquer ce que l’on fait sans non plus être dans le déni”, note Philippe Monnet, le président de la F.D.S.E.A. du Doubs avec, à gauche, Florent Dornier le secrétaire général.
TRAVAUX PUBLICS Le président de la Fédération régionale “Il faut que les services dans les collectivités soient plus réactifs” La fin de l’année s’annonce incertaine et la visibilité pour La F.R.T.P. s’est retirée de l’organisation du Carrefour des collectivités
Vincent Martin représente les 1 200 entreprises de T.P. (pour 11 000 emplois) en Bourgogne- Franche-Comté.
L a Presse Pontissalienne : Com- ment se porte le secteur des T.P. après un redémarrage en trombe au moment du décon- finement ? Vincent Martin : La reprise a été en effet très forte au printemps et tous nos salariés ont bien joué le jeu pour rattraper le retard accumulé pendant les semaines de mars et avril. Maintenant, des travaux publics. Interview de Vincent Martin, le président de la F.R.T.P. l’année 2021 est très faible dans le domaine
nous arrivons à une période où les commandes ont presque toutes été honorées et où les carnets de commandes doivent à nouveau se remplir. Sur cette fin d’année, nous enregistrons donc une baisse d’activité esti- mée à 25 %par rapport à l’année dernière et surtout, nous n’avons quasiment pas de visibilité par rapport à l’année 2021. Il nous manque clairement des com- mandes. L.P.P. :Pourtant, les collectivités locales ne ménagent pas leurs efforts pour relancer l’économie ? V.M. : C’est vrai, mais le vrai sujet, c’est l’inertie pour concré- tiser ces commandes publiques qui représentent pour le secteur des T.P. 70 % de l’activité. La
qui atteint 100 milliards. Je pense néanmoins qu’ils ne pour- ront pas tout investir dans le calendrier qu’ils se sont fixé. Il y aura forcément des décalages. L.P.P. : Des suppressions d’emplois sont-elles envisagées dans le T.P. ? V.M. : Pour l’instant, aucun emploi n’a été supprimé et nous continuons à embaucher notam- ment des jeunes en apprentis- sage avec un nombre d’apprentis en cette rentrée (350) aussi important que l’an dernier. Il ne faut donc pas que le manque de chantiers d’ici la fin de l’année et le manque de visibilité de l’année 2021 ne vienne entraver cette belle dynamique. n
clientèle privée réinvestit et c’est plus rapide. Dans le secteur public aussi les élus ont bien compris qu’il était vital de réin- vestir dans des travaux, mais le problème, c’est la réactivité des services de ces collectivités locales à faire sortir les dossiers. Entre un appel d’offres et le démarrage d’un chantier, ça peut prendre jusqu’à 6 mois. C’est trop long. L.P.P. : Comment jugez-vous le plan de relance présenté par le gouverne- ment ? V.M. : Le secteur des T.P. propre- ment dit devrait bénéficier de ce plan à hauteur de 3,4 mil- liards d’euros, ce qui est très positif, dans un plan de relance global pour relancer l’économie
Alors que la Fédération des Travaux Publics est un des deux principaux organisateurs de ce salon qui devait avoir lieu le 8 octobre, son président Vincent Martin a annoncé cette décision à trois semaines de l’événement devant des partenaires qui n’étaient pas au courant… Pour Micropolis organisateur de l’événement, c’est un nouveau coup dur. Ce salon devait avoir lieu les 8 et 9 octobre à Micropolis. Vincent Martin justifie cette décision surprise : “À conditions exceptionnelles, décision exceptionnelle : la fédération du B.T.P. ne participera pas au Carrefour. Dans ce contexte sanitaire, c’est l’image de notre profession qui est en jeu et vis-à-vis de l’ensemble de nos salariés à qui nous rappelons tous les jours les consignes sanitaires, il ne nous paraissait pas acceptable de maintenir notre participation.” Ce salon professionnel réunit acteur de l’économie locale et élus, il leur permet depuis une dizaine d’années d’échanger autour des questions de développement économique. Après ce retrait de la F.R.T.P., Micropolis a finalement décidé d’annuler la tenue de ce salon. n
Propos recueillis par J.-F.H.
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