La Presse Pontissalienne 250 - Octobre 2020

26 MOUTHE - RÉGION DES LACS

La Presse Pontissalienne n°250 - Octobre 2020

REMORAY-BOUJEONS Le chantier terminé fin octobre Des panneaux photovoltaïques sur le toit de l’église

C’est sans doute une première dans le Doubs. Après quelques réticences, l’architecte des Bâtiments de France a fini par accepter cette idée validée par le précédent conseil municipal.

C ertains amoureux du patrimoine seront peut- être choqués par cette future perspective. Un des pans du toit rénové de l’église Sainte-Anne de Remo- ray-Boujeons sera doté d’ici la fin du mois de panneaux pho- tovoltaïques sur une superficie de 150 m 2 pour une production d’électricité estimée à 24 kWh. Le chantier avait été validé par l’ancien conseil municipal et

Bien que non classée aux monu- ments historiques, cette église de style néo-gothique achevée en 1869 est entourée d’autres bâtiments au cachet certain, notamment l’ancien presbytère qui abrite aujourd’hui le secré- tariat de mairie et un papier peint classé à l’étage, ainsi qu’un intéressant jardin de curé juste à côté. Le dossier de rénovation de l’église était à l’étude depuis

sonmaire Jean-Paul Vuillaume. “Ces travaux sont dans la conti- nuité de ce qui a déjà été entre- pris sur la commune en faveur des énergies renouvelables observe le nouveau maire Jean- Marie Pourcelot. Tous nos bâti- ments communaux sont par exemple chauffés grâce à une chaufferie à bois déchiqueté. Même chose pour l’école de Bou- jeons et la salle de convivialité attenante.”

Le nouveau maire Jean-Marie Poucelot devant l’église en travaux.

plus de trois ans. Les élus de Remoray-Boujeons avaient déjà essuyé un premier refus de l’ar- chitecte des Bâtiments de France sans doute peu enclin à autoriser ce genre d’installation. Selon nos informations, la posi- tion de ce dernier aurait été infléchie suite aux amicales pressions du sénateur Jean- François Longeot qui est inter- venu personnellement dans le dossier. Le budget de ce chantier qui sera achevé fin octobre sera de 206 000 euros auxquels il faut ajouter 41 000 euros pour la pose des panneaux dont la pro-

duction d’électricité devrait rap- porter environ 3 200 euros par an à la commune de 430 habi- tants. “Les travaux de réfection du toit étaient indispensables.

celot. Cet investissement devrait être assez largement subventionné. “On espère obtenir 90 000 euros de D.E.T.R. et sur les panneaux, le Syded doit prendre à sa charge 25 % du coût. On auto-financera la part restante” précise lemaire. Ce projet innovant dans notre département pourrait faire école dans d’autres communes main- tenant que le feu vert des Bâti- ments de France a été donné pour un tel dossier. La réfection de la toiture est assurée par un local, l’entreprise Thionnet de Labergement-Sainte-Marie. n J.-F.H.

Les tuiles étaient très abîmées et le toit fuyait. Le pan le plus exposé au soleil sera donc équipé de ces pan- neaux et l’autre pan sera recou- vert de zinc foncé pour respecter une harmonie visuelle” précise Jean-Marie Pour-

Les amicales pressions du sénateur Longeot.

Voilà ce que donnera la perspective une fois les travaux terminés.

EN BREF

ÉCONOMIE

Installée à Malbuisson Coiffure : l’alternative du salon à domicile Arrivée dans le Haut-Doubs en 2018, Valérie

Cheval François Alléguède a été élu à la tête du comité régional d’équitation de Bourgogne-Franche-Comté en remplacement du bien nommé Hervé de la Selle président pendant douze ans. Jusqu’aux prochaines élections, le nouveau président par intérim s’est donné comme mission de gérer au mieux la sortie de crise : “Les centres équestres de la Bourgogne Franche-Comté ont fortement été touchés par la Covid-19 et toute l’équipe du C.R.E. continuera à œuvrer pour les aider à remonter la pente et repartir sur une belle saison 2020-2021” note M. Alléguède. Il existe 545 clubs équestres en Bourgogne-Franche- Comté. Économie Dans le contexte actuel, la Région Bourgogne- Franche-Comté se mobilise pour soutenir l’économie locale en mobilisant pour les entreprises des avances remboursables ou des subventions. Elle attribue plus de 2 millions d’euros dont : 1 627 923 euros à 23 entreprises au titre d‘avances remboursables à taux nul et 378 720 euros à 20 entreprises au titre de subventions.

Gauron est salariée du groupe Hairvital qui se déve- loppe sur le créneau de la coiffure à domicile. La sécurité d’un statut sans perdre sa liberté d’action.

T ravailler dans un salon de coiffure, pour l’avoir expérimenté pendant plu- sieurs années, ce n’est pas son truc. Aller tenter sa chance en Suisse, elle l’a éga- lement fait pendant une dizaine d’années à Genève et n’est plus guère intéressée par les contraintes du travail frontalier. “À cette époque je vivais au pays de Gex. C’est là que j’ai cherché à m’installer dans la coiffure à domicile. À la chambre de métiers, on m’a conseillé d’opter pour un statut de salarié plutôt que de me mettre à mon compte. C’est comme cela que je suis entrée en 2017 dans le groupe Hairvital qui est basé en Bour- gogne” , explique Valérie Gau- ron. Après une pause professionnelle et un déménagement à Mal- buisson, elle a repris son activité avec le même employeur en novembre 2019. “J’ai beaucoup d’autonomie. C’est àmoi de faire

la prospection clientèle. Je gère mon emploi du temps, pose mes congés. L’employeur me fournit le matériel, l’équipement, les pro- duits, les serviettes. Quand j’ar- rive chez mes clients ou clientes, je leur dis, c’est un salon de coif- fure mobile et complet qui vient chez vous” , poursuit celle qui

travaille sous sa propre bannière : La coiffure d’un Nouveau Regard. Le Covid a coupé l’élan de nom- breux porteurs de projets. Retour à la case chômage partiel pendant deux mois avant de repartir sur les chapeaux de roues après le déconfinement. L’urgence capil- laire. C’est plus calme aujourd’hui et

Valérie Gauron respecte

scrupuleu- sement les mesures sanitaires.

Valérie Gauron sillonne le Haut-Doubs pour exercer la coiffure à domicile.

Valérie Gauron sait qu’elle a encore besoin de conforter son activité. “Rien n’est acquis et si j’ai quelques clients fidèles, d’au- tres sont aussi très volatiles.” Son champ d’action rayonne à 25 km autour de Malbuisson. Elle propose toutes les presta- tions d’un salon de coiffure à destination des femmes, des

hommes et des enfants. “Je trouve que les gens sont plus détendus quand on les coiffe chez eux. Ils n’ont pas à subir les contraintes du déplacement et de l’attente. C’est plus confortable. J’apprécie aussi le côté relation- nel du travail à domicile.” Valérie Gauron respecte scru- puleusement les mesures sani-

taires travaillant avec gants, masque et visière, sans oublier la désinfection des mains et du matériel. “En étant salarié, on bénéficie aussi de formations techniques ou sur l’utilisation des produits que nous permettent de rester performant. C’est un gage de professionnalisme vis- à-vis du client.” n

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