La Presse Pontissalienne 250 - Octobre 2020

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La Presse Pontissalienne n°250 - Octobre 2020

ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE Emmaüs voit plus grand Victime de son succès, Emmaüs Pontarlier étudiait depuis quelques années plusieurs pistes d’extension avant de trouver une solution de proximité en rachetant la parcelle voisine propriété de l’entreprise Perrin.

Emmaüs Pontarlier vient de

racheter la parcelle et les bâtiments qui appartenaient à l’entreprise Perrin.

faire plus de recettes.” Si l’entreprise Perrin vient un jour à quitter les lieux, le bâtiment laissé vacant abritera les services adminis- tratifs d’Emmaüs Pontarlier. “Tout est de plain-pied, donc accessible aux per- sonnes à mobilité réduite” , prévoit le président qui estime que l’aménage- ment du nouvel espace sera terminé et accessible au printemps 2021. D’ici là, il est toujours prêt à accueillir de nouveaux bénévoles dans une structure qui en compte encore 150. On n’est jamais de trop. n F.C. Opération Tour de France Dans le cadre du partenariat conclu entre Emmaüs France et A.S.O., la société du Tour de France, l’antenne pontissalienne a récupéré 54 vélos. “La société du Tour fait don de 30 euros par vélo à Emmaüs France. Ces vélos seront réparés puis mis en vente au magasin”, précise Claude Répécaud.

troménager. N’en jetez plus, la ruche est pleine… Avec cette dynamique, difficile de trou- ver de la place pour en stocker davan- tage. “On arrive aux limites de l’exer- cice”, estime Claude Répécaud, le président du comité des amis d’Em- maüs. Manque d’espace de stockage, problème de stationnement des véhi- cules les jours de vente, multiplication de déplacements sur certains pôles atomisés, tout concourt à trouver une solution.“Faute de place, on est parfois contraint de passer directement à la case recyclage alors qu’on devrait pri- vilégier la revente plus conforme à l’état d’esprit Emmaüs. On y réfléchit au problème depuis deux ou trois ans.” Plusieurs scénarios ont été étudiés : reprise de “friches industrielles”, construction d’un nouveau bâtiment aux Gravilliers… “On privilégiait cette piste quand on a appris que la parcelle voisine de la nôtre était en vente. Il s’agit de l’entreprise Perrin. On est entré en contact avec M. Müller pour trouver

un terrain d’entente. Ce bien nous appartient officiellement depuis le 24 août” , poursuit Claude Répécaud. D’une surface de 4 400 m2, la parcelle comprend deux bâtiments. L’un est toujours occupé par l’entreprise Perrin désormais locataire d’Emmaüs. À l’ar- rière se trouve un bâtiment de 520 m2. Entre les deux, une grande surface de parking qui devrait soulager la pro- blématique du stationnement. Com- ment occuper le nouveau bâtiment ? Tous les scénarios sont possibles. Déci- sion a été prise de former une com- mission travaux qui aura d’abord pour mission de piloter la rénovation du bâtiment : isolation, chauffage, éclai- rage, accessibilité. Elle devra également déterminer la meilleure occupation possible des lieux. Claude Répécaud souhaite profiter des changements à venir pour reprendre toute l’organi- sation d’Emmaüs Pontarlier. “On doit profiter de cette extension pour aug- menter la surface de vente d’une façon ou d’une autre. C’est la clé si l’on veut

C’ C’est bien connu, plus on est riche, plus on consomme de biens de consommation. À l’autre bout de la chaîne, cela se traduit par des quantités assez stu- péfiantes de vêtements,meubles, objets mis au rebut. “On récupère jusqu’à 15 tonnes de vêtements par semaine dépo- sées dans les bennes Relais”, annonce Franck Genre-Jazelet, le coordinateur

d’Emmaüs Pontarlier. Les chiffres donnent le tournis. En 2019, Emmaüs Pontarlier a traité un volume global de 1 400 tonnes avec 453 tonnes de textile, 297 tonnes de mobilier, 238 tonnes de papier, 210 tonnes de vaisselle, bibelots… “On a reçu 22 500 dons au dépôt.” Il faut compter un mois d’attente pour un ramassage de meubles, literie, élec-

54 vélos ont été donnés à Emmaüs Pontarlier dans le cadre du partenariat entre la société du Tour de France et Emmaüs France.