La Presse Pontissalienne 249 - Septembre 2020
MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS
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La Presse Pontissalienne n°249 - Septembre 2020
ARÇON
42 mètres de haut Le projet d’antenne-relais au Follet loin de faire l’unanimité Un collectif d’habitants dénonce l’impact paysager
et le bien-fondé d’une antenne de téléphonie mobile dont l’implantation relève plutôt d’une stratégie commerciale sur le déploiement futur de la 5 G.
À les entendre, les membres du collectif s’inquiètent déjà à l’idée d’avoir à supporter en perma- nence la vue de ce mât métal- lique disgracieux, haut de 42 mètres qui sera visible de partout au village. Lequel s’est construit et se développe sur la rive droite du Doubs juste en face du lieu-dit Du Follet qui offre encore aux regards un paysage pastoral et forestier sans aucune construction. Jusqu’à quand ? Car, et c’est l’objet même de cette mobi- lisation, rien dans ce dossier n’est illé- gal. Pas de périmètre protégé, ni d’es- pèces menacées et semble-t-il pas d’erreur dans la procédure susceptible de remettre en cause l’emplacement ou l’utilité de cette antenne. Ce projet remonte au précédent mandat et figu- rait à l’ordre du jour du conseil muni- cipal du 1 er octobre 2019. Il s’agissait alors de trouver des solutions pour améliorer la qualité de réception du téléphone mobile sur le territoire de la commune. “La réception des signaux 4 G est loin d’être excellente. La cou- verture est assurée par trois antennes situées à quatre kilomètres : au stade de Doubs, à Vuillecin et au stade de
Lièvremont. Bizarrement, d’après l’A.N.F.R., Free Mobile qui a été retenu pour porter ce projet est le seul opérateur possédant les autorisations d’émettre depuis chacune de ces trois antennes. On ne comprend pas leur besoin de créer un nouveau site. Avant toute construction, nous demandons un état des lieux de la couverture avec les antennes existantes pour définir les actions à effectuer pour optimiser la
Le collectif d’habitants sur le site même où devrait être construite l’antenne-relais, de 42 mètres de haut.
réception de tous les opé- rateurs” , indique le col- lectif. Sitôt le dossier mis en ligne sur le site de la commune, une poignée d’habitants décide de lancer une pétition qui recueille aujourd’hui plus de 400 signatures dont 338 émanant d’ha- bitants d’Arçon. “Cela représente 51,92 % de la population” , explique Frédérique Querry vive- ment opposée à ce pro- jet. Quelques membres du collectif ont pu échanger le 15 juillet
“Le maire ne peut plus revenir en arrière.”
La réponse du maire Prenant en compte les remarques sur l’impact paysager de l’antenne, le maire d’Arçon Jean-Michel Pujol précise : “On a demandé à Free Mobile d’étudier la possibilité de reculer de 50 mètres l’implantation. On attend la réponse.” Il ajoute que le mât de 42 m ne sera pas plus haut que la colline et s’inter- roge le résultat d’une pétition obtenue parfois au forcing. n
dernier avec un technicien de Free Mobile qui s’est déplacé dans le cadre d’une permanence d’information orga- nisée par la mairie. “On a également rencontré le nouveau maire et ses adjoints le 29 juillet pour exprimer nos craintes. Au cours de cette réunion, on a appris que les autorisations avaient été accordées et que le maire ne pouvait plus revenir en arrière.” D’où la décision d’alerter le préfet, la députée ainsi que la F.D.S.E.A. car l’agriculteur qui exploite le communal du Follet n’était même pas prévenu
qu’un autre bail allait être signé avec l’opérateur. Les courriers sont restés sans réponse. Le collectif rappelle aussi que l’arrivée la fibre à Arçon participera aussi à l’amélioration des communications numériques. II reste très sceptique sur le choix du site du Follet qui selon lui ne résulte pas d’une amélioration 3 G- 4 G mais “d’un pari commercial sur le développement de la téléphonie 5 G et nous ne voulons pas être les otages d’une stratégie commerciale.” n F.C.
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