La Presse Pontissalienne 249 - Septembre 2020

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La Presse Pontissalienne n°249 - Septembre 2020

l Syndicat Des difficultés dans le commerce Le syndicat Unia ne chôme pas Depuis le début de la crise sanitaire, c’est à des centaines d’appels que doit répondre le syndicat suisse. 15 % des salariés du canton de Neuchâtel sont syndiqués à l’Unia.

rien à faire…” Malgré les difficultés, les entreprises frontalières font le dos rond et “pour le moment, on ne connaît heureusement pas de vagues de faillites. Il commence cependant à y avoir quelques procédures de licenciements collectifs” tempère David Taillard. “Tant que les R.H.T. fonctionnent, et elles ont été prolongées à 18 mois, il n’y aura pas de licencie- ment massif. Car dès qu’une entreprise licencie, la procédure de R.H.T. s’arrête automatiquement. Des discussions entre partenaires sociaux sont en cours pour éviter au maximum ce genre de scénario” poursuit le représentant syn- dical. “Mais plus les entreprises resteront longtemps en R.H.T.,moins elles auront de chance de redémarrer” ajoute M. Taillard. Chez nos voisins neuchâtelois, d’autres branches d’activité traversent une période compliquée. C’est notamment le cas du commerce de détail, comme le secteur de l’habillement ou certaines grandes enseignes comme Manor, à la différence de Coop ou de Migros, n’ont pas suffisamment anticipé le virage numérique. De manière générale, dans la plupart des branches d’activité, les discussions sur l’évolution des salaires sont gelées. En cette période de crise, le combat actuel des syndicats est d’obtenir que les bas salaires (c’est-à-dire ceux infé-

M i-mars, du jour au lende- main, “des centaines de coup de téléphone sont arrivés à l’Unia. Nous étions débordés” se souvient David Taillard, un des cadres de ce syndicat majoritaire en Suisse. Déjà touchée par une baisse des commandes avant la crise du Covid, l’industrie horlogère qui constitue le gros des troupes des salariés pointant à l’Unia, a été évi- demment touchée de plein fouet par l’arrêt brutal de la production. “Pour amortir la crise, chaque canton a eu sa propre politique de soutien. Le canton de Neuchâtel a débloqué des prêts sans intérêt à hauteur de 30 millions de francs. De notre côté, nous avons dû répondre à des dizaines de questions concernant le paiement des salaires, les problématiques de congés, etc.” Sous l’impulsion du département de l’économie piloté par Jean-Nathanaël Karakash (voir son interview en page suivante), le syndicat Unia et plus lar- gement l’union syndicale neuchâteloise a participé à une task force destinée à évaluer au jour le jour l’évolution de la situation économique du canton. “Et très vite, nous avons obtenu le R.H.T.

facilité (N.D.L.R. : réduction des horaires de travail, l’équivalent de notre chômage partiel) qui permettait de réduire les délais d’attente des entre- prises largement sollicitée par les P.M.E. du canton.” Certaines grandes entre- prises horlogères ne l’ont pas sollicité, à l’image de Rolex. “Ces entreprises ont un tel rendement financier qu’on se demande même si elles ont besoin de vendre des montres pour tourner !” plaisante un observateur de la vie éco- nomique locale. “Certaines entreprises n’allaient pas forcément très bien avant même le Covid. La crise sanitaire n’a rien arrangé pour elles” note David

Taillard. D’autres, plus solides, profitent néanmoins des mesures de R.H.T. prolongées pour maintenir des sala- riés, frontaliers notamment, à la mai- son. “Certains salariés sont laissés à la mai- son depuis le début de la crise sanitaire. Cer- tains départements d’entreprises n’ont

Les discussions sur l’évolution des salaires sont gelées.

David Taillard du syndicat Unia : “Plus les entreprises resteront long- temps en R.H.T., moins elles auront de chance de redémarrer.”

restants. En Suisse, pour vivre correc- tement, le revenu global d’un foyer doit aumoins atteindre les 8 000 francs suisses. n J.-F.H.

rieurs à 5 000 francs suisses) puissent être couverts à 100 % par le chômage partiel. Le système suisse limite à 80 %, libre ensuite aux entreprises de compenser ou non les 20 % du salaire

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