La Presse Pontissalienne 249 - Septembre 2020
Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs
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SEPTEMBRE 2020
Mensuel d’information du Haut-Doubs
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Les entreprises suisses attendent la reprise LES TRAVAILLEURS FRONTALIERS DANS L’EXPECTATIVE
À la manufacture Audemars-Piguet au
Brassus (vallée de Joux), on reste optimiste, même si la crise sanitaire a eu un effet direct sur la production.
Communautés de communes Nouveaux élus et nouvelles ambitions pour les territoires p. 6 à 8
Précautions et mesures sanitaires La rentrée des clubs de sport sous surveillance p. 14
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RETOUR SUR INFO
La Presse Pontissalienne n°249 - Septembre 2020
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Après le pastis du Jura, le foin des montagnes du Jura
Dépendance Alors que la rentrée se profile, bon nombre d’habitants du Haut-Doubs abordent l’au- tomne avec une légitime pointe d’angoisse. Ils sont travailleurs frontaliers, et ceux qu’on a souvent l’habitude de considérer comme des privilégiés, savent que leur avenir professionnel n’est pas forcément garanti. Certains de ses frontaliers n’ont pas remis les pieds dans leur entreprise depuis la mi-mars. Bien sûr, le système suisse les protège de la précarité puisque comme en France, les autorités (canton et Confédération) ont mis les moyens pour financer les mesures de chômage partiel. Souvent aussi, les entreprises (adossées à de grands groupes) abondent pour que les salariés touchent l’intégralité de leur rémunération. Il n’empêche. Les perspectives de redressement de l’indus- trie sont pour l’instant moroses. D’aucuns prédisent un retour à la normale, pas avant la fin de l’année 2021. Et si cette reprise n’est pas à la hauteur des espé- rances, le taux de chômage de nos voisins neuchâtelois qui a déjà commencé à grim- per pourrait encore s’aggraver et évidem- ment toucher une partie du public frontalier. Si cette sombre perspective venait à se confirmer, les conséquences seraient évi- demment dramatiques pour notre secteur. Quand la Suisse tousse, c’est tout le Haut- Doubs qui s’enrhume. Il y a plus de dix ans, la Chambre de commerce et d’in- dustrie du Doubs pointait déjà dans une étude notre (trop ?) grande dépendance de la Suisse voisine. Il est vrai que tout est dimensionné en fonction de la pros- périté économique suisse, jusque dans la surface de nos zones commerciales. Alors si le modèle économique suisse venait à tanguer, c’est l’équilibre de notre territoire qui s’en trouverait fragilisé. Seul, le Haut-Doubs frontalier n’a sans doute pas la force intrinsèque de compenser un éventuel déclin de l’économie suisse. Gageons en cette rentrée qu’un tel scé- nario ne se réalise pas. Car le salut du Haut-Doubs ne pourrait venir que de la capacité qu’aura la Suisse de rebondir. Si les chiffres actuels ne poussent guère à l’euphorie, les experts de l’économie suisse, et notamment les plus grands groupes horlogers, estiment eux que le rebond n’est pas si éloigné. Misons dès lors sur ce scénario optimiste et souhaitons à notre territoire une bonne rentrée. n Jean-François Hauser Éditorial
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Feedback très positif pour la première de L’engrenage
L’ audace paie. L’événe- ment organisé début août à la salle des fêtes de Doubs par l’association L’engrenage est un vrai succès. Les organisateurs comme les artistes sont ravis. “On a pu tenir le timing” , apprécie Rémy Candeiller, l’un des organisa- teurs. Pour l’association, il s’agissait de proposer sur deux journées un plan média à 11 artistes ou groupes comtois avec tournage de clips, inter-
Doubs met gracieusement la salle à disposition. C’est une vraie chance” , poursuit le vidéaste en précisant que le siège de l’association est sur la commune. Après les enre- gistrements, il reste encore à finaliser le montage des clips, le traitement des photos, l’en- registrement des interviews. “Les clips seront diffusés cet automne sur les réseaux sociaux et sur la chaîne you- tube de L’engrenage.” n
views, photos. Innovant. Der- rière la réussite, un gros travail de préparation et d’organisa- tion planifié sur plusieurs mois avec le concours d’une ving- taine de personnes. “À 11 groupes, c’est jouable” , pour- suit Remy Candeiller. De quoi conforter les organisateurs de renouveler l’expérience en février ou mars 2021 en accueillant cette fois des artistes ou groupes de la région lyonnaise. “La commune de
Un breuvage conçu uniquement à base de foin.
L a distillerie Bourgeois à Arçon se montre très entreprenante en cette année 2020. Après son pastis du Jura qui remporte d’ail- leurs un succès fou, voici le Foin des montagnes du Jura. Une boisson qui se décline en deux variantes avec un apéritif à 18° à consommer comme un Macvin et une liqueur à 40° idéale en fin de repas ou mélangée avec un vin sec. Arnaud Bourgeois et son épouse Anne-Sophie ont dû procéder à de nombreux essais pour extraire la quintes- sence de ce parfum de fenaison qui embaume le breuvage. “On a fait les foins sur différents sites. On a testé différentes parcelles
en privilégiant la richesse floris- tique. On recherche ensuite le côté floral en jouant sur la macé- ration et la distillation. Comme il y a beaucoup de nuances d’une année sur l’autre, le pro- duit sera millésimé.” Chez les Bourgeois, pas de secret. Il faut parfois des années d’expérimentation avant d’abou- tir à la bonne recette. La méthode semble plutôt perti- nente. “On est surpris par la réussite du pastis du Jura. On profite de la belle saison touris- tique et on apprécie aussi de voir les locaux revenir s’appro- visionner à la distillerie. C’est encourageant” , note Arnaud Bourgeois. n
Une vingtaine de personnes était mobilisée dans cette opération atypique.
L e contexte sanitaire se prête plutôt bien aux ser- vices limitant les contacts entre les personnes. Les habi- tants de Pontarlier et des envi- rons ayant pour code postal “25300” peuvent désormais retirer leur colis en instance au Drive mis en place à la plate- forme courrier de Pontarlier située aux Grands-Planchants. “L’objectif est de proposer une alternative pour récupérer son colis et dans le respect des mesures barrières, tout en flui- difiant l’activité des points de contact postaux du secteur. La solution du Drive peut être choi- sie par le client s’il est absent Ce nouveau service se veut simple, pratique et sécurisé. Les clients munis d’une éti- quette “drive” suivent un bali- sage qui facilite leur trajet jusqu’au point de retrait. Sur présentation de l’avis de pas- sage du facteur et d’un justi- ficatif d’identité, chacun peut venir retirer son colis au guichet drive de la plateforme courrier sans descendre de sa voiture. Le drive est ouvert du lundi au vendredi de 12 h 30 à 13 h 30 et de 17 h 30 à 18 h 30, ainsi que le samedi de 10 heures à 11 h 30. n Les colis aussi disponibles en drive au deuxième passage du fac- teur” , justifie La Poste.
est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Jean-François Hauser. Acollaboréàcenuméro :MagalieTroutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80
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L’INTERVIEW DU MOIS
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ÉCONOMIE NEUCHÂTELOISE
Jean-Nathanaël Karakash
“On espère une reprise d’activité en 2021” Le conseiller d’État à la tête du département de l’économie et de l’action sociale dans le canton de Neuchâtel fait le point sur l’impact de la crise sanitaire sur l’économie neuchâteloise. Bilan mitigé et perspectives encourageantes, sous réserve que la crise sanitaire ne se prolonge pas.
L a Presse Pontissalienne : Dans l’étude conjoncturelle diffusée ce moi-ci, l’éco- nomiste Claude Jeanrenaud estime que le recul de la production neuchâ- teloise avoisinerait 20 % pendant la période de confinement, soit deux fois plus que la moyenne nationale. Comment expliquer cette différence ? Jean-Nathanaël Karakash : Tout simplement car 40 % de l’économie cantonale est liée à l’industrie d’exportation partagée à parts égales entre l’horlogerie d’un côté et de l’autre les produits pharma- ceutiques et les activités de haute pré- cision. L’industrie horlogère a subi en 2019 un ralentissement d’activité qui s’est amplifié avec la crise du Covid- 19. Les ventes de montres suisses se sont effondrées suite à la fermeture des magasins dans le monde entier et avec le coup d’arrêt du tourisme inter- national qui joue un rôle majeur dans la diffusion des produits horlogers. Et si le secteur médical-pharmacie se porte bien, l’industrie de haute précision connaît beaucoup de difficultés, notam- ment dans ses débouchés liés à l’au- tomobile et à l’aéronautique. L.P.P. : L’étude conjoncturelle indique que les exportations horlogères ont chuté de 80 % en avril puis 70 % en mai avant que la reprise des ventes en Chine limite ce recul à 40 % en juin. Qu’en est-il aujourd’hui ? J.-N.K. : Nous tablons sur une baisse de 20 % sur l’ensemble de l’année 2020, en sachant qu’ensuite, il faudra pro- bablement encore de nombreux mois avant de retrouver les niveaux d’avant- crise. L.P.P. : Claude Jeanrenaud souligne que le taux d’utilisation des capacités de production dans l’horlogerie est passé de 85 % à 60 % au second trimestre 2020. Inquiétant ? J.-N.K. : À 85 %, il n’y a pas de souci à se faire, on est dans une situation nor- male ou même favorable. Mais à 60 % effectivement, c’est pro- blématique. Pour
production en emplois. En revanche, si la crise persiste en 2022 et 2023, alors les dégâts seront plus profonds. L.P.P. :En avril dernier,plus de 2 000 entreprises du canton de Neuchâtel, soit 30 000 emplois, avaient fait une demande d‘autorisation de chômage partiel. Ces données sont toujours d’actualité ? J.-N.K. : Non, cela a encore beaucoup progressé entre avril et mai. Près de 4 000 entreprises ont demandé le droit de recourir au dispositif de réduction de l’horaire de travail (R.H.T.), cela représente plus de 50 % des emplois du canton. L’utilisation du chômage partiel varie dans le temps et reste très modulable. On sait par exemple qu’à l’annonce du confinement, l’hor- logerie s’est mise complètement à l’arrêt pendant deux ou trois semaines avant de retrouver un niveau d’activité plus soutenu. Depuis mai, on observe une utilisation beaucoup plus légère du chômage partiel, avec notamment toute la reprise d’activité du commerce et des services à l’attention de la popu- lation. L.P.P. : Qui finance la réduction de l’horaire de travail ? J.-N.K. : Habituellement, c’est la caisse d’assurance chômage qui est elle-même alimentée par les cotisations des sala- riés et des employeurs. Avec le Covid, la Confédération a pris la décision d’in- jecter des milliards de francs suisses pour éviter que les dépenses induites par la R.H.T. ne provoquent une hausse des cotisations sociales, qui aurait freiné la reprise économique. La contri- bution du canton au soutien à l’activité économique s’élève quant à elle à plu- sieurs dizaines de millions de francs. Ce qui est déjà très important pour un canton comptant moins de 200 000 habitants. L.P.P. : à quoi ont servi ces aides cantonales ? J.-N.K. : Certaines étaient destinées aux acteurs du tourisme et du commerce. On est également intervenus pour faci- liter la poursuite des activités de recherche et développement dans les P.M.E. industrielles, de façon à ce qu’elles soient en capacité de saisir les opportunités lorsqu’elles se présente- ront. Les communes ont abondé au plan de soutien en octroyant par exem- ple des dispenses de loyers aux maga- sins et sociétés installés dans des locaux dont elles sont propriétaires. L.P.P. : Le coût de la crise se répercute donc à tous les niveaux ? J.-N.K. : En effet. Du côté des collectivités publiques, outre les aides versées pour soutenir les entreprises et les emplois, nous subissons également de grosses pertes dans tous les secteurs qui dépen- dent de recettes d’exploitation. C’est notamment le cas des transports publics et des structures d’accueil de l’enfance habituellement financés en
Plutôt confiant sur l’évolution de l’économie neuchâteloise, Jean-Nathanaël Karakash ne crie pas pour autant victoire avec la menace d’une seconde vague d’épidémie.
bonne partie par les usagers. Il manque beaucoup d’argent dans les crèches. On a même des pro- blèmes d’équilibre financier dans les hôpitaux qui ont subi de grosses pertes de revenus. Il y a donc beaucoup d’effets induits sur le secteur para-public et cela nous obligera à aug- menter les subven- tions. Cela sera d’au- tant plus difficile qu’entre les baisses de revenus de la population et des entreprises, on sait qu’on encaissera beaucoupmoins d’im- pôts en 2020-2021.
qui ne manque pas de surprendre dans ce contexte ! J.-N.K. : Ces données sont à prendre avec une certaine prudence car il y a toujours un décalage entre l’évolution des situations et leur prise en compte sur le plan statistique. La réduction globale du nombre d’emplois sur le canton se répercute aussi probablement sur l’effectif des travailleurs fronta- liers. L.P.P. : D’autres effets marquants à signaler ? J.-N.K. : Oui, à mon sens, on ne peut pas réduire la fermeture des frontières au seul volet économique avec le travail d’un côté et le tourisme d’achat mis en suspension de l’autre. Cette ferme- ture a aussi eu des conséquences sociales en séparant des familles, des amis et même des couples. Les liens de proximité par-delà la frontière sont très denses et les interrompre, même temporairement, a été une expérience douloureuse. N’oublions pas non plus les Français qui vivent dans le canton et les Suisses qui ont fait le choix de s’installer en France. Tout cela crée une solidarité profonde au sein de l’Arc jurassien transfrontalier et c’est cer- tainement pour cela que nos hôpitaux ont été parmi les premiers à accueillir des patients français. Cette entraide m’a personnellement fait beaucoup de bien car je vivais mal cette période durant laquelle le continent entier ne parlait que de repli, de fermeture et de cloisonnement. C’est un beau sym- bole de l’amitié franco-suisse. Pour continuer à développer cette notion du vivre ensemble, les partenaires de la Conférence transjurassienne ont décidé de se mobiliser en faveur des associations actives sur le plan trans- frontalier. (Informations disponibles sur www.arcjurassien.org). n Propos recueillis par F.C.
L.P.P. : Le chômage partiel masque en partie les difficultés de l’économie neuchâteloise ? J.-N.K. : Oui, c’est son rôle de nous per- mettre de traverser les mauvaises passes ! Et le canton est très satisfait de la décision de la Confédération de prolonger la durée maximale d’utili- sation de la R.H.T. de 12 à 18 mois. Ce qui laisse encore des marges de manœuvre aux entreprises. Je voulais souligner que la hausse du chômage est d’abord liée à la baisse des recru- tements. On compte aussi sur un retour à la normale concernant les activités orientées sur le marché intérieur. L.P.P. : Un mot sur la saison touristique ? J.-N.K. : Neuchâtel n’est pas à propre- ment parler un canton très touristique comme peut l’être le Valais. Si l’on s’en tient au tourisme de loisir axé sur la clientèle suisse, on peut dire que l’on a bien résisté. En revanche, sur le plan du tourisme d’affaire, c’est plus com- pliqué.Tout comme avec l’organisation des grands événements culturels, festifs ou sportifs qui ont dû être annulés pour la plupart. L.P.P. : Pour un conseiller d’État à l’économie, la gestion de l’impact du Covid restera une expérience très singulière ? J.-N.K. : Je dirais même une expérience terriblement intense. On avait beau- coup travaillé pour retrouver une situa- tion saine aussi bien sur le plan de l’emploi que des finances cantonales et tout a basculé en deux mois. Il y a là un côté décourageant. Pour autant, je ne sais pas où l’on en serait aujourd’hui si l’on était resté empêtré dans ces soucis budgétaires. L.P.P. :Assez paradoxalement, les statistiques cantonales annoncent une hausse de l’effectif frontalier de 0,3 % au second trimestre, ce
“Cette fermeture a aussi eu des conséquences sociales.”
autant, il n’y a pas de raison pour que cela dure indéfiniment. Je ne vois pas pourquoi les gens ne s’intéresse- raient plus à l’horloge- rie. On a bon espoir. Le problème est de savoir combien de temps cela va prendre ? La situa- tion ne sera pas com- plètement rétablie au premier semestre 2021. Le redressement de l’horlogerie repose en grande partie sur la reprise du trafic inter- national de personnes. On espère une relance significative d’activité en 2021 et, si c’est le cas, le chômage partiel permettra de maintenir le gros des capacités de
“Les ventes de montres suisses se sont effondrées”
L.P.P. : Le canton de Neuchâtel est-il dans le rouge ? J.-N.K. : Ce sera compliqué, mais pas catastrophique. Sur le canton, on a connu une situation très difficile entre 2015 et 2018. On était finalement assez content d’avoir redressé la barre avant le Covid. Tous nos efforts nous avaient permis de revenir à l’équilibre de fonctionnement même si aujourd’hui on a une marge de manœuvre plus limitée. On gère la situation avec des moyens modestes et on est d’autant plus reconnaissants de ce que la Confé- dération a déployé comme soutiens. Tous ces efforts permettent de préserver l’outil économique. On se retrouve avec un taux de chômage de l’ordre de 5 % contre 3,5 % l’an dernier sur la même période. On sait bien que ce taux va continuer à se dégrader, il faut être capable d’intervenir pour le redresser.
HAUT-DOUBS
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Tout le staff commercial et logistique d’Espace Mont d’Or était présent le 17 juillet pour faire le point sur l’organisation de l’Ultra Trail des Montagnes du Jura.
ULTRA-TRAIL 5 formats de course “Faire de Métabief, le Chamonix du Jura” La présentation de l’Ultra Trail des Montagnes du Jura organisé par Espace Mont d’Or a eu lieu mi-juillet à la communauté de communes des Lacs et Montagnes du Haut-Doubs. Ambitieux.
“O n a l’ambition de faire de Métabief, le Chamonix du Jura pendant trois jours” , annonce Éric Picot, le directeur d’Espace Mont d’Or en indi- quant que la station sera site d’arrivée de ce premier U.T.M.J. L’idée d’un ultra trail jurassien est par- ticulièrement séduisante quand on connaît le succès de l’U.T.M.B. dont la renommée repose aussi sur le fait de faire le tour du Mont-Blanc. “Dans le Jura, on n’a pas de sommet aussi pres- tigieux mais un déroulé en ligne de crêtes avec la vue sur les Alpes qui n’existe nulle part ailleurs. Depuis 20 ans, je prêche pour l’organisation d’un tel événement” , justifie celui qui à défaut d’avoir été entendu a finalement choisi de se lancer dans l’aventure avec le staff d’Espace Mont d’Or, à savoir Yves Bourquin,Mélanie Pepe et Lucie Bulle- Piourot. L’événement U.T.M.J. aura lieu du 2 au 4 octobre avec cinq formats de course tracés majoritairement en single acces- sible au plus grand nombre. En tête d’affiche figure bien sûr l’épreuve de
171 km entre Bellegarde et Métabief avec au menu 8 854 m de dénivelé. “L’U.T.M.J. traverse deux pays, deux régions et trois départements. 40 % de l’itinéraire passe en Suisse. On a beau- coup travaillé avec Jean-Marie Théve- nard, le frère de Xavier pour définir un parcours qui est aujourd’hui celui attendu par tous les trailers. Jean-Marie et Xavier travaillent à Espace Mont d’Or. On est encore en négociation sur certains tronçons.” Et Éric Picot de centrer ces difficultés sur la réserve naturelle nationale de la Haute Chaîne du Jura et du côté de la vallée de Joux en Suisse.Avant tout
rer à la démarche. “On n’est pas du tout opposé à ce projet mais le discours manque encore de clarté pour savoir qui prend les choses en main. Du coup, on préfère ne pas s’engager” , explique Pierre-Albert Vandel qui préside Trans’organisation en charge de la Transjurassienne. Pas de quoi effrayer l’optimiste Éric Picot confiant dans sa capacité à mettre en place des parte- nariats avec tout type de structure associative. “C’est du donnant don- nant.” L’absence d’autres ultra trails au calen- drier joue largement en faveur de l’U.T.M.J. “On attend 3 000 coureurs. Aujourd’hui, le taux d’inscription est de 50 %. On est déjà complet sur les deux plus longue distance” , poursuit celui qui espère 20 000 spectateurs tout au long de l’U.T.M.J. Le directeur d’Espace Mont d’Or évalue le coût d’un tel événement à 700 000 euros avec 50 % d’autofinancement. “On compte sur le sponsoring et les subventions pour boucler le budget. Notre projet est
l’U.T.M.J. Il a déjà convaincu la station de Métabief, les élus de la com’com des Lacs et montagnes du Haut-Doubs et plusieurs clubs locaux à l’image de l’Olympic Mont d’Or. “On proposera des animations pour faire découvrir nos activités” , confirmeAlexandre Rous- selet, le président de l’Olympic Mont d’Or qui associe à cette action le ski- club Mont d’Or, le V.T.T. club du Mont d’Or ainsi qu’Apach’Évasion.Tous ambi- tionnent de se fédérer au sein d’un club des sports. Du côté de la station, on semble ravi d’accueillir l’U.T.M.J. “On est content de voir arriver ces courses sur le front de neige de Métabief. C’est aussi une manière de se projeter sur l’après-ski alpin” , observe Olivier Érard, le direc- teur de la station. Comme pour les autorisations de passage, Éric Picot compte bien s’appuyer sur le monde associatif pour trouver les 500 bénévoles dont il aura besoin. Sans doute la partie la plus difficile à maîtriser. Plusieurs clubs n’ont pas souhaité adhé-
globalement bien accueilli partout.” Pas évident non plus de programmer unU.T.M.J. en octobre en sachant qu’on pourrait trouver des conditions parti- culièrement éprouvantes. “Non, rétorque Éric Picot, cette date correspond aux attentes des ultra traileurs qui ont ainsi le temps de se préparer.” n F.C. Ultra trail des montagnes du Jura Du 2 au 4 octobre 171 km, 8 854 m de dénivelé positif 104 km, 4 960 m de dénivelé positif 67 km, 2 968 m de dénivelé positif 40 km, 1 702 m de dénivelé positif 23 km, 1 247 m de dénivelé positif www.ultra-trail-montagnes-jura.fr
des questions environne- mentales. Pas de quoi affo- ler l’organisateur qui avoue avoir aussi étudié des tracés alternatifs si les blocages persistaient. Pas plus inquiet que cela des problèmes qu’il reste encore à résoudre, Éric Picot est confiant dans la capacité du territoire à se mobiliser au service de
Le challenge : trouver 500 bénévoles.
La Presse Pontissalienne n°249 - Septembre 2020 L’ÉVÉNEMENT
LES COM’COM DU PAYS DU HAUT-DOUBS EN ORDRE DE MARCHE
l Grand Pontarlier Le centre nautique à l’horizon 2024 La C.C.G.P. se met au vert De grands changements se profilent au cours de ce nouveau mandat dans la gestion de l’eau, l’assainissement, des ordures ménagères, sans oublier les dossiers structurants autour du centre nautique, du château de Joux et du développement économique. Les dernières élections municipales ont été marquées par le renouvellement de tout ou partie des équipes, ce qui se répercute forcément à l’échelle intercommunale. Tour d’horizon des cinq communautés de communes du Pays du Haut-Doubs avec la présentation des feuilles de route pour le mandat à venir.
Réélu sans opposition à la tête de la C.C.G.P., Patrick Genre aura à mener à bien de nombreux dossiers à caractère environne- mental : eau, assainisse- ment, ordures ménagères…
I l n’y avait guère de surprise à attendre aux élections du bureau de la commu- nauté de communes du Grand Pontarlier (C.C.G.P.). Comme prévu Patrick Genre seul candidat à la prési- dence est passé sans opposition. Le scrutin fut plus incertain pour Daniel Defrasne qui devance Gérard Voinnet de 4 voix à la 4 ème vice-présidence en charge de l’eau et de l’assainis- sement. Le second “duel” oppo- sait Georges Cote-Colisson à Florence Rogeboz pour la pre- mière vice-présidence. Le nou- veau maire de Doubs l’empor- tant largement avec 24 voix, contre 4 à celle qui occupait cette fonction au mandat précédent. Beaucoup de nouveaux visages ont fait leur apparition au sein du conseil communautaire. “On a déjà organisé des réunions thé- matiques pour informer les conseillers en sachant qu’il est nécessaire d’ouvrir la discussion sur les dossiers structurants qui pourront faire l’objet d’inflexions. Aucun sujet n’est tabou” , annonce Patrick Genre. Une
mettre en œuvre le contrat de station qui associe le Grand Pon- tarlier et la com’com des Lacs et Montagnes du Haut-Doubs avec le soutien de la Région et de l’État. “On a de très bons retours sur la saison touristique dans le Haut-Doubs, ce qui mon- tre le potentiel d’attractivité de la destination moyenne mon- tagne, à nous de jouer cette carte” , suggère PatrickGenre en faisant référence au travail engagé dans ce sens avec la fusion des offices de tourisme sur le Pays duHaut- Doubs. Les visites libres mises en place cet été au château de Joux ont connu un franc succès. Le programme de restauration de l’édifice s’achèvera en cours de mandat, rendant possible la valorisation touristique du site avec notamment toute la partie muséographique à mettre en place. “Cela fait partie des actions du contrat de station. On va aussi poursuivre les amé- nagements au Gounefay.” Quid du centre nautique ? Faute d’avoir trouvé une solution amia- ble avec la société responsable des “fuites” d’informations lors
grande partie du travail s’inscrit dans la continuité des dossiers engagés au mandat précédent. Exemple avec le P.L.U.I.H. qui offrira une vision beaucoup plus large de l’urbanisation du ter- ritoire même s’il reviendra tou- jours au maire de signer ou pas les permis instruits sur sa com- mune. Ce mandat sera aussi marqué par le transfert de la compétence eau qui sera effective d’ici un ou deux ans. “La C.C.G.P. aura alors compétence pleine et entière sur l’eau et l’assainissement même si cela n’engendrera pas de changement radical pour l’usager. On va également lancer avec les autres com’com, l’E.P.A.G.E. et les syndicats des eaux une réflexion globale sur la gestion de l’eau d’ici 10 ou 20 ans. Cette démarche va dans le sens d’un autre gros dossier structurant à mener à l’échelle du Pays du Haut-Doubs : le S.C.O.T. (schéma de cohérence territoriale). Pour rappel, cet outil de pilotage s’articule autour de différents axes : eau,mobilités et quel développement pour le
territoire ?” , poursuit le président qui complète le tableau eau- assainissement en évoquant les travaux importants qu’il faudra entreprendre à la station d’épu- ration de Doubs. “Cela représente plusieurs dizaines de millions d’euros à investir dans les dix à venir.” La mode étant au verdissement des pratiques, la C.C.G.P. lance un appel d’offres lié au schéma intercommunal des modes de déplacements doux, l’objectif
du premier appel d’offres, la C.C.G.P. entre en contentieux pour obtenir réparation du pré- judice.Une affaire qui peut pren- dre plusieurs années. “On va relancer un nouvel appel d’offres en recrutant un assistant à maî- trise d’ouvrage pour engager la procédure en 2021. On espère ouvrir le centre nautique fin 2024, si tout va bien.” Le dossier de la médiathèque intercommunale sera remis sur la table. À défaut, il prendrait sans doute une dimension pon- tissalienne avec deux implan- tations possibles à la maison Chevalier ou à l’îlot Lallemand. “Une réponse sur l’usage de la maison Chevalier sera donnée d’ici la fin de l’année” , glisse le maire de Pontarlier. La mise au vert du Grand Pontarlier se décline aussi par l’instauration de la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères Incitative ou T.E.O.M.I. avec un début de facturation effectif à partir de 2022. D’autres projets et réflexions
ont trait à la solidarité commu- nautaire : poursuite du pro- gramme de création des micro- crèches, réflexion sur la santé, observatoire de la sécurité, sans oublier la question de l’aire d’ac- cueil des gens du voyage. Projets riment souvent avec financements. Pas de gros chan- gements à annoncer dans l’ap- proche budgétaire, la méthode Genre privilégiant toujours l’au- tofinancement en s’appuyant aussi sur des prospectives finan- cières et budgétaires à réexa- miner chaque année. La mutua- lisation des services fonctionnels entre la Ville de Pontarlier et la C.C.G.P. engagée depuis 2012 n’a pas toujours facile à digérer sur le plan social. Retour au calme pour ce mandat. “On va lancer une mission de contrôle de gestion interne pour mesurer l’efficience de la collectivité avec une vision organisationnelle de la C.C.G.P. J’espère stabiliser l’organisation en associant les agents.” n F.C.
étant de mailler l’ensemble des cir- cuits pédestres et cyclistes. Le volet développement économique, outre le plan de soutien Covid se concen- tre sur le remplis- sage de la zone des Gravilliers. “Il y a encore de la demande malgré la crise et on n’en- registre aucun désistement.” Au chapitre tou- risme, il s’agira de
“Aucun sujet n’est tabou” dit
Patrick Genre.
La Presse Pontissalienne n°249 - Septembre 2020 7
l Lacs et Montagnes du Haut-Doubs Les grands dossiers Un vote de confiance au crédit de Jean-Marie Saillard
Le président sortant qui a été reconduit dans ses fonctions entend bien fédérer du mieux possible une com’com encore à la recherche de sa cohérence territoriale. Entretien.
L.P.P. : Les enjeux restent inchangés ? J.-M.S. : Oui, on aura toujours de gros dossiers à traiter en commission eau et assainissement. Je pense au bac de rétention àMalbuisson pour unmontant de 2millions d’euros.S’ajoute la nouvelle station d’épuration de Rochejean-Les Longevilles pour remplacer celle de Métabief.Une affaire à 10millions d’eu- ros.Il faudra aussi réhabiliter une partie du collecteur du lac en utilisant une technique de chemisage assez innovante. On peut évoquer le diagnostic de l’exis- tant à réaliser sur le réseau d’eaux usées à Gellin. Sans oublier la question de l’exploitation de l’eau duMont d’Or. Je pense que cela va aboutir en cours de mandat. L.P.P. :Comment la communauté de communauté vient au soutien des acteurs économiques tou- chés par la crise sanitaire ? J.-M.S. : Elle participe au fonds régional des territoires à destination des P.M.E. et des collectivités.Pour laC.C.L.M.H.D., ce fonds sera doté de 95 448 euros dont 79 540 de la Région et 15 908 euros de la com’com. On verse aussi une somme identique au fonds en avances rem- boursables qui vise à répondre aux besoins des trésoreries desT.P.E. Enfin, le conseil communautaire a voté favo- rablement à la décision d’instaurer un dégrèvement des deux tiers dumontant de la cotisation foncière des entreprises en faveur des petites et moyennes entre- prises des secteurs relevant du tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration, du sport et de la culture. 68 établissements de la com’comsont susceptibles de béné- ficier de cette disposition.
“Je suis plus passionné par le territoire que par le pouvoir”, lance Jean-Marie Saillard à ceux qui pourraient s’interroger sur ce nouvel engagement à
L a Presse Pontissalienne :Comment s’est passée cette élection d’un point de vue comptable ? Jean-Marie Saillard : 48 suffrages exprimés sur 49 votants. J’obtiens 32 voix contre 16 pour Michel Morel qui était égale- ment candidat. L.P.P. :Qu’est-ce qui vous a convaincu de repar- tir ? J.-M.S. : Il n’y a d’abord aucune ambition personnelle. Comme je le dis, à 69 ans, la com’com n’est pas un projet de vie mais j’ai encore envie de donner vie à des projets. J’ai été élu président de cette nouvelle communauté de com- munes à sa création au 1 er janvier 2017. Je reste attaché à ce territoire. Nos der- niers budgets ont été votés à l’unanimité, ce qui révélait une symbiose plus mar- quée qu’au début de l’exercice. Voilà pourquoi je suis reparti avec une équipe dont les noms ont été dévoilés avant l’élection. L.P.P. : Vos opposants s’étonnent que certains vice-présidents ne soient même pas dans l’exé- cutif de leurs communes. Pourquoi ces choix ? J.-M.S. : Je souhaitais reconduire les élus qui faisaient déjà partie du précédent exécutif et qui ont été élus ou réélus en mars dernier. C’est le cas par exemple de Denis Poix-Daude qui n’est plus dans l’exécutif de Jougne et qui est aujourd’hui vice-président. Un choix que j’assume parfaitement.Cette reconduction devrait permettre àmon sens d’asseoir les bases de cette jeune com’com. Il reste encore
une phase de travail en commun pour faire percevoir les enjeux intercommu- naux,d’autant plus qu’il y a eu un renou- vellement à près de 50 % des élus com- munautaires. L’objectif, c’est de fédérer sans se substituer, même si je reste convaincu que le bon échelon pour défen- dre les projets structurants, c’est la com’com. C’est dans cet état d’esprit que j’entends travailler ces prochaines années. L.P.P. : Toute la liste présentée a été élue ? J.-M.S. : Non. Sur dix vice-présidents pressentis, huit ont été élus. Je regrette bien sûr que le nouveaumaire de Laber- gement qui figurait sur ma liste soit passé à la trappe mais c’est le résultat d’un vote. L’exécutif de la com’com compte vingt membres dont dix vice- présidents. On s’est réuni le 28 juillet dernier pour composer dix commissions et désigner les délégués qui représen- teront la com’com. Certaines commis- sions seront ouvertes à des conseillers municipaux susceptibles de nous faire bénéficier de leurs compétences dans la conduite de projets. On sait l’impor- tance du travail en commission. L.P.P. : Qu’est-ce qui change par rapport au mandat précédent ? J.-M.S. : On a mis en place de nouvelles commissions : santé, aménagement du territoire, patrimoine-bâtiments et tran- sition énergétique, administration géné- rale de la collectivité, ressources humaines.
la tête de la C.C.L.M.H.D.
des élus et des professionnels de santé. Nous élus, on ne peut rien faire tout seuls. L.P.P. : La C.C.L.M.H.D. reste plus que jamais le pôle touristique du Doubs. Comment se posi- tionne-t-elle dans ce domaine ? J.-M.S. : C’est une forte compétence du territoire. En septembre 2019, on a signé un contrat de station avec la C.C.G.P. à l’échelle du Pays du Haut- Doubs.Àmon sens, il est indispensable de prendre en compte le réchauffement climatique pour promouvoir un déve- loppement touristique raisonné et qui soit toujours porteur d’emplois non délo- calisables.N’oublions pas aussi la culture avec la volonté de proposer une offre assez étoffée en même temps qu’une politique d’aide aux associations spor- tives, culturelles…Pour terminer, il ne faut pas oublier le rôle des services de com’com qui sont aussi la pierre angu- laire de toute réussite territoriale. n Propos recueillis par F.C.
L.P.P. : Quelle stratégie économique ? J.-M.S. : On s’est engagé avec la C.C.I. dans un Groupement d’Entreprises et Territoires.Ce nouvel outil a pour objectif de favoriser la mise en réseaux, le par- tage d’informations, et de proposer des dispositifs de proximité. On termine actuellement la commercialisation de la zone artisanale du Brey qui englobait 13 parcelles. Comme nos entreprises ont parfois dumal à trouver du terrain, on doit jouer un rôle de facilitateur. On travaille sur un autre projet de zone aux Longevilles avec trois activités potentielles. L.P.P. : Qu’en est-il de la santé ? J.-M.S. : On a une maison de santé à Mouthe avec des risques d’avoir une offre médicale insuffisante du côté des lacs et duMont d’Or, d’où l’importance de raisonner à l’échelle de la com’com. Je ne sais pas encore si l’on investira dans une ou deux structures. Seule cer- titude, ces projets se construiront avec
l C.C.A. 800 Une nouvelle gouvernance Du pain sur la planche pour le nouveau bureau
C.C.A. 800 l 11 communes l 600 habitants l 24 conseillers communautaires
Maire de Villers-sous-Chalamont, Claude Courvoisier a été élu à la tête de la C.C.A. 800 avec quatre nouveaux vice-présidents. Les projets ne manquent pas pour cette mandature placée sur le signe de la délégation.
vision du territoire. Le développement économique de la C.C.A. 800 se concentre, pour l’instant, sur la zone du Champ Bégaud à Levier. “Il reste des parcelles disponibles et des possibilités d’extension” , note Marc Saunier en charge de la compétence économique. La com’com a toujours en réserve la zone de la Vrine avec 6 hec- tares disponibles. “On attend le P.L.U.I. pour savoir si l’on s’en- gage ou pas sur cette zone” , com- plète Claude Courvoisier. Autre gros morceau à gérer, la compétence scolaire avec le souci d’égalité de traitement sur l’en- semble du territoire : dans les villages, au centre-bourg de Levier ou dans le Val d’Usiers. “Les écoles sont bien équipées. On aura à mener plusieurs pro- jets. À commencer par celui du R.P.I. de la Joux qui intègre trois classes réparties à Villers-sous- Chalamont,Villeneuve-d’Amont et Arc-sous-Montenot. L’objectif consistera à centraliser tout le R.P.I. dans les locaux de l’an- cienne M.A.S. de Villeneuve en y intégrant aussi deux classes
spécialisées. Une convention a été signée entre l’Inspec- tion académique, l’association d’Hy- giène sociale du Doubs, les maires du R.P.I. et la C.C.A. 800” , rappelleMarie- Claire Monnin qui suivait déjà ce dos- sier au mandat pré- cédent. La question
l’accès aux services publics, le projet d’une Maison France Ser- vices prend tout son sens. Ce service était déjà proposé à Levier mais mérite d’être étendu à l’échelle intercommunale. “La C.C.A. 800 portera donc ce dos- sier. Reste à déterminer le lieu sachant qu’il y a des locaux dis- ponibles à Levier. Cette Maison des services mobilisera deux per- sonnes. On espère que tout soit opérationnel en 2021” , indique Marc Saulnier. Autre projet intercommunal structurant : la maison de santé au Val d’Usiers. “Au départ, il s’agissait aussi d’un dossier com- munal qui a été transféré à la C.C.A. 800. Cette structure accueillera trois généralistes dont les deux déjà installés dans le Val d’Usiers. Aujourd’hui, il ne reste plus qu’à mettre à jour le dossier sur le plan administra- tif” , souligne Claude Courvoisier qui tient à ne pas oublier le Val d’Usiers. Cohérence territo- riale. n F.C.
L a volonté de changement s’est exprimée assez net- tement à l’élection du bureau de la C.C.A. 800 où Claude Courvoisier l’emporte avec 18 voix devant l’ancien pré- sident Christian Ratte qui a 5 voix. Marc Saulnier, maire de Levier qui n’était pas candidat récolte quant à lui une voix. On trouve ensuite dans l’ordre des
Le projet d’une Maison France Services.
vice-présidences : Marie-Claire Monnin maire de Villeneuve- d’Amont, Marc Saulnier, Éric Bourgeois maire de Goux-les- Usiers et François Garcia adjoint à Levier. L’autonomie sera la marque de fabrique de cette nouvelle gou- vernance comme le confirme Claude Courvoisier. “Je tiens à privilégier l’esprit d’équipe en
responsabilisant chacun dans ses projets. La cohésion de cette gouvernance collective repose sur des échanges fréquents d’infor- mations sous la forme de réu- nions ou en mode numérique.” Le président confie également que la constitution du bureau a fait l’objet d’une concertation préalable.Assez logique de véri- fier que l’équipe partage lamême
de l’extension de l’école Pergaud à Levier figure aussi dans les tuyaux intercommunaux. Au chapitre tourisme, Claude Courvoisier évoque parmi les projets à finaliser ceux de la sta- tion trail et de la maison fores- tière du Rondé. Une réflexion sera engagée sur une mutuali- sation des postes de secrétaires de mairie. L’harmonisation des réseaux d’eau et d’assainisse- ment est encore loin d’être ter- minée. “Il faudra aussi que les communes qui ne se sont pas encore mises en conformité pren- nent leurs responsabilités” , annonce le président. Pour aller dans le sens de faciliter
Le (studieux) bureau de la C.C.A. 800 avec de gauche à droite : Marc Saulnier, Marie-Claire Monnin, Claude Courvoisier le président et François Garcia. Il manque un vice-président sur la photo, à savoir Éric Bourgeois.
8 ÉVÉNEMENT L’ÉVÉNEMENT
La Presse Pontissalienne n°249 - Septembre 2020
l Communauté de communes Frasne-Drugeon Élection Une présidence qui se poursuit pour Christian Vallet
Élu à la tête de la C.F.D. depuis septembre 2019, après le départ de son prédécesseur Claude Dussouillez, Christian Vallet s’est naturellement représenté à sa propre succession et a été réélu dans de bonnes conditions par près de 40 % de nouveaux confrères.
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sociation Music’arts pour les cours de musique. L.P.P. : De nouveaux maires ont pris place autour de vous. Allez-vous mettre en place un nouveau style de“gouvernance”pour dynamiser l’ensemble ? C.V. : Il y a de nouveaux élus et encore un noyau d’anciens élus au nombre de six, avec de l’expérience qui connaissent les rouages de la C.F.D. Chaque vice- président a sa commission (contrats territoriaux et projets structurants, eau et assainissement, attractivité du territoire, économie, aménagement et planification urbanisme, valorisation des patrimoines et de l’environnement, tourisme et sites naturels, manifesta- tions intercommunales, vie socio-cul- turelle, vivre ensemble, solidarités, animations, bâtiments intercommu- naux, prévention, sécurité) et je compte m’appuyer sur eux. Je travaillerai en pleine concertation avec les 10 maires du bureau. Pendant mes huit premiers mois de président, nous avons couru avec l’eau et l’assainissement. Puis le Covid est arrivé. Nous avons télétravailler au maximum. Nous venons d’être élus et maintenant ce sont les vacances. Ça va commencer à se mettre en place en
sont arrivées trois personnes : la secré- taire, l’agent et une nouvelle secrétaire àmi-temps. Ce sont des S.P.I.C. (service public industriel et commercial), sépa- rés des budgets généraux de la com’com. Elle est en autonomie complète, avec un conseil et deux régies pour lesquelles il faudra recruter un directeur. Il y a aussi le P.L.U.I. qui est contraint par le S.R.A.D.D.E.T. (Schémas régionaux d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires), puis le S.C.O.T. (Schéma de cohérence territoriale). Nous suivons l’installation
de la fibre dans le ter- ritoire. Nous faisons partie intégrante de l’office de tourisme de destination. Les retours sont positifs autour de la nouveauté de l’été Le Jurassic Vélo Tours qui permet de tester le vélo à assis- tance électrique du 4 juillet au 4 octobre depuis Frasne ! L’ou- verture au public des Tourbières est toujours prisée. La média- thèque est dynamique et nous soutenons l’as-
“Un travail en pleine concertation.”
Christian Vallet s’est porté naturellement candidat à sa propre succession. Lui qui a d’abord été conseiller municipal, adjoint, puis maire aime à souligner qu’il ne fait pas de politique.
vaux, Boujailles, Bouverans, Bulle, Courvières, Dompierre-les-Tilleuls, Frasne, La Rivière-Drugeon et Vaux- et-Chantegrue).Mais nous n’avons pas tous le même poids puisqu’en fonction de son nombre d’habitants, les com- munes peuvent avoir de 1 à 4 repré- sentants. n Propos recueillis par M.T.
ce début du mois de septembre.
L.P.P. :Quelle que soit sa taille,chaque commune aura-t-elle le même poids ? C.V. : Nous avons la chance d’être dans une petite communauté à taille humaine de 10 communes pour une population de 5 700 habitants et une surface de 178 km² (Bannans, Bonne-
État civil de juillet-août 2020
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