La Presse Pontissalienne 248 - Aout 2020

6 HAUT-DOUBS

ÉDITION SPÉCIALE ÉTÉ - Août 2020

EN BREF

LA LONGEVILLE

Un chirurgien de l’hôpital de Pontarlier

L e 22 novembre 2012, Jean- Pierre Pontabry-Caignard, un habitant de La Longe- ville, se fait retirer des ganglions à l’épaule droite au centre hospitalier de Pontarlier. Quelques semaines plus tard, se plaignant de douleurs encore lancinantes, le patient consulte à nouveau le corps médical. Le verdict tombe : le médecin diag- nostique une amyotrophie du trapèze droit et des fosses épi- neuses, suite à la paralysie du nerf spinal. Un expert médical se penche alors sur le dossier et conclut à une perte de chance

Handicapé suite à une opération, il réclame justice Opéré il y a bientôt 8 ans par un chirurgien O.R.L. à l’hôpital de Pontarlier, Jean-Pierre Pontabry- Caignard vient seulement de se voir proposer une indemnisation. Bien insuffisante à ses yeux.

Recrutement La Ville de Besançon recherche des animateurs périscolaires pour accompagner des groupes d’enfants avant et après l’école dès la rentrée. Les personnes titulaires du Brevet d’Aptitude aux Fonctions d’Animateur (B.A.F.A.) ou équivalent, sont recrutées en priorité. Pour les personnes qui seraient recrutées sans qualification, la Ville leur offre la possibilité de se former gratuitement au BAFA. La Ville de Besançon a mesuré les impacts de la crise. Ils sont estimés à 6 millions d’euros pour le budget municipal. Ce sont des pertes de recettes et des dépenses supplémentaires. Les taux de fiscalité demeurent toutefois inchangés. Musées Les musées de Besançon sont gratuits jusqu’à fin août. À noter la mise en œuvre de tarifs réduits pour la Citadelle et les piscines (2 euros). Renseignement : www.besancon.fr, rubrique emploi. Crise

une proposition émanant de la compagnie d’assurances du pra- ticien hospitalier, proposition qu’il juge largement insuffisante au regard du préjudice subi. Cet accord transactionnel à hauteur de 22 722 euros doit avoir pour objet de mettre définitivement fin à l’affaire, près de huit ans après les faits. En clair, si le plai- gnant accepte une telle offre, il renonce à toute action judiciaire à l’encontre du praticien et de son assureur. La compagnie d’as- surances lui a donné “jusqu’à la fin de l’été” pour accepter son offre. Droit dans ses bottes et pour préserver son honneur, le rive- rain de La Longeville ne compte pas en rester là. Il précise d’em- blée : “Cet argent, je n’en veux pas pour moi, je le verserai à l’as- sistance publique et à l’aide sociale à l’enfance. J’estime subir une incapacité physique d’au moins 75 %. Je fais partie de ceux qu’on essaie d’étrangler sans bruit. J’ai toujours été un battant, jeme bats aussi pourmon amour- propre” dit-il. À son âge, Jean- Pierre Pontabry-Caignard espère que cette affaire ne traînera pas en longueur et qu’un compromis juste et acceptable soit rapide- ment trouvé.Même s’il ne récu- pérera sans doute jamais l’usage normal de son bras droit, il fait de son cas une question de prin- cipe moral. n J.-F.H.

de voir son état s’améliorer

évaluée à 50 %, ainsi qu’un pré- judice esthé- tique perma- nent. L’expert souligne égale- ment dans son rapport l’ab- sence appa- rente de diag- nostic pré-opératoire.

La compagnie d’assurances lui a donné “jusqu’à la fin de l’été.”

Depuis cette opérationmanifes- tement ratée, le patient tente de faire reconnaître l’erreur médicale. “Quelques jours après l’opération, j’ai senti que mon épaule ne fonctionnait plus. Le médecin m’a dit de patienter mais les choses ne se sont pas améliorées. J’ai perdu l’usage de cette épaule. Il y a quelques années encore, je grimpais aux arbres et aujourd’hui, je vis très petitement” constate amer l’oc- togénaire. Une expertise judi- ciaire ordonnée par le tribunal administratif de Besançon en 2018 a conclu que la paralysie du nerf spinal était “en rapport direct et certain avec l’ablation des ganglions cervicaux.” Pour l’habitant du Saugeais, beaucoup de gestes de la vie quotidienne tels que se laver, faire leménage, bricoler, sont devenus difficiles, voire impossibles. Aujourd’hui âgé de 83 ans, le riverain vient enfin d’obtenir

Sérieusement diminué suite à une opération, Jean-Pierre Pontabry- Caignard veut faire entendre sa voix.

ROCHEJEAN 14 panneaux S.I.E.L., mes trackers !

E fficace le S.I.E.L., c’est le moins que l’on puisse dire. Moins de six mois auront été nécessaires pour boucler ce programme ambitieux. Hallucinant quand l’on songe qu’une ville comme Pontarlier n’a toujours pas installé ses deuxmicro- centrales sur le Doubs. Vive l’autono- mie. Fort de la réussite du premier tracker solaire biface installé au printemps 2019, le S.I.E.L. vient de renouveler l’expérience à plus grande échelle avec ce projet en deux tranches de sept trackers chacune. Aménagée en été 2019, la première tranche fonctionne depuis ce printemps. Même topo pour la seconde tranche. “Les premières démarches remontent à décembre 2019. d’électricité de Labergement- Sainte-Marie (S.I.E.L.) investit dans un parc de 14 unités à Rochejean couvrant les besoins énergétiques de 185 foyers. Innovant. Après l’expérience couronnée de succès d’un premier tracker solaire biface à Fourcatier-Maison-Neuve, le Syndicat Intercommunal

V isible devant le complexe inter- communal des Vallières à Laber- gement-Sainte-Marie, ce mini- tracker solaire biface fait fureur. Il est l’œuvre de Lumioo, filiale du construc- teur français de trackers Okwind, qui a déjà installé les 15 trackers du S.I.E.L. Ses 8,5 m2 de surface photovoltaïque permettront de produire annuellement près de 4 000 kWh. Soit les besoins en électricité d’un foyer de trois per- sonnes. Gage de rentabilité, le froid et la réver- bération de la lumière sur la neige opti- miseront la production d’environ 25 % par rapport au même système installé en Bretagne. “Cette technologie s’inscrit dans une variante locale de produc- tion-consommation en circuit court”, précise Pierre-Albert Vionnet. De son côté, Ludovic Miroudot, nouveau maire de Labergement-Sainte-Marie confirme la mise en place prochaine de panneaux photovoltaÏques sur le toit du complexe. Et le directeur du S.I.E.L. de conclure : “Nous ne sommes jamais à court d’idées, pourvu qu’on nous laisse tra- vailler.” n Le tracker du particulier “Cette technologie

Pylône vert, intégration des fils, alignement des boîtiers : tout a été pensé dans le moindre détail d’intégration paysagère pour ce nouveau parc solaire (photo agence Drone)

(hors chauffage) de 185 foyers ou 407 personnes. En ajoutant les 160 pan- neaux photovoltaïques installés sur le bâtiment technique communal et les deux micro-centrales hydroélectriques sur le Doubs, on arrive à un potentiel de production d’électricité de 1 400 000 kWh, largement au-dessus des besoins des 700 habitants de Roche- jean. “C’est une fierté collective que de pouvoir participer activement à cette transition énergétique à l’heure où tout le monde en parle, où l’on ferme Fes- senheim mais où, même localement, on n’a pas grand-chose à proposer en remplacement, à part des discours, des études et des rapports sans suite” , assène le directeur du S.I.E.L. n F.C.

Le conseil d’administration a validé le projet en mars et le 18 juin nous avons procédé à la mise en service” , annonce Pierre-Albert Vionnet le direc- teur du S.I.E.L., en justifiant cette effi- cacité par le fait que le S.I.E.L. assure seul la totalité de la gestion de ses pro-

s’inscrit dans une variante locale de production- consommation en circuit court”, précise Pierre- Albert Vionnet, le directeur du S.I.E.L.

jets toujours réalisés sur fonds propres. Il salue éga- lement la collaboration de la commune de Rochejean qui a mis une partie de ses communaux à disposition. Le potentiel de production annuel de ce nouveau parc énergétique s’élève à près d’un demi-million de kWh, soit l’équivalent de la consommation électrique

Un demi- million de kWh

Made with FlippingBook HTML5