La Presse Pontissalienne 247 - Juillet 2020
PONTARLIER ET ENVIRONS 16
La Presse Pontissalienne n°247 - Juillet 2020
protéger ces milieux, à trouver un équi- libre, un compromis entre biodiversité et rentabilité agricole. Tout repose sur ce travail en partenariat” , insiste Ber- nard Destrieux. La convention de ges- tion a été signée en février dernier. Elle concerne 165 hectares de com- munaux répartis en deux grands ensembles avec des pelouses sèches côté Larmont et en face du pré-bois, de la forêt en direction des hameaux des Prises et du Tillau. Cette conven- tion de gestion est établie pour une durée de 10 ans. “Avant d’envisager un plan de gestion, il importe de pro- céder à des inventaires floristiques et faunistiques. C’est un travail de longue haleine en sachant qu’on peut s’appuyer sur des bases régionales” , poursuit le responsable de secteur. Au besoin, le Conservatoire des espaces naturels peut solliciter l’État et la Région pour financer des actions d’aménagement. n l Prolonger la zone Natura 2000 jusqu’à la frontière La zone Natura 2000 qui encadre le ruisseau de la Morte s’arrête à La Cluse-et-Mijoux d’où les démarches entreprises par Les Verrières-de-Joux pour étendre cette protection en amont du ruisseau jusqu’à a frontière suisse. Zoom l Le plus gros site du C.E.N. Le Conservatoire des Espaces Naturels de Franche-Comté gère aujourd’hui un réseau de 120 sites, soit plus de 1 600 hectares durablement protégés. “Celui des Verrières est le plus étendu” , confirme Bernard Destrieux.
LES VERRIÈRES-DE-JOUX 165 hectares Les communaux sous bonne gestion agro-environnementale La commune vient de signer une convention de partenariat
avec le Conservatoire d’espaces naturels (C.E.N.) de Franche-Comté pour la préservation et la mise en valeur des pelouses sèches et des pré-bois communaux.
N aturaliste amateur et très attaché au patrimoine natu- rel de sa commune, Yves Pagnier a déjà eu l’occasion de constater les dégâts occa- sionnés par l’utilisation excessive du casse-cailloux dans les communaux des Verrières que ce soit vers les Granges l’Agneau et du côté des Granges Michel. “L’impact sur la bio- diversité peut être désastreux quand ce type de chantier s’effectue à grande échelle. On sait que ces actions sont irréversibles” , explique celui fait éga- lement partie du collectif Pour les Pay- sages du Massif Jurassien. Lequel s’est mobilisé pour obtenir un cadre réglementaire dans l’entretien des haies et la protection des affleurements rocheux. Chaque intervention sur ces éléments du paysage est aujourd’hui soumise à une étude environnementale préa- lable. Soucieuse d’un bon équilibre agro-environnemental dans la gestion de ses espaces pastoraux, la commune des Verrières avait pris attache en
2018 du Conservatoire d’espaces natu- rels de Franche-Comté. “On voulait savoir si cet organisme pouvait nous proposer des solutions pour préserver ce patrimoine communal” , rappelle Jean-Michel Faivre, le nouveau maire qui était à l’époque adjoint. Les Conservatoires d’espaces naturels ont pour principal objet la préservation de la nature, des espèces, des milieux et des paysages notamment par la maîtrise foncière ou par la maîtrise d’usage de sites d’intérêt patrimonial. “On peut définir des plans de gestion, mettre en place des baux ruraux envi- ronnementaux, accompagner les col- lectivités quand elles ont sur leurs ter- ritoires des zones Natura 2000 ou des Espaces Naturels Sensibles” , énumère Bernard Destrieux, responsable de secteurs Doubs, Territoire de Belfort. Les échanges entre la commune et le Conservatoire ont ensuite donné lieu à une réunion avec les six agriculteurs qui exploitent les communaux concer- nés. “On n’est pas là pour leur imposer quoi que ce soit mais pour les aider à
Yves Pagnier, Bernard Destrieux du C.E.N. et Jean-Michel Faivre, le maire des Verrières dans les communaux.
EN BREF
ÉCONOMIE
40 ans d’expérience Les piscinistes débordent d’activité !
E.H.P.A.D. Les visites peuvent reprendre sans rendez- vous dans les E.H.P.A.D. de Doubs, Nozeroy, Mouthe et Levier. Depuis le 1er juillet, les visites sont autorisées de 14 heures à 18 heures, week-end compris. Les mesures barrières doivent toujours être appliquées pour tous. Les visites sont autorisées en médecine mêmes conditions que pour les E.H.P.A.D. “Le non-respect des mesures précédemment énoncées emportera suppression de l’autorisation de visite” indique la direction commune de ces établissements. Baignade L’Agence régionale de santé indique que les eaux de baignade sont bonnes en Bourgogne- Franche-Comté. Les lieux de baignade autour du lac Saint- Point sont jugés excellentes. À noter que des contrôles réguliers sont réalisés à Oye-et- Pallet pour vérifier ou non la présence de cyanobactéries. et en chirurgie à l’hôpital dans les
Avec une demande qui a décuplé sur le marché, les carnets de commandes des piscinistes sont complets. Le confinement lié à la Covid-19 a cham- boulé tout l’agenda de ces professionnels. Rencon- tre avec Bertrand Fraville, artisan de père en fils.
L’équipe de Fraville Piscines et Spas s’orga- nise pour gérer au mieux les dys- fonctionnements liés au confine-
D ans cette entreprise familiale de 40 ans d’ex- périence, les répercus- sions du confinement se ressentent grandement. “Le confinement a empêché la remise en route des piscines. Nous devons aujourd’hui les assurer en même temps que les construc- tions de nouvelles piscines” , explique le gérant. S’il songeait à recruter déjà avant le confi- nement pour répondre aux demandes croissantes, ce dernier les a pris de court, d’autant plus que ce métier exige une quali- fication précise, que Bertrand Fraville tient à enseigner dans les règles de l’art. Pour l’instant, l’équipe constituée de 4 personnes (Bertrand et sa femme Estelle, Manu et Colas) doit être sur tous les fronts : le magasin, les installations, le service après-vente, les conseils, les projets particuliers et hôte-
liers… “Avec l’arrivée des beaux jours, tous les projets doivent être réalisés en même temps” , constate l’artisan-pisciniste. “Nous sommes dans le quart de la France le plus porteur, le cli- mat évolue. Les gens veulent s’équiper, d’autant plus après le confinement, à la recherche de bien-être chez eux ! Je cerne le
ment, tout en préservant la qualité de son
travail et de ses produits. (photo : agence Séquane).
projet dans sa glo- balité et propose des produits en fonction. Je me concentre sur la qualité car on assiste à une guerre des prix à son détriment. Je veux des projets durables. J’aime mon rôle de conseil et je sensibilise à l’aspect éco-dura- ble de nos produits. Une piscine va res-
humain très important à ses yeux, Mais actuellement, la charge de travail ne lui permet pas toujours d’honorer les appels téléphoniques et d’assurer sa réactivité habituelle. “Nous offrons donc des remises à nos nouveaux clients qui devront patienter jusqu’à novembre ou décembre” , conclut Bertrand Fraville, qui espère trouver le temps de repenser son entreprise et l’adapter. “On en a pour un an à subir le retard !” n M.T.
ter au moins 10 ans, apporter 15%de plus-value au bien immo- bilier. Les nôtres sont faites pour les écarts de températures de notre région. C’est un projet de construction qui doit être mûri.” La perte du chiffre d’affaires du magasin liée la fermeture obli- gatoire a été en partie compen- sée par la demande en spas. “Les gens veulent rendre leur maison plus fonctionnelle, cocooning” , remarque le gérant. “Face à la demande qui a explosé, pour les gens qui ne veulent pas attendre,
il reste des solutions : les spas de nage ou bassins multi-acti- vités. Beaucoup plus rapidement installables, ils offrent une lignée de piscine toute l’année.” “À cause du Covid, nous sommes moins réactifs sur le S.A.V. et nous en sommes les premiers malheureux” , s’excuse le gérant, qui dépend de ses partenaires de réapprovisionnement eux aussi impactés en Italie, aux États-Unis, en Allemagne. Il tient à assurer le S.A.V. lui- même pour privilégier le contact
“Nous sommes dans le quart de la France le plus porteur.”
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