La Presse Pontissalienne 247 - Décembre 2023
32 Valdahon - Pierrefontaine
La Presse Pontissalienne n°287 - Décembre 2023
VALDAHON Insertion “Notre conciergerie répond à une qualité de vie au travail” Depuis 2022, A.D.S., l’association Domicile Services, propose déjà une conciergerie sur le Val de Mor teau à destination des entreprises et des habitants. Géré par des personnes en insertion, ce service commence à se développer sur les portes du Haut-Doubs.
L a Presse Pontissalienne : Laïla Fikri, vous êtes responsable de services au Pôle Initiatives solidaires, qui regroupe entre autres structures A.D.S. Comment est né ce projet de conciergerie ? Laïla Fikri : A.D.S. travaille beau coup sur le territoire. On s’est rendu compte au fil des mois des réflexions de la part des entreprises sur la fidélisation de leurs salariés, des questions des élus sur l’attractivité de leur territoire, des besoins qui étaient là, mais sans savoir comment y répondre. On a donc proposé une conciergerie de territoire. Quand on a démarré avant le Covid, on était sur les Portes du Haut-Doubs, avec notamment l’entreprise S.I.S. Puis la crise sanitaire a mis ce projet en sus pens. En 2022, les élus du Val de Morteau ont été intéressés par la conciergerie. L.P.P. : Concrètement, comment se déploie ce service ?
apporte un complément car les entreprises ne peuvent pas s’ali gner sur les salaires suisses. La conciergerie répond à une qua lité de vie au travail et rentre dans les critères R.S.E. des entreprises car elles font appel à une entreprise d’insertion. L.F. : Tout le monde, de la petite T.P.E. à la grosse entreprise, idem pour les particuliers. Il n’y a pas de critères d’entrée. Il ne faut pas oublier qu’on développe un métier de concierge en inser tion. Aujourd’hui, c’est un métier recherché. Nous formons et accompagnons les personnes pour obtenir les compétences. L.P.P. : Qui peut faire appel à la concier gerie ? L.P.P. : Combien de personnes en inser tion compte la conciergerie ? L.F. : Pour l’instant, deux per sonnes sont salariées de la conciergerie, l’objectif est d’en former d’autres pour qu’il y ait
un concierge sur chaque terri toire. La conciergerie répond aux besoins du territoire et déve loppe une offre d’insertion, pour les habitants des portes du Haut-Doubs. L.P.P. : Sur quelle(s) zone(s) intervient A.D.S. ? L.F. : Nous intervenons sur 352 communes dans le Doubs, hors Pontarlier, Besançon et Mont béliard. Créé par l’A.D.M.R. (Aide à domicile en milieu rural), A.D.S. a une spécificité rurale, avec par exemple des problé matiques de mobilité, qu’on ne rencontre pas forcément dans les villes. C’est souvent le dernier kilomètre qui est compliqué à faire en ruralité. Nous avons ainsi développé un service de location solidaire avec des véhi cules sans permis et des scooters. Car par exemple, la ligne Mobigo Besançon-Pontarlier fait juste un arrêt au rond-point de la Croix de Pierre à Étalans (à 7
L.F. : L’objectif est d’apporter un service aux entreprises sur les portes du Haut-Doubs. Depuis deux ans, nous sommes en phase d’expérimentation sur le Val de Morteau, où la conciergerie est plus tournée sur le service à l’habitant. Selon les besoins, il peut y avoir un service de livrai son de paniers locaux de légumes aux employés, un trans port à la demande, on peut aussi s’occuper des animaux pendant que les gens travail lent… Sur les portes du Haut Doubs, on souhaite plus apporter le service pour les entreprises. Par exemple, nous avons un maraîcher à Fallerans, on peut lui offrir une vitrine et un service de livraison qu’il n’a pas le temps de développer. On peut faire un portage de drive pour les sala riés. L’idée première de la conciergerie est d’apporter des réponses à des besoins d’entre prises en proie à des difficultés de fidélisation des employés, on
Laïla Fikri est responsable de services au Pôle Initiatives solidaires qui regroupe entre autres structures A.D.S. (Association Domicile Services).
kilomètres de Valdahon environ, N.D.L.R.). Nous avons environ 400 personnes en insertion. L.P.P. : Quelle est la suite pour la concier gerie ? L.F. : Pour l’instant, la conciergerie est un sous-établissement d’A.D.S. L’objectif à terme est que ce service prenne son envol
et devienne sa propre structure. Pour l’instant, si on a une expé rimentation de deux ans sur le Val de Morteau, la conciergerie débute sur les Portes du Haut Doubs et va se développer au début de 2024. On prospecte pour l’instant les entreprises et leurs besoins. n Propos recueillis par L.P.
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VALDAHON
Association Quel avenir pour le moto-club, bientôt privé de terrain ?
n’y a pas de volonté de mettre fin au club même si nous n’avons plus de ter rain, clarifie le trésorier. Nous sommes en bonne santé financière, nous obtenons des résultats en compétition et l’envie de continuer est là.” Si le club doit se réinventer, il continue de prospecter d’autres terrains à acheter ou louer. Solution alternative : rouler sur les autres terrains de motocross, dont les plus proches sont situés aux Fins et à Gonsans. Ce dernier est occupé par le moto-club Besançon Gonsans. Luc Rabey redoute à terme une fusion. “Je ne vois pas comment deux moto-clubs peuvent fonctionner sur un même ter rain. Si on doit fusionner, un club dis paraîtra et ce sera celui de Valdahon. Ce n’est pas notre but.” Pour autant, si la date pour quitter le terrain de Valdahon est toute proche, l’association n’est pas pressée. “Dans un premier temps, on ne veut pas arrêter l’association, souligne Luc Rabey. On peut retrouver un terrain dans un an, deux ans, ou trois ans. On se laisse le temps de la réflexion, on ne veut pas être dans la précipitation. On a encore un peu de trésorerie, on a de quoi voir venir.” En attendant, les adhérents comptent bien profiter jusqu’au bout du terrain valdahonnais. Si la météo est clémente, les entraînements peuvent reprendre fin février. Un stage de moto pour adolescents est également prévu en avril. n L.P.
de déchets dont les travaux devraient débuter au printemps. Une situation sur laquelle la maire de Valdahon Sylvie Le Hir s’en est émue dans le journal municipal de novembre : “Nous savons malheureusement que le club de moto valdahonnais est en sursis. Rappelons aussi que la Ville ne possède plus la compétence dans la gestion du terrain de motocross (…). Pour des raisons uni quement économiques (en raison de l’implantation de la nouvelle déchetterie qui sortira de terre en 2026), il nous a été impossible de défendre cette belle association (…).” “Ce n’est pas nouveau, on sait déjà depuis les années 2000 qu’il faut trouver un autre terrain. L’ancien président et fondateur du club Michel Laurençot a cherché un autre endroit pendant dix ans” , resitue Luc Rabey. Las, malgré des réunions avec les maires des com munes environnantes et les efforts de la communauté de communes pour trouver un terrain de substitution, aucun lieu ne semble se dégager pour l’instant. Il faut dire que la pression foncière sur les portes du Haut-Doubs couplée à la dépréciation des sports mécaniques ne contribuent pas à dénouer le problème. “En Franche Comté, depuis les années 1970, 15 ter rains de motocross ont disparu alors que nous avons une ligue régionale assez forte” , observe Luc Rabey. Pour autant, les membres de l’associa tion sont loin de baisser les bras. “Il
En 2024, le moto-club de Valdahon va devoir quitter son terrain de motocross qu’il occupe depuis 1976 dans la zone d’activité des Banardes. Si cette situation n’est pas nouvelle, l’asso ciation recherche depuis plusieurs années déjà un autre terrain. Sans succès pour l’heure.
à Valdahon, le moto-club est devenu une institution. Alors que l’association s’apprête à fêter ses 50 ans en 2024, dans les années 1970-1980, près de 5 000 personnes se rendaient le dimanche au terrain de motocross, “après la messe” , comme en témoigne Luc Rabey, trésorier de l’association et dans le milieu de la moto depuis plus de cin
lement situé dans la zone d’activités des Banardes, devenue propriété inter communale en 2018. “On a la chance d’avoir un terrain et de pouvoir s’y entraîner, on est bien installé, tous les moto-clubs n’ont pas de terrain” , sou ligne Luc Rabey. Seulement, fin avril 2024, le club doit quitter ses installations pour laisser la place à un pôle dédié au réemploi
quante ans. Aujourd’hui encore, le moto club peut compter sur ses champions, Camille et Sylvain Petit et une cin quantaine d’adhérents. Il faut dire que le club a pu s’épanouir au fil des décen nies grâce à un équipement sportif de qualité, lui permettant d’organiser des épreuves. En 1976, il signe un bail sur un terrain communal, à l’époque un peu à l’extérieur des habitations, actuel
Le moto-club de Valdahon qui fêtera ses 50 ans en 2024 compte une cinquantaine d’adhérents (photo Moto-club Valdahon).
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