La Presse Pontissalienne 247 - Décembre 2023
30 Frasne - Levier
La Presse Pontissalienne n°287 - Décembre 2023
FRASNE
Agriculture
Le G.A.E.C. des Lancieux mise sur les économies d’énergie
Confronté à l'augmentation des tarifs d’électricité fin 2022, qui aurait triplé le budget annuel, le G.A.E.C. des Lancieux a installé plusieurs dispositifs afin de réduire sa consommation d’énergie. La réflexion lancée il y a déjà plusieurs années s’est accélérée ces derniers mois.
A vec une production annuelle d’1,2 million de litres de lait et un troupeau de 185 vaches lai tières, le G.A.E.C. des Lancieux dépense de l’énergie. Tant humaine qu’électrique. Depuis quelques années, les quatre associés, Sylvain Marmier, Philippe Alpy, Bastien André et Charles Antoine Marmier réfléchissent sur la façon d’atténuer le bilan carbone de l’ex ploitation et de réduire les consomma tions d’énergie. Alors, quand à la fin 2022, le budget de 15 000 euros par an dédié à l’électricité risquait de tripler, les agriculteurs ont pris le taureau par les cornes et investi dans des dispositifs pour économiser l’énergie en 2023. “Nos principaux postes de consommation d’énergies et de ressources sont l’électricité, l’eau et le carburant” , explique Charles Antoine Marmier.
Le G.A.E.C. des Lancieux a en effet fait le choix du séchage du foin en vrac en grange, très intéressant d’un point agro nomique et zootechnique. Mais très gour mand en électricité. “De gros ventilateurs soufflent de l’air chaud sous la toiture pour sécher le foin. Nous avons installé des variateurs de fréquence sur les
moteurs des ventilateurs, ce qui permet d’automa tiser l’installation avec un système de sondes d’humidité et de tempé rature. Le séchage se déclenche et varie sa puissance en fonction des conditions clima tiques. On ne ventile pas pour rien” , éclaire Charles-Antoine Mar mier. Le séchage en
Du photovoltaïque
grange est utilisé seulement sur les trois mois de la campagne fourragère, pour autant les économies restent non négli geables. S’il est encore trop tôt pour tirer un bilan, le G.A.E.C. table sur plusieurs milliers d’euros d’économies sur la période et un retour sur investissement (ce der nier étant de l’ordre de 15000 euros) assez rapide. En 2015 déjà, du séchage solaire en surtoiture avait été installé
en autocon sommation.
Le système de pré-refroidisseur du tank à lait permet de faire baisser la température du lait grâce à un échange de calories avec l’eau. Cette dernière, réchauffée par le lait, alimente les abreuvoirs.
FRASNE
Centre équestre La belle allure des Chevaux de la Combe
Depuis 2019, Charlotte Marmier a ouvert son centre équestre et pension Les Chevaux de la Combe. Si elle continue de proposer des cours et des balades axés sur le loisir, elle compte bien se développer en proposant l’année prochaine une nouvelle discipline, le T.R.E.C. (technique de randonnée équestre en compétition). Avec toujours un intérêt marqué pour l’éthologie.
de tourisme équestre et moni trice, elle dispense des cours pour tous âges et tous niveaux et propose des balades. Elle fait également pension et un peu d’élevage dans l’optique de renouveler sa cavalerie. “Dans les cours, je fonctionne par petits groupes, cinq au maxi mum pour pouvoir faire du cas par cas. En baby poney (à partir de 4 ans), ils sont trois au maxi mum. Je n’ai pas envie de tourner comme un centre équestre clas sique. Déjà, je suis toute seule. Et je suis vraiment dans un esprit d’équitation loisir, en étant une monitrice accessible qui ne pousse pas à la performance” , décrit-elle. Dans cette optique, celle qui monte à cheval depuis toujours pratique beaucoup le travail à pied avec ses élèves. “On étudie le comportement de l’animal, cela permet de com prendre le cheval avant de le monter, de prendre confiance en l’animal, ça apporte une sécu rité” , explique Charlotte. Gérant le centre équestre et la pension seule, ainsi que le gîte portant le même nom, la Fras noise développe son activité pas à pas, sans volonté de forcer l’al lure plus que nécessaire. L’année prochaine, elle compte ainsi pro poser une nouvelle discipline, le T.R.E.C. pour technique de randonnée équestre en compé tition. “C’est une discipline qui
À quelques kilomètres des dernières maisons de Frasne, les Chevaux de la Combe pointent leurs museaux. Si en ce début décem bre, la cavalerie de Charlotte Marmier préfère se délecter du chaud de la paille dans leur box, les chevaux sont pour autant libres de sortir humer l’air froid
et piquant de l’hiver qui arrive. “J’ai une écurie assez atypique, convient la jeune femme de 25 ans, installée comme centre équestre et pension depuis 2019. Les chevaux sont au plus proche de leur état naturel, ils vivent en troupeaux, ils entrent et sortent comme ils veulent de leur box stalles. Cette vie de groupe permet
une bonne cohésion et un bon état d’esprit entre chevaux.” Si Charlotte ne privilégie pas une race en particulier, elle vise plutôt le mental de l’animal, s’il est bien dans sa tête, car elle travaille avec différents publics : des enfants, des personnes han dicapées ou encore âgées. Diplô mée en tant qu’accompagnatrice
Charlotte s’est aussi lancée dans l’élevage afin de renouveler sa cavalerie. Myrtille est sa pouliche d’un an et demi, fille de Vénus.
Charlotte Marmier, ici aux côtés de Vénus et Poly, possède huit
pratique avec sa cavalerie et compte décrocher le diplôme afin de pouvoir l’enseigner et délivrer à son tour le diplôme. Pour l’heure, ses chevaux et ses 40 licenciés vont rester au chaud jusqu’à début mars, date à laquelle les cours reprendront. Les balades sont toujours pos sibles si le temps et les conditions au sol le permettent. n L.P.
se rapproche du loisir mais un peu plus technique.” En l’espèce, le T.R.E.C. se décompose en trois épreuves : un parcours d’orien tation avec carte et boussole, la maîtrise des allures et un par cours en terrain varié où le cava lier rencontre des obstacles tels des escaliers, un pont, un gué ou encore un tronc d’arbre. Par ailleurs, elle se forme à l’éthologie, qu’elle met déjà en
chevaux, auxquels
s’ajoutent huit autres animaux en pension.
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