La Presse Pontissalienne 246 - Juin 2020
ÉCONOMIE
La Presse Pontissalienne n°246 - Juin 2020 39
Z.A.E. DE BULLE
Développement De Bulle à Dijon, en passant par Besançon
H uit ans après la société d’installation électrique Guyon à Pontarlier,Axel Villemagne a racheté Sonelec qui développe la même activité à Fenay en Côte d’Or. Le Réseau Entreprendre l’avait déjà accompagné en 2011, pour sa première acquisition, à laquelle il a adossé son nom. Ce réseau, très important à ses yeux, dont il est lauréat pour la deuxième fois (2011 et 2019) l’appuie de nouveau pour la reprise de Sonelec, par le biais d’un prêt d’honneur à 0 %, et des conseils gratuits, le regard extérieur d’un chef d’entreprise pendant deux ans. “Sonelec est un intervenant en entreprise générale, alarmes, aspirations centralisées, câblage informa- tique, domotique, ventilation et chauffage, bien implanté sur l’axe Dijon-Beaune, qui porte une diversification géographique qui s’étend avec la création d’une autre société à Besançon : Élec- tricité Villemagne” , présente le gérant, originaire de Bourgogne, qui a suivi ses études à Dijon. Il n’est donc pas resté insensible
au travail. “Nous voulions déjà nous appuyer sur Besançon, où nous sommes installés pour l’ins- tant en face de l’hôpital Minjoz. Cette opportunité s’est présentée de gérer trois sites indépendam- ment”, sourit le gérant, qui confie ne pas connaître de pro- blèmes de recrutement. En effet, il conçoit son organisation pro- fessionnelle en plaçant l’Homme au centre de son fonctionne- ment. “Mon rôle de chef d’en- treprise est d’allier la perfor- mance basée sur le respect et le développement personnel de cha- cun au sein de l’entreprise”, explique-t-il, lui dont la société a été gratifiée du prix de la meil- leure reprise d’entreprise par la Chambre de Métiers. Actuellement, la société passe le cap de la crise du Covid-19 “pas trop mal, sans aides. Nous étions 90 % de l’effectif à Pon- tarlier et Besançon, 60 % à Dijon. Tous les collaborateurs ont les équipements nécessaires pour bien faire leur travail” , conclut Axel Villemagne. n
lorsque le projet de continuer l’entreprise dijonnaise, dont les gérants passent la main, lui a été proposé par sa banque. “Cela simplifie la passation. Nous avons été mis en relation en juil- let et avons signé en décembre dernier” , illustre-t-il. Côté chiffres, Sonelec réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires d’1,6 million d’euros, avec 15 collaborateurs. “L’objectif de 5 millions est visé dans les 3 ans, avec une cinquantaine d’emplois sur les trois sites” , annonce Axel Villemagne, qui emploie déjà 25 personnes à Bulle et 5 à Besançon, site qui vient de démarrer en février pour répon- dre à la demande des clients du secteur.
Depuis janvier 2018 qu’il est installé sur la Z.A.E. de Bulle, Axel Villemagne, qui a repris la société d’électricité Guyon à Pontarlier en 2011, ne cesse d’évoluer, avec de nouveaux projets à Besançon, et en Côte d’Or.
Pour relever ce nouveau chal- lenge, Axel Ville- magne s’assistera d’un directeur à Bulle. “Ce n’était pas la volonté de s’agrandir” , sou- rit le chef d’entre- prise qui milite pour le bien-être
Objectif à trois ans : 50 collabora- teurs.
Axel Villemagne, dans son bureau, où les maximes invitent à sa philosophie de travail “ Je ne perds jamais. Soit, je gagne, soit j’apprends”… (Nelson Mandela).
PONTARLIER
Emploi Pas de répit pour la blanchisserie U.N.A.P.
L’activité globale de la blanchisserie de l’A.D.A.P.E.I. a baissé de 40 % dans l’entreprise de travail adapté qui a fait le choix de placer les salariés en situation de handicap au chômage partiel.
L a sécurité au travail est une des priorités que s’était fixées Jean- Michel Laforge, le directeur du pôle Travail et Insertion profes- sionnelle à l’A.D.A.P.E.I. du Doubs. “Avec le confinement, plusieurs dispo- sitions ont été prises à l’U.N.A.P. de Pontarlier pour assurer la continuité du service, notamment pour tout ce qui concerne les vêtements de travail destinés aux établissements de santé ainsi que le linge des résidents en E.H.P.A.D. et dans nos propres foyers A.D.A.P.E.I.” L’entreprise a également jugé plus prudent de ne pas recourir aux personnes en situation de handicap, soit une centaine de salariés, qui tra- vaillent habituellement à l’U.N.A.P.
À quel niveau a-t-on repris le 11 mai ? La blanchisserie de l’U.N.A.P. à Pon- tarlier est l’une des rares activités com- merciales de l’A.D.A.P.E.I. du Doubs à échapper à la récession. “Toutes les activités de sous-traitance sont à l’arrêt. La filière agro-alimentaire qui représente une production de 18 000 repas par jour fonctionne à 10 % de sa capacité depuis la mi-mars. Les cafétérias de Morteau, Montbéliard et Besançon étaient encore fermées début juin. On vit une situation globale très compliquée avec 400 personnes au chômage par- tiel” , déclare FranckAigubelle, le direc- teur général de l’A.D.A.P.E.I. du Doubs qui garde quand même confiance en l’avenir. Financièrement, l’A.D.A.P.E.I. du Doubs a de bonnes fondations consolidées depuis quatre ans de croissance. “On sait que les dotations seront maintenues sur la partie médico-sociale. Cela repré- sente 60 % de nos recettes. Pour les 40 % liés aux activités commerciales, on bénéficiera sans doute pour partie des aides de l’État.” n
L’entreprise de travail adapté avait fait le choix de placer le personnel en situation de handicap au chômage partiel et de solliciter les profession- nels encadrants et des intérimaires pour assurer la continuité de l’activité (photos W. Joffrain).
“On avait relancé les ateliers le 27 avril.”
L’effectif opérationnel comprend 14 profession- nels encadrants assistés de 35 intérimaires. “En temps normal, on est sur un tonnage journalier de 12 tonnes dont 60 % sur le volet vêtements de tra- vail. Les 5 tonnes restantes concernent le traitement et la location de linge, notamment pour la clien- tèle hôtelière. Ce volet était pratiquement à l’arrêt depuis le début du confi-
Avec la remise en route progressive des grands groupes comme P.S.A., l’U.N.A.P. est de nouveau sollicitée sur le volet activités professionnelles. “On avait relancé les ateliers le 27 avril en réintégrant graduellement le personnel.” La continuité s’applique également dans l’accompagnement des 130 per- sonnes en situation de handicap rat- tachées à l’A.D.A.P.E.I. de Pontarlier.
Certains résidents au foyer d’héber- gement situé rue de la Libération, d’au- tres vivent dans leur famille et les plus autonomes sont logés en appartement. “C’est primordial d’être présent à leurs côtés même s’ils ne viennent plus tra- vailler” , rappelle Jean-Michel Laforge plutôt satisfait d’avoir été au rendez- vous de cet accompagnement social. n F.C.
nement. Tout comme l’activité de sous- traitance industrielle.” Les protocoles de protection s’appli- quent aussi dans le fonctionnement de l’outil de travail : nettoyage des mains, prise de température du per- sonnel, masques de protection, distan- ciation sociale en vigueur à l’atelier, aux vestiaires, dans l’espace restau- ration.
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