La Presse Pontissalienne 246 - Juin 2020

38 VALDAHON - VERCEL

La Presse Pontissalienne n°246 - Juin 2020

PIERREFONTAINE-LES-VARANS Le nouveau maire Daniel Prieur “On doit faire de nos spécificités une force de développement”

Soucieux de se recentrer sur son territoire, Daniel Prieur s’est délesté de son mandat à la F.N.S.E.A. pour se porter candidat aux élections municipales qu’il a remporté haut la main. Entretien.

résidentielle à Pierrefontaine et répondre ainsi à ces besoins. L.P.P. : Faire de son isolement une chance ? D.P. : Tout à fait. On ne va pas changer la carte, refaire la géo- graphie. En revanche, on a des atouts non négligeables. Je pense notamment à une grande zone Natura 2000 qui ne demandera qu’à être valorisée par le biais du Parc Naturel régional du Doubs transfrontalier. D’autant plus qu’on a la chance d’avoir sur la commune une entreprise spécialisée sur l’équipement autour de l’apiculture. C’est un bon marqueur de biodiversité. C’est à nous de faire de nos spé- cificités une force de dévelop- pement. Il y a des rendez-vous à ne pas manquer. L.P.P. : Un sujet qui fait débat en ce moment en milieu rural : le casse- cailloux… D.P. : Je reste persuadé qu’il y a

d’adresses et une certaine pra- tique de la démocratie partici- pative. Quand François Cuche- rousset est venu me chercher, j’ai dit O.K. en privilégiant un travail en équipe et dans une démarche participative. L.P.P. : Comment définiriez-vous les forces et faiblesses de Pierrefontaine ? D.P. : On a souvent tendance à comparer Pierrefontaine à Orchamps-Vennes par rapport à l’aspect frontalier. C’est vrai qu’ici on est à l’écart de la route des microtechniques. Je dirais aussi que Pierrefontaine a l’âge de ses lotissements et qu’il faut s’investir dans l’urbanisme rai- sonné pour accueillir plus d’ha- bitants. On doit regarder ce qui se passe sur la zone d’Avoudrey où le développement économique génère des besoins en termes de logements. Plutôt que d’envier son voisin, on doit se positionner dans une logique complémen- taire pour apporter une vocation

L a Presse Pontissalienne :Le report de l’installation des nouveaux conseils a réduit l’activité com- munale au strict nécessaire, est-ce gênant ? Daniel Prieur : Bien sûr, et c’est encore plus délicat dans les com- munes en tension dans l’attente d’un second tour. Ce blocage a aussi des répercussions au sein des communautés de communes. On sait que les entreprises ont des carnets de commandes réglés par la commande publique. Comment agir quand les institutions ne sont pas en place ? Qui va signer les mar- chés, les anciens ou les nouveaux élus ? C’est une vraie question. Jusqu’à maintenant, on n’était pas encore dans un vrai débat

démocratique sur les projets.

L.P.P. : Revenons un peu en arrière pour savoir ce qui a motivé cette can- didature aux municipales ? D.P. : On est venu me solliciter pour faire partie de l’équipe. J’ai accepté volontiers car j’ai tou- jours été attiré par le territorial. Il restait à déterminer quel serait mon rôle dans cet enga- gement. J’ai déjà été adjoint mais jamais maire, d’où ce choix de porter la liste en sachant aussi que j’ai laissé monmandat à la F.N.S.E.A. L.P.P. : Que pensez-vous apporter à votre commune ? D.P. : Je n’ai rien de plus que les autres mis à part un bon carnet

Le nouveau maire Daniel Prieur compte bien gérer sa commune en misant sur le collectif et la démocratie participative.

tres comme une attaque à la biodiversité. Ce qui peut aussi s’entendre car je ne pense pas que tous les bancs de roche doi- vent passer systématiquement au brise-roche. Pour moi, la vérité est sûrement entre les deux. C’est une question de com- promis et de respect d’une régle- mentation. n Propos recueillis par F.C.

encore une méconnaissance des procédures de la part des entre- prises de travaux agricoles. On ne peut blâmer aucune profes- sion de vouloir améliorer ses conditions de travail. C’est par- fois utile de faire sauter une tête de roche pour ne pas casser son outil agricole à chaque pas- sage. Ce qui est un progrès pour certains est considéré par d’au-

EN BREF

VALDAHON

Pendant le confinement

Les militaires appelés en renfort Le chef du corps du 13 ème régiment, le colonel Geoffrey Balsan, donne des nouvelles de “ses” mili- taires qui ont dû s’adapter durant le confinement.

Lynx Les 23 et 29 avril, deux jeunes lynx ont été remis en liberté à l’endroit même où ils avaient été capturés fin 2019 alors qu’ils étaient en détresse puis soignés par le Centre Athénas. Les jeunes lynx ont été équipés de colliers pour garantir leur sécurité et collecter des informations sur leur réinsertion et leur réadaptation au milieu naturel. Le retour à la nature fut de courte durée pour l’un d’entre eux, retrouvé mort dans le Doubs le 1 er mai grâce à ce collier émetteur. Immédiatement, une équipe composée d’un inspecteur de l’environnement de l’Office Français de la Biodiversité et du responsable du Centre Athénas s’est rendue sur place et une autopsie a été réalisée. La mort est d’origine naturelle, mais des investigations complémentaires sont en cours pour affiner le diagnostic. Riches Selon une étude de l’I.N.S.E.E., notre région compte 15 690 personnes disposant de très hauts revenus. On retrouve ces “riches” en Côte-d’Or et dans le Haut-Doubs. Un haut revenu, c'est une personne seule qui perçoit plus de 9 060 euros par mois et 13 590 euros pour un couple.

Lors des entraînements, les trinômes portent un masque.

C alme apparent devant l’entrée du camp mili- taire de Valdahon. Le planton chargé de laisser entrer ou sortir les visiteurs ne porte pas de masque, les autres militaires à l’intérieur du camp non plus. “Lorsque nous pouvons appliquer la distanciation, le port du masque n’est pas obli- gatoire. Dès lors que c’est impos- sible, nos militaires le portent comme lorsqu’ils sont en entraî- nement de combat en zone urbaine. Là, ils sont serrés” pré- cise le lieutenant-colonel Geof- froy Balsan. Il a fallu s’organiser pour mobi-

L’entrée du camp militaire du Valdahon.

liser davantage de camions pour transporter les troupes, nettoyer les ustensiles à chaque utilisa- tion. Durant le confinement, le régi- ment a participé à la distribu- tion de masques à Pontarlier, a transféré des malades du Covid- 19, tout en continuant les entraî- nements, la base même du métier de soldat. Actuellement, 44 militaires en opération exté- rieure, 130 en opération “rési- lience et sentinelle.” Dans les semaines à venir, 90 autres mili- taires iront en opération exté- rieure en Côte-d’Ivoire et d’au- tres en juillet au Liban. n

Les militaires de Valdahon ont participé à la distribution de masques, comme ici à Pontarlier.

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