La Presse Pontissalienne 246 - Juin 2020
30 DOSSIER I
La Presse Pontissalienne n°246 - Juin 2020
Le C.A.P. foot inquiet pour son prochain budget La fin prématurée des championnats amateurs de football ne pénalise pas outre mesure le club pontissalien qui va pourtant devoir trouver des solutions financières pour préparer une prochaine saison à budget réduit.
S ur le plan purement sportif, le C.A.P. n’a pas trop de souci à se faire en abrégeant une saison qui s’annonce plutôt satisfaisante. Pas de risque de relégation pour l’équipe fanion classée dans la première moitié du classement. Il lui restait 11 rencontres à disputer dont 7 à domicile. L’équipe réserve et celle des U18 dominent les débats dans leurs championnats. “Une bonne année” , estime le président Ber- trand Gabry. Le club était en sommeil depuis le 17 mars : arrêt des entraînements, des compétitions, chômage partiel pour l’équipe de huit salariés. “Aujourd’hui, on est dans l’attente des décisions des instances du foot à tous les niveaux. J’ai pu échanger avec l’adjoint aux sports Philippe Besson. On manque encore clairement de visibilité” , poursuit président du C.A.P. Foot. Le confinement et ses conséquences ont contraint les dirigeants à annuler une tombola et surtout la Pontacup, ce tournoi de jeunes qui attire une trentaine d’équipes au stade et améliore en passant l’ordinaire. Cette sai- son écourtée n’est pas sans incidence finan-
cière dans un club qui venait de renouveler une grande partie de son comité avec l’objectif de stabiliser aussi la situation budgétaire. “Avec l’annulation des matches, on perd des recettes en provenance de la N3 où évolue l’équipe première. Des recettes liées aux entrées, à la buvette, à la restauration rapide. Il y avait encore de belles affiches à venir avec le derby contre Morteau-Montlebon, la récep-
“La saison à venir s’annonce plus compliquée pour le CAP foot”, explique Bertrand Gabry le président (photo archive L.P.P.).
tion de Dijon et d'Auxerre” , constate Bertrand Gabry en estimant que les recettes de match correspondent à près de 40 % des rentrées du club sur une base de 450 specta- teurs en moyenne par match. Le président espère égale- ment pouvoir encaisser d’ici la fin juin au moins 50 % des recettes de sponsoring qui ne sont pas encore régularisées. Rien n’est moins sûr dans un contexte de trésorerie plutôt tendu. Les craintes sont encore plus aiguës pour la
“Ne pas toucher à la formation.”
prochaine saison. Difficile de savoir à quel point les partenaires du club seront impactés par l’épidémie. “On sera tous logés à la même enseigne. Il va falloir trouver d'autres solutions et se projeter certainement sur une réduction du budget et des conséquences qui vont avec. On a également décidé de ne pas toucher à la formation. Ce serait très dangereux de casser un bel outil pour devoir le reconstruire dans un an. On a la chance d’avoir des équipes jeunes qui tiennent la route. Notre richesse, elle est là.” Bertrand Gabry n’était pas du tout favorable
aux matches à huis clos parce qu'ils sont contraires à l’idée d’un club amateur populaire où chaque rencontre est aussi une occasion de sortie, de rencontre, de partage pour de nombreux spectateurs. Du lien social à forte valeur humaine. “On réfléchit à l’idée d’or- ganiser des événements quand on sera autorisé à le faire. Le plus difficile aujourd’hui, c'est de se projeter dans le temps. On commence à mettre des choses en place et on est parfai- tement conscient qu’il faudra faire preuve de solidarité.” n F.C.
SPORT
l Triathlon Pas de piscine Ils peuvent courir, rouler… mais ne peuvent pas nager
l Tennis Les courts ouverts On peut retaper dans la balle Les courts extérieurs étaient fermés par arrêté municipal. Les premiers échanges ont pu avoir lieu le 28 mai. Il faut remplir un formulaire pour jouer.
P révu le 28 juin, le tra- ditionnel triathlon de Pontarlier organisé au lac Saint-Point est annulé. Les triathlètes pour- suivent toutefois leur prépara- tion, “avec beaucoup d’incerti- tudes” commente l’entraîneur Jean-Marc Rimaud qui est aussi entraîneur du club de natation de Pontarlier. Comment les nageurs et triathlètes pontissaliens s’entraînent-ils sachant que les piscines et le lac Saint-Point étaient encore fermés à la baignade ?
L e jeudi 28 mai, à 15 heures, est à marquer d’une pierre blanche… sur les courts de tennis pontissalien. Depuis cette date, les amateurs de la balle jaune peuvent à nouveau s’entraîner, à l’extérieur seulement. LaVille de Pontarlier avait jusque-là par arrêté municipal interdit l’accès à ses infrastructures : “On avait compris la décision de la Ville mais on comprenait aussi l’impatience des joueurs, témoigne la présidente Syl- viane Badoz. Depuis cette date, ils sont ravis de pouvoir à nou- veau jouer.” S’il faut toujours passer par le site du club pour réserver un des six courts, il faut aussi rem- plir une décharge à transmettre
La piscine de Pon- tarlier est fermée jusqu’à nouvel ordre. Il est très peu probable qu’elle rouvre cet été. Le lac Saint- Point est interdit à la baignade : “On ne comprend pas que pratiquer le paddle soit accepté et la nage interdite. Nos triathlètes ont des combinaisons, des bouées…Mais on respecte cette déci-
Émilien et Timothée Monnier-Benoît, deux jeunes du club de triathlon à l’entraînement durant le confinement.
“Pas de sortie de vélo en groupe.”
au secrétariat. Sans cela, le licencié ne peut pas jouer. Le club a tenu à garder les bancs sur les courts, ce qui l’oblige à mettre à disposition des bacs avec des lin- gettes désinfec- tantes. “On suit le protocole de la Fédération fran- çaise de tennis” poursuit l’asso-
sont compliqués : il faut être moins de 10, à une distance de plus de 10 mètres. Cela impli- querait un “peloton” en file indienne, compliqué à gérer en termes de sécurité. Chacun roule donc de son côté. Les espoirs du club que sont Marcus Rogeboz, EnzaMathieu, Alois Mauchant et Gaël Inver- nizzi se préparent pour les championnats de France de triathlon et duathlon déplacés en septembre. n E.Ch.
précise Jean-Marc
sion”
“Ils sont ravis de pouvoir reprendre.”
Rimaud. Après des heures passées sur le home-trainer (vélo d’appar- tement) ou en renforcement musculaire grâce à des cours envoyés aux 130 adhérents âgés de 6 à 70 ans, les sportifs ont besoin de raccrocher un dossard. Quand ? “On ne le sait pas. Cha- cun se prépare comme si les com- pétitions reprennent en septem- bre” poursuit le coach . Les entraînements à vélo en groupe
Les balles sont marquées. Chaque joueur a les siennes.
Les 330 adhérents vont béné- ficier dans les mois à venir de nouveaux terrains. La Ville a en effet validé la réfection des courts. n
ciation. Il faut notamment arri- ver en tenue de sport, ne pas monter au filet, avoir ses pro- pres ballesmarquées d’une cou- leur.
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