La Presse Pontissalienne 246 - Juin 2020
Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs
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JUIN 2020
Mensuel d’information du Haut-Doubs
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APRÈS LA CRISE SANITAIRE QUI A FRAPPÉ LE HAUT-DOUBS LA VIE REPREND MAIS… LA REPRISE ÉCONOMIQUE SERA-T-ELLE AU RENDEZ-VOUS ?
Élections municipales Des nouveaux visages pour le Haut-Doubs p. 6 à 8
Plusieurs reprises d’entreprises Malgré la crise, des nouvelles activités autour du lac p. 32
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La Presse Pontissalienne n°246 - Juin 2020
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“J’agis pour mon territoire Loue-Lison”
Et après ? C’est sans doute la première fois dans l’histoire de l’humanité que les dirigeants au pouvoir privilégient les questions de santé aux préoccupations économiques. Il faut évidemment s’en réjouir car il résulte sans aucun doute de ce choix inédit un bilan moins lourd du point de vue de la mortalité. Néanmoins, une fois la crise sanitaire - on l’espère - derrière nous, il reste à espérer que les victimes de la crise économique à venir ne soient pas plus nombreuses que celles qui ont succombé à ce sournois virus. Si le déconfinement est enfin une réalité en France, les consé- quences de cette mise sous cloche sans précédent dans l’Histoire de la vie sociale et économique de tout un pays, montrera ses conséquences sans doute dans quelques mois. À la clé il faut le craindre, nous assisterons à des suppressions d’em- plois en nombre dans de nombreux sec- teurs d’activité, allant de l’industrie au com- merce, en passant par les prestataires du tourisme et les acteurs de l’événementiel et de la culture. Le secteur horloger si pré- gnant dans le Haut-Doubs et la Suisse voisine ne sera pas épargné. Pour autant, tentons de relativiser et de croire que si l’économie hoquette pendant plusieurs mois, le niveau de l’emploi reviendra peut- être - provisoirement - à ce qu’il était il y a deux ans, c’est-à-dire, pour ce qui est notamment de l’économie frontalière, déjà à un palier plutôt élevé. C’est une manière de relativiser un choc qui sera forcément, à terme, amorti par le redémarrage de l’ac- tivité générale. Bien sûr cette crise violente laissera aussi des entreprises sur le bas- côté, fragiles dès avant le 16 mars et pour qui cette pause forcée de deux mois aura été fatale. La crise sanitaire aura eu aussi ses vertus. Relisons tous La Peste d’Albert Camus. “On apprend au milieu des fléaux qu’il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser.” De ce chef-d’œuvre d’écriture il ressort notam- ment plusieurs leçons. D’abord que dans le malheur se dresse souvent le meilleur côté de l’Homme. On en a eu la belle illus- tration avec ces magnifiques élans de soli- darité qui ont fleuri ici et là dans le Haut- Doubs et partout ailleurs. Et qu’aussi, toute crise de la sorte doit forcément être source de réflexions politiques et morales pour un après plus équilibré. Misons sur cet effet salutaire de la crise. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Juin 2020 Commission paritaire : 0222 D 79291 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, C.A.H.D., Lynko, Sam Péridy, F. Ravenot, The Glint, N. Vieille.
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Série d’incendies suspects aux Portes du Haut-Doubs
D ans la nuit du 19 mai à Loray, deux exploita- tions ont été touchées au petit matin par un violent incendie, à une demi-heure d’intervalle. Deux faits divers qui s’ajoutent à une longue liste laissant penser qu’un pyro- mane sévit ! Les enquêteurs en ont l’intime conviction. Le 8 mai, c’est un hangar agri- cole qui partait en fumée au
détruit l’ensemble du hangar touchant du matériel. Peu de temps avant, ce sont deux han- gars qui sont partis en fumée à Avoudrey, ainsi qu’une ferme inhabitée sur la commune des Premiers Sapins. Début mai, la gendarmerie a adressé un S.M.S. à tous les exploitants, leur demandant de redoubler de vigilance autour de leurs fermes. n
cœur de La Sommette, à proxi- mité de l’église. Propriété du G.A.E.C. Kaspar, ce lieu était un simple espace de stockage de matériel agricole, non ali- menté en électricité. C’est le chien du voisin qui a donné l’alerte permettant aux pom- piers de limiter les dégâts. “Le bâtiment a pris à deux endroits distincts” expliquait le proprié- taire. Le feu a rapidement
Que peut-on faire sur le territoire pour donner du sens à nos actions au quotidien ? La question a tout son sens pour l’après-Covid ? (photo F. Ravenot).
C’ est le nom du nouveau programme territorial initié par le C.P.I.E. (Centre Permanent d’initiatives pour l’environnement) du Haut- Doubs à visée éducative à l’en- vironnement et à l’échelle de la communauté de communes Loue-Lison. “Nous espérons que ce programme puisse débuter à l’automne, si les consignes sani- taires liées au Covid-19 le per- mettent, pour se terminer fin 2021. Biodiversité, eau, karst, paysages, changement clima- tique, déchets… sont autant de thèmes qui seront abordés pour sensibiliser les petits comme les plus grands” indique le C.P.I.E. dont le siège est à La Rivière- Drugeon. Plusieurs actions seront menées : une large campagne scolaire, un outil pédagogique, des événe- mentiels, une exposition itiné- rante, des balades-nature, la mise enœuvre d’un collectif pour l’éducation à l’environnement,
un concours photos et surtout “la valorisation de bonnes pra- tiques individuelles et collectives. Nous travaillons sur ce projet depuis trois ans. Nous avons commencé à mettre en place un collectif d’acteurs qui ont envie d’agir, en répondant à la ques- tion : que peut-on faire pour don- ner du sens à nos actions, à nos gestes quotidiens les 5 à 10 pro- chaines années ? ça bouge sur le territoire, ça concerne tout le monde. À terme, ces personnes sensibilisées peuvent devenir des relais, des ambassadeurs” poursuit Benoît Deboskre, co- directeur du C.P.I.E. du Haut- Doubs. Est-ce qu’après la crise du Covid, nous aurons plus envie de nous immerger dans la nature qui nous environne ?… Et peut- être d’agir ! En attendant la réponse, le C.P.I.E. du Haut- Doubs continue à distiller conseils, astuces, recettes et rallye photos sur sa page Face- book. n
Une ferme à Loray touchée par l’incendie du 19 mai. Une autre a également été touchée la même nuit.
L’auberge de jeunesse au repos forcé
C omme pour de nom- breux autres sites d’hébergement, les portes de l’auberge de jeunesse de Pontarlier sont closes depuis le 17 mars. “Chif- fre d’affaires à zéro en avril et en mai” , résume sur un ton laco- nique Lysiane Edme, la direc- trice en poste depuis 18 mois à Pontarlier. Pas de champion- nats de France de tarot, pas de voyages scolaires accueillis à Pontarlier, tous les rendez- vous habituels sautent les uns après les autres. Et ce sera du même acabit pour la saison estivale avec l’annulation du stage de danse aux Capucins qui était un gros pourvoyeur de nuitées sur 15 jours. Idem avec les stages de musique du
Conservatoire. “On reçoit beau- coup de randonneurs qui font la Grande Traversée du Jura ou la Via Francigena. Certains groupes ont annulé.” L’auberge de jeunesse est tou- chée de plein fouet par le confi- nement. “On s’organise pour recevoir les clients dans les meilleures conditions sanitaires possible” , poursuit la directrice au travail un jour par semaine. L’autre salariée étant contrainte au chômage partiel. L’auberge de jeunesse de Pontarlier dis- pose aujourd’hui de 80 lits répartis en 23 chambres et deux petits “dortoirs” de 6 lits. La structure développe principa- lement une activité d’héberge- ment-restauration. “On propose en offre de base la nuitée avec
L’auberge de jeunesse de Pontarlier n’a pas reçu un client depuis la mi-mars.
petits-déjeuners. On fait aussi de la restauration pour les groupes, ce qui suppose qu’il faudra adapter la salle aux consignes sanitaires.” Depuis quelques années, l’auberge met ses salles à disposition
pour des réunions, des stages, des séminaires. Elle répond aussi aux demandes des familles en deuil à la recherche d’une salle pour accueillir les personnes après les offices reli- gieux.
L’été est donc plein d’incerti- tudes. Lysiane Edme compte néanmoins sur la clientèle des clubs sportifs qui préparent fin août des séjours de remise en condition avant la reprise des championnats. n
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L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Pontissalienne n°246 - Juin 2020
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POLITIQUE
La présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté
“Je crains beaucoup de rapatriements de frontaliers du Haut-Doubs En première ligne sur le front de la crise
économique qui se profile, la Région Bourgogne- Franche-Comté prépare un nouveau plan d’aide. Sa présidente Marie-Guite Dufay consacre l’intégralité de son emploi du temps à gérer l’après-crise sanitaire et la reprise - espérée - de l’économie régionale. Interview.
L a Presse Pontissalienne : Comment personnellement avez-vous vécu cette période si particulière ? Marie-Guite Dufay : J’avoue que j’ai été sidérée, en état de choc. Je me revois le dimanche soir où je suivais les résultats des municipales pour toutes les communes de la région et le lundi matin, j’ai complète- ment oublié ce sujet pour passer à autre chose. Je n’ai plus pensé à rien d’autre pendant deux mois et demi. Je sentais bien dès le 16 mars qu’une urgence économique allait frapper à la porte de la région. On a tout de suite vu que sur ce plan-là, nous allions devoir être plus réactifs que jamais. Happée par ce sujet, j’en suis même arrivée à me demander ce que je faisais avant le 16mars…Voilàmon état d’es- prit depuis deux mois et demi où je passe mes journées en lien avec les entreprises, les acteurs socio-économiques, les élus ter- ritoriaux… Et par la force des choses, je n’ai plus bougé de Besançon alors que je suis sans cesse sur la route habituelle- ment. L.P.P. : Après avoir géré l’urgence, déployé un plan d’aides aux petites entreprises notamment, quelle est votre préoccupation ?
pation.
L.P.P. : Estimez-vous que le plus com- pliqué est à venir ? M.-G.D. : Mon rôle est de me pro- jeter et oui, je le pense. J’ai été par exemple une des premières à sonner l’alerte sur la question de la formation, qui est essen- tielle. Elle doit être considérée comme un levier pour sécuriser les parcours et c’est immédia- tement qu’on doit commencer à travailler ce sujet essentiel. Parallèlement, nous travaillons désormais à la meilleure manière de venir en aide aux petites entreprises pour qu’elles maintiennent la tête hors de l’eau. La reprise sera sans doute plus poussive que prévu. Il y a aussi la question de l’investis- sement massif à engager pour les P.M.E. de notre territoire. Problème : comment s’y prendre sachant que les finances de la Région sont prises dans un véri- table étau ? L.P.P. : Comment la crise pèse-t-elle justement sur les finances de la Région Bourgogne-Franche-Comté ? M.-G.D. : Les Régions sont les col- lectivités territoriales les plus impactées par cette crise, sim- plement parce que jusqu’ici on était les mieux loties, grâce à une recette dynamique liée à la T.V.A., aux taxes sur le carbu- rant ou encore aux recettes sur les cartes grises. Depuis deux mois, ces recettes ont catastro- phiquement diminué. Sur cette année 2020, la Région Bour- gogne-Franche-Comté est en train de perdre 45 millions d’eu- ros de recettes liées à la fiscalité. Et pour 2021, nous prévoyons une perte de 125 millions. Nous nous apprêtons donc à perdre 170 millions d’euros dans les 18 mois qui arrivent. C’est un effet ciseau dévastateur entre la hausse de nos dépenses et la baisse de nos recettes. Si bien que la capacité d’investissement de la Région, si l’État ne garantit pas les recettes des Régions, serait divisée par deux. On demande donc solennellement à l’État que les recettes des Régions soient garanties à hau- teur de ce qu’elles étaient en 2019. L’objectif est capital : cela nous permettra d’emprunter de façon correcte pour accompagner
Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté, jusqu’en mars 2021, au moins.
chaine assem- blée régionale mi-juin. L.P.P. : Quels sont les secteurs d’activité qui vous inquiètent le plus ? M.-G.D. : Concer- nant les petites entreprises du tourisme, je me fais beaucoup de souci. C’est sans doute un des sec- teurs les plus ravagés par cette crise. Dans l’in- dustrie automo- bile, ce sera sans doute aussi très compliqué. L’hor-
moins touchées par le Covid. Dans le Nord Franche-Comté, il faut qu’on soit dans le coup d’après en préparant l’avène- ment de l’hydrogène. L.P.P. : Un mot de l’agriculture régio- nale ? M.-G.D. : C’est un de mes grands sujets. Les habitudes alimen- taires ont commencé à changer et cette prise de conscience s’est renforcée pendant cette crise. Manger local est non seulement bon pour l’environnement, mais pour l’économie locale, le por- tefeuille, les paysages, les pâtu- rages, etc. Je travaille à la créa- tion, j’espère d’ici l’année prochaine, d’un label régional pour la distribution des produits locaux par la grande distribu- tion. Certaines grandes surfaces - Super U, Intermarché et Leclerc par exemple - le font déjà. Il faut étendre ce concept à l’échelle régionale. C’est un de mes objectifs avant la fin du mandat. L.P.P. : Cette crise aura-t-elle eu du bon dans la façon de travailler ? Le télé-travail est-il efficient, y compris pour les élus régionaux ? M.-G.D. : Le télé-travail était auparavant considéré comme
un instrument de luxe, voire pas très sérieux. Il a prouvé son efficacité mais attention, il ne peut pas être généralisé partout et tout le temps. Il peut aussi créer d’autres tensions, notam- ment au sein des familles, et une forme d’isolement. L.P.P. :Vous évoquiez la fin du mandat programmée en mars 2021. Pensez- vous déjà à la suite ? Serez-vous à nouveau candidate ? M.-G.D. : Je commence à peine à me poser ces questions. Je n’ai pas de réponse à ce jour… L.P.P. : Quelle autre leçon tirez-vous de cette crise ? M.-G.D. : On s’est aperçu depuis deux mois et demi que les Fran- çais se sont sans doute rendu compte qu’ils avaient besoin au quotidien de leurs élus locaux et que ces derniers ont un rôle essentiel. Dans ce cadre, la Région a toute sa légitimité dans l’animation du territoire et de la concertation. C’est par ce genre d’événements qu’on nouera une vraie conscience ter- ritoriale à même de constituer un rempart par rapport à l’in- certitude dans laquelle cette crise nous a plongés. n Propos recueillis par J.-F.H.
le plan de relance prévu par l’État. Il ne faut pas perdre de vue que 70%de l’investissement public en France sont assurés par les collectivités locales. L.P.P. : En avril, vous aviez annoncé la création d’un fonds régional doté de 22 millions d’euros, abondé par les établissements publics de coopération intercommunale (E.P.C.I.) pour soutenir l’économie régionale. Où en est-on ? M.-G.D. : Nous sommes en train de le détricoter complètement pour en faire un nouveau. Plu- sieurs raisons à cela : d’abord l’État nous l’a siphonné et n’ac- ceptait pas que ces aides publiques soient consacrées à des lignes d’investissement alors qu’on est plus dans le fonction- nement. Ensuite, ce fonds tou- chait finalement peu d’entre- prises car la plupart ont eu recours au prêt garanti par l’État (P.G.E.) qui a connu un succès phénoménal. Les 300 entreprises qui avaient sollicité ce fonds seront bien évidemment soutenues, mais cette enveloppe de 22 millions sera mobilisée d’une autre façon. L’idée est d’être actif à partir de septembre au moment où les entreprises en auront le plus besoin. Ce nou- veau plan sera voté à la pro-
M.-G.D. : Il faut dés- ormais accompa- gner au plus près le rebond attendu, la relance. Je n’em- ploierai pas de grandes formules du genre “Il faut inventer le monde d’après” car il y a déjà une réalité immédiate à gérer : le tissu éco- nomique de notre région a été mis sous cloche et le chômage partiel couvert par l’État a été certes une vraie sécurité pour les entreprises, mais aussi un étei- gnoir de la réalité. Comment vont se passer les choses à partir de ce début juin ? C’est toute ma préoccu-
“La reprise sera sans doute plus poussive que prévu.”
“Vers un label régional pour la
distribution des produits locaux.”
logerie souffre également et je crains beaucoup de rapatrie- ments de frontaliers du Haut- Doubs. Concernant les grands groupes, il y a aussi des inquié- tudes. L’exemple-type, c’est General Electric à Belfort. On assiste là un véritable scandale, avec des méthodes de voyous de la part des dirigeants amé- ricains qui ont profité de la crise sanitaire pour délocaliser des productions en Hongrie et aux États-Unis dans des régions
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n°246 - Juin 2020
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ÉCONOMIE
150 salariés Quand le bâtiment repart… tout repart ?
Après plusieurs semaines quasiment à l’arrêt, les chantiers ont repris à 90 % selon un des princi- paux acteurs du Haut-Doubs, la société De Giorgi.
La crise va coûter plus d’1 million d’euros au Grand Pontarlier E n plein cœur de la crise sanitaire mi-avril, le maire de Pontarlier dres- sait un état des lieux. La crise bud- fiscales, c’est toute la maquette budgétaire qu’il va falloir revoir avec des répercussions immédiates et qui seront encore percep- tibles jusqu’en 2022.
chantiers divers. À l’échelle de la Ville et du Grand Pontarlier, cela représente un budget potentiel de 20 millions d'euros. “Aujourd’hui, 6 millions sont déjà votés. Il reste encore 14 millions d’euros à enga- ger” résume Patrick Genre. Cette politique de soutien s’est principalement adressée aux petites entreprises avec une dizaine de chantiers inférieurs à 40 000 euros à attribuer. n
“N ous ne sommes pas encore à 100 %, plutôt à 90 %, mais claire- ment, ça repart” résume Patrick De Giorgi, le patron de la société de bâtiment pontissa- lienne. Le secteur du bâtiment et des travaux publics avait été à l’arrêt pendant plusieurs semaines à partir de la mi-mars et a repris timidement le chemin des chantiers à partir de
organisation avec le respect obliga- toire des mesures barrière ralentit forcément un peu la cadence des chantiers, mais l’essentiel est là. Du côté de la commande publique qui représente environ 30 % de l’ac- tivité chez De Giorgi, le redémarrage est enfin là. “Il y a eu un grand coup d’arrêt des appels d’offres et le blocage des communes lié aux élections muni- cipales suspendues avait figé les choses. Maintenant que les élections sont terminées, les projets en suspens semblent se réveiller aussi” note Phi- lippe Patton, chargé d’affaires chez De Giorgi. La société pontissalienne aura tra- versé cette période sans consé- quences collatérales sur l’emploi car “aucun licenciement n’est envisagé chez nous” assure Patrick De Giorgi. n J.-F.H.
gétaire concerne également les collecti- vités. “Pour la Ville et la C.C.G.P., les pertes vont se chiffrer entre 500 000 euros et 1 million d’euros. Ce sera même à mon avis beaucoup plus” , craint le maire Patrick Genre. Augmentation des charges, nouvelles subventions, baisse de recettes
Comme elle l’avait déjà fait en 2008, la collectivité a continué à investir pour ali- menter l’économie locale. Le champ d’ap- plication des investissements publics locaux s’applique aux travaux de voirie, à l’entretien des bâiments publics, aux
la mi-avril. Depuis, la montée en régime est régulière. “Les clients commencent à revenir, le téléphone sonne, notamment pour des demandes de maisons indivi- duelles, c’est bon signe” ajoute le res- ponsable d’une société qui emploie près de 150 salariés (dont une trentaine d’intérimaires). Le chômage partiel a d’ailleurs peu touché la société pontissa- lienne. La nouvelle
“Les clients commencent à revenir, le téléphone sonne.”
La quasi-totalité des salariés de la société De Giorgi a repris le chemin des chantiers.
La Presse Pontissalienne n°246 - Juin 2020 l’événement
Ils sont - enfIn - en mode actIon !
l Pontarlier Prochain conseil le 11 juin Patrick Genre confirmé pour un 4 ème mandat
l Politique Une abstention record Les communes du Haut-Doubs en ordre de marche La plupart des communes du Haut-Doubs ne seront pas concernées par un second tour le 28 juin. Après plus de deux mois de flottement, les nouveaux maires ont pu endosser leur écharpe. Après deux mois d’incertitude, la plupart des nouveaux maires sont enfin en place. Tour d’horizon de quelques communes du Haut-Doubs, avec les premiers dossiers à traiter (photo du haut, le nouveau conseil de Touillon-et-Loutelet).
A vec 27 voix sur 33 en sa faveur, Patrick Genre a logiquement été réélu maire en devançant Charlotte Henry qui s’était présentée au nom du col- lectif “Pontarlier ville écologique et solidaire”. Pour mémoire, la liste de Patrick Genre “Pontar- lier, territoire d’avenir” s’était imposée au 1 er tour avec 59,33 % des voix. Une élection marquée par un taux d’abstention record à 67,45 %. “On repart toujours avec beaucoup d’humilité. Les trois mois qui viennent de s’écou- ler sont les plus compliqués qu’on ait jamais vécu” , jugeait utile de rappeler le maire qui en a profité pour féliciter les services mobilisés d’abord dans le cadre du Plan de Continuité d’Activité qui a évolué en Plan de Retour à l’Activité. Impossible d’ignorer bien sûr la l’installation du conseil municipal avec l’élection du maire et de la liste des adjoints. Distanciation sociale oblige, c’est à la salle des Capucins que s’est tenue le 25 mai
T ranquillement réélu avec 59,33 % des suf- frages exprimés, Patrick Genre à Pon- tarlier fait toutefois moins bien qu’en 2014 (64,48 %), un peu moins bien qu’en 2008 (60,18 %) où il y avait pourtant trois listes en course, et qu’en 2001 (74,78 %). Mais pas plus que pour ces trois précédents man- dats il n’aura été inquiété pour sa réélection. Comme dans la capitale du Haut-Doubs, tous les maires ont peu être installés dans les neuf autres communes de la Communauté de com- munes du Grand Pontarlier. Yves Louvrier à La Cluse-et- Mijoux par exemple, tout comme Raphaël Charmier à Granges- Narboz ont retrouvé leur fau-
La tête de liste Patrick Genre retrouve son fauteuil de maire pour la quatrième fois consécutive.
teuil sans angoisse puisqu’il n’y avait pas de liste concurrente en face. D’autres communes découvrent un nouveau maire, avec deux cas notables pour Doubs et Houtaud où les chal- lengers qu’on n’attendait pas forcément sont arrivés en tête et nouvellement élus (Georges Cote-Colisson à Doubs et Karine Pontarlier à Hou- taud).
nettement à Levier. Du côté de la frontière, c’est Gaël Marandin qui détrône Gérard Dèque, et àMouthe Daniel Perrin lemaire sortant est sorti vainqueur de son duel qui l’opposait à Clé- ment Poncelet. Le principal enseignement à tirer de ce scrutin figé ensuite par deux mois et demi de confi- nement, c’est l’abstention record enregistrée pour cause de crainte sanitaire : avec 51,6 % à l’échelle du Doubs, le taux de participation n’avait jamais été aussi bas. Des records d’abs- tention ont notamment été bat- tus dans les plus grandes villes. Exemple emblématique pour le Haut-Doubs : seuls 32,5 % des électeurs s’étaient déplacés à Pontarlier. n
let. Après le maire, c’est au tour des adjoints.Une élection au scrutin de liste qui respecte la parité. Là non plus, pas de suspense avec 27 voix sur 27 pour les neuf élus et élues qui composeront lamuni- cipalité pontissalienne. Les six conseillers de l’opposition n’ont pas pris part au vote. Cette liste bloquée est identique à celle pro- posée pendant la campagne élec- torale. Elle sera complétée avec trois conseillers délégués. Le prochain conseil se tiendra le 11 juin avec au programme les délégations, les compétences et l’installation des commissions. n F.C.
crise sanitaire et ses consé- quences économiques et sociales. LaVille de Pontarlier s’est enga- gée dans la mesure de ses com- pétences et de sesmoyens auprès de tous les acteurs : entreprises, commerces, associations… “On va transformer le programme électoral en programme deman- dat enadaptant la feuille de route à l’environnement fiscal et finan- cier. Ce programme de mandat servira de référence. Il y a aura chaque année un point d’étape annuel” , annonce PatrickGenre expliquant que ce programme sera ensuite transcrit en projet de services qui sera présenté au Budget Supplémentaire le 6 juil-
51,6 % d’abstention
Dans les autres principales com- munes du Haut- Doubs, de la conti- nuité et des changements : Philippe Alpy est confirmé à Frasne tandis que Marc Saulnier gagne
à l’échelle du Doubs.
La Presse Pontissalienne n°246 - Juin 2020
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l Doubs 5 adjoints L’équipe Georges Cote-Colisson est au travail
l Houtaud 4 adjoints Karine Pontarlier aux commandes Largement élue, la liste portée par Karine Pontar- lier a pris les rênes de la mairie après la séance d’installation le 25 mai dernier. Après l’émotion de ce moment républicain, place au travail.
fication du Plan local d’urba- nisme intercommunal qu’il faut maintenant mener à son terme, la question de l’eau et du trans- fert de l’assainissement, ainsi que les orduresménagères” énu- mère-t-elle. Au chapitre des dossiers pure- ment hostasiens, Karine Pon- tarlier cite “l’assistance à maî- trise d’ouvrage sur le futur bâtiment du périscolaire sur laquelle on devra se positionner rapidement, la réflexion sur le projet de maison médicale qui devra être définitivement tran- chée, et d’autres dossierscomme un audit sur les questions de sécurité routière que nous sou- haitons confier à un organisme extérieur, ainsi que des projets plus simples à mettre en place et qui faisaient partie de notre programme : composteur col- lectif, poulailler, conseil des jeunes…” n J.-F.H.
A u soir du 15 mars, 20 petites voix séparaient la liste portée par Georges Cote-Colisson de celle emmenée par Florence Rogeboz. Assez pour l’emporter et avec la prime majoritaire, décrocher 18 des 23 sièges au conseil muni- cipal. Le nouveau maire de Doubs est installé officiellement depuis le samedi 23mai. La céré- monie s’est déroulée à l’espace des Rives du Doubs. Passage de témoin assez rapide puisque le maire sortant n’a même pas assisté au discours de son suc- cesseur…Les restes d’une cam- pagne assez tendue ici. Place aujourd’hui au travail pour lemaire et ses cinq adjoints (dans l’ordre) : Laurent Petit, tard, son équipe peut enfin se consacrer aux affaires communales. À l’issue d’un duel serré, Georges Cote-Colisson est sorti vainqueur des urnes le 15 mars dernier. Deux mois et demi plus
A près une campagne éga- lement houleuse à Hou- taud, Karine Pontarlier se félicite aujourd’hui d’un pas- sage de témoin qui “s’est fait de manière très convenable et républicaine” dit-elle. La nou- velle maire d’Houtaud est entourée de 4 adjoints (dans l’ordre) :Michel Claude,Brigitte Vouriot, Damien Guyot et Christelle Girardet. L’équipe majoritaire compte 12 élus dans la nouveau conseil muni- cipal contre 3 à l’équipe adverse. La nouvelle maire d’Houtaud, en tant qu’ancienne adjointe aux affaires scolaires, était restée très active durant le confinement. “Nous avions également mis en place des actions citoyennes avec des élus et des habitants pour notam- ment fabriquer des masques et livrer des repas à domicile. Je m’étais également occupée de la réouverture des écoles. Ce
début de mandat est donc un peu une continuité” dit-elle. Les choses vont s’enchaîner rapidement pour Karine Pon- tarlier qui réunit déjà son pre- mier conseil municipal le 8 juin pour voter les délégations et faire adopter une charte de l’élu local. Puis ce sont les préoc- cupations intercommunales qui devraient d’abord occuper la nouvelle élue avec “la modi-
Le nouveau maire de Doubs et son conseil municipal.
Françoise Henriet, Bruno Tem- pesta, Karine Bruchon et Sébas- tien Billot. “Nous sommes enfin en ordre de marche” se félicite Georges Cote-Colisson qui pourra désormais consacrer 100 % de son temps aux affaires communales. Les prochains chantiers qui attendent la nou- velle équipe vont vite arriver : “Nous ferons un état des lieux de l’ensemble des projets d’ur- banisme sur la commune pour prioriser ceux qui nous semblent plus urgents, nous devrons fina- liser la préparation du budget à voter avant le 30 juin, nous essaierons de régler rapidement la fin des travaux en cours sur la route de la Chaussée, nous étudierons aussi la fin du mail- lage de voies douces vers l’Espace
des Rives et nous entamerons le projet pédagogique en lien avec l’école pour la pose de panneaux photovoltaïques. Nous lancerons aussi un dispositif d’informa- tions municipales via S.M.S. pour les habitants qui le vou- dront. Si on peut déjà lancer ces chantiers cette année, ce sera un bon démarrage” énumère le nou- veau maire. Un prochain conseil municipal est déjà calé le 11 juin, durant lequel seront distribuées toutes les délégations. Entre-temps aura eu lieu l’élection du bureau de la communauté de communes du Grand Pontarlier où Doubs a 5 délégués (4 issus de la majo- rité municipale et Florence Rogeboz de l’opposition). n J.-F.H.
Karine Pontarlier et son équipe ont officiellement été installés le 25 mai dernier. Ici avec deux de ses adjoints.
l Labergement-Sainte-Marie Vers l’apaisement Recours au tribunal annulé, Ludovic Miroudot élu Deux listes s’étaient opposées. Membre de l’équipe sortante
l Métabief Prise en main Gaël Marandin aux commandes de la commune Guère surpris de sa victoire qu’il
daire pour fabriquer des masques et les dis- tribuer aux habitants. Une vingtaine de per- sonnes s’est fédérée dans cette démarche. On a réussi à fabriquer 550 masques. Je suis satis- fait car on a su répondre présent et faire preuve de solidarité pour l’intérêt commun, poursuit Gaël Marandin qui déplore le manque de col- laboration avec l’ancien conseil. On aurait pu prendre de l’avance sur certains dossiers et être plus efficace dans cette gestion de crise.” Installé le 25 mai au soir, il a pris possession de la mairie le lendemain. Une visite à l’école puis au périscolaire, où il n’a pas manqué de remettre la pendule à l’heure. Au sens propre, puisqu’il s’agit de l’horloge de gare installée en 1904 sur la façade de l’hôtel de ville à l’époque où un certain Marius Marandin, l’un de ses aïeuls, était maire. Tout un symbole. “ J’ai relancé la mécanique dans l’idée d’engager Métabief dans une nouvelle dynamique.” Sagement, Gaël Marandin se donne le temps de planifier les projets annoncés pendant la campagne. “On va traiter les dossiers en cours et se mettre au travail. On sait que la tâche ne sera pas facile mais on est prêt et c’est notre ambition. Je suis très surpris que Gérard Dèque veuille poursuivre avec nous ce mandat” ajoute-t-il. n F.C. Gaël Marandin avec ses adjoints (de gauche à droite) : Vincent Lhomme- Choulet (3 ème , Marion Chardon (4 ème ), Sandrine Boillot (2 ème ) et Hervé Lacroix (1 er ).
A vec près de 56 % des voix, Gaël Maran- din qui portait la liste “Métabief 2020. Ensemble autrement” l’emporte assez largement devant le maire sortant Gérard Dèque. “On s’y attendait. On a fait un gros tra- vail en amont et cela a porté ses fruits.” Si chacun est resté dans son rôle pendant le confinement, le futur maire a très vite jugé nécessaire de se mobiliser au service de sa commune. “On a créé un groupe d’action soli- estime avoir construite sur le terrain, le nouveau maire de Métabief n’a pas attendu l’installation pour œuvrer au service de sa commune.
M ercredi 27 mai, à huis clos, Ludovic Miroudot a pris officiellement ses fonctions de maire de Laberge- ment-Sainte-Marie. Âgé de 52 ans, il enfile pour la première fois ce costume : “Je suis très content car nous avons de beaux projets àmener avec notre équipe jeune et dynamique” commente- t-il. Au lendemain de son ins- tallation, premier dossier à gérer : l’installation d’une antenne-relais pour une meil- leure couverture du village. Le “nouveau” maire regarde vers l’avant… Il faut dire que les municipales ont été rudes ici, où pour la première fois deux listes se présentaient auxAber- tribunal administratif, qu’il a retiré. L’équipe de Ludovic Miroudot est au travail. (battue), Didier Prévalet avait porté un recours au
Le nou- veau maire de Laberge- ment- Sainte- Marie et ses adjoints.
geurs. Comme dans de nombreuses communes, la participation a été faible, ce qui a incité Didier Prévalet (ex-conseiller munici- pal) à déposer un recours au tribunal administratif, qu’il a finalement retiré fin mai : “J’ai déposé ce recours dans le contexte du coronavirus. La participation ne correspondait pas du tout à ce qu’elle devait être. Ça parais- sait du vol” explique-t-il. Il a finalement annulé son recours. L’aurait-il déposé si sa liste était sortie vainqueur ? “J’aurais demandé aux colistiers, assure- t-il. Sur cette défaite, on ne peut
s’en prendre qu’à nous car nous sommes partis tard.” Le nouveau maire prend acte de cette annulation auT.A. esti- mant “que ce sont des tracas pour pas grand-chose.” À ses côtés, Ludovic Miroudot sera épaulé par Angélique Chouffe (première adjointe), PatrickTho- met (2ème adjoint), Sophie Vœgtlin-Lambert (éducation, communication) et Régis Robbe à l’urbanisme. L’ancien maire Daniel Pasquier se retrouve dans la minorité avec Jacqueline Drezet etMarie- Hélène Trimaille. n E.Ch.
8 ÉVÉNEMENT L’ÉVÉNEMENT
La Presse Pontissalienne n°246 - Juin 2020
l Levier 66,06 % des voix Marc Saulnier pressé
l Jougne 5 ème mandat Michel Morel reprend du service L’élection à Jougne s’est jouée à 14 voix en faveur de la liste “Réagir pour l’avenir” portée par Michel Morel qui s’engage pour préparer le futur et répondre aux besoins du territoire sur le plan du tourisme, de la petite enfance et de la santé.
de se mettre au travail
HHMP,MHP[@[=8XVQ/[TZ[EJIY[)DKCCK?O[XVUYRXW[; UYRRYZV ZU[TZ[*ZWWY.ZV[BFD)DKEO[LSWUV QZNRZ[ZW[8SVQS4ZVYZA H,MP,MHP[@[GVIZQ[TZ[=/VYQ[ Marc Saulnier entouré de ses quatre adjoints (de gauche à droite) : Thierry Vuittenez (2 ème adjoint), Isabelle Cuenot (3 ème adjointe), Nathalie Sievert (1 ère adjointe) et François Garcia (4 ème adjoint). Le maire de Jougne et ses adjoints (de gauche à droite) : Denis Bertin-Guyon (4 ème ), LYQYJZ[([)XQTX8SW['9SN5R&[6ZN6Z[TZ[FSNYR[7GC9B"A P MP>MHP[@[=QXNTZ[+GE?-B92 E n 2014, il avait échoué à 3 voix près. Les scru- tins se suivent et sont toujours aussi serrés dans cette commune puisqu’il l’emporte cette fois-ci avec 319 voix contre 305 à la liste “Bien vivre à Jougne” du maire sortant Denis Poix-Daude. Le taux d’abstention s’élève à 42,82 %. “On n’a guère eu le temps d’ap- précier car le confinement a cassé la dynamique” , explique Michel Morel qui entame son cinquième mandat de maire à Jougne. Lui qui n’était pas forcément candidat a accepté ce rôle pour répondre aux attentes de jeunes qui souhaitaient s’en- gager dans la vie locale avec des élus d’expérience. “C’est une rampe de lancement pour l’avenir. J’ai 75 ans, je jugerai au fil du temps si je suis com- pétent pour aller jusqu’au bout du mandat.” Dans son équipe, plusieurs personnes se sont mobilisées pour coordonner une chaîne de solidarité autour de la fabrication de masques. Sa demande de collaboration pour gérer la crise avec le maire sortant n’a pas abouti comme il le regrette. Élumaire le 26mai, il se donne quelques semaines pour pren- dre en main la situation, for- mer les commissions, les délé- gations. “On annoncera la couleur sur les orientations fin juin. Aujourd’hui, je sais déjà que la situation financière de la commune est saine” , poursuit celui qui avait annoncé pen- dant la campagne deux prio- rités : la revitalisation com- merciale et l’aménagement du centre-bourg. Contrairement à 2014, il ne briguera pas la présidence de la communauté de communes des Lacs et Montagnes du Haut-Doubs. Pour autant, il H MP,MHP[@[-ZLUSV[TZ[ ZU[R;SVUY6Z[TZ[8XNU[WY6ZXNA 00MP>MHP[@[ État civil de mai 2020 0 MP>MHP[@[7S8XWWZ[TZ[*NTYLX Q[7B?EBC[9D? FG?B:EO[X4ZWU[TZ[RJLNVYUJ[ZU[TZ[7S;8YZ[ H0MP>MHP[@[CJX[TZ[
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