La Presse Pontissalienne 240 - Octobre 2019

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La Presse Pontissalienne n°240 - Octobre 2019

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Évillers a réussi son comice

Incantations Il y a beaucoup de cran dans l’attitude de la jeune égérie suédoise de l’écologie Greta Thunberg. Beaucoup de passion aussi, donc beaucoup d’excès. Et l’em- ballement médiatique qui couvre désormais ses faits et gestes risque peut-être de lui rogner une part de sa crédibilité, voire de son intégrité. On passera également sur ce petit côté donneuse de leçons que ne semblent pas du tout goûter les dirigeants de ce monde, tout comme on n’insistera pas sur ce voyage soi-disant écolo qu’elle a fait en bateau pour rejoindre New-York et pour lequel toute une logistique faite de voyages en avion entre l’Europe et les États-Unis a été nécessaire. Pour le bilan carbone, la petite suédoise repassera… Derrière le côté irritant de la militante se cache pourtant le véritable défi du XXIème siècle. Et qui de meilleur pour incarner le futur qu’une gamine de 16 ans ? Les jeunes qui lui ont emboîté le pas ont bien compris qu’on ne pouvait sans doute pas compter en matière de préservation de la planète sur certains dirigeants qui ont bâti leur carrière sur toujours plus de consom- mation et toujours plus de croissance. Faut-il pour autant prôner la décroissance comme l’estiment des militants dans le sillage de la petite suédoise ? Sans doute pas, à moins d’éradiquer la moitié de la population. Le retour au bateau à voile et à la cueillette ne sont pas envisageable car l’histoire de l’humanité est intimement liée aux progrès que l’Homme a su enga- ger. La jeune Greta appelle à une révolution écologique. Sans doute sur le fond a-t- elle raison. Plus pragmatiques seront ceux qui s’engagent dans une vraie transition écologique. En acceptant d’abord de réa- liser, autour de soi, les gestes du quotidien qui réduiront, à la source, les problèmes. Acheter un pack d’eau en plastique relève par exemple d’une hérésie quand on sait qu’elle coûte 300 fois plus cher que l’eau du robinet, partout potable en France, et que la fabrication d’une seule bouteille plastique nécessite 10 cl de pétrole et plus de 40 l de gaz ? Il est nécessaire aussi que les autorités soient efficaces. Ainsi par exemple comme le font vos voi- sins suisses pourquoi ne pas instaurer enfin de vraies navettes ferroviaires caden- cées toutes les heures pour les travailleurs pendulaires ? La révolution écologique ne découlera pas des incantations, elle sera la résultante de mille solutions avant tout locales. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Jean-François Hauser. Acollaboréàcenuméro :MagalieTroutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Octobre 2019 Commission paritaire : 0222 D 79291 Crédits photos : L.P.P., D. Cesbron, C.C.I., S.E. Aviation.

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. S.E. Aviation dans ses nouveaux locaux

L e comice du canton de Frasne-Levier-Val d’Usiers a bien eu lieu àÉvillers,etnonàCour- vières, comme il a été malen- contreusement annoncé dans nos colonnes ! (avec nos excuses aux organisateurs…). L’association organisatrice du comice avait été constituée dès novembre 2018, avec, à sa tête, Sylvain Retournard, président. Il organisait là son premier comice en découvrant chaque jour, les responsabi- lités qui incombent à l’orga- nisation d’un tel événement. Sur 375 habitants, l’associa- tion a pu compter sur une quarantaine de bénévoles, de toutes générations. Des com- missions ont été organisées, parmi lesquelles la sécurité. Le programme a séduit un public venu en nombre admi- rer les tracteurs, chevaux comtois, vaches et autres ani- mations, et la météo a été plus clémente que la dernière fois, le soleil se dévoilant dans l’après-midi. Sur 600 animaux attendus, 477 étaient pré- sents. Côté concours, les résultats sont les suivants : Championnat génisses : Mamienne, de Jérôme Pré- valet à Boujailles. Champion- nat espoir : Malaga, de Phi- lippe Gros à Chapelle-d’Huin. Meilleure mamelle espoir : Manzana, du G.A.E.C. Cattet du Val d’Usiers à Goux-les- Usiers. Meilleure mamelle jeune, Lévantine, du G.A.E.C. Maillot-Bouriot à Levier.

Championnat adulte : Inven- tive, du G.A.E.C. Cattet du Val d’Usiers. Meilleure mamelle adulte : Gelyane, du G.A.E.C. Cattet du Val d’Usiers. Le classement des lots d’en- semble (24 lots en présenta- tion) est le suivant : Catégorie A : Philippe Gros, E.A.R.L. Yoann Renaud, G.A.E.C. Monnin. Catégorie B : G.A.E.C. Cattet du Val d’Usiers, G.A.E.C. Gagnepain, G.A.E.C. Ratte des Épinettes. Catégorie C : G.A.E.C. des Champs Noël, G.A.E.C. Cattin, G.A.E.C. de la Tour. Pour le maire, Jean-Philippe Descour- vières, c’était aussi une pre- mière en sa qualité de premier magistrat. La commune se trouve également impliquée dans l’organisation de cette fête agricole, puisqu’elle a pris en charge le banquet, la subvention comice et fournit une avance à l’association. “Le bénéfice permettra de la rendre, et de soutenir les asso- ciations du village, qui nous aident également, les asso- ciations Rando des 3 cantons et Familles rurales” , précise Sylvain Retournard. Ce rendez-vous d’Évillers montre encore une fois le pou- voir fédérateur des comices, salué par le président Richard Ielsch : “De plus en plus de jeunes sont intéressés par ce métier, dont de plus en plus de filles. Ils sont passionnés par les animaux, la géné- tique !” , se réjouit-il. n

D epuis mi-septembre, les collaborateurs de l’avionneur pontissa- lien S.E. Aviation sont bien installés dans leurs nou- veaux locaux situés à proximité de l’aérodrome de Pontarlier. Des hangars remaniés et embel- lis, toutes les conditions sont désormais réunis pour que l’en- treprise poursuivre sa belle ascension. La société dirigée par Sébastien Maginot et Éric Fumey conçoit et construit des petits avions de tourisme. Les commandes viennent désormais d’un peu partout : Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Angleterre, Norvège, et même des États- Unis, du Brésil, d’Afrique ou

jusqu’à 300 km/h. “ Il y a deux modèles biplaces et un modèle quatre places dont on va sortir une nouvelle version cette année. Nous assurons la pres- tation complète, de la concep- tion des plans à la livraison de l’avion. La gamme M.C.R. dont S.E. Aviation est le distributeur exclusif des pièces comprend déjà une flotte de 600 appareils à travers le monde” indiquait Éric Fumey, le gérant. S.E. Avia- tion emploie 8 salariés, pour un chiffre d’affaires qui dépasse les 500 000 euros annuels. Les nouveaux locaux permettent à l’entreprise de disposer notam- ment de sa propre cabine de peinture sur place. n

encore d’Australie. Une vraie multinationale. Avec sa marque Dyn’Aéro rachetée l’été dernier, l’entreprise S.E. Aviation fondée en 2012 connaît un bel essor qui lui a valu de pouvoir s’ins- taller dans ce hangar flambant neuf de 1 000 m 2 édifié à proxi- mité de l’aérodrome. “Il restait juste à terminer les abords. Nous sommes définitivement installés depuis la mi-septembre” confie la direction. L’entreprise S.E. Aviation fabrique cinq modèles d’avions estampillés Dyn’Aéro : deux ver- sions U.L.M., et trois avions M.C.R., du nom des concep- teurs de cette gamme dont les appareils sont capables de voler

L’inauguration des locaux a permis aux visiteurs de découvrir les appareils fabriqués ici (photo D.R.).

I l aura fallu toute l’opiniâtreté, la persévérance et le flair de Gérard Tissot-Robbe et son complice Paul-André Joseph pour retrouver à Nîmes la tombe de Pascase Achilli, l’officier qui avait mené la contre-offensive de la bataille de La Cluse (voir notre précédent numéro). Un fait de guerre où il perdit la vie dans les bras de son aide de camp, Alexandre Jozan, père de l’amiral Albert Jozan, lui aussi enterré à Nîmes. “Pascase Achilli était marié à Marie-Marguerite Jozan, issue d’une famille très huppée de Nîmes. Mais les deux familles ne s’entendaient pas du tout, ce qui compliquait les recherches. On avait la chance vée début septembre par les services municipaux de Nîmes. Elle était déjà complètement masquée par la végétation. Épi- taphe : “Ci-gît l’héroïque colonel Achilli Jozan, martyr du devoir et de la patrie, celui qui à l’envi généraux et soldats appelaient Le brave de l’armée de l’Est, quatre mois durant avec deux blessures ouvertes, il combattit comme un lion, il est mort en soldat chrétien à l’âge de 37 ans le 1 er février 1871 à Saint- Pierre La Cluze (Doubs). Trois fois chevalier de la légion d’hon- neur, d’Isabelle la catholique et de l’ordre Républicain de Notre- Dame de la Guadeloupe. Priez pour lui.” n La tombe du lieutenant-colonel Achilli retrouvée La tombe de l’officier et celle de son aide de camp ont été retrouvées début septembre dans un d’avoir le livre de marche d’Achilli sur lequel figuraient différentes annotations qui nous ont permis d’avancer dans nos investigations” , explique Gérard Tissot-Robbe, rompu à ce type d’exercice qu’il a maintes fois effectué sur des soldats de l’ar- mée napoléonienne. Des contacts ont été établis avec la commune de Nîmes qui abrite huit cimetières. Paul- André Joseph s’est rendu sur place. “On a procédé par éli- mination avec l’appui de lettres de recommandation notamment du maire de La Cluse-et-Mijoux qui nous ont été bien utiles dans nos démarches.” Banco. La tombe a finalement été retrou-

cimetière de Nîmes.

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