La Presse Pontissalienne 240 - Octobre 2019

ligne 1 et une baisse de la fré- quentation des services scolaires notamment due à la suppression de la desserte méridienne. La réorganisation n’a donc pas eu les effets escomptés. Rappelons tout de même que la Ville a diminué sa contribution versée à Kéolis de 100 000 euros en un an pour s’établir à 535 770 euros. l ‘ La Presse Pontissalienne n°240 - Octobre 2019 15

DOSSIER PONTARLIER ET ENVIRONS

L e c h if f re

DOUBS

Santé Agriculteurs sous pression : les suicides continuent d’inquiéter

- 6,4 %

C’ est la baisse de fréquen- tation enregistrée en 2018 sur la ligne 1 du réseau Pontabus. Le délégataire (Kéolis) l’explique par une

sibles découragements, il pointe aussi du doigt le manque de réactions des acteurs des poli- tiques agricoles. “Lorsqu’on est fragilisé, on comprend que l’agri- culture ne se soucie pas de ses paysans. On le voit par le com- portement de certains voisins gourmands et sans scrupule, favorisés par le mécanisme des primes P.A.C. non plafonnées et toute une politique agricole pro- ductiviste. On le voit aussi par le nombre de paysans qui chutent et la production globale qui aug- mente, cela n’encourage pas à s’accrocher au boulot, on a l’im- pression d’être inutile et de ne pas avoir de place dans l’agri- culture dominante.” À ses yeux, “tant que les agri- culteurs ne seront considérés que comme des machines à produire de la balance commerciale et fournissant des denrées à bas prix, ils seront en compétition et continueront à se détruire mutuellement.” Éric regrette également les raccourcis rapides autour du suicide, qui reste tabou dans le milieu. “On dit après qu’il buvait, qu’il ne menait pas sa ferme pas comme il fallait,

Solidarité Paysans s’indigne des nouveaux chiffres du suicide publiés par la Mutualité sociale agricole. La situation interpelle l’ensemble du modèle de production d’après le réseau national et l’antenne locale.

baisse de 20 % de l’offre par rapport à la déléga- tion de service public précédente, un report insuffisant des usa- gers de l’ancienne

“L e suicide est un fait réel chez les pay- sans.” Éric (prénom d’emprunt) en sait quelque chose pour l’avoir lui- même envisagé. Cet éleveur de vaches laitières dans le Haut- Doubs a fait appel à Solidarité

paysans et l’association parte- naire des agriculteurs en diffi- culté du Doubs (A.P.A.D. 25) il y a quelques années aumoment de son divorce. “Je me sentais dans une situation déli- cate et vulnérable face à tout ce qu’il fallait gérer” , confie-t-il.

Le soutienmoral qu’il y a trouvé, ajouté au regard de ses enfants et de ses proches, le pousseront finalement à s’en sortir. Pour lui, “le métier est différent d’il y a 30 ans. Une erreur a vite fait d’avoir des conséquences importantes.” Évoquant les pos-

Courgey, qui traitait encore der- nièrement un dossier où la banque avait tout bloqué. “On aide alors à enclencher une pro- cédure de liquidation ou de redressement judiciaire, ce qui permet de geler les dettes. Cela n’existait pas avant les années quatre-vingt et Solidarité pay- sans a poussé à faire changer ça.Aujourd’hui, 30 % des fermes arrivent à redémarrer après ça.” Et si notre département, en lait à comté, n’est pas le plus en dif- ficulté, comme le concède ce res- ponsable bénévole, les situations de détresse n’en sont pas moins présentes. Relations tendues dans les G.A.E.C., solitude… : les causes sont multiples. “On a déjà eu 12 appels depuis le mois de janvier.” n

qu’il a loupé le coche des quo- tas… Le fait de savoir si nous ne sommes pas tous un peu res- ponsables n’est, en revanche, guère évoqué.” Plus que des problèmes finan- ciers, les agriculteurs locaux éprouveraient surtout un mal- être lié au stress et à la pression. “Dans une récente enquête de la M.S.A. Franche-Comté, 15 % des répondants se disaient en burn- out” , rappelle Ferjeux Courgey qui co-préside Solidarité paysans -A.P.A.D. 25. “On voit aussi beau- coup de situations précaires chez les salariés agricoles.” Sur les 605 suicides dénombrés en 2015 en France, 233 les concernaient. “Parfois, un problème familial peut aussi générer des problèmes financiers” , souligne Ferjeux ‘

Les agriculteurs du Doubs sont davantage victimes de stress et de burn-out que de problèmes financiers.

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