La Presse Pontissalienne 239 - Septembre 2019
DOSSIER I
La Presse Pontissalienne n°239 - Septembre 2019
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l Judo La dernière saison de Jean Pourchet Une jeune présidente pour renouer avec les valeurs du judo pontissalien Alexandra Leroux a repris il y a un an les rênes d’un club à qui elle souhaite insuffler davantage le goût de compétition en songeant aussi au remplacement de son entraîneur historique Jean Pourchet qui se retirera à la fin de la saison.
et à Métabief. Cette organisation est toujours d’actualité, elle favorise la pratique du judo en milieu rural. Jean Pourchet encadre les entraînements à Pontarlier avec Sophie De Oliveira qui intervient aussi dans les villages sachant que le troisième entraîneur, Guillaume Pavé, s’occupe plus spécifi- quement deMétabief. Il poursuit encore de brillantes études commerciales et vient de terminer 7ème aux champion- nats d’Europe universitaires qui se sont déroulés le 2 août dernier. Pon- tarlier forme toujours des champions. Après Guillaume Pavé aujourd’hui senior, la relève pointe déjà le bout de son kimono en cadet avec Maximilien Petite, Suzanne Olchowicz et Manon Vuillemin. Les célèbres stages qui ont fait la réputation des judokas pontis- saliens figurent encore au menu des activités. Judo Pontarlier Haut-Doubs compte près de 500 licenciés dont 380 pratiquent le judo. “On continue aussi à proposer les activités annexes. Cela permet parfois d’occuper les parents et surtout de se diversifier sans avoir à investir sachant qu’on a déjà bien de matériel de musculation notamment.” Quand on lui demande si c’est facile pour une jeune femme de se faire enten- dre dans ce sport encore majoritaire- ment dirigé par les hommes,Alexandra Leroux reconnaît qu’il y a encore des sceptiques mais elle a appris depuis longtemps à se battre que ce soit sur les tatamis ou dans l’exercice de sa pro- fession qui lui donne toujours une cer- taine contenance et un droit au res- pect. n F.C.
“Je ne suis pas déçue”, indique Alexandra Leroux un an après avoir pris la présidence de Judo Pontarlier Haut-Doubs.
“O n ne remplace pas Jean Pourchet, sourit la jeune présidente du haut de ses 26 ans. On cherche un entraîneur avec une expérience du haut niveau et qui ait envie de motiver les jeunes pour la compétition.” Pur produit du club, elle a appris le judo avec Bruno Douet et Jean Pourchet qui l’ont accompagnée pour atteindre le niveau national. “J’ai arrêté la compétition après le Bac pour privilégier des études en droit” , explique la jeune avocate qui a quand même maintenu le contact en revenant s’en- traîner ou pratiquer les activités annexes : yoga, renforcement muscu- laire, cours de cardio boxe… Aussi a-t-elle accepté l’an dernier de relever le challenge de diriger le
club suite au départ du précédent pré- sident. Sans l’ombre d’un regret. “Je ne suis pas déçue. C’est une très belle expérience et je peux compter sur un bon comité” , poursuitAlexandra Leroux également consciente de la qualité des installations mises à disposition par la Ville de Pontarlier. Un dojo haut de
l Office Municipal des Sport 8 120 licenciés Une rentrée sous le signe de la santé À l’interface entre la municipalité et les clubs sportifs de Pontarlier, l’office municipal des sports (O.M.S.) apporte du lien, de la cohésion, en conservant une indépendance que son président Jean-Luc Vacelet espère voir perdurer après les élections municipales. Entretien.
gamme comme l’attestent tous les judokas venus de l’extérieur. Jean Pourchet et Bruno Douet avaient compris bien avant les autres l’in- térêt de mettre en place un club intercommunal avec des sections ouvertes aux Fourgs, à La Cluse- et-Mijoux, à Malbuisson
Pontarlier forme toujours des champions.
L a Presse Pontissalienne : Pouvez- nous nous rappeler combien il y a de clubs et de licenciés à Pontarlier. Jean-Luc Vacelet : On dénombre 47 clubs sportifs, soit 8 120 licenciés. L’effectif est assez stable. Notre rôle, c’est de trouver de la cohésion entre les clubs pour instaurer du dialogue, du partage d’expérience. L.P.P. : L’O.M.S. a la charge de distribuer les subventions de fonctionnement aux clubs. La tâche est compliquée ou pas ? J.-L.V. : On parle bien de subventions de fonctionnement et pas des contrats d’objectifs qui sont gérés en direct par lamunicipalité pour récompenser les clubs les plus performants. On n’a plus aucun souci depuis qu’on a adopté, il y a une dizaine d’années, un nouveaumode de calcul plus objec- tif et plus favorable aux clubs for- mateurs de jeunes compétiteurs. Le calcul de cette subvention est pondéré en fonction de plusieurs critères : 45 % pour l’effectif, 30 % pour les déplacements, 12 %pour la formation et 13 % pour le personnel (entraî- neurs et arbitrage). L.P.P. : L’O.M.S. gère toujours le centre
médico-sportif ? J.-L.V. : Tout à fait et on en est assez fier puisqu’il s’agit du dernier C.M.S. encore en activité dans le Doubs. 33 vacations ont été réalisées l’an der- nier. Cela représente à chaque séance une douzaine de sportifs à qui l’on fait un électrocardiogramme. Les étudiants en soins infirmiers nous donnent un coup de main. Tous les créneaux sont déjà bloqués pour sep- tembre et octobre. L.P.P. : : La saison 2018-2019 a été bien remplie ? J.-L.V. : Oui, on s’est occupé de la ges- tion de la patinoire sur le marché de Noël. 66 donneurs étaient présents pour la collecte de sang. On a eu la chance de recevoir Thibaut Pinot pour notre soirée-conférence. 27 per- sonnes ont bénéficié de la formation premiers secours fiancée en partie par l’O.M.S. L.P.P. : En quoi le fonctionnement de l’O.M.S. est-il tributaire du résultat des élections municipales ? J.-L.V. : Aujourd’hui, il n’y a pas d’élu de la majorité à l’O.M.S., ce qui nous offre une certaine indépendance et nous permet d’être une force de pro- position. Mais une nouvelle muni- cipalité pourrait tout à fait exiger qu’il y ait un élu à l’O.M.S. Si c’est le cas, il faudra s’adapter. L.P.P. : Pas de retraite en vue de quitter la présidence de l’O.M.S. ? J.-L.V. : J’occupe ce poste depuis 12 ans et je suis toujours aussi intéressé. Je sais aussi que je peux compter sur une bonne équipe. n Propos recueillis par F.C.
“J’ai la chance d’avoir une bonne équipe”, apprécie Jean- Luc Vacelet qui préside l’O.M.S.
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