La Presse Pontissalienne 237 - Juillet 2019

MOUTHE - RÉGION DES LACS 26

La Presse Pontissalienne n°237 - Juillet 2019

LAC

LAC SAINT-POINT Sécurité Les pompiers amarrent un bateau au lac pour l’été Les pompiers du centre de secours de Pontarlier optimisent le temps d’intervention au lac avec une embarcation déjà sûre installée dans un endroit tenu à l’abri des curieux.

Formation à la rentrée

Quand le nageur-sauveteur refait surface L’Association Pontissalienne de Sauvetage et de Secourisme cherche des candidats motivés pour préparer le Brevet National de Sécurité et de Sauvetage Aquatique. Débouchés garantis.

Pontissalienne de Sauvetage et de Secourisme qui existait sous une autre dénomination semble avoir un bel avenir. Elle compte actuellement une dizaine de membres. “On intervient par exemple au festival des Nuits de Joux ou à l’arrivée pour prochain Tour du Doubs qui se terminera à Pontarlier le 15 septembre. On n’est pas encore assez nombreux pour faire davantage de postes de secours. On va d’abordmettre l’accent sur la formation” , explique Emmanuelle Serra, présidente de l’association par ailleurs affiliée à la Fédération Française de Sauvetage et de Secourisme. Donc habilitée à encadrer des formations de secourisme et de sauvetage aquatique. “Pour répondre aux besoins, on relance une session de formation de nageur-sauve- teur à partir de la rentrée de septembre. On ne cherche pas des compétiteurs à la recherche de performance mais des sau- veteurs. C’est accessible à toute personne âgé de 17 ans révolus le jour de l’examen qui aura lieu enmai ou juin 2020.Mieux vaut savoir nager…” , juge néanmoins utile de préciser Stéphane Lainé moniteur B.N.S.S.A. qui enca- drera la formation avecThibault Loss. Les séances se tiendront le samedi matin de 8 h 30 à 12 heures avec la pratique à la piscine de Pontarlier et le volet théorique dispensé tout à côté à la Maison des associations où l’A.P.S.S. a son local. “On va sui- vre le calendrier scolaire avec des pauses pendant les vacances.” Pour tout renseigne- ment : apss25300@gmail.com n

A vec 33 noyades dont sept mortelles à déplorer au cours de l’été 2018, la région Bourgogne-Franche-Comté est lamoins exposée à ce type d’accidentologie. Plu- tôt rassurant mais somme toute logique loin des plages bondées du littoral. Les pompiers- plongeurs du centre de secours de Pontarlier sont intervenus quelquefois fois au lac Saint- Point. “On a récemment acquis un nouveau bateau plus opérationnel pour la prise en charge de victimes de noyade ou d’accident au lac. Comme il mesure 9 m de long, cela nécessite un temps de mise à l’eau plus long, d’où l’intérêt qu’il soit déjà amarré au lac” , indique le capitaine Charles Claudet, chef de service des opérations au Groupement Sud du S.D.I.S. 25. Question de bon sens avec la prudence de ne pas indiquer où se trouve le bateau en question, l’objectif étant qu’il soit

ses collègues plongeurs. C’est la première fois que ce dispositif est adopté au lac Saint-Point. Ce regain de vigilance s’explique aussi par la présence du bateau-promenade. Mieux vaut prévenir. Une stratégie adoptée depuis plu- sieurs années déjà dans les bassins du Doubs très fréquentés par les bateaux-mouches. “Quoiqu’il arrive, on identifie toujours sur un lac un risque d’accident supplémentaire en été et cela suffit à justifier un renforcement des moyens d’intervention.” n et-Pallet, Les Grangettes et Labergement- Sainte-Marie. “On ne peut pas faire plus. Ce n’est pas une question de moyens financiers mais surtout de difficulté à trouver des can- didats. On a réussi à recruter sept nageurs- sauveteurs, pas un de plus, pour tenir ces postes de secours. Titulaires du B.N.S.S.A., ils seront en place du 5 juillet au dernier week-end d’août ”, précise Didier Hernandez, le président du syndicat mixte des deux lacs, en charge de la surveillance des plages. n Trois plages surveillées L e dispositif de surveillance est le même que l’an dernier avec les trois postes de secours installés sur les plages d’Oye-

C haque été autour du lac Saint-Point, les élus s’ar- rachent les cheveux pour trouver du personnel ayant les qualifications nécessaires pour être opérationnel sur les bai- gnades surveillées. Le Haut- Doubs subit la concurrence des plages suisses ou des stations balnéaires. Le même problème se pose quand il s’agit d’embau- cher des moniteurs de ski alpin

qui préfèrent souvent s’expatrier dans les Alpes où ils ont plus de chance de faire une saison d’hiver complète. Plus globale- ment, le manque de secouristes bénévoles se fait durement sen- tir et contraint parfois les orga- nisateurs d’événements à réduire la voilure pour respecter les règles de sécurité. Portée sur les fonts baptismaux en janvier 2019, l’Association

là en bon état quand le besoin s’en fera sentir. Car bien sûr l’équipe de secours n’est pas présente en permanence. “On doit donc gérer le temps de mise en œuvre des plongeurs à partir de Pontarlier. En cas de départ pour un incident sur le lac, le bateau est déjà prépositionné” , poursuit l’of- ficier. Une fois l’alerte déclenchée, le conducteur du bateau se rend directement au lac met- tre en route l’embarcation en attendant d’être rejoint par

Le bateau est déjà prépositionné.

Emmanuelle Serra la présidente de l’A.P.S.S. et Stéphane Lainé, l’un des deux moniteurs qui encadrera cette formation de nageur-sauveteur.

BREY-ET-MAISON-DU-BOIS Ouvrage Le Brey d’hier à aujourd’hui Issu d’une des plus anciennes familles du village, Michel Deniset s’est pris au jeu de revenir sur l’évolution de ce village-rue en s’intéressant aussi aux maisons les plus anciennes du Brey et à ceux qui les ont occupées.

S’ il a vécu dans différentes villes de Franche-Comté au cours de sa carrière d’enseignant puis de proviseur, Michel Deniset est resté très attaché au village de son enfance. “Nous étions à Besançon quand je suis arrivé à la retraite et nous venions régulièrement au Brey pour finir par s’y installer définitivement depuis quelques années” , explique celui qui est aujourd’hui conseiller municipal et réside dans la maison occupée par ses aïeux depuis 1820. Avec les Longchamp, Mouraux, Peti- thuguenin et Royet, la famille Deniset est l’une des plus anciennes du village. “Hugues-Joseph et Jean-Baptiste Deni- set ouvrirent une forge en 1764 au bas du Brey. La famille Deniset a construit plusieurs fermes dans ce hameau.” D’une envie de retracer l’histoire de sa famille, son projet initial s’est fina- lement élargi à Brey-et-Maison-du- Bois. Un village en deux hameaux axé

depuis toujours sur l’exploitation des ressources locales que sont la forêt et l’agriculture. Sans oublier l’eau du ruisseau de l’Haut. Fervents catholiques, les habitants se sont battus pendant des décennies pour que Le Brey devienne une paroisse à part entière en 1837, date de l’édi- fication de l’église Saint-Sébastien.Au fil de ses recherches, l’auteur a décou- vert quelques bizarreries démogra- phiques notamment un déclin inquié-

Suisse en manque de main-d’œuvre pour faire tourner son économie hor- logère. La commune de Brey-et-Mai- son-du-Bois se donne alors les moyens d’accueillir une jeune population de travailleurs frontaliers.Vente de terrain à bâtir, création de logements locatifs, viabilisation du lotissement du Champ André : la courbe démographique s’in- verse pour passer la barre des 100 habitants en 2000 et poursuivre sur cette dynamique pour atteindre 140 habitants en 2016. Avec la même curiosité et rigueur, Michel Deniset passe en revue l’histoire économique, religieuse, l’arrivée du tacot dans ce village-rue du Haut- Doubs. Dans la seconde partie du livre, il s’appuie sur le plan cadastral de 1840 pour décrire avec force dessins et schémas le plus précisément possible l’histoire des maisons les plus anciennes. Certaines ont disparu, beau- coup ont subi des transformations,

Michel Deniset réécrit l’histoire de Brey-et-Maison-du-Bois de façon vivante et bien documentée.

plaisir dans cette monographie qui lui a permis d’aller à la rencontre des anciens. “Ce livre est un acte de sau- vegarde de la mémoire du village. Cela permet de se souvenir d’où l’on vient.” n F.C.

mais le relatif repli sur soi évoqué après-guerre a aussi permis de pré- server une authenticité architecturale de plus en plus rare sur la bande fron- talière. Michel Deniset a pris beaucoup de

tant après le baby-boom des années cinquante. “On comptait plus de 200 habi- tants vers 1850, 130 habi- tants à la Libération, et seulement 74 habitants en 1982. Pour moi, c’est le résultat d’un village trop recroquevillé sur lui-même qui a dû fermer son école en 1972.” Le sursaut viendra de la

Un village en deux hameaux.

Le Brey d’hier à aujourd’hui - Michel Deniset Disponible à la librairie Rousseau à Pontarlier, chez Atac, Aux produits du terroir Vuez Frères à Mouthe ou auprès de l’auteur joignable au 06 76 71 72 74

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