La Presse Pontissalienne 236 - Juin 2019
Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs
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JUIN 2019
Mensuel d’information du Haut-Doubs
www.presse-pontissalienne.fr
LE VISAGE DU GRAND PONTARLIER DANS 20 ANS STOP À L’ÉTALEMENT URBAIN
Suspicions d’euthanasie Son combat pour comprendre p. 5
Services publics en milieu rural Le grand chamboulement Lire en p. 20 à 28
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RETOUR SUR INFO
La Presse Pontissalienne n°236 - Juin 2019
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Des ronces d’incivilité au jardin de la maison Chevalier
Écroulement Même si le parti fait ici un peu mieux que sur le plan national, avec des scores qui dépassent parfois dans certaines communes du Haut-Doubs les 15%, on peut véritable- ment parler d’écroulement desRépublicains. Pour la secrétaire nationale dumouvement et députée duHaut-DoubsAnnieGenevard, c’est aussi une claque. Non pas un désaveu de la politique qu’ellemène à l’échelle locale en tant que parlementaire, mais un revers cinglant à l’encontre de l’idéologie qu’elle défend. À l’approche de ce récent scrutin européen, la droite a commis l’erreur fatale de se droitiser. Si la tête de liste L.R. Fran- çois-Xavier Bellamy réunissait sans doute de belles qualités humaines et nourrissait une vraie réflexion sur les enjeux européens, c’est le président du parti aujourd’hui démis- sionnaire Laurent Wauquiez qui a projeté sur l’ensemble de la liste son ombre dévas- tatrice. À travers ce score calamiteux, c’est toute la ligne défendue par M. Wauquiez qui a été désavouée. Le patron des L.R. a voulu s’affranchir de tout ce qui avait solidifié les fondements d’une droite unie - l’héritage gaulliste, la sensibilité sociale incarnée en son temps par Jacques Chirac… - et dans le même temps privilégié des thèmes de campagne que l’extrême droite s’était déjà appropriés (la lutte contre l’immigration, le rétablissement de l’idée de Nation…), sans jamais comprendre que l’original serait pré- féré à la copie. Il laisse derrière lui un champ de ruines et unedroiteprisedans l’impitoyable casse-noix doublement actionné par La RépubliqueEnMarche et leRassemblement National. Naturellement, la patronne locale des Républicains qui est en même temps secrétaire nationale dumouvement ne peut pas, pour le coup, être accusée de déloyauté (après François Fillon, elle a soutenu jusqu’au bout Laurent Wauquiez). Mais elle pourrait payer sur le plan national sa trop grande fidélité à ces deux mentors désormais encombrants pour elle. On aurait pu pro- mettre un destin national àAnnie Genevard dont l’ascension politique jusqu’aux som- mets de l’État ne s’est hélas toujours faite que dans l’opposition. La perspective pour elle de se voir propulsée plus haut via les instances dirigeantes d’une droite qui est aujourd’hui en lambeaux s’éloigne un peu plus. Est-ce à dire que sur son territoire du Haut-Doubs elle souffrira des affres de son parti ? Début de réponse aux munici- pales de mars prochain au regard du score des candidats de droite. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Jean-François Hauser. Ontcollaboréàcenuméro :TristanMarchal,MagalieTroutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Juin 2019 Commission paritaire : 0222 D 79291 Crédits photos : L.P.P., S. Billet, Collection Staina- cre, J.S.P., R.N.N. lac de Remoray, Ville de Pontarlier.
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. La factrice pédale 525 km à vélo électrique jusqu’au siège de l’O.N.U.
E lle est revenue les jambes un peu lourdes mais la tête remplie d’images. Accompa- gnée de trois autres facteurs français, Aurore Girardet, fac- trice à Pontarlier, était désignée avec ses collègues comme “ambassadrice” pour déposer la candidature du Groupe La Poste afin de participer au prix du “développement durable” organisé par les Nations Unies. Il récompense, dans diverses catégories, les initiatives des entreprises et des organisations. Le dépôt de candidature devait se faire avant le 30 avril au Cam- pus des Nations Unies à Bonn, en Allemagne. Un Paris-Bonn à vélo à assistance électrique, c’est le défi réussi par les 4 pro- fessionnels partis le 25 avril de Paris, avec des étapes à Reims, Sedan, Bastogne, Stadtkyll, Bonn : “Je crois que ça a été très bien accueilli par le repré- sentant des Nations Unies, sur-
lis par un habitant pour se mettre au chaud le temps d’un pique- nique.” Depuis 2012, La Poste déploie massivement des véhicules électriques pour assurer la dis- tribution et la collecte du courrier et des colis. L’entreprise a pour objectif de réduire de 20 % ses émissions de gaz à effet de serre à horizon 2020 (par rapport à 2013). En Bourgogne-Franche- Comté, La Poste s’est résolu- ment engagée dans la conver- sion de ses tournées diesel en tournées en mode doux. 584 voitures électriques (dont 122 rien que pour le Doubs), 23 quads électriques, 139 trois- roues électriques Staby et 1 200 vélos à assistance électrique circulent sur le territoire. Reste à savoir si l’O.N.U. délivrera le 1 er prix à Tony d’Avignon, Yoann de Sartrouville, Sophie de la Seyne-sur-Mer, Aurore de Pon- tarlier, et tous leurs collègues facteurs. n
pris - en bien - de notre démarche. Ce fut en tout cas une magnifique aventure humaine” constate Aurore, habi- tuée aux tournées de courrier dans les rues de Pontarlier, Doubs, Gilley, Rondefontaine, Remoray… Les 525 km ont été avalés sans encombre mis à part un G.P.S. parfois récalci- trant. “On espère pour nos col- lègues que nous représentions obtenir un prix, évoque Aurore. Avec nos vélos électriques, nous avons été épatés : lors des tour- nées, on fait à peine 45 km. Là, nous avions beaucoup plus d’autonomie. Nous nous arrê- tions le soir dans des plates- formes du courrier pour rechar- ger nos vélos. Les collègues que nous rencontrions étaient assez surpris de nous rencontrer. En Belgique, les habitants se demandaient ce que des fac- teurs français faisaient là. Nous avons pu discuter avec certains et nous avons même été accueil-
Le parc a fière allure même si des actes d’incivilité sont déjà signalés.
R ouvert au public depuis le 27 avril, ce “poumon vert en plein centre-ville” , comme le soulignait le maire Patrick Genre lors de la pré- sentation des nouveaux amé- nagements, porte déjà les affres de comportements irrespectueux. Déchets, traces de pneus dans les par- terres, nuisances sonores, bancs déplacés, certains semblent déjà s’approprier les lieux en faisant tout pour évincer les autres. De quoi agacer Olivier Chiodi, le pré- sident de la société d’histoire naturelle du Haut-Doubs à qui la Ville avait confié l’amé- nagement de cet espace. “À quoi bon passer autant de temps à entretenir ces jardi- nets si tout est piétiné ?” , s’inquiète le bénévole en
espérant que les choses s’améliorent. C’est vrai qu’il a tout pour plaire ce parc avec ces jar- dinets thématiques plantés de légumes des Amériques, plantes aromatiques et médi- cinales, espèces monta- gnardes, méditerranéennes ou entrant dans la compo- sition de l’absinthe. “On peut saluer le rôle du jardin bota- nique de Besançon qui nous a donné près de 200 plants. Les agents de la Ville ont fait aussi un très beau travail” , apprécie Olivier Chiodi. Il reste encore quelques amé- nagements à réaliser comme le jardin aquatique, la tour- bière et le jardin alpin. Le parc de la maison Chevalier est ouvert de 8 heures à 20 heures, jusqu’au 15 octo- bre. n
Aurore (au centre), factrice à Pontarlier, avec trois collègues sélectionnés, a déposé un dossier de candidature à l’O.N.U. pour le Groupe La Poste.
Bientôt un nouvel espace commercial rue de Salins
U ne certaine agitation immobilière règne au bout de la rue de Salins et plus précisément à l’intersec- tion avec la rue Claude Chappe. D’un côté les engins de chantier sont déjà à l’œuvre à l’emplacement de l’ancienne station Avia pour construire un ensem- ble commercial de plain-pied qui abri- tera cinq cellules de 100 à 500 m 2 modulables. En face, une abatteuse a fait disparaître du paysage la forêt de bouleaux située dans le prolongement des anciens ateliers Delacroix. L’espace dégagé sera valorisé en projet com-
mercial. “Sur ce terrain sera construit un bâtiment de 1 500 m 2 divisé en trois cellules de 500 m 2 ” , indique Niels Soso- lic de la société C.B.R.E. chargée de commercialiser le projet. Le permis de construire est en cours d’instruction. Ici pourront venir s’installer tout type d’enseigne sauf de l’alimen- taire. Ce nouvel ensemble sera opé- rationnel au second semestre 2020. n
La forêt de bouleaux a été abattue fin mai.
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L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Pontissalienne n°236 - Juin 2019
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SPORT
Le champion olympique Fabrice Guy
“J’aurais aimé qu’on le fasse pour moi” Le champion olympique de combiné nordique ori- ginaire de Mouthe s’engage bénévolement pour aider financièrement ou matériellement des jeunes sportifs en vue des Jeux Olympiques. Son association organise un Road Trip fin juillet, ouvert à tous, de Lausanne à Barcelone. Un défi.
L a Presse Pontissalienne : L’asso- ciation Olymp que vous présidez a été créée en janvier dernier. Quel est son objectif ? Fabrice Guy : D’aider matériellement ou financièrement tous les sportifs de la région via des partenariats. Elle est la suite logique d’Universki, une association créée en 2006 par Yves Blondeau à la suite des Jeux Olympiques de Turin où Vincent Defrasne et Florence Baverel sont devenus des champions olympiques. Avec Yves, nous nous sommes dit à ce moment-là : “Il faut aider ces sportifs, faire quelque chose pour le ski” car pendant et après la carrière sportive se posent de vraies ques- tions comme la reconversion. Moi, j’avais arrêté la compétition 7 ans plus tôt, en 1999, j’étais passé entraî- neur puis farteur à la fédération de ski. Il comptait sur mon image pour faciliter les partenariats. L.P.P. : À l’époque où vous étiez sportif de haut niveau, en était-il de même ? F.G. : Les partenariats n’existaient pas même si j’ai pu bénéficier après coup de prêts de voitures par exemple. L.P.P. :Pourtant,après votre titre d’Albertville en 1992, vous rouliez en Ferrari à Mouthe.
Pour les jeunes qui n’étaient pas à suivis par la Fédération, c’était très compliqué, voire impossible de per- former si les parents n’étaient pas derrière. Nous avons donc pu appor- ter un soutien en matériel ou finan- cière à des fondeurs, des combinés. Il y a eu Alexandre Rousselet, Vin- cent Defrasne, Célia Aymonier, Alexis Jeannerod,Valentin Chauvin, Quentin Fillon-Maillet, mon fils Samuel et d’autres. Pour lui par exemple, on lui a trouvé une recon- version professionnelle grâce à son B.T.S. Il a intégré la distillerie Per- not. Puis, nous avons lancé les pre- miers avec R.H.D. (Résineux du Haut-Doubs), Comté Petite, les auto- collants sur les coiffes (bonnets, bandeaux des skieurs). L.P.P. : Vous êtes douanier de profession, encore consultant télé, vous avez 50 ans, trois jeunes enfants,encore de nombreuses sollicitations. Pourquoi avez-vous choisi ce rôle ? Vous n’avez rien à gagner ? F.G. : Parce que j’aurais aimé qu’on le fasse pour moi ! L.P.P. :Vous a-t-on poussé pour reprendre la suite d’Yves Blondeau, une des figures de notre massif jurassien ? F.G. : Pas du tout, c’est naturel car j’étais proche d’Yves qui est de mon village. Il souhaitait avec mon nom et mon titre que je poursuive car nous avions obtenu des aides par le passé. Yves a beaucoup donné et c’était un leader . Il souhaitait se mettre en retrait donc j’ai repris le flambeau assez naturellement avec Arnaud Vidonne en tentant de gar- der nos partenaires. L.P.P. : En tant que nouveau président, quelle orientation nouvelle souhaitez-vous donner à Olymp ? F.G. : On veut l’ouvrir à d’autres sports, plus uniquement au ski,
Le champion olympique Fabrice Guy.
F.G. : (rires). J’ai eu le droit à un essai de deux jours… L.P.P. : Quels genres d’athlètes avez-vous pu aider ? F.G. : Au départ, les skieurs francs-com- tois.Malgré les cham- pions que nous avons, les bons résultats, malgré l’arrivée par la suite de Jason Lamy-Chappuis, les aides n’étaient pas là.
“J’ai été déçu par les skieurs.”
mais aussi aux cyclistes, à l’athlé- tisme, à tous ceux qui nous pré- senteront un projet. Le nombre d’athlètes que nous aiderons sera fonction des partenaires qui seront avec nous. Onœuvre à la promotion du sport et de l’olympisme, dont le but est de contribuer à l’éducation de la jeunesse par le sport et de valoriser le territoire. L.P.P. : Pourquoi se détacher du monde du ski ? F.G. : Nous avons été déçus des skieurs. On a donné beaucoup, on a été critiqués parce que l’on don- nait sans rien attendre en retour. Comme je le dis, c’est du bénévolat. Dans le ski, c’est dur d’avancer. Certains ont pensé que l’on voulait revenir sur le devant de la scène alors que ce n’est pas le cas. Lorsque je suis revenu dans le monde du ski après ma fin de carrière comme farteur des combinés nordiques, cela ne m’a donné rien de plus. J’ai simplement apporté mon savoir. C’est pareil ici : on ne s’occupe pas du tout du sportif. On laisse les entraîneurs le faire ! On a quand fait des chèques à des comités, nous n’avons pas toujours eu les retours. C’est comme ça.
locomotion non-payants. Chaque étape est rythmée par des défis sportifs et culturels en référence à l’histoire, aux valeurs de l’olym- pisme. Cet événement est le point de départ de notre association. Objectif : qu’une centaine d’équi- pages y participe. L.P.P. : Comment analysez-vous le fait que la France décide de supprimer les Conseil- lers techniques sportifs (C.T.S.), quatre ans avant les Jeux olympiques ? F.G. : C’est la fin du sport en France. Sans ces gens-là, je ne serais jamais devenu sportif. Si Paris est l’abou- tissement mais que personne ne souhaite s’occuper des jeunes, alors je ne vois pas comment cela peut fonctionner ! L.P.P. : Votre sport de cœur demeure le combiné nordique. Quel avenir pour le tremplin de Chaux-Neuve ? F.G. : On a une chance incroyable d’avoir beaucoup de bénévoles qui aiment ce sport, des familles de Chaux-Neuve et maintenant des gens de la France entière qui le font vivre. Il n’y aura pas de Coupe du Monde cette année en raison des Jeux olympiques des Jeunes mais je ne fais pas de souci pour la suite. Propos recueillis par E.Ch.
athlètes ? Comment être certain qu’ils ne trichent pas avec le dopage ? F.G. : Ceux qui viennent nous connaissent et nous respectent. Nous n’avons eu pour l’instant que des athlètes propres. On parle beau- coup de l’éthique : l’entreprise qui a signé un partenariat préfère voir un de ses sportifs perdre plutôt que le voir dopé. L.P.P. : Vous ne comptez pas sur l’argent des collectivités ? F.G. : L’expérience avec Yves nous fait dire qu’il ne faut plus du tout de politique car nous avons eu de mauvaises expériences…Certains n’ont pas honoré leurs engage- ments. L.P.P. : Parlez-nous du Road trip Olymp’X- périences organisé du 21 au 27 juillet, un concept un peu fou ! F.G. : C’est Arnaud Vidonne, mon bras droit au sein de l’association qui en a eu l’idée. C’est une course par équipe qui démarre de Lau- sanne pour rejoindre Barcelone. Le but est de rallier la ville d’arrivée au terme de 6 étapes journalières en se déplaçant uniquement par transport partagé, en auto-stop principalement. Les participants sont géolocalisés pour la sécurité. À leur disposition, tous moyens de
Bio express Fabrice Guy
a 50 ans
Il demeure aux Granges-Narboz
Il est actuellement douanier à Pontarlier Champion olympique de combiné nordique aux Jeux Olympiques d’Albertville (1992), médaillé de bronze à Nagano par équipe (1998), il prend sa retraite sportive en 1999 Président de l’association Olymp depuis janvier 2019 Il est aussi consultant télé pour France Télévisions Organisation du festival Olymp’X- Périences du 21 au 27 juillet, ouvert à tous Renseignements : www.x-periences- roadtrip.com
L’équipe d’organisation du raid X-Périences (du 21 au 27 juillet au départ de Lausanne).
L.P.P. : Comment recrutez-vous les futurs
JUSTICE
La Presse Pontissalienne n°236 - Juin 2019
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DOUBS
Soupçons d’euthanasie à l’E.H.P.A.D. “Que l’on vérifie le flux de ce médicament dans cet établissement” Brigitte Claude est décédée d’une longue maladie dans un établissement pontissalien. Soignée à l’époque des faits par le même médecin sus- pecté d’euthanasie à l’E.H.P.A.D. du Larmont, son mari saisit la justice.
cet établissement, pour savoir s’il y a eu des anomalies dans le dossier médical” réclame cet habitant d’Houtaud qui a saisi la justice. Le procureur de la République de Besançon confirme “que qua- tre nouveaux dossiers de familles de défunts sont arrivés sur son bureau (N.D.L.R. : dont celui de M. Claude) en plus des 23 actuel- lement examinés.” Va-t-il deman- der une expertise médicale ? Sa réponse est claire : “Il n’y aura pas d’autres nouveaux dossiers examinés tant que le médecin légiste n’aura terminé l’examen des 23 dossiers. Si le rapport du légiste dit que la loi Léonetti- Claeys a été respectée, alors je clôturerai l’enquête. S’il y a des suspicions, je poursuivrai. L’en- quête sera rendue à la fin de l’été” annonce Étienne Man- teaux.
Michel Claude, pour son épouse décédée en mars 2016, attend des réponses.
L e dossier de Brigitte Claude décédée en mars 2016 dans un éta- blissement de soins à Pon- tarlier va-t-il s’ajouter aux 23 cas de suspicion d’euthanasie à l’E.H.P.A.D. du Larmont ? Son mari, Michel Claude, l’espère. Il fait le lien entre l’exercice du médecin suspecté d’euthanasie à lamaison de retraite de Doubs et son exercice de la médecine dans un autre établissement pontissalien durant lequel sa femme a été admise en soins palliatifs, puis est décédée en mars 2016. Elle était atteinte d’une tumeur cérébrale incura- ble. “Je veux des réponses. On a administré cette molécule à mon épouse. Je veux que l’on vérifie les flux de médicaments et notamment le Midalozam dans
Des infirmiers de l’E.H.P.A.D. visés par l’enquête Zoom
attend elle-même les conclusions de l’enquête. Sollicitée, la direction de l’éta- blissement où Brigitte est décé- dée en 2016 précise qu’une “ana- lyse en interne, menée par notre médecin-chef, n’a retrouvé aucune anomalie, notamment en ce qui concernait les pres- criptions médicales et les admi- nistrations de médicaments. Par contre, nous avions relevé des manquements manifestes en termes de tact et de diplomatie de la part du docteur vis-à-vis d’une famille confrontée bruta- lement à la fin de vie d’un proche. Nous avions alors recadré ce
médecin en lui demandant un réajustement immédiat de son attitude envers les familles de patients. Nous avons proposé une médiation à Monsieur Claude, mais celui-ci n’a pas donné suite malgré notre relance.” Le mari de la défunte explique que ce n’est pas à l’établissement mais à l’A.R.S. de lui répondre… qui ne le fait pas. “C’est un com- ble qu’un organisme chargé de veiller à la sécurité des malades, refuse de faire des inspections pour la garantir” juge ce citoyen. n E.Ch.
cela ne veut pas dire qu’ils sont coupables d’euthanasie, peut- être simplement de “négligences” dit le président de l’Ordre des infirmiers. Depuis les révélations, l’A.R.S. a demandé à l’observatoire du médicament, des dispositifs médi- caux et des innovations théra- peutiques (O.M.E.D.I.T.) de rap- peler à l’ensemble des établissements les recomman- dations et règles d’utilisation du Midazolam. n
Suite aux constats révélés par la mission d’inspection, l’Agence régionale de santé a pris la déci- sion de saisir les Conseils de l’or- dre des infirmiers et des médecins pour porter plainte contre certains professionnels de santé. Il a sus- pendu un des médecins, au motif d’exercice dangereux. Le conseil de l’ordre des médecins doit sta- tuer sur cette situation. L’ordre des infirmiers confirme que quatre professionnels sont visés par l’enquête. Attention,
D’ici là, Michel Claude devra attendre. Pour ses enfants, pour lui, cette absence de réponse est dif- ficile. L’homme a déjà poussé de nombreuses portes pour ten- ter de compren- dre pourquoi. Il a sollicité l’Agence régionale de santé (A.R.S.) qui
“J’attends le rapport du médecin légiste.”
L’ÉVÉNEMENT
La Presse Pontissalienne n°234 - Avril 2019
L’URBANISATION DU GRAND PONTARLIER À L’ÉPREUVE DU TEMPS
Pontarlier passera la barre des 21 000 habitants en 2040 Les orientations du Plan d’Aménagement et de Développement Durables (P.A.D.D.) présentées au sein des 10 communes de la C.C.G.P. laissent entrevoir des mutations profondes dans l’urbanisa- tion d’un territoire contraint à plus de modération dans la consommation du foncier. Éclairages. À l’heure où tout converge vers une consommation modérée de l’espace, la communauté de communes du Grand Pontarlier (C.C.G.P.) a fait le choix de se doter d’un Plan Local d’Urbanisme Intercommunal Habitat qui entrera en vigueur fin 2020. Après le diagnostic de territoire, présentation des orientations du Projet d’Aménagement et de Développement Durable utilisées pour définir la politique d’habitat et de développement économique et commerciale de la C.C.G.P. à l’horizon 2040. Prospective. Prospective Population et habitat
A ttendue ou crainte, la poli- tique d’aménagement du ter- ritoire aura demain comme unité de base l’intercommu- nalité. La mise en place du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal Habitat (P.L.U.I.H.) qui entrera en vigueur fin 2020 sur la C.C.G.P. viendra se subs-
tituer aux autres documents d’urba- nisme : P.L.U., P.O.S. ou encore carte communale. À partir de l’analyse de la situation, l’étape suivante consiste à définir la vision du territoire dans les 20 ans. C’est l’objet du P.A.D.D. “Ce plan d’amé- nagement se décline en fonction de dif-
férentes orientations qui trouveront ensuite une traduction réglementaire dans le plan de zonage et le règlement du P.L.U.I.H. Il fixe des objectifs chiffrés de modération de la consommation de l’espace” , explique Anne Gentil de l’agence Urbicand qui était mandatée par la C.C.G.P. sur ce dossier. Le foncier devient donc plus que jamais un bien à consommer avec modération. Pontarlier et Doubs prennent la forme d’une agglomération entourée de deux pôles-relais, Houtaud et La Cluse-et- Mijoux qui disposent de services et d’activités commerciales intermédiaires. Autour de cette armature urbaine, on retrouve les six communes rurales qui assurent les services de base notam- ment sur le plan scolaire et périscolaire. Jusque-là, rien de nouveau. Alors que chaque commune maîtrisait à sa façon son développement urbain, la dynamique intercommunale sera désormais basée sur une croissance démographique de + 1 % par an. Un taux inférieur à celui du Pays du Haut- Doubs qui était d’1,22 % entre 1999 et 2014 mais bien supérieur à celui de
la C.C.G.P. : 0,32 % par an sur la même période. Ce cap traduit ainsi la volonté de recentrer le développement rési- dentiel à l’échelle du Pays du Haut- Doubs en redressant la situation de son territoire central et en particulier de sa ville-centre. Un coup d’accéléra- teur à la croissance pontissalienne en stagnation depuis des années et une volonté communautaire de réduire la périurbanisation à l’échelle du Pays du Haut-Doubs et de la C.C.G.P. Pontarlier gagnera ainsi 3 806 habi- tants en 20 ans pour atteindre 21 090 habitants en 2040. Doubs passera de 3 134 à 3 825 habitants. La C.C.G.P. gagnera 6 060 habitants pour atteindre 33 579 habitants en 2040. Ces objectifs permettent de définir une politique d’habitat en adéquation avec les enjeux fonciers, environnementaux, agricoles, forestiers, climatiques, mobilité… À l’horizon 2040 avec une évolution démographique d’1 % par an, ce sont près de 3 400 logements à produire, à un rythme annuel de 169 logements. 74 % de cette production se concentre
sur l’agglomération pontissalienne.Au total, le besoin foncier théorique au regard des densités retenues s’élève 82 hectares dont plus de 50 % unique- ment sur la Ville de Pontarlier. Les besoins définis sont de 44,9 hectares, soit pratiquement ce qui était déjà ins- crit au P.L.U. Certaines communes vont devoir réduire de façon drastique leur surface urbanisable. Le pompon revenant à Dommartin avec 10 hectares à reclasser. La maîtrise du foncier à vocation d’ha- bitat se fera via les outils du P.L.U.I. et le Plan Local de l’Habitat, principal dispositif en matière de politique du logement sur le plan local. Pour Patrick Genre, ce P.A.D.D. est un projet “réaliste et objectif qui nous engage sans nous ficeler, car on peut réviser la program- mation tous les six ans.” n F.C. Présentation publique du P.A.D.D. le 17 juin à 20 heures à la salle des fêtes des Granges-Narboz
Évolution de population : + 1 % par an Source C.C.G.P. Population Population Évolution Population 2016 2020 2010-2040 estimée en 2040 Pontarlier 17 284 17 284 3 806 21 090 Doubs 2 968 3 134 690 3 825 La Cluse-et-Mijoux 1 312 1 386 305 1 691 Les Granges-Narboz 1 194 1 261 278 1 539 Houtaud 1 074 1 134 250 1 384 Chaffois 974 1 029 226 1 255 Dommartin 694 733 161 894 Vuillecin 647 683 150 834 Les Verrières-de-Joux 435 459 101 561 Sainte-Colombe 394 416 92 508 Grand Pontarlier 26 976 27 520 6 060 33 579
La Presse Pontissalienne n°236 - Juin 2019
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l Zonage 31 hectares à supprimer La plaine de l’Arlier réduit la voilure Les besoins fonciers nécessaires à l’accueil de 6 000 nouveaux habitants d’ici 2040 ont été estimés à 82 hectares contre 112 hectares actuellement constructibles sur le territoire du Grand Pontarlier. La fin d’une époque.
T outes les communes ne sont pas impactées de la même manière par la politique de l’habitat définie dans les orientations du P.A.D.D., à savoir se baser sur une croissance démogra- phique d’1 % par an sur 20 ans. Soit une population supplémentaire de 6 060 habitants, ce qui représente un parc de 3 381 logements dont 20 % à construire ou réhabiliter dans l’espace bâti existant. Une logique de densifi- cation sans pour autant grignoter sur l’espace agricole. Au final, le besoin foncier théorique est estimé à environ 82 hectares. Pas d’impact majeur sur Pontarlier où les besoins correspondent sensiblement au zonage fixé par le P.L.U. en cours. C’est loin d’être le cas à Doubs, Hou- taud, Vuillecin et surtout Dommartin
qui va devoir réduire d’une dizaine d’hectares son potentiel constructible. “On va essayer de faire au mieux dans l’intérêt des villageois. Rappelons aussi que rien n’est encore arrêté” , note Jean- Claude Espern, lemaire de Dommartin. Il était déjà élu en 1998 lors de la révi- sion du dernier P.O.S. établi sur le long terme. De quoi susciter quelques inter-
rogations. “On nous enlève tout ce qui avait été projeté dans le déve- loppement de Dommar- tin. Les communes qui avaient fait l’effort de maîtriser leur foncier se retrouvent donc pénalisées. Pour autant, il n’y a pas mort d’homme et je vais tout faire pour que ceux qui
Houtaud qui va “perdre” 11 hectares d’espace constructible.
Houtaud va devoir apprendre à gérer autrement ses zones urbanisables.
de 3,8 hectares alors qu’on dispose aujourd’hui de 12 hectares construc- tibles. Toutes ces terres sont sur le domaine privé. On a la main sur le zonage mais aussi sur la réglementation pour imposer aux promoteurs des règles qui vont dans le sens de la mixité et du bien vivre ensemble.” Les communes de Doubs, Houtaud, Dommartin et Vuillecin concentrent 80 % des 31 hectares de terrain constructible à déclasser en zone agri- cole ou naturelle. n F.C. dans l’agglomération Il semble logique pour des raisons de mobilité et de services que le parc de logements aidés, en location ou à la vente, se situe majoritairement dans l’agglomération Pontarlier-Doubs. Pour autant et c’est l’un des objectifs du P.A.D.D., chaque commune aura à développer une offre variant entre 10 et 15 % du nombre de logements à produire. n Logements aidés : pas seulement
Déclasser un terrain constructible en zone agricole ou naturelle, pas sûr que les propriétaires soient ravis d’être vic- times d’une telle mesure. Surtout à l’heure de transmettre un patrimoine. “C’est un sujet sensible mais qui ne concerne que 5 % tout au plus de la population” , en convient Jean-Claude Espern. Même situation à Houtaud qui va “per- dre” 11 hectares d’espace constructible. “Les équipes municipales qui nous ont précédées il y a 30 ou 40 ans n’étaient pas concernées par les enjeux actuels. Il était ainsi facile de reculer le trait pour manger de l’espace naturel au profit de l’urbanisation” , concède Jean- François Ligier, le maire d’Houtaud. La loi Grenelle 2 va sonner le tocsin d’une urbanisation raisonnée en pri- vilégiant la densification plutôt que l’étalement. “Le P.A.D.D. va dans le même sens” , poursuit l’élu plutôt en phase avec cette modération foncière. Avec 1 % de croissance démographique sur 20 ans, Houtaud comptera 250 habitants en plus en 2040. Ce qui équi- vaut à 134 logements, dont 94 à pro- duire sur du foncier nu. “On aura besoin
nous succéderont enmars 2020 héritent d’une commune qui soit dans les meil- leures dispositions foncières et finan- cières” , poursuit Jean-Claude Espern.
Estimation des besoins en foncier entre 2020 et 2040 Source C.C.G.P.
Population Besoins en Potentiel de Nombre de Besoin foncier des ménages logements création de logements à théorique au supplémentaire pour la période logements dans produire sur regard des 2020-2040 2020-2040 l'enveloppe foncier nu en densités retenues (en nombre urbaine extension (en hectares) d'habitants) (zones A.U.)
Taux de croissance annuel moyen : + 1 % par an
Pontarlier + 3 806 + 2 116 320 1 796 44,9 Doubs + 690 382 75 307 8,8 La Cluse-et-Mijoux + 305 164 60 104 3,0 Les Granges-Narboz + 278 151 40 111 5,5 Houtaud + 250 134 40 94 3,8 Chaffois + 226 118 35 83 4,2 Dommartin + 161 99 10 89 4,5 Vuillecin + 150 96 25 71 3,5 Les Verrières-de-Joux + 101 67 27 40 2,0 Sainte-Colombe + 92 54 20 34 1,7 Grand Pontarlier + 6 060 3 381 652 2 729 82
8 ÉVÉNEMENT l Économie
La Presse Pontissalienne n°236 - Juin 2019
Optimiser l’existant Coup de frein à l’expansion commerciale du Grand Pontarlier En matière de développement économique et commercial, les orientations du P.A.D.D. préconisent, comme pour l’habitat, la densification des zones existantes.
L’ attractivité du Haut-Doubs et de Pontarlier se vérifie aussi dans la mise en marché de par- celles à vocation économique et com- merciale. Plus de 60 hectares ont été commercialisés au cours de la dernière décennie. Les candidats se bousculent et les espaces disponibles sont assez rares. Dans un futur proche, il convient de prioriser l’accueil des activités écono- miques au sein du tissu existant. La C.C.G.P. souhaite optimiser l’occupation des zones d’activités économiques (Z.A.E.) au contact des entreprises exis- tantes en s’appuyant au besoin sur un établissement public foncier ou sur le montage d’opérations via une Société d’Économie Mixte ou Société Publique locale…Néanmoins, l’offre par renou-
vellement et densification urbaine reste limitée. La création de nouvelles zones s’orga- nise déjà sur Pontarlier avec la troisième tranche des Gravilliers (9 hectares). Il reste aussi une possibilité sur Doubs avec la Z.A.E. du Petit Saint-Claude pour environ 12 hectares. La stratégie de développement économique intègre aussi la viabilisation d’une zone arti- sanale de 0,6 hectare à Chaffois et des capacités d’accueil résiduelles auxVer- rières-de-Joux pour 0,8 hectare. Même si la demande est toujours là, plus question d’autoriser ni la création de nouvelles zones commerciales ni leur extension. Il est prévu d’encadrer l’offre à travers une Orientation d’Amé- nagement de Programmation Com- merce. Cet outil vise à favoriser l’im-
plantation de petites cellules commer- ciales dans les centralités. L’accueil des grandes et moyennes surfaces, supé- rieures à 400 m 2 , se concentrera à l’in- térieur des zones existantes dans une logique de regroupement des activités, de mutualisation des équipements et de maîtrise des flux de circulation. Finie aussi lamultiplication des galeries marchandes concurrentes du petit com- merce de centre-ville et des zones déve- loppées le long des grands axes de cir- culation. n L’offre de parcelles à vocation économique se concentre actuellement sur la Z.A.E. des Gravilliers.
État civil de mai 2019
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Sitôt informé de la diffusion massive d’éléments qui devaient rester confidentiels, Patrick Genre et le bureau de la C.C.G.P. ont décidé de prendre un arrêté de classement sans suite de la consultation liée au centre nautique. Décryptage. ÉQUIPEMENT Préjudice de plusieurs dizaines de milliers d’euros ment. Si la procédure s’était déroulée normalement, seuls les deux perdants touchaient ce dédommagement. La C.C.G.P. compte aussi estimer tout le travail réalisé par les services de la col- lectivité sur ce dossier. Des investisse- ments sur la piscine Georges Cuinet avaient été volontairement mis en stand-by sachant que le nouveau centre nautique devait voir le jour en 2021. Le classement sans suite impose de reprendre tout à zéro, soit 24 mois de procédure supplémentaire, pour un pro- jet espéré a minima en 2024. “On devra prolonger la durée de vie de la piscine Cuinet de 4 ou 5 ans. On va lancer un audit technique sachant que des travaux s’imposeront notamment aux niveaux des fluides : air, eau, chauffage…” De quoi ajouter quelques centaines de milliers d’euros à la facture. Plus com- pliqué à chiffrer, le préjudice moral que compte bien faire apparaître Patrick Genre même au prix de l’euro symbo- lique. Se pose aussi la question de relan- cer ou pas la procédure avant les muni- cipales de 2020 ? “On a déjà deux mois de recours à respecter, ce qui signifie qu’on ne peut rien faire avant juillet. C’est une vraie interrogation et la décision sera prise par le bureau.” L’élu rappelle aussi que la situation aurait été sans doute beaucoup plus compliquée à résou- dre s’il avait fallu subir un contentieux après l’attribution du marché. Interrogé sur la capacité financière de la C.C.G.P. à supporter un tel investis- sement, Patrick Genre répond par l’af- firmative. “C’est tout l’intérêt d’un plan pluriannuel d’investissement. On peut financer ce projet sans avoir recours à unmatraquage fiscal.” Le report de deux ans ouvre la porte à une possibilité de provisionner cet investissement. Ce sera aux futurs élus communautaires d’en décider. n F.C. “P our nous les élus, c’est un coup de massue qui remet en cause deux ans de tra- vail.La population va aussi se voir privée de projet” , expliquait le président du Grand Pontarlier lors du point presse exceptionnel organisé le 7mai pour annoncer ce classement sans suite. Le futur centre nautique qui doit voir le jour sur la plaine Pourny fait l’objet d’unmarché public de performance glo- bale qui contraint les entreprises can- didates à s’engager sur lamaintenance technique de l’équipement sur 8 ans. “C’est un dossier assez complexe qui impose de passer par une procédure de consultation restreinte” , poursuit Patrick Genre. Les trois groupements qui ont répondu, à savoir Vinci, Bouygues et De Giorgi, ont reçu chacune de façon dématérialisée des informations spé- cifiques de la C.C.G.P. notifiées à l’in- térieur de lettres de cadrage. Ces infor- mations confidentielles ont été transmises de façon cryptée sur la pla- teforme dématérialisée qui gère les appels d’offres. Chaque entreprise dis- posant ensuite d’un code de décryptage pour prendre connaissance des propo- sitions de la C.C.G.P. qui varient d’un groupement à l’autre. Sauf que ces documents, sans qu’on puisse encore l’expliquer, ont été décryp- tés puis diffusés à plusieurs centaines d’entreprises. S’agit-il d’un bug ? D’un acte volontaire ? Trop tôt pour le dire. “Il y a eu rupture du principe de confi- dentialité. La procédure restreinte est devenue après décryptage une procédure ouverte. C’est une des raisons qu’il suffit d’invoquer pour rompre un marché. Avant de prendre cette décision, on a pris conseil auprès d’un cabinet d’avocats et des services de la préfecture. Tout le monde a estimé qu’il y avait un risque contentieux trop important de poursuivre cette consultation, d’où la décision de prendre un arrêté de classement sans suite.” Utile de préciser que cette rupture de confidentialité ne concerne pas les propositions des trois groupements qui devaient être déposées au plus tard le 17mai.Des propositions architecturales et financières qui ne seront donc jamais révélées. La communauté de communes du Grand Pontarlier ne compte pas en rester là. Comme le stipule la loi, elle HOMMAGE Juliette De Giorgi À Juliette De Giorgi, femme de caractère Fondatrice de l’entreprise éponyme en 1957 dont elle fut la première commerciale, elle s’est éteinte à l’aube de ses 95 ans. a engagé une négociation amiable avec les deux sociétés censées garantir cette confidentialité. “Si la démarche n’aboutit pas, on engagera une action contentieuse civile ou pénale pour obtenir répa- ration.” Le préjudice financier porte sur plu- sieurs volets. Dans un premier temps, la C.C.G.P. va devoir verser 84 000 euros d’indemni- sation à chaque groupe- S’agit-il d’un bug, d’un acte volontaire ? C’ était une lectrice assi- due de La Presse Pon- tissalienne. Et surtout “une femme de carac- tère au contact facile, autonome, disponible, avec le sourire” rap- pelle sa famille. Juliette De Giorgi s’est éteinte le 4 mai der- nier peu avant ses 95 ans. Son parcours force l’admiration. Elle n’a que 6 ans lorsque sa maman décède. Placée chez une cousine à Arçon où elle ira à l’école jusqu’à l’obtention du cer- tificat d’études, elle commencera ensuite son parcours profession- nel au sein de l’entrepriseDubied à Pontarlier. C’est en décem- bre 1944 qu’elle se marie avec Jean De Giorgi, maçon au sein de l’entreprise Saintot. De cette union, naissent ses deux fils, Patrick et Jean- Paul. ÉDUCATION Une nouvelle formation post-bac Le lycée Xavier-Marmier se diversifie dans le sport À la rentrée prochaine, l’établissement proposera une mention complémen- taire “Animation et gestion de projets dans le secteur sportif” accessible aux élèves titulaires d’un Bac pro tertiaire. Débouchés (presque) assurés. activités sportives pour tous et activités nautiques dans la perspective de décrocher le diplôme de surveillant de baignade. “Il y aura 22places disponibles dans la première promotion : 12 en temps plein scolaire et 10 en apprentis- sage” , détaille le proviseur. Bien sûr, mieux vaut avoir le goût du sport avant de se lan- cer dans l’aventure A.G.2S. Dans l’option généraliste, les élèves auront la chance de pratiquer une quinzaine de disciplines au cours de leur cursus.À l’issue de lamention, ils auront développé une dou- ble compétence dans lemon- tage de projets et l’animation sportive. “Il y aura peut-être une suite sachant que leminis- tère de l’Éducation réfléchit aussi à une formation B.T.S. axée sur les métiers du sport.” Le recrutement s’étend à toute la région Bourgogne- Franche-Comté en étant aussi ouvert aux lycéens en filière technologique et d’enseigne- ment général. n “O a eu la confirmation de cette formation en avril. Les dossiers d’inscription arrivent genti- ment sachant qu’on peut pos- tuler via Parcoursup ou en candidature directe” , explique Antoine Neves, le proviseur plutôt satisfait d’accueillir bientôt dans sesmurs la seule formation labellisée Éduca- tionNationale dans le secteur sportif. Cette avancée s’inscrit dans un territoire porté sur la pra- tique des activités physiques. Pontarlier figure toujours parmi les villes les plus spor- tives de sa catégorie. Le Haut- Doubs reste un merveilleux terrain d’aventure pour les sports de plein air, en toutes saisons. Les partenariats entre les clubs et les collèges ou les lycées se multiplient en sport collectif comme en sport individuel. Avec la réglementation qui devient de plus en plus stricte, ser de nouveaux débouchés aux élèves scolarisés en Bac pro tertiaire” , note Cécile Ortéga, prof de gestion-admi- nistration. Elle pilote cette nouvelle formation avec Ludo- vic Gauthier, prof de sport. “Cette mention permettra aux étudiants d’obtenir deux uni- tés sur quatre du diplôme d’encadrant sportif qu’ils pourront passer ultérieure- ment.” La formation s’étale sur un an et comprend 1 607 heures dont 75 % en structure d’ac- cueil : club, collectivité, asso- ciation…Les élèves pourront choisir entre deux spécialités : Juliette De Giorgi. dre un petit café, à l’admiration des collaborateurs qu’elle ren- contrait. Il y a 7 mois, elle a choisi d’aller vivre à la maison de retraite du Larmont où elle a rejoint son frère Paul, où elle s’était rapidement intégrée et où elle savait apporter une bonne ambiance. Elle a quitté brutalement ses proches, samedi 4 mai à l’aube de ses 95 ans après une vie bien remplie, entourée de ses fils, leurs épouses, de ses 5 petits- enfants et leurs conjoints, et de ses 10 arrière-petits-enfants. n Jusqu’à l’an dernier, elle venait boire le café. En 1957, elle et son mari fondent l’en- treprise De Giorgi. “Elle fut la première commerciale” raconte un de ses deux fils. Juliette a suivi l’évolution de l’entreprise avec une grande fierté, et pas- sait souvent avec plaisir aux bureaux avec sa voiture, jusqu’à l’an dernier encore, pour pren- l’encadrement des activités sportives tend de plus en plus vers la profes- sionnalisation. Il y a des besoins dans tous les domaines, de la petite enfance aux seniors. “On va propo- Une formation labellisée Éducation Nationale. Renseignements :https://www.lycee-xavier-marmier.fr
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