La Presse Pontissalienne 236 - Juin 2019

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n°236 - Juin 2019

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Des ronces d’incivilité au jardin de la maison Chevalier

Écroulement Même si le parti fait ici un peu mieux que sur le plan national, avec des scores qui dépassent parfois dans certaines communes du Haut-Doubs les 15%, on peut véritable- ment parler d’écroulement desRépublicains. Pour la secrétaire nationale dumouvement et députée duHaut-DoubsAnnieGenevard, c’est aussi une claque. Non pas un désaveu de la politique qu’ellemène à l’échelle locale en tant que parlementaire, mais un revers cinglant à l’encontre de l’idéologie qu’elle défend. À l’approche de ce récent scrutin européen, la droite a commis l’erreur fatale de se droitiser. Si la tête de liste L.R. Fran- çois-Xavier Bellamy réunissait sans doute de belles qualités humaines et nourrissait une vraie réflexion sur les enjeux européens, c’est le président du parti aujourd’hui démis- sionnaire Laurent Wauquiez qui a projeté sur l’ensemble de la liste son ombre dévas- tatrice. À travers ce score calamiteux, c’est toute la ligne défendue par M. Wauquiez qui a été désavouée. Le patron des L.R. a voulu s’affranchir de tout ce qui avait solidifié les fondements d’une droite unie - l’héritage gaulliste, la sensibilité sociale incarnée en son temps par Jacques Chirac… - et dans le même temps privilégié des thèmes de campagne que l’extrême droite s’était déjà appropriés (la lutte contre l’immigration, le rétablissement de l’idée de Nation…), sans jamais comprendre que l’original serait pré- féré à la copie. Il laisse derrière lui un champ de ruines et unedroiteprisedans l’impitoyable casse-noix doublement actionné par La RépubliqueEnMarche et leRassemblement National. Naturellement, la patronne locale des Républicains qui est en même temps secrétaire nationale dumouvement ne peut pas, pour le coup, être accusée de déloyauté (après François Fillon, elle a soutenu jusqu’au bout Laurent Wauquiez). Mais elle pourrait payer sur le plan national sa trop grande fidélité à ces deux mentors désormais encombrants pour elle. On aurait pu pro- mettre un destin national àAnnie Genevard dont l’ascension politique jusqu’aux som- mets de l’État ne s’est hélas toujours faite que dans l’opposition. La perspective pour elle de se voir propulsée plus haut via les instances dirigeantes d’une droite qui est aujourd’hui en lambeaux s’éloigne un peu plus. Est-ce à dire que sur son territoire du Haut-Doubs elle souffrira des affres de son parti ? Début de réponse aux munici- pales de mars prochain au regard du score des candidats de droite. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Jean-François Hauser. Ontcollaboréàcenuméro :TristanMarchal,MagalieTroutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Juin 2019 Commission paritaire : 0222 D 79291 Crédits photos : L.P.P., S. Billet, Collection Staina- cre, J.S.P., R.N.N. lac de Remoray, Ville de Pontarlier.

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. La factrice pédale 525 km à vélo électrique jusqu’au siège de l’O.N.U.

E lle est revenue les jambes un peu lourdes mais la tête remplie d’images. Accompa- gnée de trois autres facteurs français, Aurore Girardet, fac- trice à Pontarlier, était désignée avec ses collègues comme “ambassadrice” pour déposer la candidature du Groupe La Poste afin de participer au prix du “développement durable” organisé par les Nations Unies. Il récompense, dans diverses catégories, les initiatives des entreprises et des organisations. Le dépôt de candidature devait se faire avant le 30 avril au Cam- pus des Nations Unies à Bonn, en Allemagne. Un Paris-Bonn à vélo à assistance électrique, c’est le défi réussi par les 4 pro- fessionnels partis le 25 avril de Paris, avec des étapes à Reims, Sedan, Bastogne, Stadtkyll, Bonn : “Je crois que ça a été très bien accueilli par le repré- sentant des Nations Unies, sur-

lis par un habitant pour se mettre au chaud le temps d’un pique- nique.” Depuis 2012, La Poste déploie massivement des véhicules électriques pour assurer la dis- tribution et la collecte du courrier et des colis. L’entreprise a pour objectif de réduire de 20 % ses émissions de gaz à effet de serre à horizon 2020 (par rapport à 2013). En Bourgogne-Franche- Comté, La Poste s’est résolu- ment engagée dans la conver- sion de ses tournées diesel en tournées en mode doux. 584 voitures électriques (dont 122 rien que pour le Doubs), 23 quads électriques, 139 trois- roues électriques Staby et 1 200 vélos à assistance électrique circulent sur le territoire. Reste à savoir si l’O.N.U. délivrera le 1 er prix à Tony d’Avignon, Yoann de Sartrouville, Sophie de la Seyne-sur-Mer, Aurore de Pon- tarlier, et tous leurs collègues facteurs. n

pris - en bien - de notre démarche. Ce fut en tout cas une magnifique aventure humaine” constate Aurore, habi- tuée aux tournées de courrier dans les rues de Pontarlier, Doubs, Gilley, Rondefontaine, Remoray… Les 525 km ont été avalés sans encombre mis à part un G.P.S. parfois récalci- trant. “On espère pour nos col- lègues que nous représentions obtenir un prix, évoque Aurore. Avec nos vélos électriques, nous avons été épatés : lors des tour- nées, on fait à peine 45 km. Là, nous avions beaucoup plus d’autonomie. Nous nous arrê- tions le soir dans des plates- formes du courrier pour rechar- ger nos vélos. Les collègues que nous rencontrions étaient assez surpris de nous rencontrer. En Belgique, les habitants se demandaient ce que des fac- teurs français faisaient là. Nous avons pu discuter avec certains et nous avons même été accueil-

Le parc a fière allure même si des actes d’incivilité sont déjà signalés.

R ouvert au public depuis le 27 avril, ce “poumon vert en plein centre-ville” , comme le soulignait le maire Patrick Genre lors de la pré- sentation des nouveaux amé- nagements, porte déjà les affres de comportements irrespectueux. Déchets, traces de pneus dans les par- terres, nuisances sonores, bancs déplacés, certains semblent déjà s’approprier les lieux en faisant tout pour évincer les autres. De quoi agacer Olivier Chiodi, le pré- sident de la société d’histoire naturelle du Haut-Doubs à qui la Ville avait confié l’amé- nagement de cet espace. “À quoi bon passer autant de temps à entretenir ces jardi- nets si tout est piétiné ?” , s’inquiète le bénévole en

espérant que les choses s’améliorent. C’est vrai qu’il a tout pour plaire ce parc avec ces jar- dinets thématiques plantés de légumes des Amériques, plantes aromatiques et médi- cinales, espèces monta- gnardes, méditerranéennes ou entrant dans la compo- sition de l’absinthe. “On peut saluer le rôle du jardin bota- nique de Besançon qui nous a donné près de 200 plants. Les agents de la Ville ont fait aussi un très beau travail” , apprécie Olivier Chiodi. Il reste encore quelques amé- nagements à réaliser comme le jardin aquatique, la tour- bière et le jardin alpin. Le parc de la maison Chevalier est ouvert de 8 heures à 20 heures, jusqu’au 15 octo- bre. n

Aurore (au centre), factrice à Pontarlier, avec trois collègues sélectionnés, a déposé un dossier de candidature à l’O.N.U. pour le Groupe La Poste.

Bientôt un nouvel espace commercial rue de Salins

U ne certaine agitation immobilière règne au bout de la rue de Salins et plus précisément à l’intersec- tion avec la rue Claude Chappe. D’un côté les engins de chantier sont déjà à l’œuvre à l’emplacement de l’ancienne station Avia pour construire un ensem- ble commercial de plain-pied qui abri- tera cinq cellules de 100 à 500 m 2 modulables. En face, une abatteuse a fait disparaître du paysage la forêt de bouleaux située dans le prolongement des anciens ateliers Delacroix. L’espace dégagé sera valorisé en projet com-

mercial. “Sur ce terrain sera construit un bâtiment de 1 500 m 2 divisé en trois cellules de 500 m 2 ” , indique Niels Soso- lic de la société C.B.R.E. chargée de commercialiser le projet. Le permis de construire est en cours d’instruction. Ici pourront venir s’installer tout type d’enseigne sauf de l’alimen- taire. Ce nouvel ensemble sera opé- rationnel au second semestre 2020. n

La forêt de bouleaux a été abattue fin mai.

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