La Presse Pontissalienne 234 - Avril 2019

LE PORTRAIT

47 La Presse Pontissalienne n°234 - Avril 2019

CINÉMA

Sa passion devient son métier

Jules Pourchet, tapis rouge sous les sapins Le jeune réalisateur de Malbuisson a projeté au cinéma de Métabief deux de ses courts-métrages réalisés durant ses études. L’un d’eux a été tourné l’hiver dernier sur les pistes de Métabief. Le voilà prêt pour un autre scénario.

C e soir-là au cinéma Le Mont d’Or de Métabief, Jules Pour- chet a bien failli décrocher une larme à Laurent, son papa, invité comme une centaine d’autres spectateurs à visionner les deux courts-métrages réalisés par son fils. “Voir que sa passion est deve- nue unmétier concret, c’est forcément émouvant” avoue-t-il pudiquement. Comme tous les pères, il se souvient du moment où le fiston quitte la maison, le Bac en poche, pour l’école de cinéma E.S.A.V. àMarrakech, au Maroc. Jules avait seulement 18 ans. À l’époque, il est loin de Malbuisson, de la famille, mais jamais le garçon ne s’en plaindra. C’est son choix. “Quand je lui rendais visite, Jules “bouffait” du film toutes les nuits. Il le fait encore. C’est un perfectionniste

du cinéma” décrit Thibaut Decreuse, son pote d’enfance depuis le lycée Xavier-Marmier, avec qui il partage la même passion pour le septième art. Sans lui, Jules n’aurait pas osé organiser cette soirée. Par humilité ? “Parce qu’il trouve que son film a des défauts…Quand je dis qu’il est perfectionniste…” poursuit-il. En 2015, Jules poursuit sa formation à l’École de recherche graphique de Bruxelles, puis à Lausanne où il décroche en 2018 unMaster en réa- lisation. Six ans après son départ de la maison, le jeune réalisateur revient aux sources, àMétabief, pour tourner en février 2018 un court- métrage dans le cadre de sonMaster de fin d’études. “Je voulais un univers avec des espaces enneigés, au plus proche de la nature. Le choix s’est logiquement porté sur Métabief.

Jules Pourchet, 24 ans, cinéaste.

J’aime ma région” expose-t-il. Son école lui alloue un budget, du maté- riel. La station accepte qu’il utilise cer- taines installations pour tourner durant 7 jours avec 10 personnes dont 2 comédiens nourris et logés dans le restaurant du papa, à Mal- buisson (L’Atelier by Donat). Il en ressort un filmde 15minutes adoubé par le jury qui lui délivre son diplôme de Master. Le film narre l’histoire d’un jeune “perchman” chargé du fonctionne- ment du téléski des Longevilles tombé amoureux d’une pisteur- secouriste à l’accent parisien. Écrit comme cela, ça paraît “menthe à l’eau”. Sur l’écran, les images d’un Jura enneigé sont magnifiques, le son professionnel, les angles de prises de vues recherchés. Jules dit aimer “jouer” avec le téléspectateur dans cette fiction. Depuis sa sortie en juillet 2018,

“Hors piste” a été visionné dans plu- sieurs festivals dans le monde “mais c’est la première fois que je le présente à des Francs-Comtois” expose le réa- lisateur un brin tendu, accueilli gra- cieusement par Christophe Lemaire, gérant du cinéma. Ce dernier a mis

tophe, avec le sourire. Les deux courts-métrages terminés, les applaudissements retentissent dans la salle du cinéma bondée. Au fond de la pièce, Jules Pourchet alors collé au mur le plus loin pos- sible du public - “une façon pour lui de ne pas entendre les commen- taires du public” confie après coup son ami Thibaut Decreuse - s’avance sur le devant de la scène pour remercier l’assistance. Habitué à être derrière la caméra, le garçon fait cette fois face au public. Le voilà dans le monde des grands et bientôt des “loups”. Se faire une place chez les réalisateurs est difficile. N’est pas Michael Haneke, Luc Besson ou Jean-Luc Godard qui veut. Pour 2020, le Haut-doubien a un projet de film, sans trop en dire. Dans le monde du tapis rouge, Jules préfère l’om- bre. n E.Ch.

Bio express

Jules Pourchet est

l

originaire de Pontarlier.

l À 18 ans, il part à Marrakech étudier le cinéma dans une école. En 2015, il est à l’école d’art graphique de Bruxelles. En 2018, il obtient son Master à l’E.C.A.L. de Lausanne et sort son deuxième court- métrage, “Hors piste”. l l

à disposition la salle, le matériel, “ce qui est normal pour un film tourné àMétabief, dit le responsable. Ce que j’espère, c’est que ces jeunes qui ont du talent deviennent de grands talents, qu’ils se souvien- nent quand ils seront distribués par Pathé ouGau- mont que leur car- rière a commencé ici” projette Chris- Tout change

“C’est un perfectionniste

e

du cinéma” dit son père.

l En 2020, il tournera un autre court-métrage.

Lu film “Hors piste” a été tourné à Métabief.

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