La Presse Pontissalienne 230 - Décembre 2018

MOUTHE - RÉGION DES LACS

La Presse Pontissalienne n°230 - Décembre 2018 29

EN BREF

MÉTABIEF

Canons à neige “Ce n’était que 300 m 3 d’eau non potable !”

La Sapaudia La Sapaudia, association loi 1901 mobilisée pour le recrutement de Donneurs Volontaires de Moelle Osseuse intervient dans le Haut-Doubs ce mois-ci. Deux opérations de sensibilisation sont organisées à Avoudrey le 7 et à Maîche le 14 décembre avec des collectes de sang organisées par les Amicales de donneurs locales et par l’Établissement Français du Sang. Les bénévoles de l’association présenteront les enjeux et les conditions pour devenir “Volontaire au Don de Moelle Osseuse”. Actuellement, plus de 2 000 malades sont en attente de greffe de moelle osseuse dans les hôpitaux français. Renseignements au 06 84 999 000. Tourisme Le Comité Régional du Tourisme a labellisé 33 nouveaux sites Qualité tourisme. Parmi eux, plusieurs dans le Haut- Doubs : la Distillerie Pierre Guy à Pontarlier, l’Hôtel de la Couronne à Jougne et l’Auberge du Coude à Labergement-Sainte-Marie. Ce label permet de proposer à ces acteurs du tourisme des aides techniques et financières pour mettre en œuvre une démarche qualité au sein de leur structure. La région Bourgogne-Franche- Comté compte au total 248 structures labellisées

La station de Métabief répond à polémique née de l’utilisation en phase-test des canons en période de sécheresse, qui - selon Philippe Alpy - n’en est pas une. Un peu facile ?

L égalité d’un côté, exem- plarité de l’autre. Méta- bief pourrait ne pas avoir à se justifier de l’utilisa- tion de 300 m 3 d’eau de sa propre réserve collinaire pour produire en phase-test de la neige artificielle. C’était le 15 novembre dernier, période où la température est descen- due sous 0 °C. Elle en a le droit. Le lendemain de cet essai, Euro- pe Écologie-Les Verts a allumé la mèche en dénonçant cette utilisation de l’eau en plein

Direction régionale de l’Envi- ronnement, de l’Aménagement, et du Logement (D.R.E.A.L.) Bourgogne-Franche-Comté. Il a réuni le 22 novembre les 8 Directions départementales des Territoires (D.D.T.) de la grande région pour faire un point sur l’efficacité des arrê- tés anti-sécheresse et prépa- rer un retour d’expérience sur cet épisode inédit qui, selon lui, se reproduira. Si le président du syndicat mix- te duMont d’Or admet du bout des lèvres “unmauvais timing” dans la phase-test des canons, PhilippeAlpy démonte les accu- sations. Il ne comprend pas cet- te polémique. Les habitants du Haut-Doubs ont le droit de com- prendre ! “Je préside un éta- blissement industriel qui pos- sède une réserve collinaire de 100 000 m 3 validée par la pré- fecture. C’est de l’eau pompée en mai dernier dans la Jou- gnena qui se trouve dans le bas- sin-versant rhénan conformé- ment à l’autorisation dont nous disposons. L’A.R.S. a dit que

L’essai des canons à neige, une polémique infondée ?

ge véhiculée par l’essai, c’est un combat politique qui revient sur la piste. Cette polémique était prévisible. Philippe Alpy ne l’a pas vue venir. “Il ne faut pas oublier que la station, c’est 140 emplois, des commerçants” poursuit ce dernier comme s’il fallait opposer “économie” à “écologie”. Si une longue période de froid intervenait, Métabief produi- ra de la neige “à moins que l’État nous demande de ne pas utiliser l’eau” coupe le syndi- cat. La clé de la ressource en eau,Métabief ne la détient pas. Philippe Alpy la voit dans le

lac Saint-Point : “Quand il a plu mi-novembre, le niveau du lac est remonté de 10 cm, soit 500 000 m 3 supplémentaires.” Quant au second communiqué d’Europe Écologie-Les Verts, le 23 novembre, demandant l’in- terdiction des patinoires à ciel ouvert durant les fêtes de Noël parce qu’elles sont consom- matrices d’eau et d’énergie, c’est sans doute vrai, mais un brin dogmatique. Personne n’a vu les “écolos” aux côtés des pêcheurs quand il a fallu récu- pérer les poissons agonisants en aval de Pontarlier… n E.Ch.

cette eau est non potable et nous ne sommes pas soumis à l’ar- rêté sécheresse. Nous avons uti- lisé 300 m 3 d’eau non potable pour ces tests, ce qui ne repré- sente pas grand-chose en volu- me (N.D.L.R. : une famille de 4 personnes consomme 120 m 3 par an en moyenne). Si je pous- sais plus loin, je dis que grâce à nous, nous avons remis 300m 3 dans notre bassin-versant et donc dans le lac Saint-Point.” L’élu n’apprécie guère l’amal- game fait entre celui qui lave sa voiture avec de l’eau potable et la réserve collinaire dédiée aux canons. Au-delà de l’ima-

arrêté séche- resse. “À un moment où l’on demande à la popula- tion de faire des efforts, il n’était pas opportun de faire ces essais” com- mente de son côté Jean- Pierre Les- toille, direc- teur de la

L’équivalent de la consommation

de 3 foyers pour un an.

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