La Presse Pontissalienne 230 - Décembre 2018

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n°230 - Décembre 2018

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L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs.

Déclassement La force du mouvement des gilets jaunes qui n’a pas faibli pendant ses trois pre- mières semaines à Pontarlier notam- ment, c’est qu’il n’est pas d’origine syn- dicale, donc partisane. Il a fait sortir dans le froid des ronds-points la France du peuple, la France du nombre. On peut sans doute railler les arguments parfois poujadistes ou approximatifs de cer- tains, on est bien obligés de constater que cette marmite qui bout contient tous les ingrédients, aussi hétéroclites soient- ils, d’une vraie révolte populaire, faite de blessures profondes et d’un senti- ment d’injustice que l’on sentait poin- dre depuis deux décennies en France et qui explose au grand jour. François Hollande ou Nicolas Sarkozy avant Emmanuel Macron auraient pu pareil- lement en faire les frais. C’est sans doute d’ailleurs à ses prédécesseurs qu’il fau- drait crier son désarroi car contraire- ment à l’Allemagne qui il y a près de vingt ans a su, avec Gerhard Schröder, lancer les impopulaires mais indispen- sables réformes que lance aujourd’hui le gouvernement français, ici rien n’a été fait. Jacques Chirac l’avait pourtant théorisée cette fracture sociale dès 1995. Mais entre-temps, la mondialisation est passée par là et la fracture est devenue crevasse. Tellement béante que le dis- cours porté par les élites - le président Macron en est le bouc émissaire -, n’est même plus audible. Tout comme lui entend mais n’écoute pas, les gilets jaunes l’entendent, mais ne veulent plus l’écouter. Et si la grande distribution, et par là, toute l’économie, fait les frais de cette colère, c’est que ce système de consommation qui atteint peut-être ses limites, laisse de côté les petits pro- ducteurs au bénéfice des géants de l’agroalimentaire. C’est de cette France que les gilets jaunes ne veulent plus : un pays qui recule dangereusement dans l’échelle économique mondiale, qui vient de céder sa 6ème place au classement des pays par P.I.B., une France qui détient le triste record euro- péen des prélèvements obligatoires avec désormais plus de 48 % des richesses produites prélevées par l’État, une France qui abrite près de 9 millions de pauvres et une France qui se dissout lentement dans une mondialisation qu’aujourd’hui beaucoup de monde rejette. Les dégâts humains et écologiques qu’elle provoque cause les angoisses profondes de cette classe moyenne qui crie aujourd’hui sa détresse et refuse d’être un peu plus déclassée.  n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Acollaboréàcenuméro :MagalieTroutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Décembre 2018 Commission paritaire : 0222 D 79291 Crédits photos : L.P.P., J. Claude, E. Clotis, D. Lonchampt-Ung, R. Marceau, Ville de Pontarlier.

Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Le Département dévoile son nouveau plan déneigement

Pierre Blondeau commandeur des palmes académiques

E n visite le 14 novembre dernier au Service Terri- torial d’Aménagement de Pontarlier, la présidente Chris- tine Bouquin a dévoilé les nou- veautés du plan de viabilité hivernale. À compter de cet hiver, trois niveaux de service permettent d’adapter, en fonc- tion des événements météo- rologiques et de la fonction des voies de communication, le trai- tement des routes du Dépar- tement en période hivernale. De nouveaux panneaux de sen- sibilisation et d’information ont été installés sur les routes. Le Département rappelle ainsi aux usagers qu’il leur appartient d’équiper leurs véhicules de pneumatiques adaptés, de s’in- former sur l’état des routes et d’adapter leur conduite. En matière de déneigement, tout n’est qu’affaire de vigilance. Pour anticiper au maximum les difficultés que pourraient créer des conditions météorologiques difficiles sur le réseau routier, le Département assure une veille opérationnelle 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Selon les

prévisions météorologiques, les patrouilleurs sillonnent le réseau tous les jours dès 3 heures du matin pour per- mettre en fonction des obser- vations et de l’analyse qui en est faite de déclencher des interventions vers 4 heures, selon la distance des circuits de déneigement. Le réseau principal peut faire l’objet d’un traitement pré-curatif, à toute heure de la nuit, sur de la neige humide, l’objectif étant d’in- tervenir au plus près de l’évé- nement. Une série de webcams permettent de donner un aperçu en temps réel de l’état des routes. Ce dispositif est accessible aux usagers sur le site www.inforoute25.fr. Un outil de prévisions météorologiques permet l’appréhension du temps à court et moyen terme, ce qui facilite les services dans la prise de décision en matière de viabilité hivernale. Enfin des appareils de mesure de sali- nité permettent de déterminer la quantité de sels résiduelle sur la surface de la route. Le Département s’attache à maî-

triser le coût et l’impact envi- ronnemental en limitant les quantités de sels répandus, notamment par l’utilisation de la bouillie de sel dont l’effica- cité est optimale. L’ampleur du service hivernal varie d’un hiver à l’autre en fonction des condi- tions météorologiques : son coût est de 3,3 millions d’eu- ros en moyenne. n La viabilité hivernale en chiffres l 3 700 km de routes départementales l Plus de 250 agents mobilisés au quotidien l 134 circuits de déneigement : - 53 gérés en régie directe, - 81 confiés à des entreprises privées - 12 font l’objet de convention avec le bloc communal

Le fondateur du ciné-club se voit élevé au plus haut grade des palmes académiques.

À 92 ans, le fondateur du ciné-club Jacques Becker a été honoré du grade de commandeur des palmes académiques. Cette décoration lui a été remise le 25 novembre à son domicile pontissalien par le recteur de l’académie qui avait fait le déplacement. “Je suis très content d’avoir ce dernier grade” , explique l’in- téressé qui avait déjà été élevé au grade d’officier puis de chevalier des palmes aca- démiques à l’époque où il enseignait encore au lycée

Xavier-Marmier. Une belle reconnaissance pour toutes les actions enga- gées autour de la promotion du 7 ème art. Les cinéphiles se souviennent des rencontres cinématographiques avec les plus grands réalisateurs Schlöndorff, Scola, Angelo- poulos, Dino Risi… “Certains prolongeaient leur séjour pour animer des stages auprès des enseignants pontissa- liens. Cette œuvre d’éduca- tion populaire explique ces décorations ”, rappelle Pierre Blondeau. n

Des panneaux de sensibilisation fleurissent sur les routes départementales.

Il a fait le tour des popotes

C omme il l’avait indiqué en septembre dernier dans nos colonnes, Phi- lippe Ferrari commerçant pontissalien qui suggère d’appli- quer une T.V.A. à taux réduit de 10 % sur les produits retirés dans les commerces du centre-ville a rencontré plusieurs personnalités politiques. À commencer par la députée Annie Genevard qui n’a pas semblé franchement convain- cue. “J’attends un retour, explique Philippe Ferrari bien conscient qu’il faudrait certainement atten-

Nicolas Dupont-Aignan. C’est lui qui a été le plus à l’écoute.” Phi- lippe Ferrari a eu l’occasion en novembre de s’entretenir du sujet avec Patrick Genre et son adjoint au commerce Bertrand Guinchard. “Ils étaient intéressés. On doit se revoir en janvier.” n Philippe Ferrari milite pour le retrait des colis en magasin au centre-ville plutôt que l’envoi à domicile.

dre un ou deux ans avant qu’un tel projet se concrétise. J’estime sans me tromper que cela pour- rait représenter sans doute des milliards d’euros au profit des petits commerçants mais, pour l’heure, je voudrais confirmer ce volet finan- cier avec un spécialiste.” Le commerçant a également rendu visite à Éric Alauzet. Ce dernier n’a guère été emballé. La tournée des députés s’est achevée dans la circonscription parisienne où il tient son second commerce de musique. “J’ai pu discuter avec

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