La Presse Pontissalienne 228 - Octobre 2018

SPECIAL HABITAT

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À PONTARLIER, UN LOGEMENT SOUS COMBLES transformé en duplex

À l’origine, ce logement n’avait aucun cachet particulier si ce n’est d’être aménagé dans une bâtisse très ancienne avec une superbe charpente (photos M.B.A.). La rénovation s’articule autour de cette noue où viennent s’emboîter les éléments de charpente.

Le bâti ancien du centre-ville de Pontarlier offre pour qui sait les déceler des potentialités d’habitat remarquables, susceptibles de réjouir les amoureux des vieilles pierres à

la recherche de logements personnalisés. Du sur-mesure qui n’est pas sans contrainte.

L a notion du confort et du beau dans l’habitat ne se limite pas heureusement au pavillon ou à l’immeuble neuf. Certains cita- dins ne quitteraient pour rien au mon- de le centre-ville et ses commodités. Reste alors et, c’est parfois plus com- pliqué, à trouver la perle rare, ce loge-

laisse rêveur. Il y avait la possibilité d’aménager un superbe duplex de caractère. C’est bien le rôle de l’ar- chitecte de discerner ces potentiali- tés qui ne sont pas toujours évidentes et d’être sûr que le résultat corres- pond aux attentes de ceux qui vivront ici” , explique Marc Billamboz de l’ate- lier M.B.A., maître d’œuvre de cette rénovation lourde et ambitieuse. Du gros œuvre avec la démolition de toutes les cloisons, l’installation d’un escalier pour rejoindre les combles où sera aménagé l’espace à dormir avec chambres, toilettes et salle de bains. Le tout pour vivre dans un duplex de 120 m 2 . Le charme de l’an- cien n’est pas une garantie de solidi- té. Beaucoup de calculs étaient néces- saires pour consolider la charpente et pour reprendre les portées avec des poutres I.P.N. à la place des murs porteurs abattus. Une vaste pièce à

vivre occupe le premier niveau du duplex. Derrière le résultat séduisant, de nombreuses contraintes pour dépla- cer la cuisine, aménager les salles d’eau et créer de toutes pièces l’es- calier. Gestion des fluides, des arri- vées d’eau, calcul de charges pour l’escalier, ce gros chantier a mobilisé des bureaux d’études ainsi qu’une quinzaine de corps de métier du bâti- ment. Sans oublier, car il ne fait pas toujours chaud dans l’ancien, l’isola- tion et une installation de chauffage gaz au sol. “On a œuvré sans jamais oublier de préserver la poutraison et la noue centrale qui avait tapé dans l’œil de l’acheteur. À partir de là, on a aussi essayé de ramener de la lumiè- re notamment à l’étage et de gérer tout l’espace disponible” , poursuit l’architecte en évoquant à l’étage la cloison translucide séparant la salle de bains lumineuse du couloir cen-

ment qui vous fera craquer par son cachet, sa poutraison, ses volumes qui ne demandent qu’à être valori- sés. “Le déclic est arrivé quand la famille a découvert les combles qui allaient avec le logement à l’époque très désuet. La charpente comprend d’énormes poutres et une noue qui

“L’objectif de cette rénovation consistait à ramener beaucoup de lumière en valorisant aussi tout l’espace disponible”, explique Marc Billamboz, architecte qui a piloté ce projet.

tral. La rénovation n’est qu’un volet d’ac- tivité pour l’atelier M.B.A. qui inter- vient aussi dans le neuf, avec à son actif quelques constructions contem- poraines à Pontarlier : L’Éloge, che- min de Saint-Roch, L’orée Saint-Pier- re, rue de Salins, ou encore le Majestic, rue de Besançon. n

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