La Presse Pontissalienne 227 - Septembre 2018
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 227 - Septembre 2018
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SOUS-PRÉFECTURE
La sous-préfète Annick Pâquet a fait ses valises
“On part toujours avec regret” Avant de quitter Pontarlier pour rejoindre la sous-préfecture de Fontenay-le-Comte en Vendée, Annick Pâquet évoque quelques souvenirs marquants de son passage dans le Haut-Doubs.
L a Presse Pontissalienne : Le temps pas- se-t-il vite dans l’arrondissement de Pon- tarlier ? Annick Pâquet : Oui très très vite, les journées ont été bien occupées. J’ai la chance d’exercer un métier dense et passionnant. Je garderai du Haut-Doubs, pleins de bons souvenirs. L.P.P. : Lesquels en particulier ? A.P. : Je pense notamment aux comices, au Festival de la Paille sans oublier les fabuleux paysages du Haut-Doubs en toutes saisons. J’ai beaucoup par- couru l’arrondissement pour mon tra- vail. J’ai aussi effectué des randon- nées pédestres, des sorties raquettes en hiver. C’est un territoire où la natu- re est omniprésente. Un régal pour les yeux. Autre bon souvenir : la Coupe du monde de combiné nordique à Chaux-Neuve où l’on comprend toute la culture nordique du Haut-Doubs. L.P.P. : Le Haut-Doubs est aussi riche de son agriculture et de ses sapins ? A.P. : Tout à fait. J’ai découvert la filiè- re comté que je connaissais mal. C’est un produit extraordinaire. J’ai été
impressionné par la diversité et la qua- lité de ce fromage. J’ai aussi eu l’oc- casion d’apprécier le niveau de tech- nicité dans l’exploitation de la forêt locale. L.P.P. : D’autres souvenirs ? A.P. : Bien sûr, je placerai en tête les personnes rencontrées au cours de ces deux années. Ici, j’ai constaté une gran- de sincérité dans l’engagement, ce qui permet d’avoir de très bonnes relations
les choses avancent sans aucun dou- te. L.P.P. : Le passage à 80 km/h suscite pas mal de critiques ? A.P. : J’y suis plus que favorable. C’est primordial de faire baisser le nombre de morts sur les routes. L.P.P. : Les organisateurs de manifestations se plaignent aussi du durcissement des règles de sécurité avec Vigipirate. A.P. : Je ne pense pas qu’il y ait plus de contraintes qu’avant. La sécurité repo- se avant tout sur la vigilance et le bon sens. Je peux comprendre certaines associations mais à mon avis c’est sur- tout dû au fait de nouvelles habitudes à prendre. Je crois que le public prend plutôt bien ce dispositif qui les protè- ge. Aucune manifestation n’a été annu- lée dans le secteur à cause des contraintes imposées par Vigipirate. L.P.P. : Des regrets ? A.P. : On part toujours avec des regrets en ayant aussi conscience d’avoir acquis plus d’expérience et c’est tout cet enri- chissement qui me plaît. n Propos recueillis par F.C.
de travail même si on n’était pas forcément tou- jours d’accord. On sent dans le Haut-Doubs qu’il existe un lien très fort entre les habitants et leur territoire. L.P.P. : Vous avez pris part au dossier du franchissement de Pontarlier ? Qu’en est-il aujour- d’hui ? A.P. : Oui, je me suis logi- quement investi dans ce projet structurant par excellence. On est encore dans une phase de concep- tion, d’élaboration, mais
“C’est un régal pour les yeux.”
Très discrète sur la sécurité, les projets, les aménagements structurants du Haut-Doubs, la sous-préfète ne manque pas d’apprécier les atouts économiques et paysagers du Haut-Doubs.
VIE ASSOCIATIVE
M.J.C. des Capucins Le club astro fidèle à sa mission étoilée
Discret mais bien vivant, le club astro de la M.J.C. des Capucins fêtera son 30 ème anniversaire en 2019. L’histoire d’une passion intacte au service de tous les amoureux de l’observation céleste.
néfaste à l’astronomie. La pros- pection aboutit en 1991. La com- mune d’Hauterive-la-Fresse répond aux attentes du club qui peut construire son observatoire sur le site de la Perdrix perché à 1 100 m d’altitude. Du fait maison sur de solides fonda- tions pour ne pas que le téles- cope bouge. “L’installation d’ori- gine est optimisée pour l’observation des planètes” , pré- cise Nicolas Esseiva. Le club prend une nouvelle dimension en 2003 en se lan- çant dans la construction d’un tunnel pédagogique d’une quin- zaine demètres permettant d’ac- cueillir les touristes, scolaires et autres groupes à l’abri des frimas locaux. La passion des étoiles est communicative. Le club astro ne manque jamais d’organiser des animations esti- vales sans oublier de participer à la Nuit des étoiles qui ras- semble jusqu’à 300 personnes sur le site de la Perdrix. Le club entretient aussi des liens péda- gogiques avec le lycée Xavier- Marmier où travaille Nicolas Esseiva, professeurs de sciences physiques. “On s’est engagé en 2016 dans un projet Lape qui signifie L’astronomie pour l’Édu- cation. L’objectif consistait à construire un nouveau télesco- pe de A à Z. Il s’agit d’un par- tenariat impliquant le club astro de laM.J.C., les élèves de Xavier- Marmier et du lycée professionnel Toussaint-Louverture.On a inau- guré en juin le bâtiment qui abri- tera d’ici deux ans le nouveau télescope équipé d’une lentille
de 40 cm de dia- mètre assez lumi- neuse pour obser- ver les astéroïdes.” Modernité oblige, cet instrument sera commandé à dis- tance. Le club astro de la M.J.C. a déjà quelques petits exploits à son actif comme la mise en évidence en 2005 d’une exoplanète. “Elle avait déjà été
sent le 8 septembre à la jour- née portes ouvertes qui mar- quera la rentrée de la M.J.C. des Capucins. n Les ateliers historiques ont tou- jours droit de cité : le club astro bien sûr mais aussi la photo, et l’informatique tous niveaux. Entre la danse du corps et la culture, il reste encore de la place pour les arts plastiques, le bricolage, la déco, la poterie, le théâtre et d’autres activités proposées en interne ou avec des associa- tions partenaires. Bonne ren- trée. n Portes ouvertes samedi 8 septembre C’est devenu une tradition, chaque saison à la M.J.C. des Capucins démarre par une jour- née d’accueil où chacun peut découvrir et s’inscrire dans les ateliers qui l’intéressent. La dan- se et la musique occupent une place de choix à la M.J.C. des Capucins où il est possible de s’initier à toutes sortes de styles : hip-hop, reggae, salsa, danse orientale… On peut aussi cau- ser anglais, espagnol, italien voi- re participer aux cours d’alpha- bétisation.
Q uand on lui demande s’il n’est pas fatigué d’ac- cueillir chaque année des petits nouveaux à qui il faut inculquer les bases de l’as- tronomie, Nicolas Esseiva le président du club astro y voit plutôt matière à une bonne remi- se en cause. “Bien au contraire, il ne faut jamais oublier les fon- damentaux. C’est l’essence même de ce club que de faire décou- vrir l’astronomie au plus grand nombre” , explique celui qui en
fait partie depuis 1992. Soit trois ans après la mise en place de cet atelier qui occupe toujours une place à part dans l’offre d’ac- tivités proposée à la M.J.C. des Capucins. À l’origine du projet, on trouve cinq passionnés du ciel, à savoir Robert Bettinelli, Claude Dumont,Marcel Lépeule, Chris- tian Thomas et Paul Perroud qui n’est aujourd’hui plus de ce monde. “La M.J.C. des Capu- cins était à l’époque en pleine
restructuration et à la recherche de nouvelles activités. Toutes les conditions étaient donc réunies pour favoriser la création du club en 1989.” Sauf qu’il n’exis- tait aucune station d’observa- tion sur le Haut-Doubs. Pas de quoi arrêter des pion- niers assez bricoleurs pour en fabriquer une de toutes pièces. Restait à trouver le lieu adé- quat, relativement accessible et suffisamment éloigné de tou- te source de pollution visuelle
Bientôt un troisième télescope.
découverte avant nous mais avec des moyens d’observation sans comparaison possible.” Un autre bâtiment est en cours de construction sur le site de la Perdrix. Il abritera un troisiè- me télescope encore plus lumi- neux que les deux autres et plu- tôt dédié à la photographie des champs stellaires. De quoi pro- poser un ensemble assez com- plet. Quelques lycéens pontissaliens sensibilisés par toute cette démarche pédagogique sont devenus astronomes. “On est surtout là pour montrer que l’as- tronomie est une discipline très accessible où chacun peut trou- ver son bonheur.” Le club regrou- pe aujourd’hui une quinzaine de membres de 10 à 80 ans. Ils se retrouvent deux vendredis par mois d’abord à la M.J.C. des Capucins puis quand les beaux jours arrivent à l’observatoire de la Perdrix. Le club est pré-
Les cinq pionniers
construisent eux-mêmes l’observatoire de la Perdrix
qui sera terminé en 1993.
Renseignements au 03 81 39 02 09
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