La Presse Pontissalienne 227 - Septembre 2018
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 227 - Septembre 2018
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SPORT
Premier match le 9 septembre Un attelage à trois têtes pour entraîner le C.A.P. rugby
auprès des équipes de jeunes. La continuité se retrouve aus- si dans la composition de l’équi- pe première. “On a gardé le grou- pe qui a le plus joué.” Les départs et arrêts sont compensés pour l’arrivée de cinq nouveaux joueurs. À savoir : Vincent Pusard au poste d’ailier, Cyril Colin pilier,Thomas Soler centre et deux 3 èmes lignes : Steven Gay et Pierre Rota. Pas de “star” mais des joueurs qui vont den- sifier l’équipe. “L’objectif est clair, on vise le maintien, ce serait compliqué d’avoir une autre ambition” , note l’entraîneur pas plus inquiet que cela d’avoir à diriger à 29 ans des joueurs avec qui il mouillait le maillot la sai- son dernière. Le C.A.P. va se retrouver dans une poule de 12 clubs répartis sur la région parisienne, le Lyon- nais, la Bourgogne-Franche- Comté et l’Alsace. “On n’a pas trop de repères car on ne connaît pas tous nos adversaires. Il y aura sans doute une grosse équi- pe avec Strasbourg qui descend de niveau.” Avec l’un des plus petits bud- gets de Fédérale 2, le C.A.P. Pon- tarlier veut s’inscrire dans la durée. Le club sait qu’il pourra toujours compter sur ses béné- voles et un autre atout que n’ont pas forcément ses adversaires : un public fidèle et nombreux. n F.C.
ce pur produit du C.A.P. entré au club à l’âge de 8 ans. En lui confiant les com- mandes, les diri- geants confir- ment ainsi leur volonté de miser sur la jeunesse et les potentialités locales. Ce recentrage interne se retrou- ve dans le choix
vé qu’avant. L’équipe a disputé 22 matches en 7 mois avec seu- lement deux semaines de trêve hivernale. C’est dense” , analyse Baptiste Clément qui jouait encore au poste de 3 ème ligne la saison dernière. Lui qui entraînait depuis six ans les équipes jeunes s’est vu confier les rênes de l’équipe pre- mière. Un beau challenge pour
Repêchée en Fédérale 2, l’équipe fanion dispose cette saison d’un entraî- neur du cru, Baptiste Clément qui sera assisté de Pierre Scheidegger et Didier May pour mener à bien sa mission au niveau du groupe A. Ambiance.
S i le C.A.P. a échappé de justesse à la relégation en troisième division, sau- vant sa peau sur tapis vert, le sort de l’entraîneur
Alexandre Farina était déjà fixé, les dirigeants ayant décidé de s’en séparer au terme d’une sai- son forcément mitigée. “C’est loin d’être catastrophique. On
échoue à pas grand-chose en subissant l’accumulation de petits détails : pépins physiques, erreurs tactiques. Le niveau en Fédérale 2 est beaucoup plus éle-
“On vise le maintien.”
des deux entraîneurs adjoints, à savoir Pierre Scheidegger et Didier May. À la différence du précédent entraîneur, Baptiste Clément est salarié du club. En plus de l’équipe A, il supervise la coordination et le suivi des autres équipes et de l’école de rugby. “Je m’occupe de l’aspect sportif sachant que le club emploie une secrétaire en char- ge du volet administratif” , pré- cise Baptiste Clément qui suit une formation au C.F.A. du sport à Dijon, à raison d’une semai- ne par mois, en vue d’obtenir son diplôme d’État. D’où l’inté- rêt d’avoir deux entraîneurs adjoints pour assurer les entraî- nements en cas d’absence. À signaler également la présence de deux jeunes stagiaires, Quen- tin et Élie, qui préparent en alternance leur diplôme d’édu- cateur sportif et interviennent
Au centre le nouvel entraî- neur du C.A.P. rugby, Baptis- te Clément, qui sera secondé par Pierre Scheidegger sur sa gauche et Didier May.
DÉLINQUANCE
Un parcours citoyen L’observatoire de la sécurité au chevet de l’insécurité
Mise en place en 2000 à l’échelle de la C.C.G.P., cette plateforme réunit régulièrement les acteurs locaux en prise directe avec la délinquance sous toutes ses formes. Discussions, partage d’expériences pour mener, in fine, des actions préventives en direction notamment des scolaires.
P eu connu du grand public, cet observatoire de la sécurité remporte un franc succès auprès des acteurs confrontés parfois aux mêmes problématiques sans for- cément le savoir. Entre 40 et 50 personnes participent aux réunions mensuelles comme ce fut le cas lors de dernière ren- contre organisée le 11 juillet au Gounefay en présence du pré- fet du Doubs Raphaël Bartolt. Cet observatoire est un des outils de la politique intercommuna- le en matière de la prévention de la délinquance. “À sa créa- tion en 2000, il s’agissait uni- quement de recenser les événe- ments perturbateurs” , explique Sophie Bresciani, directrice du pôle Éducation-Jeunesse-Poli- tique de la Ville. Tout change en 2009 quand Christian Pourny prend les com- mandes du dispositif. “L’obser- vatoire est devenu un outil “actionnable”, connu et reconnu par tous les acteurs” , note celui qui co-préside l’Observatoire avec le sous-préfet de l’arron- dissement de Pontarlier. Qui participe ? les établissements scolaires, les bailleurs sociaux, organismes à vocation sociale,
le C.C.A.S., les maisons de quar- tiers, l’A.D.D.S.E.A., le Dépar- tement, les sociétés de trans- port, sans oublier bien sûr les forces de l’ordre intervenant sur le territoire de la C.C.G.P. Le recueil des faits d’incivilité et de petite délinquance qui ne font pas l’objet de plainte ou de poursuites judiciaires sert tou- jours de base de réflexion. Exemple avec le jeu du foulard dans les cours de récréation, le binge-drinking… Si ces faits contribuent à l’émergence d’un climat d’insécurité, des groupes de travail s’emparent alors du sujet, réfléchissent ensemble
C.C.G.P.” , poursuit Christian Pourny. Le champ d’action s’articule autour de quatre thématiques : conduites à risques, violences intrafamiliales, prévention de la délinquance et de la radica- lisation. La prévention de la vio- lence et des conduites à risques s’est traduite par la création d’un parcours citoyen qui accom- pagne les élèves tout au long de leur scolarité au collège. Ils assis- tent par exemple à des spec- tacles interactifs suivant de forum d’échanges. Les élèves de 3 ème ont travaillé sur la désin- formation et les fake news. “Le 19 octobre, une soirée sur la parentalité à l’heure du numé- rique sera organisée au théâtre du Lavoir. Un documentaire sera projeté suivi d’un échange avec le public” , annonce Sophie Bres- ciani. La prévention des violences faites aux femmes et intrafa- miliales est aussi un sujet sur lequel se penche attentivement l’Observatoire de la sécurité. Sur Pontarlier au premier semestre 2018, sur 170 entre- tiens menés, 32 concernent une problématique de violences, soit 17,7 % de l’activité. “Un gros
Le travail de l’observatoire de la sécurité aboutit au lancement d’actions de prévention sous la forme de théâtre-forum à destination des collégiens.
pour proposer des actions de prévention. “Cela représente une quinzaine d’ac- tions par an. L’observatoire dispose d’un bud- get de 350 000 euros en sachant que l’on se calque sur l’année scolaire, la plupart des actions sont menées dans les collèges de la
permis, sans assurance. Cette aide à la mobilité est aussi un levier pour favoriser l’insertion sociale et professionnelle. En partenariat avec le garage solidaire, les jeunes ont aussi la possibilité de louer des véhi- cules à des tarifs très accessibles uniquement pour l’accès aux soins et à l’emploi. Depuis octobre 2017, une trentaine de jeunes ont bénéficié du dispo- sitif. Tout le monde ne peut bien sûr pas profiter du garage soli- daire accessible sous conditions de ressources.
Autre outil de prévention com- plémentaire : la vidéoprotection. Sur Pontarlier, 22 sites sont aujourd’hui équipés de camé- ras et deux autres seront pro- chainement installées dans le quartier des Pareuses et dans la rue Maurice-Laffly qui tra- verse la zone des Grands-Plan- chants. Depuis son installation, le système de vidéo-protection a été mis à contribution 72 fois. Ce qui a permis au final la réso- lution de 34 affaires, soit un taux de résolution de 47 %. n F.C.
travail avait été mené lors des assises du social qui s’étaient déroulées en octobre 2015. D’ac- tions actions ont eu lieu sur Pon- tarlier en novembre 2017 : inter- ventions au lycée Xavier-Marmier, exposition au Théâtre Blier, action de rue au marché de Pon- tarlier…” L’auto-école solidaire : action développée dans le cadre de la prévention de la délinquance a permis de faciliter l’accès au permis de conduire à des jeunes susceptibles de passer outre, c’est-à-dire prêts à rouler sans
Des actions de prévention avant tout.
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