La Presse Pontissalienne 225 - Septembre 2018

LA PAGE DU FRONTALIER

La Presse Pontissalienne n° 225 - Juillet 2018

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EMPLOI

Les exportations ont bondi Reprise des embauches dans l’horlogerie Après des années de vaches maigres en 2015 et 2016, l’industrie horlogère dopée par des exportations en hausse depuis dix-huit mois cherche à nouveau de la main-d’œuvre. Baromètre au beau fixe.

Rue de Salins Lancée dans le cadre des travaux annuels de réfection de voirie, la création du rond-point dit “de la rue de Salins”, au carrefour des rues du Magasin, Antoine Patel, Salins et de la place du 5 septembre, doit favoriser la sécurisation et la fluidification des flux de circulation dans ce secteur de Pontarlier. Les travaux seront menés tout l’été principalement sous circulation. Le chantier s’étendra sur une période de 2 mois et demi, de juillet à septembre. Montant des travaux : 391 000 euros T.T.C. Le stationnement sera interdit durant toute la durée des travaux. Montagne La Fédération Française du Milieu Montagnard organise en 2018 dans les différents massifs, plusieurs stages identiques permettant de devenir accompagnateur fédéral de randonnée pédestre. Age minimum 17 ans, pas de limite supérieure. Des places sont encore disponibles dans les stages suivants : Massif Vosgien, du 15 au 21 juillet, Pyrénées-Orientales, du 19 au 25 août, Sancy, du 23 au 29 septembre, Hautes- Alpes, du 30 septembre au 6 octobre, Hautes-Pyrénées, du 7 au 13 octobre. Rens. 04 78 39 49 08. sont favorables au retour de la croissance dans l’industrie neu- châteloise dont la spécificité hor- logère avait perdu de sa super- be en 2015 et 2016. Depuis 18 mois, les exportations horlogères repartent à la hausse. “Après un léger fléchissement en mars, la croissance est repartie de plus belle en avril pour les exporta- tions horlogères suisses. Leur valeur a bondi de 13,8 % par rapport à avril 2017, à 1,8 mil- liard de francs, retrouvant ain- si le rythme affiché durant les deux premiers mois de l’année. En cumul, les exportations hor- logères ont déjà totalisé 6,7 mil- liards de francs, soit une haus- se de 11 %” , apprend-on du bulletin statistique diffusé men- suellement par la Fédération de l’Industrie Horlogère Suisse. Cette dynamique implique tôt ou tard de relancer l’outil de production et de trouver le per- sonnel pour accompagner le mouvement. “La reprise est évi- EN BREF R éveil de l’économie mon- diale, dépréciation du franc suisse face à l’eu- ro, toutes les conditions

560 personnes en janvier 2017 à 240 en mai. Près de deux fois plus de places vacantes (entrées) sont annoncées chaque mois par rapport aux années précédentes. Alors qu’en janvier 2017, 185 travailleurs bénéficiaient d’une autorisation Réduction de l’Ho- raire de Travail dans le canton, ils ne sont plus qu’une vingtai- ne aujourd’hui selon le service de l’emploi du canton de Neu- châtel. Aussi prometteuse soit-elle, cet- te dynamique pourrait très vite connaître ses limites face aux difficultés de trouver la main- d’œuvre qualifiée de plus en plus nécessaire. “Les fabricants ont eu de bons retours du salon de Bâle et de Genève. Maintenant, il faut voir sur le long terme. Ce qui devient compliqué et qui l’a toujours été, c’est de trouver du personnel qualifié. À défaut, on utilise la méthode des talents qui consiste à détecter des apti- tudes chez des candidats à l’em- ploi” , témoigne Tony Vega, chef de filialeManpower à La Chaux- de-Fonds. n F.C.

dente même si ce n’est pas enco- re l’embellie générale. On est dans quelque chose de plus sec- torisé par marque, par groupe. Il y a encore quelques sociétés à la peine. Les emplois recherchés sont liés à la mécanique. Il s’agit souvent de postes qualifiés” , observe Didier Ramseyer, diri- geant associé de l’agence de pla- cement D.R.V. basée au Locle et à La Chaux-de-Fonds. Les indicateurs des offices Régio- naux de Placements du canton de Neuchâtel abondent dans le

On embauche à nouveau dans l’horlogerie suisse.

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même sens. Le nombre de deman- deurs d’emploi issus de la branche horlogère a dimi- nué de près de moi- tié, passant de 1 000 personnes en janvier 2017 à 500 en mai dernier. De même, l’effectif des demandeurs d’em- ploi issus des métiers de l’horlo- gerie a aussi connu une décrue impor- tante, passant de

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La difficulté : trouver du personnel qualifié.

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NATURE Il avait été exterminé L’aigle noir a déployé ses ailes Après plus de 200 ans d’absence, l’aigle royal est de retour dans le canton de Neuchâtel C’est prouvé, il a (re)fait son nid dans le Val de Travers. Une bonne nouvelle tempérée par la menace qui pèse sur d’autres espèces.

D es ornithologues neu- châtelois ont découvert ce printemps une aire d’aigle royal sur la com- mune de Val-de-Travers. Ce grand rapace a construit son nid dans un secteur forestier escarpé entre le Creux-du-Van et le Chasseron. “Les aigles se sont probablement établis dans la région en raison des quelques colonies de marmottes se trou- vant dans le secteur” notent les spécialistes du musée d’histoi- re naturelle de La Chaux-de- Fonds. Après avoir été exterminé du canton à la fin duXVIII ème siècle, l’aigle royal est donc de retour dans la chaîne jurassienne. “Il s’agit de la troisième nidifica- tion prouvée dans le Jura, après celles signalées dans les can- tons de Soleure et de Berne (région du Chasseral). Quelques couples nichent également sur territoire français.”

La recolonisation de la chaîne jurassienne par l’aigle royal s’est faite progressivement à partir des populations alpines qui se sont renforcées à la sui- te de la diminution des persé- cutions. Les observations d’im- matures en provenance des Alpes se sont multipliées dans la secondemoitié duXX ème siècle et la première nidification a eu

L’aigle royal a été photographié en mai au Val-de-Travers (photo Huguenin-Margand).

dans la région en raison des projets éoliens prévus dans le secteur. “Le retour de l’aigle ne saurait aussi masquer la situa- tion délicate dans laquelle se retrouvent de nombreuses espèces d’oiseaux de nos régions. Les espèces liées aux milieux ouverts ont payé un lourd tri- but à l’intensification des pra- tiques agricoles. Ainsi l’alouet- te des champs vient de disparaître du Val-de-Travers, alors qu’elle y était commune il y a quelques années encore” tem- pèrent les spécialistes duMusée d’histoire naturelle. n

parmi lesquels le conservateur- adjoint du Musée d’histoire naturelle de La Chaux-de-Fonds Jean-Daniel Blant, aurait fait grand plaisir àArchibald Quar- tier (1913-1996). Ce dernier, qui fut le très populaire Ins- pecteur cantonal de la chasse et de la pêche entre 1943 et 1978 a réintroduit dans le canton de Neuchâtel le chamois, le bou- quetin, le castor et le lynx. “Il a toujours rêvé de restaurer la faune originelle du canton de Neuchâtel.” Une ombre plane cependant sur l’avenir du grand rapace

des travaux de terrain pour le futur “Atlas des oiseaux nicheurs de Suisse”, qui ont eu lieu entre 2013 et 2016, les obser- vations se sont ensuite multi- pliées et à nouveau, un couple a été localisé sur la commune de Val-de-Travers. La nidifica- tion n’avait cependant pas pu être prouvée. “Il faut dire que malgré sa grande taille, ce rapa- ce sait rester très discret en pério- de de nidification.” Marquante au niveau de la bio- diversité, cette découverte fai- te en mai dernier par un grou- pe d’ornithologues neuchâtelois

lieu sur terri- toire français dans les envi- rons de Genève en 1994. La présence d'un couple d’aigles royaux au Val-de-Tra- vers remonte à 2004, année où un garde-faune repère un couple dans la région du Chasseron. Dans le cadre

“Mais l’alouette des champs vient de disparaître.”

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