La Presse Pontissalienne 223 - Mai 2018

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 223 - Mai 2018

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ÉQUIPEMENT 220 000 euros Le nouveau skate-park opérationnel au printemps 2019

Espéré depuis des années, cet équipement en dur sera aménagé à la place de ce qui reste des modules installés au parc des Ouillons. Un skate-park pensé pour les petits et les pros, digne d’une ville assez fière de sa sportivité.

S ans trop savoir pourquoi, des dossiers en stand-by depuis des années finis- sent un jour par se déblo- quer. Question de personnes, moment plus propice, prise de conscience, nouvelle dynamique. Il y a un peu de tout cela dans la remise au goût du jour de cet équipement qui n’était plus que l’ombre d’un skate-park.“Il s’est beaucoup dégradé. Les modules rachetés il y a quatre ans sont aussi en mauvais état”, admet Philippe Besson, l’adjoint aux sports. Les rigueurs du climat du Haut-Doubs sont en partie responsables des dégâts sur des modules en bois ou matériaux composites qui subissent égale- ment les assauts des skateurs

engagés sur des figures acroba- tiques avec atterrissage sans ménagement. La communauté des skateurs avait d’ailleurs fini par déser- ter peu à peu cet espace. Le club Haut-Doubs Durtyfeet se retrou- vait aussi sans président même si quelquesmembres,à la deman- de de la Ville, s’étaient investis en 2014 dans la réalisation d’un dossier très complet sur les nou- velles formes de skate-park.“Un document fondateur. Ce travail a permis d’amorcer la réflexion sur le renouvellement du ska- te-park”, estime Fred Scheuber qui a repris l’an dernier la pré- sidence du club. Une arrivée qui a permis de redonner un nou- vel élan au club qui bénéficie

Le club Haut-Doubs Durtyfeet a repris des couleurs et compte sur le nouveau skate-park pour se développer.

aujourd’hui d’un créneau d’ac- cès au gymnase Cordier le ven- dredi soir de 18 heures à 20 heures. Conséquence immédiate, l’ef- fectif a repris de la croissance. Ils sont aujourd’hui entre 30 et 40 à se retrouver régulièrement aux séances. Une bonne nou- velle en entraînant une autre, la Ville de Pontarlier a bientôt

finalisé la transformation de l’ancienne S.E.G.P.A. en maison des associations. Il reste aujour- d’hui les abords extérieurs et quelques places de parking à réaliser. Pourquoi pas, dès lors, redonner une seconde jeunesse au parc des Ouillons contigu. “La réflexion s’inscrit dans l’amé- nagement de la trame verte et bleue déjà bien engagée du côté de Doubs et qui devrait un jour permettre de rallier le parc du Grand cours en suivant le cours du Doubs. Ce parc est un point de ralliement très fréquenté entre le lycée, les quartiers des Longs Traits et Berlioz. Dans sa configuration, c’est le site idéal pour aménager un vrai skate- park”, poursuit Philippe Besson. Tous les éléments sont donc réunis. Côté sportif, le skateboard est en plein boom. Ce sera une dis- cipline olympique aux J.O. de Tokyo 2020. Ce sport est aussi un loisir, une attitude très en vogue chez les ados d’aujourd’hui.

Tous les éléments sont donc réunis pour“un beau projet struc- turant dont la Ville avait gran- dement besoin au vu de la dyna- mique du club et des attentes

d’où la nécessité de bien diffé- rencier les zones de pratiques”, expliqueAdrien Fougères du ser- vice des sports. Côté finances, la Ville a d’ores et déjà budgété une enveloppe de 220 000 euros en intégrant l’éclairage noctur- ne. Aujourd’hui, il reste à rédi- ger le cahier des charges, étape indispensable avant de lancer l’appel à projets et de poursuivre avec l’ouverture des offres. Côté calendrier, Philippe Bes- son se projette sur une mise en service au printemps 2019 avec lancement du chantier si pos- sible avant la fin de l’année. 2019 : une bonne année pour fêter sur un skate-park flam- bant neuf les 30 ans du premier club de skate pontissalien. n F.C.

de la population”, confirme l’adjoint aux sports. Première exigence : s’orienter vers un skate-park en béton, assez poly- valent avec des espaces dédiés aux experts et d’autres aux novices. “C’est compliqué, conflic- tuel et dangereux de faire cohabiter ces deux publics sur le même espace d’entraînement,

Discipline olympique en 2020.

Le plateau du skate-park et les quelques modules qui ont survécu font

pâle figure à côté des

skate-parks visibles dans d’autres villes.

ACTUALITÉ

Fermeture de l’aire des gens du voyage “La coupe est plus que pleine” Conformément aux mesures d’expulsion dont ils faisaient l’objet, les gens du voyage ont bien quitté l’aire d’accueil de Pontarlier mais en multipliant les dégâts, aux frais du contribuable. Un maire en colère, mais bien démuni.

“J’ai pris l’arrêt de fermeture pour deux des trois plateformes de l’aire d’accueil. Quel que soit le remettrai plus un centime en réparation”, annonce Patrick Genre. montant des dégâts, je ne

L oin de chercher à stig- matiser la communau- té des gens du voyage, Patrick Genre avoue son ras-le-bol et sa colère

face à ce groupe d’une trentai- ne de caravanes qui sème la panique depuis plusieurs années sur le Haut-Doubs et sans dou- te ailleurs. “Le sujet est récur-

le désordre partout où il passe. On est parfois en conflit avec d’autres groupes mais au final, on trouve toujours un terrain d’entente.” L’automne dernier, la Commu- nauté de communes du Grand Pontarlier avait dû investir près de 210 000 euros dans la remi- se en état de l’aire suite aux exactions du fameux groupe.

rent mais le résultat est tout sim- plement affligeant, accablant. On a retrouvé l’aire d’accueil complètement saccagée. Ils ont cassé les compteurs d’eau, les compteurs électriques. Des ordures ménagères sont épar- pillées un peu partout. C’est indescriptible” , explique l’élu qui n’a pas hésité à solliciter les médias pour venir constater de visu l’ampleur des dégâts. Tout semblait pourtant évoluer positivement avec la mise en application des mesures d’ex- pulsion rendues exécutoires par une décision du tribunal. “Depuis 10 jours, la Préfecture a pris les choses en main. Le groupe avait jusqu’au 30 avril pour quitter les lieux sous peine de se voir déloger par les forces de l’ordre. Ils sont bien partis, mais en cas- sant tout. Ce groupe-là se per- met les pires exactions. Il sème

d’agir, on ne fait que déplacer le problème chez le voisin. On est obligé de respecter la loi et c’est normal, en sachant que la plain- te contre X qui a été déposée sui- te aux dégâts ne servira à rien. Je n’ai pas la solution, simple- ment, j’en ai vraiment ras-le- bol. On perd de la crédibilité. C’est de la fiscalité, de l’impôt qui part en fumée. Je suis remon- té comme jamais je ne l’ai été… On ne peut plus défendre l’in- défendable.” n

ne vienne surtout pas me dire qu’on est hors la loi !” Le maire de Pontarlier et pré- sident du Grand Pontarlier voit dans cette situation une des conséquences de la mansuétu- de de quelques parlementaires qui s’opposent à toute mesure d’évacuation plus efficace. Il compte d’ailleurs bien s’expri- mer sur le sujet au prochain congrès des maires du Doubs qui se tient le 5 mai à la Foire comtoise de Besançon. “Faute d’avoir les moyens juridiques

Même chantier au début d’année avec pour 20 000 à 30 000 euros de travaux. “On arrê- te là. On ferme les deux plateformes supérieures de l’ai- re d’accueil en gar- dant la troisième ouverte, celle où restent des habi- tués sans causer de préjudice.Qu’on

“J’en ai vraiment ras le bol.”

L’aire d’accueil a été saccagée comme l’automne dernier par le même groupe de gens du voyage.

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