La Presse Pontissalienne 223 - Mai 2018

MOUTHE - RÉGION DES LACS

25 La Presse Pontissalienne n° 223 - Mai 2018

EN BREF

REMORAY-BOUJEONS La propagation du sanglier “Faut voir les dégâts !” L’impact du sanglier sur les surfaces agricoles du Haut-Doubs jusqu’aux alpages commence sérieusement à énerver les paysans du haut comme Renaud Vincent, installé depuis cinq générations sur une exploitation familiale à Boujeons. Coup de gueule.

T.N.T. L’Agence Nationale des Fréquences (A.N.F.R.) a procédé à une opération technique importante le 24 avril qui a impacté la réception des chaînes de la T.N.T. sur Pontarlier. Questions et renseignements : www.recevoirlatnt.fr ou au 09 70 818 818. Concours photo “L’eau dans tous ses états à Pontarlier”, c’est le thème du concours photo 2018 organisé par la Ville de Pontarlier jusqu’au 21 septembre. Les sources d’inspiration sont variées : la rivière du Doubs, les ruisseaux du quartier des Lavaux et du Toulombief, leurs faunes, leurs flores… mais également l’eau sous toutes ses formes : la pluie, la neige, la glace, en gouttes d’eau ou en vapeur, l’eau qui trouble… qui givre les toits et les fenêtres, que l’on boit, sur laquelle on skie… À gagner : des bons d’achat pour les premiers prix ou des lots à faire valoir chez des photographes locaux, pour la catégorie junior et la catégorie classe. Infos, règlement et documents annexes sur : www.ville-pontarlier.fr

Les dégâts de sangliers favorisent les mauvaises herbes comme le

rumex”, déplore Renaud Vincent, partisan du

classement du sanglier parmi les nuisibles.

“J e n’ai jamais vu cela en 40 ans d’instal- lation. Faut voir les dégâts !” , explique cet agriculteur de 62 ans ins- tallé en individuel sur une fer- me de 52 hectares avec une pro- duction à 220 000 litres de lait, transformée en comté, morbier et mont d’or à la fromagerie Sancey-Richard. Les pâtures bien exposées au-dessus de l’ex- ploitation sont constellées de taches de terre retournées par une compagnie d’une douzaine de sangliers. “On les voit tous les soirs à l’orée du bois. Jus- qu’à ces dernières années, les chasseurs agrainaient de façon à les maintenir à couvert. Mais du fait de mésententes entre les sociétés locales, il y a eu moins d’agrainages et les sangliers se

sont mis à faire des dégâts dans les champs.” Sitôt les premiers dégâts consta- tés l’automne dernier, Renaud Vincent n’a pas manqué d’aler- ter le représentant de la fédé- ration départementale de chas-

nier, le secteur de Boujeons a subi les affres du campagnol. “On pourrait perdre jusqu’à 40% de fourrage si les conditions sont défavorables, explique Renaud Vincent qui se refuse à faire usa- ge des traitements à la broma- diolone. En plus, c’est arrivé trop vite.Aujourd’hui, on a commencé à ressemer en espérant que cela pousse.” Tous ces “fléaux” cumulés fra- gilisent forcément la viabilité de la ferme qu’il exploite avec son fils Cyril actuellement sala- rié agricole mais promis à lui succéder assez vite. Pas de quoi donc faciliter une transmission dans la sérénité. Comme d’autres agriculteurs impactés par les

dégâts de sangliers, il réclame le classement de l’animal par- mi les nuisibles. Un statut sou- mis à arrêté préfectoral et per- mettant une plus forte régulation tout au long de l’an- née. Renaud Vincent est également responsable du syndicat pasto- ral en charge de l’alpage com- munal de la Vanode où il met des génisses en pâture avec d’autres agriculteurs. “L’an der- nier, on a sollicité l’expert car les dégâts de sangliers s’éten- daient sur 10 % de la surface de l’alpage. L’indemnité n’a même pas couvert les coûts de remise en état.” n F.C.

dée qui s’étend sur 1,5 hectare. L’indemnisation sera versée en deux temps. Une première fois après la remise en état du ter- rain et vérification de l’expert, et le solde arrivera plus tard quand la chambre d’agricultu- re aura fixé le montant des four- rages comme elle le fait chaque année.” Pour l’heure, l’agriculteur de Boujeons regrette que les san- gliers aient dévasté ses plus belles pâtures autour de la fer- me, le privant ainsi d’une bel- le pousse d’herbe printanière. Moins d’herbe, moins de lait, moins de fromage, moins de revenus… Sa colère est d’au- tant plus grande que l’an der-

se, espérant une régulation soute- nue de la popula- tion de sangliers. Que nenni. Le 25 avril dernier, il a fait venir un expert pour enga- ger une procédu- re d’indemnisa- tion qu’il juge d’ailleurs peu adaptée aux zones herbagères. “On a mesuré ensemble la surface dégra-

“Jusqu’à 40 % de fourrage en moins.”

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