La Presse Pontissalienne 223 - Mai 2018

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 223 - Mai 2018

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Julien, Roland et Malo, trois générations venues pour dénicher de bonnes affaires et passer un bon moment. Loïc et Flavie allient l’utile à l’agréable : ils viennent renflouer le stock de leur entreprise et partager un bon moment.

ÉCONOMIE Ventes aux enchères Le malheur des uns, une aubaine pour les autres Le 20 avril dernier, de nombreuses personnes se sont déplacées dans les locaux de la société de maçonnerie S.D.F. Constructions. Suite à sa cessation d’activité, une vente aux enchères de bâtiment et travaux publics (B.T.P.) y était organisée.

U ne vente aux enchères marque souvent la fin d’une activité, tels qu’une entreprise qui met la clé sous la porte ou un restaurant qui fait faillite. Mais, c’est aus- si une renaissance pour le maté-

riel. Le 20 avril, ils étaient nom- breux, particuliers et profes- sionnels, à vouloir acquérir les biens de la société de maçon- nerie S.D.F. Constructions et leur donner une nouvelle vie. “Près de 200 personnes sont pré-

sentes, c’est beaucoup pour une vente aux enchères de B.T.P.” , précise le commissaire-priseur bisontin, Maître Jean-Paul Renoud-Grappin. En effet, l’entreprise de maçon- nerie ne retrouve pas de repre- neur pour libérer ses locaux sui- te à sa cessation d’activité. Face à ses créances, la dernière solu- tion reste de vendre son actif. Au total, 88 lots étaient pré- sentés aux acheteurs potentiels. Pour les particuliers, c’est l’oc- casion de trouver du matériel de bonne qualité à moindres frais. “Nous rénovons de vieilles bâtisses, expliquent Roland et Julien. Nous n’avons pas besoin de matériel neuf car nous ne nous en servons qu’une à deux fois par an. C’est moins cher que dans les enseignes spécialisées et nous savons que c’est de la bonne qualité.” De la qualité, oui. Mais pas à n’importe quel prix. Habitués, Thierry et Guy mettent en gar- de. “Il faut faire attention car

les prix peuvent s’envoler. Nous venons pour faire des bonnes affaires mais il n’y en a pas tou- jours. De plus, les biens ne sont pas sous garantie.Au final, beau- coup viennent pour acquérir des objets et les revendre ensuite plus cher sur Internet.” Nicolas vit de ce commerce et écume les ventes aux enchères. “Mon entre- prise achète des machines pour les remettre à neuf et les revendre. Nous voyons de plus en plus de ventes de B.T.P. dans la région.”

Dans ce cas, le mal- heur des uns fait- il le bonheur des autres ? Maître Renoud-Grappin voit plutôt cela comme un échan- ge. “Les gens en profitent pour s’équiper et moins s’endetter. Cela bénéficie également à d’autres entre- prises. Ces machines vont ser-

faire attention lorsque l’on n’est pas du métier, conseille-t-il. Il ne faut pas s’enflammer, se fixer un prix maximum et penser aux frais d’achat.” Effectivement, une taxe s’applique sur le prix de vente. Cependant, pour les passionnés comme André, il est parfois dif- ficile de résister. “Ma femme n’est pas toujours contente de me voir rentrer avec de grosses acquisitions” , sourit-il. n L.C.

vir ailleurs, avec d’autres employés.” Dans une tout autre optique, certains viennent assister à la vente aux enchères par curio- sité. “Je veux voir comment cela se passe, confit Alexandre. Tout le monde parle des prix attrac- tifs de ces ventes.” Pour son bap- tême, il a préféré venir avec son ami Gérard, professionnel dans les travaux publics. Avec son œil d’expert, il repère facilement les pièces en bon état. “Il faut

Attention aux fausses bonnes affaires.

Pour le commissaire-priseur bisontin, Maître Jean-Paul Renoud-Grappin, les ventes aux enchères est un échange.

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