La Presse Pontissalienne 223 - Mai 2018

PONTARLIER 12

La Presse Pontissalienne n° 223 - Mai 2018

HISTOIRE

Entrée gratuite Pontarlier et la Grande Guerre

Très sollicitée en cette année commémorative du centenaire de l’Armistice de la Première Guerre Mondiale, le Club des collectionneurs du Mont d’Or présente du 8 au 13 mai à la chapelle des Annonciades une exposition de cartes postales et de documents d’époque axée sur la vie des Pontissaliens avant et durant le conflit. L’occasion aussi de découvrir la guerre vue par les illustrateurs à travers une collection de cartes et caricatures originales. Cette manifestation s’inscrit dans le cadre du pro- gramme de l’année des commémorations 14-18 piloté par la Ville de Pontarlier. Aperçu.

1 er janvier 1916 : la commune des Allemands rebaptisée Les Alliés

Mobilisation générale

Famille de mobilisés

Dès le début du conflit, la commune des Allemands avait manifesté son désir de changer de nom. Il lui faudra patienter deux années avant que ne soit validé le décret du Conseil d’État. Adolphe Girod le député de la circonscription pontissalienne offre le drapeau avec mention Les Alliés qui servira à orner la maison commune.

Les personnalités pontissaliennes en carte postale

Début août 1914, le maire de Pontarlier Ernest-Cunibert Deniset, reçoit un télégramme d’une “extrême urgence” du ministre de la Guerre lui annonçant l’ordre de mobilisation générale à partir du 2 août.

À Pontarlier comme partout en France, peu de familles ont été épargnées par le conflit. La mobili- sation se déclinait sur plusieurs générations. Exemple avec la famille Nicod. Autour d’Auguste Nicod, ses enfants Roger et André combattants au front et Maurice et Marcel, engagés dans les scouts.

Cette carte de l’illustrateur Prenet met en scène dans la Grande rue quelques personnalités de la Ville comme le maire Deniset, le sous-pré- fet Foucheron ou encore le directeur du journal Le Pontissalien Faivre- Vernet. On distingue même dans cette composition inédite la présence d’un soldat russe avec sa toque caractéristique.

Pontarlier accueille les blessés de guerre

Une guerre caricaturée

Inauguration du Monument aux Morts : 11 novembre 1922

Loin des lignes, la capitale du Haut-Doubs abrite néanmoins plusieurs hôpitaux temporaires ouverts à l’usine Pernod, à l’école Saint-Joseph, Cordier. Des infir- meries sont également aménagées aux casernes Marguet, au camp des Pareuses ou à la distillerie Junod. La population, la Croix Rouge et d’autres associations apportent leur soutien aux Poilus blessés en convalescen- ce dans le Haut-Doubs. À signaler en haut à gauche la très dévouée Adèle Laithier, infirmière au caractère bien trempé qui fut aussi présidente de la section locale de la Croix Rouge et artiste-peintre. Une candidate toute trouvée à l’heure de la féminisation des rues pontissaliennes.

Une partie de l’exposition laisse à voir comment les illustra- teurs de l’époque se sont emparés du conflit pour mettre en évidence les rapports de force ainsi que certaines spéciali- tés locales propres aux nations engagées. Face au soldat allemand, whisky écossais, absinthe française et vodka russe. La seconde caricature signée de l’illustrateur italien Bertiglia infantilise le conflit en costume national où l’on voit les forces alliées rebouter l’ennemi teuton.

L’inauguration solennelle du monument élevé aux 330 héros pontissaliens morts au champ d’honneur a eu lieu par un temps splendide, samedi 11 novembre à 14 heures devant une foule d’environ 4 000 personnes. À l’époque, l’ouvrage était “agrémenté” d’un canon provenant sans doute des prises de guerre à l’ennemi vaincu.

Pontarlier et la Grande Guerre - Du 8 au 13 mai Chapelle des Annonciades à Pontarlier - Entrée gratuite

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