La Presse Pontissalienne 223 - Mai 2018

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La Presse Pontissalienne n° 223 - Mai 2018

ENVIRONNEMENT Le syndicat Préval L’Art de la récup’, ou comment transformer es déchets en œuvres L’établissement en charge de la prévention et valorisation des déchets ménagers, Préval Haut-Doubs, présente son exposition itinérante “L’Art de la récup’”. L’occasion de revenir sur le recyclage des déchets… Mais sous forme d’art.

La “Miss Musichall” des Brigandines a séduit le jury de L’Art de la récup’

Ouverture d’une consultation dentaire à l’hôpital SANTÉ Premier vendredi du mois Ce service assuré par le dentiste Claude Daneluzzo s’adresse aux personnes souffrant d’une pathologie ou d’un handicap empêchant une prise en charge normale.

Noë et ses camarades du collège de Mouthe ont imaginé une cité parfaite en déchets, avec l’aide de la conseillère principale d’éducation, Catherine Sandmeier.

E t si les déchets étaient des œuvres d’art ? C’est le challen- ge qu’a lancé Préval aux habi- tants du Haut-Doubs. Et ils ont répondu présents ! En effet, 440 per- sonnes, soit 29 groupes, ont relevé le défi. “Nous n’avions pas prévu un tel succès, se réjouit François Cucherous- set, élu chargé de la communication de Préval. Désormais, nous ne parlons plus de déchets, mais de ressources.” Il est possible de découvrir l’ensemble des œuvres à la chapelle des Annon- ciades de Pontarlier jusqu’au 5 mai. Ensuite, dix d’entre elles vont être exposées à Pierrefontaine-les-Varans, puis à Montandon, et pour finir, à Mor- teau au mois de juin. Ce seront alors diverses occasions de voter pour votre composition préférée. Mais plus qu’une exposition, c’est une

À l’heure de toutes les menaces qui pèsent sur l’avenir des hôpitaux de campagne, on peut se réjouir de la mise en place d’une telle consultation qui par sa spécificité n’entre pas en concurrence avec les cabinets libé- raux. “Bien au contraire, il faut plu- tôt y voir une solution alternative. Ici, on soigne des patients handica- pés qui peuvent avoir de gros soucis de mobilité ou des crises d’hyperac- tivité qui rendent leur prise en char- ge ingérable dans un cabinet den- taire de ville. On répond aussi aux contraintes de soins dentaires à pro- diguer à certaines personnes âgées placées en établissement et qui sont en situation de handicap. En inter- venant en milieu hospitalier, on dis- pose de tout l’environnement médi- cal ou chirurgical nécessaire en cas de problème. Je pense par exemple à la crise d’épilepsie” , explique le chi- rurgien-dentiste Claude Daneluzzo qui officie à l’hôpital tous les pre- miers vendredis du mois. Quand la personne est très agitée, le praticien peut lui faire insuffler du Méopa. “C’est un gaz décontrac- tant et hilarant. C’est le maximum

que l’on peut faire ici. Si cette solu- tion ne fonctionne pas, on envoie le patient à l’hôpital Minjoz où il sera soigné sous anesthésie.” Rien n’in- terdit d’imaginer qu’il puisse un jour se faire opérer sur place à Pontar- lier. Mais ceci est une autre histoi- re. Pour intervenir à l’hôpital, Claude Daneluzzo a passé un D.U. spéci- fique axé sur la prise en charge des personnes âgées. “Autrefois, passé un certain âge, les gens perdaient assez vite leurs dents. Ce n’est plus le cas aujourd’hui grâce à la pré- vention et aux nouvelles façons de soigner où l’on privilégie la conser- vation des vraies dents le plus long- temps possible.” L’ouverture d cette consultation den- taire représente un budget d’inves- tissement de 80 000 euros financés en partenariat par l’A.R.S., le Centre hospitalier intercommunal de Hau- te Comté et Handident Franche- Comté. Il s’agit d’une association support d’un réseau de santé buc- co-dentaire pour les personnes han- dicapées et les personnes âgées dépendantes. Renseignements au 03 81 38 58 11. n

participants ont usé d’imagination pour réaliser leur création et faire pas- ser leur message. Noë, élève au collè- ge de Mouthe, n’a pas hésité une secon- de à participer, quitte à rater quelques récréations. Avec ses 25 camarades, il est le gagnant de la catégorie des éta- blissements scolaires. “Nous avons voulu reproduire une cité parfaite en forme de spirale, explique-t-il. Cette forme représente la réutilisation des déchets.” Florence et Karine, gagnantes de la catégorie particuliers et associations, ont vu là un enjeu à relever entre amis. “Nous avons pris des bandes de cas- settes vidéo que nous avons tricotées, des D.V.D. comme jupe, ainsi que des vinyles pour les accessoires de notre “Miss Musichall”, se rappellent les Bri- gandines. Cela nous faisait moins mal au cœur de les réutiliser ainsi, plutôt que de les jeter.” Quant à savoir si le challenge se repro- duira, la réponse est oui, mais pas l’an- née prochaine. “La population nous demande d’organiser ce genre d’évé- nement, relève Manon Silvant, char- gée de projet. Nous allons le refaire et cela va s’inscrire dans le temps. Cepen- dant, cela demande trop d’organisa- tion pour le réitérer dans un an.” En attendant, une trentaine d’ateliers sont proposés jusqu’au mois de juin dans tout le Haut-Doubs. Au pro- gramme, informatique, décoration, ou encore jardinage pour apprendre à recycler au lieu de jeter. n L.C.

préoccupations, ce sont les décharges sauvages, s’indigne Manon Silvant, co-fondatrice de Revis. Elles sont tou- jours présentes en nombre sur notre territoire.” Afin d’ouvrir les yeux sur cette pra- tique, l’association a décidé de s’asso- cier à des artistes locaux. Ces derniers ont transformé des objets trouvés dans ces décharges. “Certaines œuvres valent maintenant des centaines, voire des milliers d’euros, précise la co-fonda- trice. L’exposition va nous permettre de nous rapprocher des élus et de tra- vailler avec eux.” Batteries, bâtons de ski, roues de vélo ou encore bombes de peinture… Les

prise de conscience qu’a voulu créer Pré- val. En effet, l’événe- ment s’inscrit dans le projet “Territoire zéro déchet zéro gaspilla- ge” auquel le Haut- Doubs s’engage. Le point de départ du concours est le constat de l’association de pro- tection de l’environ- nement “Revis”. “L’une de nos plus grandes

“Nous ne parlons plus de déchets, mais de ressources.”

“À l’hôpital, on dispose d’un environnement

médical rassurant pour des patients susceptibles d’avoir un souci de santé”, explique Claude Daneluzzo, le dentiste en charge de cette consultation.

L’association Revis a reconstitué une cuisine grâce aux déchets trouvés dans les décharges sauvages du Haut-Doubs.

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