La Presse Pontissalienne 222 - Avril 2018

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La Presse Pontissalienne n° 222 - Avril 2018

tation, Stéphane Ganard se fait fort d’être respectueux de l’œu- vre. Bien sûr, il compte bien être en phase avec le chef Pierre Tré- feil et l’orchestre. “L’objectif est toujours de faire rêver le public, de le transporter.” Peut-être sus- citera-t-il lui aussi des vocations comme celle qu’il a ressentie en découvrant pour la première fois un pianiste en concert. Nais- sance d’un futur professeur de piano. “J’avais 11 ans.À l’époque, on nous imposait d’abord une année de solfège avant de faire de l’instrument. J’ai suivi tout mon cursus musical à Besançon J’ai appris le piano avec Lucette Touzet qui m’a accompagné pen- dant plus de 10 ans. Elle sera d’ailleurs au concert.” Classe musicale, Bac musique, Stéphane Ganard a vécu une jeunesse musicalement bien remplie en sachant assez vite qu’il en ferait son métier. Le piano, comme les autres ins- truments demande beaucoup de régularité, de sacrifices. “Il faut de la patience et savoir sans cesse se remettre en cause. Il n’y a jamais de certitude dans cet art.” Quand il ne joue pas les solistes, Stéphane Ganard s’exprime en musique de chambre ou dans l’accompagnement. Il joue par exemple au sein du trio Festoso avec Johnny Zefferini au piano et Christophe Oudot au vio- loncelle. “Il m’arrive parfois d’accompagner de la chanson française. J’apprécie de décou- vrir d’autres univers musicaux” dit-il. n F.C.

CONCERT Grand moment de virtuosité Stéphane Ganard face à son Everest musical En acceptant d’interpréter le premier concerto de Tchaïkovski avec l’orchestre symphonique de Pontarlier, le professeur de piano au conservatoire relève le défi qui fait fantasmer tous les pianistes. Le 27 avril à l’Espace Pourny.

D epuis plusieurs semaines, il s’astreint à un véritable entraîne- ment musical et phy- sique. “C’est une pièce redouta- ble qui nécessite d’être en forme. Il s’agit du premier concerto russe empreint de musique populaire” , explique ravi mais conscient de l’épreuve Stéphane Ganard qui va bientôt accomplir un rêve d’adolescence. Pour y parvenir, il joue aumoins deux heures par jour, cinq à six fois par semaine. Les premières répétitions avec l’orchestre auront déjà un par- fum de récompense pour le pia- niste qui n’a pas souvent l’oc-

casion de jouer avec autant de musiciens. Pourquoi Tchaï- kovski ? Pour avoir l’explication, il faut remonter en 2011 lors du concert associant déjà le Symphonique et Stéphane Ganard qui jouait alors les deux concertos de Cho- pin. “Didier Gallinet le prési- dent du symphonique m’a demandé à la fin du concert quelles étaient les œuvres que je rêvais d’interpréter. Je lui ai répondu que j’aimerais jouer ce premier concerto de Tchaïkovski pour mes 50 ans en 2016. Cela n’a pas pu se faire dans ce délai mais Didier Gallinet m’a de nou-

CRANS Z VOS STYLE YEUX veau sollicité pour cette pièce qu’il voulait présenter au public.” Si quelquefois le Symphonique fait appel à des vedettes dans leurs instruments, cette année la proximité est à l’honneur. À 19 ans, alors qu’il était encore en formation de professeur de piano, Stéphane Ganard avait déjà eu l’occasion de jouer un concerto de Mozart. Une expé- rience inoubliable, un rêve de gosse exaucé. Lui le pianiste plein d’allant apprécie volon- tiers le format concerto qui asso- cie orchestre et soliste. “Avec ce compositeur qui est aussi un orchestrateur hors pair, l’échange est virevoltant et très juste. C’est une pièce romantique généreuse très variée sur le plan des expres- sions. L’orchestre porte le piano” , poursuit le pianiste qui ne sera pas le seul à s’investir à fond. L’œuvre impose son rythme dense et très changeant à tous les musiciens, qu’ils soient à la place du soliste ou dans l’or- chestre. Au-delà de l’interpré-

Concert symphonique sous la direction de Pierre Tréfeil Deux grandes œuvres du répertoire romantique seront présentées pour la première fois au public pontissalien : le premier concerto de Tchaïkovski avec Stéphane Ganard, professeur de piano au conser- vatoire de Pontarlier et la symphonie pastorale de Beethoven avec l’orchestre symphonique de Pontarlier. n

Stéphane Ganard s’est bien préparé pour cette pièce qui relève de la virtuosité.

Vendredi 27 avril à 20 h 30 - Espace Pourny à Pontarlier Billetterie : office de tourisme ou par téléphone au 03 81 46 48 33

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