La Presse Pontissalienne 221 - Mars 2018

MOUTHE - RÉGION DES LACS

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La Presse Pontissalienne n° 221 - Mars 2018

MOUTHE L’autre facette de la Transjurassienne Les “cochons” de la Transju La plus populaire des courses de ski de fond fait face aux critiques après les déchets abandonnés sur le parcours par certains skieurs. Revers de la médaille ?

D es skieurs face à l’immensité des combes jurassiennes pati- nant sur un joli manteau blanc. Voilà pour le côté face de la Transjurassienne. Côté pile : des déchets balancés par certains des 4 000 par- ticipants sur le bord de la piste, com- me les emballages de barres énergé- tiques ou les gels. Valentin, finisher de la Transju, s’en émeut : “Je suis indigné de tous les sachets et gels jetés par les élites tout au long de la piste. J’ai même dû m’arrêter pour décoller un papier sous mon ski. À chacun d’as- sumer la gestion de ses déchets. À noter que sur certaines cyclosportives, de tels comportements valent un déclasse- ment…” dit-il. Le blog etatdespistes.com a reçu de nombreux messages en ce sens dans sa rubrique forum. Certes, il faut s’ali- menter pour espérer arriver au bout de cette épreuve marathon. Mais pour- quoi jeter ? Pour ne pas perdre le grou- pe avec lequel vous skiez. C’est vrai qu’en mettant votre sachet dans votre poche, vous perdrez ces cinq secondes qui vous enlèveront d’un top 500. Est- ce trop dur de trouver sa poche pour placer son déchet sachant qu’uneTrans-

ju se dispute avec des gants et des bâtons ? “J’ai fait des courses où il y avait de gros filets type paniers de bas- ket (en plus large) le long du parcours pour y jeter les détritus facilement. La présence de ces paniers était intensi- fiée après les ravitaillements. Peut-être une solution pour La Transju ? Après je suis également en accord pour dire qu’il est inadmissible de jeter ses détri- tus de la sorte même pendant une cour- se” répond un skieur. Difficile d’être derrière chaque parti-

“On organise des ramassages en fin de saison” “T ransorganisation” qui organise l’événement n’élude pas le sujet : “Mal- heureusement, il y a encore pas mal de détritus jetés par les partici- pants même si les bénévoles et les clubs ramassent le plus gros lors du débalisage. En fin de saison, une journée ramassage sera organisée” explique Quentin Leuba. Le règlement est pourtant clair : “Toute personne surprise en train de jeter est passible d’une pénalité en temps ou une disqualification.” L’organisation n’a pu nous indiquer si elle avait déjà appliqué cette sentence. Cela implique davantage de personnes au bord de la piste. Transorganisa- tion réfléchit à des zones déchets entre les ravitaillements. Quant aux dos- sards qui se sont décollés, l’explication vient du temps humide. Cela ne doit pas occulter la fabuleuse fête que fut la Transju. 1 050 bénévoles ont appor- té leur aide. n

n’ai pas constaté que la piste soit un dépotoir. C’est pour moi un épiphéno- mène comparativement aux nuisances que nous générons tous (je suis dans le nous) en participant à cet événement joyeux et réussi. Ça me fait penser à de la bonne conscience écologique à peu de frais : “Je n’ai pas jeté mon embal- lage, donc je suis un bon citoyen.” Pour avoir participé à deux reprises à des nettoyages de piste après course, il n’y a pas de quoi en faire un plat.” n E.Ch. Que certains skieurs abandonnent dans la nature les emballages de barres énergétiques fait réagir des participants.

cipant. La Transju est une immense organisation, hui- lée. Elle vit grâce à des béné- voles. Alors oui, certains ont grogné parce qu’il y a eu un embouteillage au départ (obligeant à espacer les vagues). L’organisation y travaille sachant que le par- cours a été modifié pour fai- re face au manque de nei- ge. Des aléas à prévoir. Il est bon d’entendre la ver- sion d’autres coureurs : “Des années que je lis ce genre de réactions disproportionnées avec un peu de lassitude. Je

“Du papier collé sous le ski.”

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