La Presse Pontissalienne 221 - Mars 2018

PONTARLIER

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La Presse Pontissalienne n° 221 - Mars 2018

LYCÉE

Sport U.N.S.S.

Le Lycée Xavier-Marmier Champion de France de Futsal Champions de France U.N.S.S. de Futsal depuis le 8 février, sacrés à Avranches (Normandie), les lycéens savourent leur victoire inattendue, tout en se préparant au championnat du monde des scolaires, du 13 au 21 mars à Tel Aviv en Israël.

A près plusieurs matches rem- portés haut la main dans le cadre du championnat acadé- mique U.N.S.S. (10-0 contre le lycée Condorcet de Lens, 4-0 contre celui d’Hippolyte-Fontaine, 5-1 face au lycée Le Gros Chêne des Bretons de Pontivy), l’équipe de la section sporti- ve futsal du lycée Xavier-Marmier s’est naturellement retrouvée sélectionnée pour les championnats de France, à la grande surprise de son responsable, Romain Richard. “On n’était pas parti pour gagner ! À aucunmoment, on s’est

monde qui se déroule du 13 au 21 mars à Tel Aviv en Israël et qui les oppo- sera à la Belgique, à la Chine et au pays qui les reçoit. “Les délais sont courts, il y a tout une organisation à avoir. Le budget du séjour s’élève à environ 6 000 euros, une somme qui sera répartie entre l’U.N.S.S. Nationale, l’association sportive du lycée et le club du C.A.P. C’est une belle expérience pour eux ! Certains vont

dit qu’on allait être champions de Fran- ce. Obtenir un titre de champions de France dans un sport collectif, c’est com- pliqué. Tous les joueurs ont été bons à chacun des matches” , révèle-t-il. “Dès les premiers jours, des gens nous met- taient favoris. C’était inespéré. On allait pour faire la compétition le plus sérieu- sement possible. Notre objectif était de sortir de la poule” , poursuit-il. “Il faut savoir que sur Pontarlier, c’est une peti- te section sportive. On est sur du recru- tement local. Des gamins viennent de Valdahon, Maîche, pas très loin. On

n’arrive pas avec les mêmes armes que d’autres académies” , souligne-t-il. L’ex- ploit en est donc d’autant plus appré- ciable. Un grand enthousiasme s’em- pare depuis des joueurs qui sont super-motivés pour la suite, comme l’exprime Yohann Elbachir, au nom de son équipe : “On est heureux d’avoir ce statut de champions surtout qu’il n’était pas envisagé au début de la compéti- tion s Un parcours sensationnel pour ces jeunes, âgés de 16 à 18 ans, dont 9 évoluent au C.A.P. Foot de Pontarlier. Maintenant, place au championnat du

pourquoi pas essayer de créer un nou- vel exploit !” déclareYohann. Les valeurs de la section sont basées sur le res- pect, le don de soi, la combativité. “On nous apprend à ne jamais rien lâcher et toujours aider nos coéquipiers.” Et ThéoViennet d’enchaîner : “Nous allons donner notre maximum et jouer sans pression. Nous n’avons rien à perdre, cette compétition est totalement inédi- te pour nous tous. C’est un honneur de représenter notre section, notre club de Pontarlier, notre lycée et notre pays au championnat ! Et je voudrais rajouter qu’avant d’être une équipe de football, nous sommes une équipe de potes enca- drée par un staff de qualité et très humain.” Voilà une éblouissante ascension spor- tive qui fait la fierté de l’établisse- ment, comme en témoigne le provi- seur adjoint Joël Boillod-Cerneux : “C’est une consécration qui met à l’hon- neur aussi leur professeur d’E.P.S. et Romain Richard, une belle réussite, un fait historique et rare avec une bel- le promesse de performance au cham- pionnat du Monde. Ce qui compte pour nous, c’est d’avoir des réussites sco- laires, mais aussi sportives et d’agir de concert pour ces deux choses, pour des résultats d’excellence.” n M.T.

“C’est un honneur de représenter notre pays”

dit Théo Viennet.

prendre l’avion pour la première fois. 16-17 ans, c’est le bel âge pour vivre cette expérience” , explique Romain Richard. La délégation qui s’envolera pour le Proche-Orient sera composée des 12 joueurs, de leur professeur d’E.P.S. responsable, du responsable de la section sportive et de deux enca- drants du C.A.P. foot. Les jeunes joueurs ne manquent pas de motivation : “On y va pour prendre un maximum de plaisir avant tout, mais aussi pour montrer ce qu’on sait faire tout en gardant nos valeurs qui nous ont permis d’arriver jusque-là, nous allons jouer nos cartes à fond pour

L’équipe de Futsal U.N.S.S. du Lycée Xavier- Marmier arborant ses médailles.

INITIATIVE La monnaie d’échange La Pive Nidification de Colibris dans le Haut-Doubs En couveuse depuis un an, le groupe Colibris Pontarlier se formalise autour d’animations, de temps d’échange, de projets qui vont dans le sens d’une société plus humaine, plus écologique.

“O n projette de déve- lopper la Pive sur Pontarlier. C’est la monnaie complé- mentaire franc-comtoise, un moyen d’échange accessible à tous, consommateurs, artisans, commerçants, entrepreneurs. Ce moyen de paiement non spécu- latif va dans le sens de pro- mouvoir une économie réelle” , annonce Corentin des Colibris Pontarlier. Fondé par Pierre Rabhi, pion- nier de l’agriculture écologique et plus encore, ce mouvement prône un nouveau modèle de société plus pacifique, qui ban- nit la prédominance de l’argent et de la logique économique sur la nature et les êtres humains.

Chez les Colibris, il n’y a pas de petite contribution. C’est le chan- gement de chacun qui détermi- ne le changement de société. Ce mouvement initié en France s’étend désormais en Belgique et en Suisse. “À l’automne 2016, plusieurs d’entre nous ont par- ticipé à une soirée Colibris sur

on se retrouve le second mardi de chaque mois en alternance au café littéraire de l’Esperluè- te ou à l’espace de coworking la Tantative” , poursuit Corentin. Le groupe pontissalien est enco- re loin d’avoir atteint sa matu- rité. “On en est au premier sta- de, celui d’un groupe en attention qui grandira pour devenir un groupe en émergence avant d’aboutir au groupe protocoli- sé.” Il n’empêche, l’oiselet atti- re déjà entre 20 et 50 colibris à chaque réunion. Sur le plan statutaire, le grou- pe est un collectif avec une gou- vernance partagée. Vient qui veut sous réserve bien sûr de se sentir en phase avec les valeurs dumouvement. Pas d’ad-

Un des groupes s’initie à la fabrication de meubles en carton avec le soutien de l’association “Y a de quoi faire.”

hésion, ni d’engagement à sous- crire. “On s’inscrit dans une organisation très horizontale, soucieuse de créer des liens avec d’autres associations et d’éviter ainsi des redondances dans les actions.” Le groupe a déjà trou- vé un slogan de circonstance : “Colibris : les ponts tissent un lien”. “Je vis cette expérience comme une vraie bouffée d’oxy- gène. C’est un vrai plaisir de se

ne d’entre eux cultive un jardin partagé à la Chapelle de l’Es- pérance. “Avant chaque rencontre mensuelle, on met en place un troc de livres, d’objets divers et variés.” Le groupe occupe aus- si le champ culturel en organi- sant des séances ciné-débat autour d’un film comme ce fut le cas en novembre dernier avec Alimenterre. n F.C.

dire qu’on n’est pas tout seul” , explique Tiffany. Colibri a le sens du collectif. “Il y a cette notion de faire ensemble dans laquelle je me retrouve” , com- plète Laura. Les Colibris pontissaliens se rassemblent parfois à l’heure de la veillée ou en journée pour s’initier à la couture, à la fabri- cation de savons, laits végétaux, meubles en carton. Une dizai-

Besançon. C’est là qu’est née l’idée de former un groupe sur Pontarlier. La première action remonte au prin- temps 2017 avec la projection du film “Notre révolution intérieure” au ciné- ma Olympia. Depuis avril 2017,

Les ponts tissent un lien.

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