La Presse Pontissalienne 220 - Février 2018

17 La Presse Pontissalienne n° 220 - Février 2018

l Massif du Jura Coup de jeune Le nordique s’affiche ludique Le massif du Jura reste toujours le paradis du nordique. Si le côté sportif du skating a détourné une partie des pratiquants vers la raquette ou la randonnée nordique, il reste encore une clientèle qui apprécie le confort de la glisse sur des pistes. Encore faut-il leur proposer des conditions d’accueil et de pratique attractives. Plaidoyer.

L’ attractivité du Haut- Doubs comme du Haut-Jura en hiver réside dans une offre d’activités neige et hors neige sans doute unique dans les mas- sifs montagneux français. “On doit miser sur la multi-activi- tés. Les personnes qui séjour- nent chez nous en hiver ne s’ins- crivent plus dans une logique 100 % ski alpin ou nordique. À nous de leur proposer un bon accueil et des animations qui répondent à leurs envies de savourer différemment la nei- ge” , explique Nicolas Gotorbe, chargé de mission à l’Espace Nordique Jurassien. Si l’enneigement n’est pas tou- jours au rendez-vous à basse altitude, la configuration géo- graphique des lieux permet de se déplacer relativement faci- lement d’un site à l’autre, un avantage qui n’existe pas tou- jours dans les Alpes. “On a trop tendance à minimiser l’ennei- gement. On s’est beaucoup plaint

se vérifie aussi aux audiences mesurées sur les épreuves télé- visées de biathlon ou à l’affluence sur les Coupes du Monde orga- nisées à Chaux-Neuve ou au Grand-Bornand. “Il y a un vrai engouement autour des cham- pions locaux. Cela génère de la notoriété. Il faudrait arriver à susciter la même envie sur les sites sans décevoir. C’est vrai que le skating est une discipline assez technique et physique mais aujourd’hui, on a tous les outils pour se faire plaisir quel que soit le niveau de pratique. Le ski de fond peut aussi se raisonner sous forme de balade découver- te que ce soit en ski backcoun- try hors les pistes ou en ski alter- natif. À la différence de la raquette, il reste le plaisir de la glisse.” Sur le plan de la convivialité des sites, Nicolas Gotorbe en convient, il y a encore des choses à améliorer pour mieux répondre à la diversité des pratiques et aux attentes d’une clientèle fami-

du manque de neige en 2016 et 2017. Pour autant, les six plus grands sites nordiques du mas- sif ont déjà fonctionné quand même 97 jours. Leur point com- mun : ils sont tous situés à plus de 1 100 m d’altitude. Dès qu’on descend à moins de 1 000 mètres d’altitude, on tombe à 50 jours de fonctionnement.” Nicolas Gotorbe croit toujours au bien-fondé du ski de fond. L’effectif de pratiquants varie bien sûr selon les conditions d’enneigement. Le meilleur indi-

Chaque aire ludique comprend des modules permettant d’apprivoiser l’équilibre et la glisse en s’amusant avec de belles sensations à la clé.

cateur reste le nombre de forfaits vendus annuelle- ment. “Cela repré- sente en moyenne 13 000 pass sai- son en sachant que cela peut varier de plus ou moins 5 % par an. On observe que le début de saison est crucial.” L’attrait pour le nordique

liale. Depuis 2013, les gestion- naires de sites nordiques des montagnes du Jura, regroupés sous l’égide de l’Espace Nor- dique Jurassien, s’engagent dans l’installation d’espaces ludiques. Ces équipements s’adressent aux enfants comme aux débu- tants. On en trouve désormais sur la plupart des sites nor- diques du Haut-Doubs : Gardot, Haut Saugeais Blanc, Goune- fay, Les Fourgs, Chez Liadet, Pré Poncet… Ces espaces colo-

rés abritent souvent une piste de luge, de snowtubing, des ate- liers type parcours santé, des bosses, des tunnels, des parcours de slalom… Ces espaces ludiques qui sont désormais tous soumis à la même charte graphique parti- cipent à la valorisation des sites nordiques. Nordic France a mis en place une labellisation à chaque site est noté de 1 à 5 sapins. Plusieurs critères sont pris en compte : services dispo-

nibles, diversité des activités nordiques, qualité du domaine de ski de fond et la notion de développement durable notam- ment vis-à-vis de la gestion des déchets. Dans le Jura, seules Les Rousses répondent aux exi- gences cinq sapins. “Chapelle- des-Bois est classé quatre sapins. Pas le Pré Poncet trop éloigné d’un village et des services qui vont avec. Globalement, la moi- tié des sites ont deux sapins. ” n F.C.

L’installation d’espaces ludiques.

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SOPHIE Bénévole Point Passerelle

Il y a 20 ans, le Crédit Agricole, banque coopérative et mutualiste, crée le premier Point Passerelle pour aider les personnes en fragilité financière. Depuis, nos conseillers Passerelle et nos bénévoles ont permis à près de 100000 personnes * de rebondir en leur proposant un accompagnement humain, financier et social.

* Source : Enquête annuelle Point Passerelle, FNCA, 2017

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