La Presse Pontissalienne 220 - Février 2018
LE DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 220 - Février 2018
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UN HIVER PLUS FUN DANS LE HAUT-DOUBS
Les sports d’hiver dans le Jura ne sont plus l’apanage des seuls skieurs alpins ou nordiques canalisés sur les pistes. De nouvelles disciplines originales, funs, viennent désormais enrichir la palette d’activités proposée aux vacanciers. De quoi apprécier autrement les plaisirs de la neige et vivre différemment son séjour dans le massif jurassien.
Frissons glacés en paroi sécurisée l Métabief Une activité encadrée Métabief se met au diapason des nouvelles sensations hivernales en mettant à disposition d’un guide de haute montagne la falaise au-dessus de la Berche transformée artificiellement en cascade de glace.
D’une hauteur de 15 mètres, la cascade de glace artificielle de Métabief offre matière à de belles sensations.
S i les Alpes constituent logique- ment son jardin, Benjamin Souf- flot, un Dolois guide de haute montagne, ne néglige pas pour autant les falaises et cascades juras- siennes susceptibles de servir de sup- port à l’escalade ou la via ferrata. “Les stations alpines proposent depuis plu- sieurs années des cascades de glace arti- ficielle. Comme j’avais envie de trans- poser cette activité dans le Jura, j’ai sollicité la station de Métabief l’hiver dernier” , explique Benjamin Soufflot qui a pris attache auprès de ses col- lègues guides de haute montagne pour trouver le site le plus propice aux contraintes de l’escalade sur glace. L’idée de départ, d’exercer sur le front de neige en bas des pistes, s’est vite avérée trop aléatoire sur le plan cli- matique. “C’était un peu trop bas en altitude. On a finalement privilégié la falaise d’escalade.À l’abri du vent, c’est l’une des zones les plus froides de la station. On est juste au-dessus de la limite pluie-neige. Elle fait 15 mètres
de haut, on peut déjà se faire plaisir.” Pour l’eau nécessaire à la fabrication de la glace, il suffisait de se connecter au canon à neige le plus proche sachant qu’ils sont tous alimentés par la rete- nue du Morond. “La température de fabrication de la neige de culture à par- tir de 0 °C correspond à celle de la gla- ce. Les nivoculteurs de la station me tiennent régulièrement informés des conditions.” Si la station apporte son soutien tech- nique, la gestion de l’activité incombe en totalité au guide de haute montagne.
en raquettes. Comptez une demi-jour- née pour pratiquer sachant que le site est conçu pour accueillir des groupes de 10 personnes au maximum, soit 5 grimpeurs et cinq assureurs. “La gla- ce, c’est vraiment une histoire de sen- sations” , observe Benjamin Soufflot. Mû par un sentiment de curiosité voi- re d’appréhension, le néophyte a sou- vent tendance à se crisper au début. Une question de confiance en soi et dans le matériel. Pour éviter la chute, il a tendance à en faire trop. “Avec quelques conseils techniques, il finit par se détendre et cela devient de plus en plus ludique. D’autant plus que même si on n’est pas à l’abri d’une chute, le
confiné à quelques spécialistes. C’est tout le sens de cette cascade artificiel- le à la portée du plus grand nombre. Le guide estime qu’on peut s’y frotter à partir de 10 ans ou plus tôt si l’en- fant est débrouillard et familier de l’es- calade. Les réservations se font soit à l’École de Ski Internationale, soit au bureau des guides Roc’Émotion où inter- vient également Benjamin. “On tra- vaille avec des partenaires techniques sur le matériel, ce qui nous permet de mettre à disposition casques, baudriers, piolets et les crampons.” Les partici- pants devront gérer la question des chaussures sachant que les chaussures de ski alpin conviennent, comme les boots de snowboard et les chaussures d’alpinisme. Pour les skieurs, la falaise est acces- sible en téléski. On peut aussi s’y rendre
risque de se blesser est très faible. On peut toujours se cogner un genou, mais rien de grave.” La cascade de glace dans le Jura, qu’el- le soit naturelle ou artificielle, reste néanmoins un plaisir éphémère sou- mis en permanence aux températures négatives. Elle s’apparente en cela au patinage sur les lacs gelés. “On n’a pas bénéficié de grosses périodes de gel l’hi- ver dernier. On constate qu’il y a de la demande, de la curiosité et globalement des retours positifs. C’est une façon sécu- risée de s’initier à un sport extrême et pour certains un tremplin avant d’al- ler pratiquer en milieu naturel.” n F.C.
Il en assure l’entretien, l’exploitation et surtout la sécurisation. “La cas- cade n’est pas accessible en libre-service. Elle est fermée par des filets. Cela reste une activité extrême qui nécessite un encadre- ment professionnel” , pour- suit Benjamin Soufflot qui souhaite ainsi démo- cratiser ce sport souvent
C’est un plaisir éphémère.
Réservations : École de Ski Internationale - 03 81 49 25 11 Roc’Émotion - Benjamin Soufflot : 06 85 16 58 63
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